Henry Peter Brougham
1778 - 1868
  1. Pour bien comprendre les avantages et les plaisirs qu'on peut retirer d'une science, il serait nécessaire de l'avoir étudiée, et il deviendrait possible de se rendre complètement raison des immenses résultats qu'on peut obtenir de l'étude des sciences en général, si l'on ne s'était pas, préalablement, familiarité avec leurs théories.
    (Discours sur le but, les avantages et les plaisirs de la science, trad. N. Boquillon, p.1, Éd. Audot, Paris, 1828)
     
  2. [...] Il est reconnu que tous les hommes éprouvent un certain plaisir à apprendre. Lorsque nous voyons quelque chose pour la première fois, nous ressentons une certaine satisfaction, produite par la nouveauté ; notre attention est excitée, et nous désirons connaître tout ce qui peut se rattacher à cet objet.
    (Discours sur le but, les avantages et les plaisirs de la science, trad. N. Boquillon, p.2, Éd. Audot, Paris, 1828)
     
  3. [En parlant des abeilles.] Ces singuliers insectes ressemblent à l'homme dans l'un de ses plus mauvais penchants, la disposition à la guerre.
    (Discours sur le but, les avantages et les plaisirs de la science, trad. N. Boquillon, p.82, Éd. Audot, Paris, 1828)
     
  4. Dans quelle partie du corps l'âme a-t-elle été placée ? c'est ce qui, jusqu'ici, a échappé à toutes les investigations de l'homme, et ce qui, tràs probablement, restera toujours caché pour lui.
    (Discours sur le but, les avantages et les plaisirs de la science, trad. N. Boquillon, p.96, Éd. Audot, Paris, 1828)
     
  5. L'étude des sciences a toujours été considérée comme l'une des plus nobles et des plus agréables occupations de l'homme; et le nom de philosophes (amis de la sagesse) est devenu le partage de ceux qui se livrent à ces recherches.
    (Discours sur le but, les avantages et les plaisirs de la science, trad. N. Boquillon, p.116, Éd. Audot, Paris, 1828)
     
  6. [...] Les plaisirs des sciences sont susceptibles d'être partagés sans perdre de leur prix; qu'ils tendent non seulement à rendre notre vie plus agréable, mais encore meilleure, et qu'un homme raisonnable est porté, par tous les motifs possibles d'intérêt et de devoir, à tourner son esprit vers des occupations qui seront pour lui les véritables moyens de pratiquer la vertu et de trouver le bonheur.
    (Discours sur le but, les avantages et les plaisirs de la science, trad. N. Boquillon, p.120, Éd. Audot, Paris, 1828)
     
  7. Le premier, et le pire effet du gouvernement populaire, est que le pouvoir suprême est placé dans des mains irresponsables.
    (De la Démocratie et des gouvernements mixtes, trad. Louis Regis, p.145, Éd. A. Sauton, Paris, 1872)
     
  8. Dans une démocratie pure, la tyrannie populaire est cause d'autant de violence, d'ombrages mutuels et de terreur que sous le plus absolu despotisme, avec cette différence qu'il est plus facile d'échapper aux agents d'un royal tyran qu'aux injures du vulgaire dont on est partout environné; lorsque la domination d'un parti est devenue complète dans la démocratie, il n'existe plus de sûreté pour ceux qui ne sont pas complétement d'accord avec lui ; la majorité étant écrasante, il n'y a plus de place pour l'opposition; personne n'ose hasarder un murmure contre les sentiments qui prévalent, car la violence populaire ne supporte pas la contradiction, elle a pour effet de supprimer tout avis utile et de faire taire les Nérités profitables; il devient dangereux d'avancer une opinion quelque raisonnable qu'elle puisse être, si elle déplaît à la multitude; il n'est pas plus possible de dire la vérité au tyran qui a plusieurs têtes qu'à celui qui n'en a qu'une.
    (De la Démocratie et des gouvernements mixtes, trad. Louis Regis, p.149, Éd. A. Sauton, Paris, 1872)
     
  9. Les hommes sont beaucoup plus sensibles aux dissidences religieuses qu'à toute autre ; il n'y a pas de sujet qui excite autant de passions.
    (De la Démocratie et des gouvernements mixtes, trad. Louis Regis, p.159, Éd. A. Sauton, Paris, 1872)
     
  10. [...] L'influence de la presse est bien moins puissante lorsqu'elle pousse à l'adoption des mesures qui plaisent au peuple, qu'elle ne l'est quand elle s'efforce d'entraver ou de retarder l'adoption des mesures qui lui déplaisent.
    (De la Démocratie et des gouvernements mixtes, trad. Louis Regis, p.217, Éd. A. Sauton, Paris, 1872)