Jostein Gaarder
1952
  1. [...] en quoi bon courir après quelqu'un qui essaie de fuir?
    (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.30, éd. du Seuil)
     
  2. La seule qualité requise pour devenir un bon philosophe est de s'étonner.
    (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.30, éd. du Seuil)
     
  3. [...] ces professeurs et autres donneurs de leçons qui sont parfaitement satisfaits du peu qu'ils savent, soit se vantent de connaître un tas de choses dont ils n'ont en réalité pas la moindre idée.
    (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.86, éd. du Seuil)
     
  4. Un philosophe est donc quelqu'un qui reconnaît comprendre fort peu de chose et qui en souffre.
    (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.86, éd. du Seuil)
     
  5. Ce sont toujours ceux qui posent des questions qui sont les plus dangereux. Répondre, ce n'est pas si compromettant. Une seule question peut être plus explosive que mille réponses.
    (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.86, éd. du Seuil)
     
  6. Tu vois, la grande différence entre un professeur d'école et un vrai philosophe, c'est que le professeur croit connaître un tas de choses qu'il n'arrête pas de vouloir faire apprendre de force à ses élèves, alors qu'un philosophe essaie de trouver des réponses aux questions qu'il se pose avec ses élèves.
    (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.89, éd. Seuil)
     
  7. [...] tout ce qui devient de plus en plus grand, cela devient aussi de plus en plus difficile à garder pour soi.
    (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.166, éd. Seuil)
     
  8. [...] quand on a peur, ça réconforte de faire justement ce qui est tabou.
    (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.189, éd. Seuil)
     
  9. On nous laisse pénétrer dans un monde merveilleux, nous rencontrer et nous saluer, même faire un bout de chemin ensemble. Puis nous nous perdons de vue et disparaissons aussi brusquement que nous sommes venus la première fois.
    (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.217, éd. Seuil)
     
  10. Il faut une bonne dose d'indépendance et de liberté pour se détacher de ses envies et de ses désirs.
    (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.355, éd. Seuil)
     
  11. Si un enfant attardé gribouille quelque chose sur un papier, ce n'est pas le papier qui pourra te dire ce que représente le dessin.
    (Le monde de Sophie, trad. Hélène Hervieu et Martine Laffon, p.391, éd. Seuil)
     
  12. [...] plus une femme est jolie, plus elle a du mal à savoir qui elle est.
    (Le mystère de la patience, trad. Hélène Hervieu, p. 19, éd. Seuil)
     
  13. J'aimerais tant... penser une pensée si difficile que je ne puisse pas la penser, mais je n'y arrive pas...
    (Le mystère de la patience, trad. Hélène Hervieu, p. 132, éd. Seuil)
     
  14. L'histoire est comme une grande aventure, à cette différence près que l'histoire est vraie.
    (Le mystère de la patience, trad. Hélène Hervieu, p. 177, éd. Seuil)
     
  15. [...] lorsqu'on a compris qu'il y a quelque chose que l'on ne comprend pas, on est en bonne voie pour comprendre au fond pas mal de choses.
    (Le mystère de la patience, trad. Hélène Hervieu, p. 210, éd. Seuil)
     
  16. Il n'est sans doute pas très bon que le créateur vive en trop grande intimité avec son oeuvre, car ses créatures finissent forcément un jour ou l'autre par ne plus le supporter.
    (Le mystère de la patience, trad. Hélène Hervieu, p. 293, éd. Seuil)
     
  17. Ce monde, songeai-je, est un miracle si fantastique qu'on ne sait pas trop s'il faut en rire ou en pleurer. Sans doute les deux à la fois...
    (Le mystère de la patience, trad. Hélène Hervieu, p. 350, éd. Seuil)
     
  18. C'est triste que les hommes finissent par trouver tout naturel d'être en vie. Un jour, nous perdons cette faculté de nous étonner et la retrouvons juste quand nous sommes sur le point de quitter ce monde.
    (Le mystère de la patience, trad. Hélène Hervieu, p. 351, éd. Seuil)
     
  19. Naître, c'est recevoir tout un univers en cadeau.
    (Dans un miroir, obscur, trad. Hélène Hervieu, p. 35, éd. Seuil)
     
  20. Chaque oeil est une petite parcelle de mystère divin. La vue est le point précis où se rencontrent l'objet et la pensée, c'est une perle qui permet à l'esprit de s'ouvrir à la lumière du soleil. L'oeil de l'homme est le miroir où la puissance créatrice inhérente à la conscience de Dieu se reflète dans l'espace créé.
    (Dans un miroir, obscur, trad. Hélène Hervieu, p. 82, éd. Seuil)
     
  21. Nous savons depuis toujours que le monde est une grande énigme, et qui dit énigme dit aussi que chacun a le droit d'essayer de la résoudre à sa manière.
    (Dans un miroir, obscur, trad. Hélène Hervieu, p. 83, éd. Seuil)
     
  22. - Je voulais juste sentir quel goût avaient ces mots.
    (Dans un miroir, obscur, trad. Hélène Hervieu, p. 85, éd. Seuil)
     
  23. L'univers est un miroir, Cécilie, un miroir, obscur...
    (Dans un miroir, obscur, trad. Hélène Hervieu, p. 115, éd. Seuil)
     
  24. Quand la lumière brille dans les ténèbres, il n'y a pas le moindre rayon de perdu.
    (Dans un miroir, obscur, trad. Hélène Hervieu, p. 126, éd. Seuil)
     
  25. Retenir ses larmes, voilà bien, selon moi, le comble du " charnel " ; car lorsqu'on refuse à son coeur de s'épancher, le chagrin ne s'ancre-t-il pas en nous, pesant comme un fardeau ?
    (Vita Brevis, trad. Hélène Hervieu, p.43 , éd. Seuil)
     
  26. Non, je ne peux croire en un Dieu qui exige des sacrifices humains. Je ne crois pas en un Dieu qui détruit la vie d'une femme pour sauver l'âme d'un homme.
    (Vita Brevis, trad. Hélène Hervieu, p.97 , éd. Seuil)
     
  27. [...] la vérité, parfois, passe mieux sous forme de satire.
    (Vita Brevis, trad. Hélène Hervieu, p.105 , éd. Seuil)
     
  28. La vie est si brève que nous n'avons pas le droit de prononcer un jugement définitif sur l'amour. Vivre d'abord [...] et ensuite seulement philosopher !
    (Vita Brevis, trad. Hélène Hervieu, p.197 , éd. Seuil)
     
  29. Nous avons le droit d'espérer une vie après celle-ci, mais nous n'avons pas le droit de nous maltraiter et de nous servir les uns des autres comme si nous étions des instruments pour atteindre une existence dont nous savons au fond si peu de choses.
    (Vita Brevis, trad. Hélène Hervieu, p.199 , éd. Seuil)
     
  30. [...] celui qui fait du tort à un seul en menace beaucoup.
    (Vita Brevis, trad. Hélène Hervieu, p.243 , éd. Seuil)
     
  31. Une réponse, c'est forcément le chemin qu'on a déjà parcouru. Seules les questions peuvent montrer le chemin qu'il reste à faire.
    (Le petit frère tombé du ciel, trad. Patrick Carré, p.40 , éd. Seuil)
     
  32. Il n'est rien d'ordinaire dans le monde. Parce que tout ce qui existe fait partie de la grande énigme. Toi et moi aussi. Nous sommes l'énigme que nul ne peut résoudre.
    (Le petit frère tombé du ciel, trad. Patrick Carré, p.145 , éd. Seuil)
     
  33. Les voyages font sortir toujours plus loin dans le monde. Les rêves y font entrer toujours plus loin. Mais peut-être qu'on peut voyager dans plusieurs directions à la fois.
    (Le petit frère tombé du ciel, trad. Patrick Carré, p.168 , éd. Seuil)
     
  34. Je pense que pendant le jour, nous voyons et vivons tellement de choses qu'il n'y a pas assez de place dans notre tête pour tous nos rêves.
    Il est presque aussi difficile de se rappeler un rêve que d'attraper un oiseau. Mais parfois, on dirait que l'oiseau vient de lui-même se poser sur notre épaule.

    (Le petit frère tombé du ciel, trad. Patrick Carré, p.243 , éd. Seuil)