Orhan Pamuk
1952
  1. [...] j'avançais dans la vie comme dans la lumière, entre deux zones d'ombre.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.14, Folio n°3840)
     
  2. [...] l'homme, quel que soit son amour, finira toujours par oublier un visage qu'il n'a plus l'habitude de voir.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.20, Folio n°3840)
     
  3. Cette chose à laquelle on tient tellement sous le nom de style, ce n'est que l'erreur de laisser apparaître nos signes d'identité.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.42, Folio n°3840)
     
  4. [...] si l'image de l'être aimé reste vivante dans votre coeur, le monde entier est votre maison.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.64, Folio n°3840)
     
  5. La peinture est silence pour l'esprit et musique pour l'oeil.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.114, Folio n°3840)
     
  6. [...] peindre, c'est aimer la vie [...]
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.127, Folio n°3840)
     
  7. [...] la peinture n'est que la recherche des souvenirs de Dieu, dans le but de voir l'univers tel qu'Il le voit.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.149, Folio n°3840)
     
  8. Est-ce l'amour qui rend idiot, ou n'y a-t-il que les crétins pour tomber amoureux ?
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.154, Folio n°3840)
     
  9. [...] la hâte, dans une romance, n'amène que des contretemps.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.155, Folio n°3840)
     
  10. Le style n'est à mon sens qu'un défaut permettant, en chaque objet, de distinguer, parmi tous les autres, celui qui l'a peint, et non pas une identité, comme prétendent certains pour se faire valoir.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.184, Folio n°3840)
     
  11. La poésie et le dessin sont frère et soeur, comme tu le sais, de même que les mots et les couleurs.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.207, Folio n°3840)
     
  12. Je n'en compris que mieux alors les paroles d'Ibn Arabî qui veut que l'amour soit le don de faire voir - et le désir de se sentir toujours proche - ce qu'on ne voit pas.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.215, Folio n°3840)
     
  13. Ce n'est pas l'expérience, mais la virginité, qui nous prépare à l'excellence.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.233, Folio n°3840)
     
  14. Vous savez, tout prédicateur un peu ambitieux, pour peu qu'on l'écoute et que cela lui monte à la tête, commence toujours par dire que la religion fout le camp. C'est leur fonds de commerce.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.288, Folio n°3840)
     
  15. [...] un grand peintre ne fait pas qu'imposer ses oeuvres à nos esprits : il finit par changer tout notre paysage intérieur. Chaque image produite par son art, reproduite par notre âme, devient pour nous, peu à peu, la mesure de la beauté du monde.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.293, Folio n°3840)
     
  16. [...] qu'est-ce donc qu'être une couleur ?
    C'est le toucher de la pupille, la musique du sourd-muet, la parole des ténèbres.

    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.336, Folio n°3840)
     
  17. [Il] me dit alors ce que tous les hommes diront quand ils se trouveront face à une femme dont ils admirent l'intelligence :
    « Tu es belle. »

    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.348, Folio n°3840)
     
  18. Le meilleur compliment qu'on puisse faire à un artiste, c'est de dire qu'il nous insuffle la passion de peindre nous aussi.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.480, Folio n°3840)
     
  19. [...] peindre, c'est se souvenir.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.546, Folio n°3840)
     
  20. L'art du peintre doit prendre en compte chaque aspect de la beauté du moment présent, analyser chaque détail, mais aussi mettre, entre lui et ce monde considéré si gravement, la distance que donne le talent, un détachement ironique, du jeu : comme on recule de quelques pas pour regarder dans un miroir.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.660, Folio n°3840)
     
  21. [...] le temps doit emprunter ses ailes à l'imagination.
    (Mon nom est Rouge, trad. Gilles Authier, p.686, Folio n°3840)