Antoine-Pierre Dutramblay
1745-1819
  1. Bien qu'on vante la solitude,
    À la longue, elle fait bâiller.

    (Apologues, Le Lapin, la Marmotte et la jeune Chatte, p. 8, 4e éd., Paris, 1818)
     
  2. On peut dormir près d'une bête :
    Il faut veiller près des méchants.

    (Apologues, Le Lapin, la Marmotte et la jeune Chatte, p. 10, 4e éd., Paris, 1818)
     
  3. De la douceur, ma chère enfant,
    Pour le faible d'autrui l'on doit être indulgent,
    Chacun a son polichinelle.

    (Apologues, Polichinelle, p. 15, 4e éd., Paris, 1818)
     
  4. Il faut avoir un caractère égal ;
    Sans trop d'émoi, sans nulle impatience,
    Prendre le bien et supporter le mal,
    Les compenser dans la même balance.

    (Apologues, Le Cerf-Volant, p. 18, 4e éd., Paris, 1818)
     
  5. Vous le voyez, le voilà le flatteur ;
    C'est un fourbe qui veut surprendre,
    Qui nous présente un appât séducteur.
    Est bien sot qui s'y laisse prendre.

    (Apologues, Le Miroir, p. 38, 4e éd., Paris, 1818)
     
  6. Quand on a de la peine, on n'est pas grand jaseur.
    (Apologues, Les deux Moineaux, p. 44, 4e éd., Paris, 1818)
     
  7. Pour consoler il faut de la mesure,
    Et dans sa marche lente imiter la nature.

    (Apologues, La jeune Fille et son Chat, p. 61, 4e éd., Paris, 1818)
     
  8. [...] L'hymen n'est pas un jeu :
    Se lier pour toujours est une grande affaire ;
    Il faut y réfléchir un peu.

    (Apologues, L'Embarras du choix, p. 64, 4e éd., Paris, 1818)
     
  9. Méfions-nous de la colère,
    Le repentir la suit à pas précipités.
    Malheur au fougueux caractère
    Qui n'a pas le remords assis à ses côtés!

    (Apologues, La Motte-Houdard, p. 77, 4e éd., Paris, 1818)
     
  10. Qu'on calomnie ou qu'on médise,
    On est cruel profondément.
    Mais qu'on soit tigre au moins, et qu'on ait la franchise
    De déchirer ouvertement.

    (Apologues, Le Tigre et le Serpent, p. 117, 4e éd., Paris, 1818)
     
  11. Quand on veut toucher l'âme, il faut parler aux yeux.
    (Apologues, Zéphire et Flore, p. 139, 4e éd., Paris, 1818)
     
  12. L'homme est plus léger que le vent ;
    Gardons-nous de donner prétexte à l'inconstance.

    (Apologues, Zéphire et Flore, p. 141, 4e éd., Paris, 1818)
     
  13. Choisissons nos amis avec poids et mesure ;
    On ne peut vivre seul : s'associer est bon ;
    Mais ne prenons pour compagnon,
    Que celui qui va notre allure.

    (Apologues, Le Lièvre et la Tortue, p. 144, 4e éd., Paris, 1818)
     
  14. Pour des opinions qui n'intéressent guères,
    On risque souvent son bonheur.

    (Apologues, Le Hibou et le Lynx, p. 149, 4e éd., Paris, 1818)