Oliver Goldsmith
1728 - 1774
  1. J'ai toujours pensé que l'honnête homme qui se mariait et qui élevait une nombreuse famille, rendait plus de service à l'humanité que celui qui, vivant garçon, faisait les raisonnements les plus savants sur la population.
    (Le Ministre de Wakefield, p.1, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  2. Le caractère des femmes s'accorde ordinairement avec leurs traits.
    (Le Ministre de Wakefield, p.9, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  3. Le bonheur de notre vie dépend en général de nous-même.
    (Le Ministre de Wakefield, p.21, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  4. L'adulation s'attache toujours à l'ambition ; car c'est de toutes les passions, celle à qui la flatterie fait le plus de plaisir.
    (Le Ministre de Wakefield, p.32, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  5. [...] Pour acquérir le coeur d'un autre, il faut lui donner le sien.
    (Le Ministre de Wakefield, p.34, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  6. [...] Dans la fortune la plus humble, on peut trouver le bonheur et le plaisir [qui] ne dépendent point des circonstances, mais de la façon de penser.
    (Le Ministre de Wakefield, p.37, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  7. Il n'y a point parmi les hommes de caractère si méprisable que celui de coureur de fortune ; et je ne vois pas pourquoi, parmi les femmes, les coureuses de fortunes ne feraient pas également méprisables.
    (Le Ministre de Wakefield, p.53, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  8. [...] Comme les hommes sont plus capables de distinguer le mérite des femmes, de même les femmes jugent plus sainement des hommes. Les deux sexes semblent avoir été faits pour s'observer l'un l'autre et sont pourvus de talents différents pour cette observation mutuelle.
    (Le Ministre de Wakefield, p.86, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  9. Les pauvres qui veulent ne faire société qu'avec les riches sont haïs de ceux qu'ils abandonnent et méprisés de ceux qu'ils veulent imiter.
    (Le Ministre de Wakefield, p.127, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  10. Les reproches que fait la conscience à un homme qui a déjà commis une mauvaise action sont bientôt étouffés. La conscience est une poltrone qui, quand elle n'a pas assez de force pour prévenir une faute, a rarement assez de justice pour en punir le coupable, en l'accusant.
    (Le Ministre de Wakefield, p.133, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  11. L'opinion qu'un homme se forme de sa capacité est mesurées sur celle de la compagnie qu'il fréquent.
    (Le Ministre de Wakefield, p.135, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  12. [...] Les méchants sont sans pudeur. Ils ne rougissent que quand on les surprend à faire une bonne action ; pour les mauvaises, ils s'en glorifient.
    (Le Ministre de Wakefield, p.158, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  13. [...] L'ambitieux , qui voit tout brillant d'en-bas , trouve , à mesure qu'il monte , que chaque pas qu'il fait lui découvre quelque désagrément caché qu'il n'avoir pas prévu.
    (Le Ministre de Wakefield, p.194, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  14. [...] Il est de l'intérêt particulier des Grands de diminuer, autant qu'ils peuvent, l'autorité royale, parce que naturellement tout ce qu'ils lui enlèvent, leur retourne.
    (Le Ministre de Wakefield, p.206, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  15. C'est dans [la classe moyenne] que se trouvent communément les arts, la prudence et les vertus de la société ; c'est cet ordre seul qui est le conservateur de la liberté et qu'on peut appeler le peuple.
    (Le Ministre de Wakefield, p.209, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  16. J'ai vu que dans tout pays, la richesse était un nom qui remplace celui de liberté, et qu'il n'y a pas d'homme si ami de la liberté qui ne voulût soumettre la volonté de quelques individus à la sienne.
    (Le Ministre de Wakefield, p.251, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  17. Je l'armais contre la censure du monde ; je lui faisais voir que les livres étaient une compagnie douce et irréprochable pour les malheureux, et que s'ils ne pouvaient pas nous procurer les plaisirs de la vie, ils nous apprenaient du moins à la supporter.
    (Le Ministre de Wakefield, p.272, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  18. Que nous cherchions dans le monde entier, nous ne trouverons pas un homme si complètement heureux qu'il ne lui reste quelque chose à désirer; mais nous en voyons tous les jouers des milliers qui, par le suicide, nous font voir qu'il ne leur reste rien à espérer. Il paraît donc que dans cette vie nous ne pouvons être parfaitement heureux, mais que nous pouvons être complètement misérables.
    (Le Ministre de Wakefield, p.354, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
     
  19. La religion présente à l'homme heureux une continuité de bonheur ; au malheureux, un changement de misère en bonheur.
    (Le Ministre de Wakefield, p.357, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)