Mikhaïl Boulgakov
1891-1940
  1. Le personnage s'adresse à un fonctionnaire à la suite de la perte de ses papiers.
    Rendez-moi mes papiers. Mon nom est sacré. Restaurez-le !

    (Diablerie, trad. Wladimir Berelowitch, p.55, Éd. Mille et une nuits, 1994)
     
  2. On veut arrêter un personnage qui a perdu ses papiers.
    On ne peut pas m'arrêter [...] parce que je suis on ne sait qui.

    (Diablerie, trad. Wladimir Berelowitch, p.58, Éd. Mille et une nuits, 1994)
     
  3. Le personnage se prépare au suicide.
    Le courage de la mort lui gonfla l'âme.

    (Diablerie, trad. Wladimir Berelowitch, p.67, Éd. Mille et une nuits, 1994)
     
  4. Il serait excellent que tout médecin ait la possibilité d'expérimenter un grand nombre de médicaments sur lui-même. Sa compréhension de leurs effets en serait tout autre.
    (Morphine, trad. Michel Parfenov, p.33, Éd. Mille et une nuits, 1997)
     
  5. La cocaïne, c'est le diable dans un flacon !
    (Morphine, trad. Michel Parfenov, p.42, Éd. Mille et une nuits, 1997)
     
  6. Le morphinomane a un privilège que personne ne peut lui enlever : sa capacité à vivre totalement seul. Et la solitude, ce sont des pensées importantes, significatives, la contemplation, la sérénité, la sagesse.
    (Morphine, trad. Michel Parfenov, p.55, Éd. Mille et une nuits, 1997)
     
  7. Certes, l'homme est mortel, dit-il, mais il n'y aurait encore là que demi-mal. Le malheur, c'est que l'homme meurt parfois inopinément.
    (Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny, p.36, Éd. Pocket n°4229)
     
  8. [...] aucune force au monde ne peut obliger une foule à se taire tant qu'elle n'a pas exhalé tout ce qui s'est accumulé en elle et qu'elle ne se tait pas d'elle-même.
    (Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny, p.67, Éd. Pocket n°4229)
     
  9. Il faut reconnaître que, parmi les intellectuels, on rencontre parfois, à titre exceptionnel, des gens intelligents.
    (Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny, p.136, Éd. Pocket n°4229)
     
  10. [...] on a bien tort de vouloir faire de grands projets, ça ne sert à rien !
    (Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny, p.213, Éd. Pocket n°4229)
     
  11. Il y a, si vous le permettez, quelque chose de malsain chez un homme qui fuit le vin, le jeu, la compagnie des femmes charmantes et les conversations d'après-dîner. De telles gens, ou bien sont gravement malades, ou bien haïssent en secret leur entourage.
    (Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny, p.288, Éd. Pocket n°4229)
     
  12. Ce sont des faits. Et les faits sont la chose la plus obstinée du monde.
    (Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny, p.373, Éd. Pocket n°4229)
     
  13. [C'est le Diable qui parle :]
    [...] les manuscrits ne brûlent pas !

    (Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny, p.390, Éd. Pocket n°4229)
     
  14. [Voir la citation 2 plus haut.]
    [...] je n'existe plus puisque je n'ai plus de papier.

    (Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny, p.394, Éd. Pocket n°4229)
     
  15. [...] la lâcheté est le pire de tous les défauts !
    (Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny, p.430, Éd. Pocket n°4229)
     
  16. Un écrivain ne se définit pas du tout par un certificat, mais par ce qu'il écrit.
    (Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny, p.473, Éd. Pocket n°4229)
     
  17. [Ce paragraphe fut dicté par Boulgakov mourant à sa femme en 1940. -Marianne Gourg]
    O dieux, dieux ! comme la terre est triste, le soir ! Que de mystères, dans les brouillards qui flottent sur les marais ! Celui qui a erré dans ces brouillards, celui qui a beaucoup souffert avant de mourir, celui qui a volé au-dessus de cette terre en portant un fardeau trop lourd, celui-là sait ! Celui-là sait, qui est fatigué. Et c'est sans regret, alors, qu'il quitte les brumes de cette terre, ses rivières et ses étangs, qu'il s'abandonne d'un coeur léger entre les mains de la mort, sachant qu'elle - et elle seule - lui apportera la paix.

    (Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny, p.506, Éd. Pocket n°4229)
     
  18. Qui prend son temps n'en manque jamais.
    (Coeur de chien, trad. Janine Lévy, p.46, Éd. Flammarion coll. Kiosque)
     
  19. Voici venir le crépuscule. L'heure grave où l'on rend les comptes.
    (La couronne rouge, trad. Barbara Nasaroff, p.78, in J'ai tué, éd. Livre de poche Biblio n°3108)