Euripide
480-406 av. J.-C.
  1. [...] j'envie parmi les hommes quiconque sans péril mena jusqu'au terme une existence anonyme et obscure.
    (Iphigénie à Aulis, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.43)
     
  2. Ah ! Parmi les mortels, d'heureux jusqu'au terme, il n'en est pas, ni de favorisé des dieux ; à la souffrance nulle créature encore n'a pu se dérober.
    (Iphigénie à Aulis, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.47)
     
  3. Quelle plaie chez les méchants qu'une langue affilée !
    (Iphigénie à Aulis, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.51)
     
  4. Il ne sied pas à un homme de coeur, devenu tout-puissant, de prendre des moeurs nouvelles ; à ses amis mieux que jamais il doit être fidèle, à l'heure où sa prospérité lui permet mieux que jamais de les servir.
    (Iphigénie à Aulis, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p. 52)
     
  5. Elles sont terribles, les discussions et les luttes entre frères, lorsqu'ils se prennent de querelle !
    (Iphigénie à Aulis, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p. 53)
     
  6. Un devin, qu'est-ce ? Un homme qui mêle à beaucoup de mensonges quelques vérités, quand il a de la chance !
    (Iphigénie à Aulis, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p. 75)
     
  7. Car à s'entendre louer, les gens de coeur, en un sens, prennent en grippe le donneur d'éloges, si l'éloge est hyperbolique.
    (Iphigénie à Aulis, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p. 76)
     
  8. Une misérable vie vaut mieux qu'une belle mort !
    (Iphigénie à Aulis, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.83)
     
  9. Bien des maux, bien des maux sont le lot des mortels éphémères, et dur est pour les hommes l'apprentissage de la Nécessité.
    (Iphigénie à Aulis, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.85)
     
  10. [Il est question des huées du peuple]
    La multitude, cruel fléau !

    (Iphigénie à Aulis, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.87)
     
  11. Quand rentre le travailleur, de la porte, il aime à trouver son intérieur en ordre.
    (Électre, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.109)
     
  12. La pitié ne se rencontre jamais avec l'ignorance [...]
    (Électre, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.116)
     
  13. Il n'y a pas de signe certain de la vertu : tout est confusion dans la nature humaine.
    (Électre, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.119)
     
  14. Il ne faut plus croire aux dieux, si l'injustice doit triompher de la justice.
    (Électre, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.125)
     
  15. Quand il fait un mariage brillant et supérieur à sa condition, l'homme n'est rien, on ne parle que de la femme.
    (Électre, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.138)
     
  16. C'est le Hasard qui prend femme pour vous. Tantôt on tombe bien, tantôt on est moins heureux.
    (Électre, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.143)
     
  17. Celui qui peut se livrer à la joie sans que le destin le frappe de quelque infortune, seul des mortels connaît la félicité.
    (Électre, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.151)
     
  18. Instinct, tu es bien la perte des hommes, quoique tu sois capable, quand tu revêts de noblesse, d'être leur grandeur !
    (Oreste, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.165)
     
  19. L'apparence n'est rien ; c'est au fond du coeur qu'est la plaie.
    (Oreste, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.173)
     
  20. L'auteur d'un crime n'a pas à se plaindre d'en être la victime.
    (Oreste, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.175)
     
  21. Ils ont le nom d'amis, mais ils n'en ont pas l'âme, ceux dont l'amitié ne résiste pas aux disgrâces du sort.
    (Oreste, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.178)
     
  22. Subir une contrainte est toujours d'un esclave, au jugement des sages.
    (Oreste, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.179)
     
  23. Digne d'envie, celui qui, béni dans ses enfants, ne s'est pas en eux préparé des calamités singulières !
    (Oreste, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.)
     
  24. Dans toutes les conjonctures où se trouvent mêlés les hommes, le génie féminin est l'obstacle qui fait dévier leur vie vers le malheur.
    (Oreste, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.182)
     
  25. [...] un homme en pleine communion de sentiments avec un autre est pour lui un ami plus précieux à posséder que tous les parents du monde.
    (Oreste, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.192)
     
  26. [...] même dans les louanges qu'on reçoit l'excès a quelque chose de pénible.
    (Oreste, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.203)
     
  27. Tout ce qui vient des dieux se recouvre d'obscurité ; nul ne peut jamais prévoir le malheur ; le sort se dérobe à notre connaissance.
    (Iphigénie en Tauride, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.244)
     
  28. Jamais on obtient de meilleurs résultats que lorsque tout le monde trouve son compte dans une affaire.
    (Iphigénie en Tauride, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.250)
     
  29. De l'excès du malheur peuvent naître, oui, peuvent naître d'étonnants changements de fortune, lorsqu'ils sont inscrits dans la destinée.
    (Iphigénie en Tauride, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.254)
     
  30. [...] l'effort de l'homme, selon toute apparence, rend plus efficace le secours divin.
    (Iphigénie en Tauride, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.261)
     
  31. Qu'elles sont habiles, les femmes, à imaginer des ruses !
    (Iphigénie en Tauride, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.266)
     
  32. [...] pour émouvoir la pitié, la femme a de véritables sortilèges.
    (Iphigénie en Tauride, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.268)
     
  33. La mer lave toutes les souillures des hommes.
    (Iphigénie en Tauride, in Théâtre 1, Garnier-Flammarion n° 46, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.273)
     
  34. Devant l'ennemi, il n'y a qu'un mot qui vaille: "aux armes !"
    (Rhésos, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.13)
     
  35. Je n'aime pas la témérité chez un chef d'armée.
    (Rhésos, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.15)
     
  36. À toute tâche proposez en outre un salaire, vous doublez le plaisir de l'accomplir.
    (Rhésos, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.16)
     
  37. Il faut que le prix en vaille la peine, quand on joue sa vie aux dés de la fortune.
    (Rhésos, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.18)
     
  38. C'est auprès d'un sage qu'il faut apprendre la sagesse.
    (Rhésos, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.19)
     
  39. Prends garde à l'avenir : que de bouleversements amène le destin !
    (Rhésos, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.23)
     
  40. Une mort glorieuse - puisqu'il faut mourir - est toujours triste, à mon avis, pour celui qui meurt ; comment le nier ? mais pour ceux qui survivent, elle est un sujet d'orgueil et fait la gloire d'une maison.
    (Rhésos, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.39)
     
  41. Éviter la guerre, tel est donc le devoir de tout homme sage : mais si l'on doit en arriver là, ce n'est pas une couronne sans gloire qu'une belle mort pour la cité ; une mort sans beauté déshonore.
    (Les Troyennes, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.70)
     
  42. [...] un service auquel on répugne n'est plus un service [...]
    (Les Troyennes, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.72)
     
  43. Parmi les heureux de la terre, ne considérez personne comme favorisé du sort avant qu'il ne soit mort.
    (Les Troyennes, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.73)
     
  44. [...] une seule nuit dissipe l'aversion d'une femme pour le lit d'une homme.
    (Les Troyennes, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.79)
     
  45. Je réprouve la crainte quand la crainte n'est pas justifiée par un examen de la raison.
    (Les Troyennes, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.94)
     
  46. Insensé celui d'entre les mortels qui croyant son bonheur stable se plaît dans la joie ! Dans leurs vicissitudes, les destinées, telles un homme frappé de démence, bondissent tantôt d'un côté, tantôt de l'autre et ce n'est jamais le même homme que favorise le destin.
    (Les Troyennes, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.95)
     
  47. Je crois qu'il importe peu aux morts d'obtenir les honneurs de riches offrandes. Il n'y a là qu'un vain sujet d'orgueil pour les vivants.
    (Les Troyennes, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.97)
     
  48. C'est prudence, même dans le malheur, de prendre les sentiments qu'il faut avoir.
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.112)
     
  49. Le puissant ne doit pas exercer injustement sa puissance ; les vainqueurs ne doivent pas croire que la fortune leur sourira toujours.
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.115)
     
  50. [...] une vie sans beauté n'est qu'un lourd fardeau.
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.117)
     
  51. Une illustre origine met sur l'homme une empreinte puissante et le distingue de la foule ; mais comme la noblesse du coeur rehausse encore la gloire de la naissance !
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.117)
     
  52. Le plus fortuné, c'est celui qui s'abandonne au fil des jours sans connaître aucun malheur.
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.126)
     
  53. Les malheurs engendrent les malheurs, et jamais sans gémissements et sans larmes ne s'écoulera un seul jour !
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.128)
     
  54. [...] la Persuasion, cette souveraine toute-puissante des hommes.
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.134)
     
  55. Étrangeté de la vie humaine, où toutes les routes se croisent, où l'on voit la conduite des hommes marquer leurs véritables affinités, réunissant dans l'amitié ceux qu'a le plus violemment séparés la guerre, inspirant de la haine pour ceux que l'on aima !
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.135)
     
  56. Parmi les mortels il n'en est pas qui soit un homme libre ; l'un est l'esclave des richesses, l'autre, le jouet de la destinée ; cet autre, c'est la voix populaire, ce sont les textes de lois qui lui interdisent d'adopter la conduite qu'approuve sa raison.
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.135)
     
  57. On est bien fort quand on a le nombre ; invincible, quand on a la ruse.
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.136)
     
  58. En proie à des souffrances trop insupportables, un homme est excusable de mettre fin à un existence horrible.
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.144)
     
  59. [...] le langage chez les hommes ne devrait jamais surpasser en valeur la conduite ; il faudrait que des actions vertueuses sortît toute la vertu du discours, que par le vice au contraire la parole se trouvât viciée, et que jamais l'injustice n'eût le secret de bien parler.
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.147)
     
  60. C'est le malheur qui met en pleine lumière la véritable amitié, et la vertu se fait aimer, toujours, par son seul prestige.
    (Hécube, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.148)
     
  61. [...] il est dans la nature des femmes de charmer leurs maux présents en les ayant sans cesse à la bouche et sur les lèvres.
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.164)
     
  62. Il ne faut jamais déclarer heureux aucun mortel avant sa mort, avant d'avoir vu comment il franchira son dernier jour pour descendre aux Enfers.
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.164)
     
  63. C'est un être terriblement jaloux qu'une femme et dans son coeur pour ses rivales, elle a toujours une haine implacable.
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.166)
     
  64. Hélas ! hélas ! quel mal pour les mortels que la jeunesse et, dans la jeunesse, que de ne pas avoir le sens de la justice !
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.167)
     
  65. [...] ceux qui respirent l'orgueil admettent avec aigreur les raisons les plus fortes quand elles viennent d'inférieurs.
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.167)
     
  66. Chose étrange ! contre la morsure des serpents les mortels ont des remèdes inventés par l'un des dieux, et contre un être pire que la vipère et le feu, une femme méchante, personne n'a encore rien trouvé.
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.170)
     
  67. Il ne faut pas, pour de petits malheurs, s'en préparer de grands.
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.173)
     
  68. Entre deux poètes qui composent en même temps un hymne, les Muses se plaisent à allumer la discorde.
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.177)
     
  69. C'est chose effrénée que l'engeance des vieillards et quand les emporte la colère, se garder d'eux est difficile.
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.185)
     
  70. Il vaut mieux ne pas remporter une victoire déshonorante que d'employer la haine et la force à faire chanceler la justice.
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.186)
     
  71. Les liens du sang ont une force étrange, et dans les malheurs il n'y a rien qui vaille l'affection d'un parent.
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.193)
     
  72. Quand leurs amis sont en voyage, ceux qui sont restés à la maison doivent prendre soin de leurs intérêts.
    (Andromaque, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.195)
     
  73. [...] c'est un sort plus triste que celui d'un vrai coupable, d'être accusé d'un crime que l'on n'a pas commis.
    (Hélène, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.223)
     
  74. Comment donc mourir en beauté ?
    (Hélène, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.224)
     
  75. C'est la beauté qui fait le bonheur des autres femmes ; et moi, c'est justement la beauté qui m'a perdue !
    (Hélène, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.224)
     
  76. Tu n'as pas besoin de prier longtemps une volonté consentante.
    (Hélène, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.225)
     
  77. [...] quand on aime, on éprouve je ne sais quel désir d'apprendre les souffrances de ceux qu'on aime.
    (Hélène, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.244)
     
  78. Tenter l'impossible est d'un homme déraisonnable.
    (Hélène, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.247)
     
  79. Il n'est pas de gloire plus haute, pour les enfants d'un homme vertueux, que d'égaler les vertus paternelles.
    (Hélène, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.252)
     
  80. Jamais en dehors de la justice nul ne trouva le bonheur ; mais sur l'équité l'homme peut fonder l'espoir d'éviter sa ruine.
    (Hélène, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.255)
     
  81. Une sage défiance est bien ce qu'il y a de plus utile pour les mortels.
    (Hélène, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.277)
     
  82. [...] se dévouer au trépas pour leurs maîtres, c'est, pour des esclaves généreux, le plus beau titre de gloire.
    (Hélène, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.279)
     
  83. Plût aux dieux que nulle part et jamais n'eût existé la race des femmes... si ce n'est pour moi seul !
    (Le Cyclope, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.297)
     
  84. La richesse, homoncule, pour les sages, c'est un dieu ; le reste, bruit sonore et paroles bien agencées.
    (Le Cyclope, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.302)
     
  85. Bien boire, bien manger, au jour le jour, c'est cela Zeus, pour les hommes sensés ; mais se faire du souci, ah ! non. Ceux qui ont établi les lois pour agrémenter l'existence des hommes, maudits soient-ils !
    (Le Cyclope, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.302)
     
  86. Le Cyclope : C'est être fou, après boire, de n'aimer pas l'orgie.
    Ulysse : Mais quand on est ivre, rester au logis, c'est être sage.

    (Le Cyclope, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.309)
     
  87. [...] il faut tenir le hasard pour un dieu et les dieux pour moins puissants que le hasard.
    (Le Cyclope, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.313)
     
  88. Il est terrible, le vin ; c'est un rude lutteur !
    (Le Cyclope, in Théâtre 2, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.316)
     
  89. L'homme audacieux, à la fois puissant et habile à parler, est un citoyen dangereux s'il n'a pas de bon sens.
    (Les Bacchantes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.22)
     
  90. Tu es fou désormais ; tout à l'heure, tu n'étais qu'insensé.
    (Les Bacchantes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.25)
     
  91. Science n'est pas sagesse non plus que de ne pas avoir les sentiments d'un simple mortel. La vie est brève. Pour cette raison, qui donc avec de hautes ambitions pourrait jouir du présent ? Tel est le caractère des insensés et des hommes aux mauvais conseils, selon moi.
    (Les Bacchantes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.26)
     
  92. Un langage sensé paraît dénué de sens à l'ignorant.
    (Les Bacchantes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.29)
     
  93. [...] ce que n'ordonne pas le destin, le destin ne vous l'infligera pas.
    (Les Bacchantes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.31)
     
  94. Il convient à un sage de chercher à modérer ses emportements.
    (Les Bacchantes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.35)
     
  95. Ce qui est beau, toujours on l'aime.
    (Les Bacchantes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.45)
     
  96. Quand on a une vie modeste, quand on ne cherche pas de mauvaises défaites sur les dieux et qu'on reste dans la mesure humaine, on a une vie sans tourments.
    (Les Bacchantes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.50)
     
  97. Je ne suis qu'un esclave, mais peu importe, les esclaves fidèles partagent les malheurs de leurs maîtres.
    (Les Bacchantes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.51)
     
  98. Quand la vertu succombe aux griffes du malheur, il doit gémir, le coeur qui fut toujours tenu pour généreux.
    (Alkestis, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.78)
     
  99. Ce sont donc des paroles creuses, quand les vieillards souhaitent la mort, gourmandant la vieillesse et une vie trop longue ; vienne la mort tout près, aucun ne veut plus mourir, et la vieillesse alors ne leur est plus pesante.
    (Alkestis, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.99)
     
  100. Tous les humains sont voués à la mort, et parmi ces mortels il n'en est pas un seul qui sache au juste s'il vivra demain ; l'issue de notre destinée, mystère ; rien ne peut nous l'enseigner ; il n'est aucune science pour la surprendre. Donc, instruit de ces vérités et bien endoctriné par moi, donne-toi du bon temps, bois, et dis-toi bien que seule l'heure présente est à toi ; la suite appartient au hasard.
    (Alkestis, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.103)
     
  101. L'homme le plus grand est celui qui à l'espoir garde toujours sa confiance ; désespérer est d'un lâche.
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.132)
     
  102. [...] un arc, la plus lâche des armes [...]
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.134)
     
  103. N'est-il pas vrai que les hommes de bien trouvent le moyen de bien parler, lors même qu'ils sont lents à s'exprimer ?
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.136)
     
  104. Il faut fuir un ennemi si c'est un vilain, et ne s'incliner que devant l'homme sage et de bonne éducation : de celui-ci, il est plus facile par la soumission et la réserve, d'obtenir satisfaction.
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.137)
     
  105. Celui qui lutte pour échapper aux maux envoyés par les dieux est courageux, mais son courage est insensé. Ce qui doit arriver, personne ne l'empêchera jamais d'arriver.
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.138)
     
  106. [...] c'est peu de choses que la vie ; vous la passerez avec tous les plaisirs possibles si de l'aube à la nuit vous évitez les chagrins. Car le temps ne sait pas sauvegarder les espoirs ; son oeuvre faite, il s'envole.
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.143)
     
  107. Quels amis peut avoir l'homme malheureux ?
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.146)
     
  108. Quelle jouissance que la mort d'un ennemi qui subit le châtiment de ses crimes !
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.152)
     
  109. L'or et les faveurs du sort égarent la raison des mortels et entraînent la puissance à l'injustice. Personne n'ose envisager les vicissitudes du temps, quand il a rejeté la loi et se complaît dans l'iniquité.
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.154)
     
  110. Pour l'homme qu'on a jadis appelé heureux, les revers sont chose douloureuse. Celui qui ne cesse pas d'être malheureux ne souffre pas, son infortune étant congénitale.
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.174)
     
  111. Celui qui ne sait pas supporter les infortunes ne pourrait pas non plus affronter l'arme d'un ennemi.
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.175)
     
  112. Celui qui préfère la richesse ou la puissance à des amis sûrs n'a pas son bon sens.
    (Héraclès Furieux, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.179)
     
  113. La précipitation ne comporte pas la justice et de calmes discussions le plus souvent amènent avec elles la sagesse. Contiens la fureur de ton regard et les halètements de ta colère [...]
    (Les Phéniciennes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.206)
     
  114. Simple est naturellement le langage de la vérité et la justice n'a pas besoin d'explications subtiles. Elle possède en elle-même sa force ; au lieu que l'injustice, malade en soi, réclame des remèdes, les sophismes.
    (Les Phéniciennes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.207)
     
  115. Si tous les hommes s'accordaient naturellement sur la beauté et la sagesse, il n'y aurait pas de malentendus et de discordes entre eux ; mais en fait l'identité ou l'égalité ne sont chez les humains que des mots ; dans la réalité elles n'existent pas.
    (Les Phéniciennes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.208)
     
  116. La prudence vaut mieux que la témérité, chez un chef.
    (Les Phéniciennes, in Théâtre 3, Classiques Garnier, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.211)
     
  117. La honte est une déesse paresseuse.
    (Ion, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.58)
     
  118. [...] la supériorité est toujours odieuse.
    (Ion, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.70)
     
  119. Car il est doux de partager son bonheur avec des êtres chers. Mais, si - ce qu'aux dieux ne plaise ! - il arrive un malheur, voir la sympathie aux yeux d'un ami, que c'est doux aussi !
    (Ion, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.73)
     
  120. Il n'y a qu'une chose dont doive rougir un esclave, son nom ; mais pour le reste, l'esclave ne vaut jamais moins que les hommes libres, s'il a le coeur généreux.
    (Ion, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.77)
     
  121. Terribles sont les passions des rois ; obéissant peu, commandant toujours, il leur est difficile de déposer leurs colères.
    (Médée, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.122)
     
  122. L'excès de biens ne vaut jamais rien de profitable aux mortels : de plus grandes calamités, quand le Destin s'irrite contre une maison, voilà ce qu'il lui attire.
    (Médée, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.122)
     
  123. Médée serait-elle féministe ??? [GGJ]
    Quand la vie domestique pèse à un mari, il va au-dehors guérir son coeur de son dégoût et se tourne vers un ami ou un camarade de son âge. Mais nous, il faut que nous n'ayons d'yeux que pour un seul être. Ils disent de nous que nous vivons une vie sans danger à la maison tandis qu'ils combattent avec la lance. Piètre raisonnement ! Je préférerais lutter trois fois sous un bouclier que d'accoucher une seule.

    (Médée, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.125)
     
  124. Une femme d'ordinaire est pleine de crainte, lâche au combat et à la vue du fer ; mais quand on attente aux droits de sa couche, il n'y a pas d'âme plus altérée de sang.
    (Médée, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.125)
     
  125. Apportez aux ignorants d'ingénieuses nouveautés, vous passerez pour un inutile et non pour un savant.
    (Médée, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.126)
     
  126. Car d'une femme prompte à s'irriter - j'en dis autant d'un homme - on se met plus facilement en garde que de celle qui se tait par habileté.
    (Médée, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.127)
     
  127. Hélas ! hélas ! pour les mortels, quel mal terrible que les amours !
    (Médée, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.128)
     
  128. Terrible et difficile à guérir est généralement la colère quand ce sont des êtres chers que met aux prises la discorde.
    (Médée, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.132)
     
  129. Ah ! il faudrait que les mortels pussent avoir des enfants par quelque autre moyen, sans qu'existât la gent féminine ; alors il n'y aurait plus de maux chez les hommes.
    (Médée, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.133)
     
  130. Les amours quand ils fondent sur eux avec trop de violence n'apportent ni bon renom ni vertu aux hommes.
    (Médée, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.135)
     
  131. Parmi les mortels, il n'est pas un homme heureux. L'opulence, quand elle afflue, peut donner à l'un plus de succès qu'à l'autre, mais le bonheur, non.
    (Médée, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.152)
     
  132. Phèdre : Qu'est-ce donc qu'on appelle aimer chez les mortels ?
    La Nourrice : O mon enfant, c'est la plus grande douceur, c'est aussi la plus grande douleur.

    (Hippolyte, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.182)
     
  133. On aurait bien tort de se fier à la langue ; elle sait bien critiquer les pensées d'autrui, mais ne nous attire à nous-mêmes par son intempérance que d'innombrables ennuis.
    (Hippolyte, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.184)
     
  134. Car lorsque le vice a pour lui la caution des gens respectables, il est bien clair que la canaille en fera une vertu !
    (Hippolyte, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.184)
     
  135. Il n'est, dit-on, qu'un seul bien qui puisse défier la vie : c'est une conscience juste et droite, chez tout homme qui la possède.
    (Hippolyte, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.185)
     
  136. La nourrice a su arracher d'Hippolyte une promesse qu'il n'aurait jamais faite, s'il avait soupçonné de quoi il retournait. Hipplyte ne se sent donc plus lié par sa promesse. [GGJ]
    La Nourrice : O mon fils, ne va pas déshonnorer tes serments.
    Hippolyte : Ma bouche a juré ; mon coeur ne s'est pas engagé.

    (Hippolyte, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.191)
     
  137. Oh ! Zeus ! Pourquoi donc as-tu, sous la lumière du soleil, établi auprès des hommes ces êtres de vice et de mensonge, les femmes ?
    (Hippolyte, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.191)
     
  138. Dans la vie, il n'est pas prudent de faire trop de zèle.
    (Hippolyte, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.195)
     
  139. [...] avide de tout apprendre, la curiosité humaine, même dans le malheur, se révèle insatiable.
    (Hippolyte, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.200)
     
  140. O mortels épris de tant de recherches frivoles, à quoi bon enseigner mille et mille sciences, vous ingénier dans tous les domaines, et inventer tant de choses, alors qu'il en est une dont votre ignorance n'a pas encore entrepris la conquête : enseigner la raison à ceux qui ne l'ont pas !
    (Hippolyte, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.200)
     
  141. [...] l'honneur passe avant la vie dans l'opinion des hommes de coeur.
    (Les Héraclides, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.233)
     
  142. La mort ne passe-t-elle pas pour être aux maux le plus efficace des remèdes ?
    (Les Héraclides, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.244)
     
  143. Il n'est pas possible aux yeux de blesser, quand n'agit pas le bras.
    (Les Héraclides, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.248)
     
  144. [...] la mort, je ne la désire pas, mais je n'aurai pas de souffrance à quitter la vie.
    (Les Héraclides, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.257)
     
  145. [...] toujours, c'est par l'intermédiaire des hommes que doivent agir les femmes, si elles sont sages.
    (Les Suppliantes, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.272)
     
  146. [...] les hommages rendus aux morts sont la parure des vivants.
    (Les Suppliantes, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.272)
     
  147. [...] chez les mortels, il n'y a pas de bonheur définitif.
    (Les Suppliantes, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.280)
     
  148. Oui, c'est un bien grand mal, pour les honnêtes gens, qu'un homme pervers s'élève aux honneurs en charmant le peuple par son éloquence alors qu'il n'était rien la veille.
    (Les Suppliantes, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.284)
     
  149. Hélas ! quand les méchants sont favorisés par le sort, ils sont insolents : ils croient leur bonheur éternel.
    (Les Suppliantes, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.285)
     
  150. C'est chose dangereuse que la témérité chez un chef, chez un pilote. Garder son sang-froid quand il convient, est d'un sage. Pour moi, le vrai courage, c'est la prudence.
    (Les Suppliantes, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.286)
     
  151. La valeur ne sert de rien aux mortels s'ils n'ont pas la faveur des dieux.
    (Les Suppliantes, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.289)
     
  152. Que douce est la mort quand on meurt avec ceux qu'on aime, si c'est l'arrêt du destin !
    (Les Suppliantes, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.301)
     
  153. Le courage n'est rien sans la réflexion.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.313)
     
  154. Il n'y a pas de remparts, ni de trésors, ni rien qui soit plus difficile à garder qu'une femme.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.314)
     
  155. C'est une vraie tyrannie souvent que l'éloquence.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.317)
     
  156. [...] l'attente du malheur est plus dure à supporter que le malheur lui-même.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.320)
     
  157. Tous, nous devons mourir : mais cette misère commune, la sagesse nous habitue à n'en souffrir que modérément.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.321)
     
  158. Quand deux hommes se parlent et que l'un se met en colère, celui qui ne répond pas est le plus sage.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.323)
     
  159. Il faut se donner de la peine quand on veut réussir.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.328)
     
  160. ... de toute chose on peut faire naître une controverse, si on est habile à parler.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.334)
     
  161. La franchise est la meilleure arme du juste.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.337)
     
  162. Quel fléau que la richesse unie à l'ignorance !
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.337)
     
  163. Nous sommes plus habiles, tous, à discerner les malheurs du voisin que nos infortunes domestiques.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.337)
     
  164. Le travail, selon le proverbe, est le père de la renommée.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.338)
     
  165. L'honnêteté est plus inébranlable que la loi. L'une, personne ne pourra jamais l'ébranler par la parole ; l'autre, en la tournant et la retournant souvent, un rhéteur la met à mal.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.342)
     
  166. J'aimais : c'est un état de folie que l'amour.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.350)
     
  167. Quand deux difficultés se présentent, applique ton attention à une, réserve l'autre.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.359)
     
  168. Enfants, l'homme habile est celui qui sait en peu de mots condenser beaucoup d'idées, artistement.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.361)
     
  169. Quand on a mal commencé on finit mal.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.362)
     
  170. [...] ne crois jamais une femme, même si elle dit la vérité.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.370)
     
  171. Qui sait si notre vie n'est pas la mort, et si mourir n'est pas vivre aux Enfers ?
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.383)
     
  172. Le silence est la réponse des sages.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.400)
     
  173. Qui donc des hommes ose se juger puissant quand n'importe quel accident peut l'anéantir, effacer jusqu'à sa trace ?
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.403)
     
  174. Il n'est pas facile de ressaisir une lourde pierre échappée de notre main ni une parole tombée de notre bouche.
    (Fragments, in Théâtre 4, Garnier-Flammarion n°122, trad. Henri Berguin et Georges Duclos, p.403)