Simone de Beauvoir
1908-1986
- Comment mesurer la souffrance et la joie ? Peut-on comparer le poids d'une larme au poids d'une goutte de sang ?
(Les bouches inutiles, p.27, Gallimard nrf)
- [...] jamais je n'aurai l'audace de jeter en travers d'une vie étrangère le poids de ma volonté.
(Les bouches inutiles, p.35, Gallimard nrf)
- Catherine : C'est à toi que je donnerais Clarice.
Jean-Pierre : Me la donner ? Pensez-vous que je consentirais à l'enfermer dans ma maison et à lui dire : voilà que je suis toute ta part sur terre. Je n'ai pas l'âme d'un geôlier.
(Les bouches inutiles, p.35, Gallimard nrf)
- Comme j'aime que tu existes.
(Les bouches inutiles, p.39, Gallimard nrf)
- Choisir la vie, c'est toujours choisir l'avenir. Sans cet élan qui nous porte en avant nous ne serions rien de plus qu'une moisissure à la surface de la terre.
(Les bouches inutiles, p.51, Gallimard nrf)
- Clarice : Et comment s'aime-t-on sur la terre ?
Jean-Pierre : On lutte ensemble.
(Les bouches inutiles, p.62, Gallimard nrf)
- Si un seul homme peut être regardé comme un déchet, cent mille hommes ensemble ne sont qu'un tas d'ordures.
(Les bouches inutiles, p.79, Gallimard nrf)