Khalil Gibran
1883-1931
  1. Tu es aveugle. Je suis sourd-muet.
    Que ta main touche la mienne et que la communication soit.

    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 50)
     
  2. Notre esprit est roche, notre cœur est ruisseau.
    N'est-il pas étrange que la plupart d'entre nous choisissent de recueillir l'eau plutôt que de la laisser s'écouler ?

    (Le sable et l'écume , Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 51)
     
  3. La moitié de ce que je te dis est dénué de sens, mais je le dis afin que l'autre moitié puisse t'atteindre.
    (Le sable et l'écume , Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 53)
     
  4. Il faut toujours connaître la vérité, et parfois la dire.
    (Le sable et l'écume , Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 55)
     
  5. Ouvre l'œil et regarde, tu verras ton visage dans tous les visages.
    Tends l'oreille et écoute, tu entendras ta propre voix dans toutes les voix.

    (Le sable et l'écume , Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 57)
     
  6. Si tu éprouves le désir d'écrire, et nul autre que l'Esprit n'en détient le secret, tu dois maîtriser connaissance, art et magie :
    la connaissance des mots et leur mélodie,
    l'art d'être sans fard,
    et la magie d'aimer ceux qui te liront.

    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 62)
     
  7. Si tu chantes la beauté, même dans la solitude du désert, tu trouveras une oreille attentive.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 65)
     
  8. L'inspiration chante toujours.
    L'inspiration n'explique jamais.

    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 66)
     
  9. Le génie n'est que le chant du rouge-gorge à l'aube d'un printemps indolent.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 68)
     
  10. Nous ne vivons que pour découvrir la beauté. Tout le reste n'est qu'attente.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 71)
     
  11. L'amour est le voile entre aimé et amant.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 72)
     
  12. Tout homme aime deux femmes :
    l'une est création de son imagination,
    l'autre n'est pas encore née.

    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 73)
     
  13. L'amitié est toujours une douce responsabilité, jamais une opportunité.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 74)
     
  14. Si tu ne comprends pas ton ami en toutes circonstances, jamais tu ne le comprendras.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 74)
     
  15. Tu ne vois que ton ombre lorsque tu tournes le dos au soleil.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 77)
     
  16. Seule une grande peine ou une grande joie peuvent révéler ta vérité.
    Si tu désires être révélé, tu dois danser nu au soleil ou porter ta croix.

    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 77)
     
  17. Si ton cœur est un volcan, comment espères-tu que fleurissent tes mains ?
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 84)
     
  18. De grâce, n'efface pas tes défauts innés par tes vertus acquises.
    Je préfère tes défauts, ils ressemblent aux miens.

    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 85)
     
  19. La pitié n'est que justice amputée.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 89)
     
  20. Le seul qui ait été injuste envers moi est le frère de celui envers qui j'ai été injuste.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 90)
     
  21. N'est-il pas étrange de nous voir défendre plus farouchement nos erreurs que nos valeurs ?
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 95)
     
  22. Un beau jour, je parlai de la mer au ruisseau, et le ruisseau me considéra comme un fabulateur.
    Un autre jour, je parlai du ruisseau à la mer, et la mer me considéra comme un diffamateur.

    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 103)
     
  23. Quand tu chantes, sache que l'affamé t'entend avec son ventre.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 105)
     
  24. La mort n'est pas plus proche du vieillard que du nouveau-né ; la vie non plus.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 106)
     
  25. La racine est une fleur qui dédaigne la gloire.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 108)
     
  26. Point de religion ni de science sans esthétique.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 108)
     
  27. Combien noble est celui qui ne veut être ni maître ni esclave.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 109)
     
  28. Le désaccord pourrait être le chemin le plus court entre deux opinions.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 110)
     
  29. Le fanatique est un orateur, sourd comme un pot
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 112)
     
  30. Une beauté grandiose me conquiert,
    mais une beauté plus grandiose m'en libère.

    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 123)
     
  31. Le compréhensif m'attribue la compréhension et l'ennuyeux m'attribue l'ennui. Je pense que tous deux ont raison.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 125)
     
  32. La tristesse n'est rien d'autre qu'un mur qui s'élève entre deux jardins.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 127)
     
  33. Si tu révèles ton secret au vent, tu ne dois pas lui reprocher de le révéler à l'arbre.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 129)
     
  34. Lorsque je me tins devant toi, tel un miroir limpide, tes yeux plongèrent dans les miens et contemplèrent ton image.
    Alors tu me dis : " Je t'aime. "
    Mais en vérité, tu t'aimais en moi.

    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 134)
     
  35. L'art est un pas de la nature vers l'Infini.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 144)
     
  36. Nos larmes les plus sacrées ne recherchent jamais nos yeux.
    (Le sable et l'écume, Albin-Michel, trad. Jean-Pierre Dahdah, p. 144)