Charles-Guillaume Etienne
1777-1845
  1. Le plus faible est toujours celui que l'on accable.
    (Les Deux Gendres, acte 1, sc. 1 (Comtois), 1810)
     
  2. On passe à la fortune un peu d'impertinence.
    (Les Deux Gendres, acte 1, sc. 1 (Comtois), 1810)
     
  3. Le désir de briller, l'amour de la parure, Font taire dans un coeur la voix de la nature.
    (Les Deux Gendres, acte 1, sc. 1 (Comtois), 1810)
     
  4. Respecte-t-on celui dont on n'a rien à craindre?
    (Les Deux Gendres, acte 1, sc. 1 (Comtois), 1810)
     
  5. Le sort des malheureux n'intéresse personne.
    (Les Deux Gendres, acte 1, sc. 1 (Dupré), 1810)
     
  6. Lorsque l'usage exige, il faut s'y conformer.
    (Les Deux Gendres, acte 1, sc. 4 (Madame Dalainville), 1810)
     
  7. Le monde où nous vivons est plein de charlatan
    Qui tâchent d'arrêter les regards des passants:
    Répand-on des bienfaits, il faut qu'un journaliste
    Dans sa feuille aussitôt en imprime la liste.
    La charité jadis s'exerçait sans éclat;
    À Paris maintenant on en fait un état.

    (Les Deux Gendres, acte 1, sc. 7 (Dupré), 1810)
     
  8. Ah! grand Dieu qu'un vieillard est chagrin et grondeur!
    (Les Deux Gendres, acte 1, sc. 8 (Dervière), 1810)
     
  9. [...] Dans le siècle où nous sommes,
    Les moindres dignités changent le coeur des hommes.

    (Les Deux Gendres, acte 2, sc. 1 (Dervière), 1810)
     
  10. L'important c'est d'avoir de très bons revenus,
    Avec eux les défauts sont presque des vertus.

    (Les Deux Gendres, acte 2, sc. 13 (Frémont), 1810)
     
  11. Les pères complaisants font les enfants ingrats.
    (Les Deux Gendres, acte 2, sc. 13 (Frémont), 1810)
     
  12. Un tort caché n'est rien; la chose principale
    Est de ne pas donner des sujets de scandale.
    Hélas! ne point avoir de vices apparents,
    C'est la seule vertu qu'ont ici bien des gens.

    (Les Deux Gendres, acte 2, sc. 13 (Dupré), 1810)
     
  13. Oui. C'est l'opinion qui gouverne le monde;
    La crainte qu'elle inspire est un frein tout puissant:
    Des lois, en quelque sorte, elle est le complément.

    (Les Deux Gendres, acte 2, sc. 15 (Frémont), 1810)
     
  14. Que les laquais dorés sont une vile engeance!
    (Les Deux Gendres, acte 2, sc. 5 (Comtois), 1810)
     
  15. Le plus beau discours ne vaut pas une aumône;
    Et quand un malheureux vient vous tendre la main,
    Laissez-là vos écrits et donnez-lui du pain.

    (Les Deux Gendres, acte 3, sc. 11 (Frémont), 1810)
     
  16. [...] D'un éclat il faut craindre la suite,
    Et sans le redouter l'honnête homme l'évite.

    (Les Deux Gendres, acte 3, sc. 11 (Dalainville), 1810)
     
  17. Tout homme vertueux se doit à sa patrie.
    (Les Deux Gendres, acte 3, sc. 3 (Dervière), 1810)
     
  18. On ne s'avilit point quand on supplie un père.
    (Les Deux Gendres, acte 3, sc. 4 (Dervière), 1810)
     
  19. On a tout des vieillards quand on sait les flatter.
    (Les Deux Gendres, acte 4, sc. 10 (Dalainville), 1810)
     
  20. Quand le maître a sa cour, le valet a la sienne.
    (Les Deux Gendres, acte 4, sc. 2 (Comtois), 1810)
     
  21. Mais hélas! je n'ai fait que changer de corsaires:
    Après les procureurs j'ai connu les libraires.

    (Les Plaideurs sans procès, acte 1, sc. 3 (Raymond), 1821)
     
  22. Quand on a lu Voltaire on ne lit plus Barthole.
    (Les Plaideurs sans Procès, acte 1, sc. 3 (Raymond), 1821)
     
  23. Prenez dans vos discours la bonne foi pour guide.
    (Les Plaideurs sans Procès, acte 2, sc. 12 (Renard), 1821)
     
  24. L'esprit est modéré quand le coeur est paisible.
    (Les Plaideurs sans Procès, acte 2, sc. 12 (Raymond), 1821)
     
  25. On peut se marier sans aimer son mari.
    (Les Plaideurs sans procès, acte 2, sc. 2 (Renard), 1821)
     
  26. Tout se donne au dehors: aujourd'hui c'est reçu;
    Et l'homme doit briller s'il veut être aperçu.

    (Les Plaideurs sans Procès, acte 2, sc. 4 (Floridor), 1821)
     
  27. On est toujours puni de sa délicatesse.
    (Les Plaideurs sans Procès, acte 3, sc. 11 (Floridor), 1821)
     
  28. Les plus honnêtes gens sont ceux dont on abuse.
    (Les Plaideurs sans Procès, acte 3, sc. 11 (Floridor), 1821)