Jean-Paul Sartre
1905-1980
  1. [...] si l'on se bat, on peut être battu.
    (Le diable et le bon dieu, p.10, Folio n° 52)
     
  2. Une victoire racontée en détail, on ne sait plus ce qui la distingue d'une défaite.
    (Le diable et le bon dieu, p.11, Folio n° 52)
     
  3. Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent.
    (Le diable et le bon dieu, p.23, Folio n° 52)
     
  4. Je ne connais qu'une Église: c'est la société des hommes.
    (Le diable et le bon dieu, p.36, Folio n° 52)
     
  5. [...] un élu, c'est un homme que le doigt de Dieu coince contre un mur.
    (Le diable et le bon dieu, p.53, Folio n° 52)
     
  6. Le désordre est le meilleur serviteur de l'ordre établi. [...] Toute destruction brouillonne, affaiblit les faibles, enrichit les riches, accroît la puissance des puissants.
    (Le diable et le bon dieu, p.93, Folio n° 52)
     
  7. L'égal de tous les hommes ou le valet de tous les princes: choisis.
    (Le diable et le bon dieu, p.96, Folio n° 52)
     
  8. L'ennui avec le Mal, c'est qu'on s'y habitue, il faut du génie pour inventer.
    (Le diable et le bon dieu, p.98, Folio n° 52)
     
  9. [...] il suffit qu'un seul homme en haïsse un autre pour que la haine gagne de proche en proche l'humanité entière.
    (Le diable et le bon dieu, p.107, Folio n° 52)
     
  10. [...] je ferai le Bien: c'est encore la meilleure manière d'être seul.
    (Le diable et le bon dieu, p.109, Folio n° 52)
     
  11. Quand Dieu se tait, on peut lui faire dire ce que l'on veut.
    (Le diable et le bon dieu, p.121, Folio n° 52)
     
  12. Il n'y a pas de mauvais riches. Il y a des riches et c'est tout.
    (Le diable et le bon dieu, p.121, Folio n° 52)
     
  13. Il y a deux espèces de pauvres, ceux qui sont pauvres ensemble et ceux qui le sont tout seuls. Les premiers sont vrais, les autres sont des riches qui n'ont pas eu de chance.
    (Le diable et le bon dieu, p.122, Folio n° 52)
     
  14. La modestie est la vertu des tièdes.
    (Le diable et le bon dieu, p.124, Folio n° 52)
     
  15. Le jardinier peut décider de ce qui convient aux carottes, mais nul ne peut choisir le bien des autres à leur place.
    (Le diable et le bon dieu, p.141, Folio n° 52)
     
  16. Moi, je sens mon corps à peine, je ne sais pas où ma vie commence ni où elle finit et je ne réponds pas toujours quand on m'appelle, tant ça m'étonne, parfois, d'avoir un nom.
    (Le diable et le bon dieu, p.165, Folio n° 52)
     
  17. Il est doux de pouvoir gâter un étranger.
    (Le diable et le bon dieu, p.179, Folio n° 52)
     
  18. Toutes les guerres sont impies.
    (Le diable et le bon dieu, p.182, Folio n° 52)
     
  19. La violence est injuste d'où qu'elle vienne.
    (Le diable et le bon dieu, p.182, Folio n° 52)
     
  20. Sur cette terre qui saigne toute joie est obscène et les gens heureux sont seuls.
    (Le diable et le bon dieu, p.184, Folio n° 52)
     
  21. Que faire du crédit, sinon le risquer?
    (Le diable et le bon dieu, p.196, Folio n° 52)
     
  22. Voulez-vous que je vous dise pourquoi vous n'avez pas peur de la mort? Chacun de vous pense qu'elle tombera sur le voisin.
    (Le diable et le bon dieu, p.200, Folio n° 52)
     
  23. C'est par la violence que nous nous éduquerons.
    (Le diable et le bon dieu, p.207, Folio n° 52)
     
  24. Nous ne sommes rien, nous ne sommes rien sur rien. L'homme rêve qu'il agit, mais c'est Dieu qui mène.
    (Le diable et le bon dieu, p.212, Folio n° 52)
     
  25. Je ne suis pas un homme, je ne suis rien. Il n'y a que Dieu. L'homme, c'est une illusion d'optique.
    (Le diable et le bon dieu, p.223, Folio n° 52)
     
  26. [...] l'on aime rien si l'on aime pas tout.
    (Le diable et le bon dieu, p.225, Folio n° 52)
     
  27. [...] je préfère le désespoir à l'incertitude.
    (Le diable et le bon dieu, p.231, Folio n° 52)
     
  28. La possession est une amitié entre l'homme et les choses.
    (Le diable et le bon dieu, p.232, Folio n° 52)
     
  29. La mort, c'est un attrape-nigaud pour les familles; pour le défunt, tout continue.
    (Le diable et le bon dieu, p.235, Folio n° 52)
     
  30. Dieu, c'est la solitude des hommes.[...] Si Dieu existe, l'homme est néant.
    (Le diable et le bon dieu, p.238, Folio n° 52)
     
  31. Dieu est mort.
    (Le diable et le bon dieu, p.240, Folio n° 52)
     
  32. S'aimer, c'est haïr le même ennemi.
    (Le diable et le bon dieu, p.245, Folio n° 52)
     
  33. Les chefs sont seuls.
    (Le diable et le bon dieu, p.247, Folio n° 52)
     
  34. Je ne peux pas supporter qu'on attende quelque chose de moi. Ça me donne tout de suite envie de faire le contraire.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.31)
     
  35. ... comme c'est vide, une glace où je ne suis pas.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.37)
     
  36. Moi, je suis méchante : ça veut dire que j'ai besoin de la souffrance des autres pour exister.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.47)
     
  37. Aucun de nous ne peut se sauver seul ; il faut que nous nous perdions ensemble ou que nous nous tirions d'affaire ensemble.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.52)
     
  38. [...] si je meurs proprement, j'aurai prouvé que je ne suis pas lâche...
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.64)
     
  39. Est-ce que c'est possible qu'on soit un lâche quand on a choisi les chemins les plus dangereux ? Peut-on juger une vie sur un seul acte ?
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.72)
     
  40. On est ce qu'on veut.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.72)
     
  41. On meurt toujours trop tôt - ou trop tard. Et cependant la vie est là, terminée ; le trait est tiré, il faut faire la somme. Tu n'es rien d'autre que ta vie.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.73)
     
  42. Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres.
    (Huis Clos, Livre de Poche n° 1132, p.75)
     
  43. Ah ! ne jugez pas les Dieux, jeune homme, ils ont des secrets douloureux.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.90)
     
  44. Est-ce donc nuire aux gens que de leur donner la liberté d'esprit ?
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.94)
     
  45. Ah ! comme je suis libre. Et quelle superbe absence que mon âme.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.96)
     
  46. [...] un roi doit avoir les mêmes souvenirs que ses sujets.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.97)
     
  47. Clytemnestre, mère d'Électre :
    Ce que je hais en toi, Électre, c'est moi-même. Ce n'est pas ta jeunesse - oh non ! - c'est la mienne.

    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.111)
     
  48. Il faut avoir peur, mon chéri. Grand-peur. C'est comme cela qu'on devient un honnête homme.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.116)
     
  49. Menacer n'est pas répondre [...]
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.128)
     
  50. [...] cette barbe noire qui lui court d'une oreille à l'autre comme un régiment d'araignées [...]
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.131)
     
  51. [...] on ne peut vaincre le mal que par un autre mal.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.132)
     
  52. Je me sentais moins seule quand je ne te connaissais pas encore : j'attendais l'autre. Je ne pensais qu'à sa force et jamais à ma faiblesse.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.134)
     
  53. Pour aimer, pour haïr, il faut se donner. [...] Qui suis-je et qu'ai-je à donner, moi ? J'existe à peine, de tous les fantômes qui rôdent aujourd'hui dans la ville, aucun n'est plus fantôme que moi.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.136)
     
  54. Le secret douloureux des Dieux et des rois : c'est que les hommes sont libres.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.155)
     
  55. [...] il y a des souvenirs qu'on ne partage pas.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.162)
     
  56. [...] je suis libre. Par-delà l'angoisse et les souvenirs. Libre. Et d'accord avec moi.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.172)
     
  57. Je suis ma liberté !
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.)
     
  58. Oreste à Jupiter :
    [...] tu étais mon excuse d'exister, car tu m'avais mis a monde pour servir tes desseins, et le monde était une vieille entremetteuse qui me parlait de toi, sans cesse.

    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.)
     
  59. [...] chaque homme doit inventer son chemin.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.182)
     
  60. Oreste: Viens, nous allons partir et nous marcherons à pas lourds, courbés sous notre précieux fardeau. Tu me donneras la main et nous irons...
    Électre: Où ?
    Oreste: Je ne sais pas ; vers nous-mêmes.

    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.185)
     
  61. Un crime que son auteur ne peut supporter, ce n'est plus le crime de personne, n'est-ce pas ? C'est presque un accident.
    (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.189)
     
  62. LE NÈGRE : Quand des blancs qui ne se connaissent pas se mettent à parler entre eux, il y a un nègre qui va mourir.
    (La P... respectueuse , Livre de Poche n° 55, p.16)
     
  63. LIZZIE : Je trouve que c'est mieux pour un homme, d'être riche, ça donne confiance.
    (La P... respectueuse , Livre de Poche n° 55, p.20)
     
  64. [...] je suis morte et calme, je m'économise.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.102)
     
  65. L'angoisse m'a séchée. Je ne peux plus pleurer.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.21)
     
  66. Nous ne sommes pas faits pour vivre toujours aux limites de nous-mêmes. Dans les vallées aussi il y a des chemins.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.136)
     
  67. Demain, tu descendras vers la ville ; tu emporteras dans tes yeux mon dernier visage vivant, tu seras le seul au monde à le connaître. Il ne faudra pas l'oublier. Moi, c'est toi. Si tu vis, je vivrai.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.141)
     
  68. La honte ça passe quand la vie est longue.
    (Morts sans sépulture, Livre de Poche n° 55, p.192)
     
  69. C'est si commode se donner : ça tient à distance.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.13)
     
  70. C'est vrai : hors de prison on vit à distance respectueuse. Que d'espace perdu ! C'est drôle d'être libre, ça donne le vertige.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.14)
     
  71. Ce sont les enfants sages, Madame, qui font les révolutionnaires les plus terribles. Ils ne disent rien, ils ne se cachent pas sous la table, ils ne mangent qu'un bonbon à la fois, mais plus tard ils le font payer cher à la Société. Méfiez-vous des enfants sages !
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.71)
     
  72. Il n'y a rien de plus déplacé qu'une personne qui s'obstine à jouer quand les autres n'en ont pas envie.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.125)
     
  73. [...] tu es à moitié victime, à moitié complice, comme tout le monde.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.132)
     
  74. Supposez qu'on meure et qu'on découvre que les morts sont des vivants qui jouent à être morts !
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.163)
     
  75. Ce n'est pas grand-chose, la confiance, quand ça ne résiste pas à huit jours d'attente.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.175)
     
  76. Moi j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang. Et puis après ? Est-ce que tu t'imagines qu'on peut gouverner innocemment ?
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.200)
     
  77. Quant aux hommes, ce n'est pas ce qu'ils sont qui m'intéresse mais ce qu'ils pourront devenir.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.202)
     
  78. Jessica : C'est beau, un homme qui est seul.
    Hoederer : Si beau qu'on a tout de suite envie de lui tenir compagnie. Et du coup il cesse d'être seul : le monde est mal fait.

    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.212)
     
  79. Je préfère les gens qui ont peur de la mort des autres : c'est la preuve qu'ils savent vivre.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.220)
     
  80. [...] il n'y a pas de ciel. Il y du travail à faire, c'est tout. Et il faut faire celui pour lequel on est doué : tant mieux s'il est facile. Le meilleur travail n'est pas celui qui te coûtera le plus ; c'est celui que tu réussiras le mieux.
    (Les mains sales, Livre de Poche n°10, p.224)
     
  81. Je déteste les victimes quand elles respectent leurs bourreaux.
    (Les séquestrés d'Altona, p.16, Folio n°40)
     
  82. Il y a bien des façons de séquestrer un homme. La meilleure est de s'arranger pour qu'il se séquestre lui-même.
    (Les séquestrés d'Altona, p.48, Folio n°40)
     
  83. Il y a des mariages qui sont des enterrements.
    (Les séquestrés d'Altona, p.57, Folio n°40)
     
  84. Il y a deux façons de détruire un peuple : on le condamne en bloc ou bien on le force à renier les chefs qu'il s'est donnés. La seconde est la pire.
    (Les séquestrés d'Altona, p.66, Folio n°40)
     
  85. N'importe quelle femme, c'est toujours assez bon pour n'importe quel homme.
    (Les séquestrés d'Altona, p.118, Folio n°40)
     
  86. Ceux qu'on aime, on ne les juge pas.
    (Les séquestrés d'Altona, p.283, Folio n°40)
     
  87. La guerre, on ne la fait pas : c'est elle qui nous fait.
    (Les séquestrés d'Altona, p.286, Folio n°40)
     
  88. Celui qui n'a rien fait n'est personne.
    (Les séquestrés d'Altona, p.311, Folio n°40)
     
  89. Est-ce qu'au fond, ce qui fait peur, dans [la philosophie existentialiste], ce n'est pas le fait qu'elle laisse une possibilité de choix à l'homme ?
    (L'existentialisme est un humanisme, p.15, Éd. Nagel, 1968)
     
  90. [...] l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait. Tel est le premier principe de l'existentialisme.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.22, Éd. Nagel, 1968)
     
  91. [...] l'homme est d'abord ce qui se jette vers un avenir, et ce qui est conscient de se projeter dans l'avenir. L'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement [...]
    (L'existentialisme est un humanisme, p.23, Éd. Nagel, 1968)
     
  92. [...] l'homme sera d'abord ce qu'il aura projeté d'être.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.23, Éd. Nagel, 1968)
     
  93. Mais si vraiment l'existence précède l'essence, l'homme est responsable de ce qu'il est.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.24, Éd. Nagel, 1968)
     
  94. En effet, il n'est pas un de nos actes qui, en créant l'homme que nous voulons être, ne crée en même temps une image de l'homme tel que nous estimons qu'il doit être.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.25, Éd. Nagel, 1968)
     
  95. [...] l'homme est condamné à être libre.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.37, Éd. Nagel, 1968)
     
  96. [...] l'homme, sans aucun appui et sans aucun secours, est condamné à chaque instant à inventer l'homme.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.38, Éd. Nagel, 1968)
     
  97. L'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.55, Éd. Nagel, 1968)
     
  98. Un homme s'engage dans sa vie, dessine sa figure, et en dehors de cette figure, il n'y a rien.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.57, Éd. Nagel, 1968)
     
  99. [...] la seule chose qui permet à l'homme de vivre, c'est l'acte.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.63, Éd. Nagel, 1968)
     
  100. Je construis l'universel en me choisissant ; je le construis en comprenant le projet de tout autre homme, de quelque époque qu'il soit.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.70, Éd. Nagel, 1968)
     
  101. [...] les actes des hommes de bonne foi ont comme ultime signification la recherche de la liberté en tant que telle.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.82, Éd. Nagel, 1968)
     
  102. [...] je ne puis prendre ma liberté pour but, que si je prends également celle des autres pour but.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.83, Éd. Nagel, 1968)
     
  103. [...] il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action, et c'est seulement par mauvaise foi que, confondant leur propre désespoir avec le nôtre, les chrétiens peuvent nous appeler désespérés.
    (L'existentialisme est un humanisme, p.95, Éd. Nagel, 1968)