Maurice Blanchot
1907
  1. On n'échappe pas au spectacle du bonheur.
    (Le ressassement éternel, p.9, Éd. de Minuit, 1983)
     
  2. [...] vous ne me consolerez pas avec la pensée du malheur d'autrui. Ce que je souffre est pour moi.
    (Le ressassement éternel, p.18, Éd. de Minuit, 1983)
     
  3. Qu'arrive-t-il lorsqu'on a trop longtemps vécu dans les livres ? On oublie le premier et le dernier mot.
    (Le ressassement éternel, p.68, Éd. de Minuit, 1983)
     
  4. L'élève écoute le maître avec docilité. Il reçoit de lui des leçons et il l'aime. Il fait des progrès. Mais, si un jour il voit que ce maître est Dieu, il le bafoue et ne sait plus rien.
    (Le ressassement éternel, p.72, Éd. de Minuit, 1983)
     
  5. Avant l'oeuvre, oeuvre d'art, oeuvre d'écriture, oeuvre de parole, il n'y a pas d'artiste, ni d'écrivain, ni de sujet parlant, puisque c'est la production qui produit le producteur, le faisant naître ou apparaître en le prouvant.
    (Après coup, p.85, Éd. de Minuit, 1983)
     
  6. Du " ne pas encore " au " ne plus ", tel serait le parcours de ce qu'on nomme l'écrivain, non seulement son temps toujours suspendu, mais ce qui le fait être par un devenir d'interruption.
    (Après coup, p.86, Éd. de Minuit, 1983)
     
  7. [...] si l'imaginaire risque un jour de devenir réel, c'est qu'il a lui-même ses limites assez strictes et qu'il prévoit facilement le pire parce que celui-ci est toujours le plus simple qui se répète toujours.
    (Après coup, p.96, Éd. de Minuit, 1983)
     
  8. Brûler un livre, ou écrire, sont les deux actes entre lesquelles la culture inscrit ses oscillations contraires.
    (Cité dans Des bibliothèques pleines de fantômes de Jacques Bonnet, p.128, Denoël, 2009)