Charles Baudelaire
1821-1867
  1. [...] il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n'exclut pas l'intensité; et il n'est pas de pointe plus acérée que celle de l'Infini.
    (Le spleen de Paris, p.37 Garnier-Flammarion n° 136)
     
  2. L'étude du beau est un duel où l'artiste crie de frayeur avant d'être vaincu.
    (Le spleen de Paris, p.37 Garnier-Flammarion n° 136)
     
  3. Mais qu'importe l'éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l'infini de la jouissance?
    (Le spleen de Paris, p.53 Garnier-Flammarion n° 136)
     
  4. [...] jouir de la foule est un art.
    (Le spleen de Paris, p.61 Garnier-Flammarion n° 136)
     
  5. Le poète jouit de cet incomparable privilège, qu'il peut à sa guise être lui-même et autrui.
    (Le spleen de Paris, p.61 Garnier-Flammarion n° 136)
     
  6. Il est bon d'apprendre quelquefois aux heureux de ce monde, ne fût-ce que pour humilier leur sot orgueil, qu'il est des bonheurs supérieurs au leur, plus vastes et plus raffinés.
    (Le spleen de Paris, p.62 Garnier-Flammarion n° 136)
     
  7. Et à quoi bon exécuter des projets, puisque le projet est en lui-même une jouissance suffisante?
    (Le spleen de Paris, p.98 Garnier-Flammarion n° 136)
     
  8. Il n'est pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme en lui donnant plus qu'il n'espère.
    (Le spleen de Paris, p.110 Garnier-Flammarion n° 136)
     
  9. On n'est jamais excusable d'être méchant, mais il y a quelque mérite à savoir qu'on l'est; et le plus irréparable des vices est de faire le mal par bêtise.
    (Le spleen de Paris, p.110 Garnier-Flammarion n° 136)
     
  10. Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous; enivrez-vous sans cesse! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise.
    (Le spleen de Paris, p.125 Garnier-Flammarion n° 136)
     
  11. J'aime passionnément le mystère, parce que j'ai toujours l'espoir de le débrouiller.
    (Le spleen de Paris, p.157 Garnier-Flammarion n° 136)
     
  12. Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit.
    (Le spleen de Paris, p.161 Garnier-Flammarion n° 136)