Jules Verne
1828-1905
  1. [...] ici, où il n'y a rien, autrui comme le roi perd ses droits.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.71, Éd. 10|18 n° 1209)
     
  2. Tout homme qui aspire à régenter les autres devrait être supprimé de la terre.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.72, Éd. 10|18 n° 1209)
     
  3. Eh quoi! un homme, venu sur la terre sans l'avoir demandé, y découvre une infinité d'êtres pareils à lui, douloureux, misérables, périssables comme lui, et, au lieu de les plaindre il prend la peine de haïr! Un tel homme est un fou, et l'on ne discute pas avec les fous.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.72, Éd. 10|18 n° 1209)
     
  4. Toute loi, prescription ou défense, édictée en vue du soi-disant intérêt de la masse au détriment des individus, est une duperie. Que l'individu se développe au contraire dans la plénitude de sa liberté, et la masse jouira d'un bonheur total fait de tous les bonheurs particuliers.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.174, Éd. 10|18 n° 1209)
     
  5. La liberté est un bien immense, mais qu'on ne peut goûter qu'à la condition de vivre.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.230, Éd. 10|18 n° 1209)
     
  6. Vivre, ce n'est pas seulement satisfaire aux besoins matériels des organes, c'est aussi, plus encore peut-être, être conscient de la dignité humaine; c'est ne compter que sur soi et se donner aux autres; c'est être fort; c'est être bon.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.232, Éd. 10|18 n° 1209)
     
  7. Savoir utiliser pour la grandeur de l'État jusqu'à la plus infime des forces sociales dont il dispose est peut-être la qualité maîtresse d'un conducteur d'homme. Devant l'impossibilité de tout faire soi-même, il lui faut nécessairement s'entourer de collaborateurs, et c'est dans leur choix que se manifeste avec le plus d'évidence le génie du chef.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.244, Éd. 10|18 n° 1209)
     
  8. Seul est vraiment libre l'homme qui ne possède rien.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.315, Éd.10|18 n° 1209)
     
  9. Tant qu'il n'est question que de détruire, toutes les ambitions s'allient aisément.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.320, Éd. 10|18 n° 1209)
     
  10. C'est à force de répandre le bon grain qu'une semence finit par tomber dans un sillon fertile.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.359, Éd. 10|18 n° 1209)
     
  11. La férocité humaine dépasse celle de la nature.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.411, Éd. 10|18 n° 1209)
     
  12. Les drames les plus poignants sont ceux de la pensée.
    (Les naufragés du "Jonathan", p.443, Éd.10|18 n° 1209)
     
  13. Une province arrachée à son pays, c'est un enfant arraché à sa mère! Cela doit être l'objet de revendications sans trêve, de luttes sans merci! Cela ne peut s'oublier jamais!
    (Famille-sans-nom, p.98, Éd. 10|18 n° 1210)
     
  14. Il faut reconnaître que la nature est très artiste. La loi des contrastes, elle la pratique; en grand d'ailleurs, comme tout ce qu'elle fait.
    (Le secret de Wilhelm Storitz, p. 29, éd. Humanoïdes Associés)