Citations ajoutées le 26 juin 2005

Jean-Marie Gourio

  1. [...] si on m'avait demandé avant de naître ce que j'aurais voulu être, j'aurais dit un arbre, un pommier qui vit sous le soleil et sous la pluie
    Ce serait mieux,
    Un monde plus petit,
    Avec une montagne,
    Un nuage,
    Une campagne et une mer,
    Un monde où on voit tout
    En une seule fois,
    [...]

    (Apnée, p.24, Julliard, 2005)
     
  2. [...] je serais un peu comme un épouvantail qui fonctionnerait à l'envers, un attirevantail [...]
    (Apnée, p.137, Julliard, 2005)
     

José Saramago

  1. Certains sons inarticulés qui nous sortent parfois involontairement de la bouche ne sont en vérité que les gémissements irrépressibles d'une douleur ancienne qui se rappelle soudain à nous, à l'instar d'une cicatrice.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.12, Seuil, 2005)
     
  2. [...] la manie qu'ont certaines personnes de donner des conseils sans qu'on leur en demande.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.13, Seuil, 2005)
     
  3. [Au cinéma] ces fameux effets spéciaux sont les pires ennemis de l'imagination, cette habileté mystérieuse, énigmatique que les êtres humains ont eu tant de mal à inventer.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.15, Seuil, 2005)
     
  4. Les gens équilibrés sont ainsi, ils ont l'habitude de tout simplifier et après, mais toujours trop tard, on les voit s'étonner de l'inépuisable diversité de la vie [...]
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.24, Seuil, 2005)
     
  5. Les meilleures inventions, on ne saurait trop insister, sont celles de l'homme qui ne sait pas qu'il invente.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.36, Seuil, 2005)
     
  6. [...] être d'accord ne signifie pas toujours partager une raison, ce qui se passe habituellement c'est que les gens se regroupent à l'ombre d'une opinion, comme ils le feraient sous un parapluie.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.55, Seuil, 2005)
     
  7. Ce qu'une certaine littérature paresseuse qualifia longtemps de silence éloquent n'existe pas, les silences éloquents sont simplement les paroles qui nous sont restées dans la gorge, les paroles étouffées qui n'ont pas pu échapper à un resserrement de la glotte.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.63, Seuil, 2005)
     
  8. [...] le savoir est vraiment une belle chose, Cela dépend ce que l'on sait, Cela doit déprendre aussi de qui sait, j'imagine [...]
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.68, Seuil, 2005)
     
  9. Ce que vous venez de dire est admirable, je crois que votre éloquence convaincrait même le ministre, J'en doute, monsieur le directeur, les ministres sont là pour nous convaincre nous, [...]
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.73, Seuil, 2005)
     
  10. Lire est probablement aussi une façon d'être présent sur les lieux.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.74, Seuil, 2005)
     
  11. Étrange relation que celle que nous entretenons avec les mots. Nous en apprenons quelques-uns quand nous sommes petits, tout au long de notre existence nous en recueillons d'autres qui viennent jusqu'à nous par le biais de l'instruction, de la conversation, de la fréquentation des livres et pourtant, en comparaison, il y en a fort peu dont la signification, les acceptions et les sens ne suscitent aucun doute dans notre esprit si un jour nous nous posions sérieusement la question. C'est ainsi que nous affirmons et que nous nions, c'est ainsi que nous convainquons et que nous sommes convaincus, c'est ainsi que nous argumentons, déduisons et concluons, discourant imperturbablement en nous en tenant à la surface de concepts sur lesquels nous n'avons que des idées très floues, et malgré la fausse assurance que nous feignons d'avoir en avançant à tâtons au milieu du brouillard verbal, nous finissons parfois même par nous rencontrer.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.79, Seuil, 2005)
     
  12. Le chaos est un ordre à déchiffrer. [Note: Cette phrase est aussi posée en épigraphe du livre - GGJ]
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.92, Seuil, 2005)
     
  13. [...] ce n'est qu'après avoir eu les idées qui les ont rendus intelligents que nos ancêtres ont commencé à être suffisamment intelligents pour avoir des idées.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.93, Seuil, 2005)
     
  14. [...] je pense qu'en matière de subtilités et de nuances, la Littérature est presque comme la Mathématique.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.131, Seuil, 2005)
     
  15. Apparemment, pour être qui tu es, la seule possibilité qui te reste c'est d'avoir l'air d'un autre.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.140, Seuil, 2005)
     
  16. Donner du temps au temps a toujours été le meilleur remède pour tout depuis que le monde est monde.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.155, Seuil, 2005)
     
  17. [...] le pire de tous les murs est une porte dont on n'a pas la clé [...].
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.179, Seuil, 2005)
     
  18. Les mots sont diaboliques, on croit ne laisser sortir de sa bouche que ceux qui nous conviennent et soudain il y en a qui se met en travers du chemin, on n'a pas vu d'où il a surgi, on ne l'a pas convoqué et à cause de lui, très souvent on ne s'en souvient même plus, le cours de la conversation change brusquement de quadrant, on se met à affirmer ce qu'on niait avant ou inversement [...]
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.187, Seuil, 2005)
     
  19. [...] seul un sens commun avec une imagination de poète aurait pu inventer la roue.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.200, Seuil, 2005)
     
  20. [...] il est impossible de ne pas avoir d'ennemis, que les ennemis ne naissent pas de notre volonté d'en avoir, mais du désir irrésistible qu'eux éprouvent de nous avoir.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.203, Seuil, 2005)
     
  21. [...] il est des moments dans la vie où le besoin impérieux de s'arracher au marasme de l'indécision, de faire quelque chose, n'importe quoi, même d'inutile, même de superflu, est le dernier signe de la capacité volitive qui nous reste encore [...]
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.209, Seuil, 2005)
     
  22. L'âme humaine est une boîte d'où peut toujours sortir un clown grimaçant qui nous tire la langue, mais parfois ce même clown se borne à nous regarder par-dessus le bord de la boîte et s'il voit que nous agissons selon ce qui est juste et honnête, il nous adresse un signe d'approbabion avec la tête et il disparaît en se disant que nous ne sommes pas un cas entièrement désespéré.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.262, Seuil, 2005)
     
  23. L'on dit souvent, Donnons du temps au temps, mais on oublie toujours de demander, Y a-t-il du temps à donner.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.263, Seuil, 2005)
     
  24. On dit que celui qui se hait lui-même hait l'autre, mais la pire de toutes les haines doit être celle qui incite à ne pas supporter l'égalité de l'autre et encore moins si cette égalité est absolue.
    (L'autre comme moi, trad. Geneviève Leibrich , p.266, Seuil, 2005)
     

  
Henning Mankell

  1. [...] l'amitié est un miracle; la vie me l'a appris.
    (L'Homme qui souriait, trad. Anna Gibson, p.27, Seuil/Policiers, 2005)
     
  2. [...] la résignation est le lot de chacun. Tout le monde finit terrassé par des forces invisibles. Personne n'y échappe.
    (L'Homme qui souriait, trad. Anna Gibson, p.32, Seuil/Policiers, 2005)
     
  3. Il n'avait jamais appris à maîtriser son rôle de chef. Son statut le dominait complètement.
    (L'Homme qui souriait, trad. Anna Gibson, p.35, Seuil/Policiers, 2005)
     
  4. Tenir les agendas et arroser les plantes de façon impeccable, c'est sans doute deux aspects d'une même chose : une vie où il n'y a pas de place pour le hasard.
    (L'Homme qui souriait, trad. Anna Gibson, p.51, Seuil/Policiers, 2005)
     
  5. La neige, le chaos, les tempêtes. [...] La vie bouge dans tous les sens. Que maîtrise-t-on, au juste ?
    (L'Homme qui souriait, trad. Anna Gibson, p.65, Seuil/Policiers, 2005)
     
  6. [...] la vie consiste en de nombreuses frontières dont nous ne découvrons l'existence qu'à l'instant de les franchir.
    (L'Homme qui souriait, trad. Anna Gibson, p.175, Seuil/Policiers, 2005)
     
  7. La vie est pleine de citations. On en trouve toujours une qui s'adapte.
    (L'Homme qui souriait, trad. Anna Gibson, p.194, Seuil/Policiers, 2005)
     
  8. Plus facile de surveiller un mensonge ingénieusement construit que de découvrir une vérité imprécise.
    (L'Homme qui souriait, trad. Anna Gibson, p.197, Seuil/Policiers, 2005)
     

Paula Fox

  1. [...] le business enfants, le business pensée radicale, le business culture, le business effondrement des vieilles valeurs, le business militantisme... toute aberration devient un style, un business. Il y a même un business de l'échec.
    (Personnages désespérés, trad. Marie-Hélène Dumas , p.54, Personnages désespérés, Joëlle Losfeld 2004)
     
  2. Elle venait à peine de comprendre que l'on est vieux pendant longtemps.
    (Personnages désespérés, trad. Marie-Hélène Dumas , p.63, Personnages désespérés, Joëlle Losfeld 2004)
     
  3. La vérité des êtres n'avait pas grand-chose à voir avec ce qu'ils disaient d'eux ou ce que les autres disaient d'eux.
    (Personnages désespérés, trad. Marie-Hélène Dumas , p.90, Personnages désespérés, Joëlle Losfeld 2004)
     
  4. Elle avait l'amabilité artificielle d'une hôtesse de l'air.
    (Personnages désespérés, trad. Marie-Hélène Dumas , p.128, Personnages désespérés, Joëlle Losfeld 2004)
     

Jonathan Franzen

  1. Traquer, déchiffrer et organiser tout ce qu'il y a de significatif dans la vie peut la noyer [...]
    (Préface de Personnages désespérés (Paula Fox), trad. Marie-Hélène Dumas , p.IX, , Joëlle Losfeld 2004)