Laurent Nottale
1952
  1. [...] il y a un niveau de comment, puis une théorie qui évolue répond au pourquoi. Mais quand on regarde tous les détails de cette théorie, il y a du comment et, à ce moment-là, la théorie évolue dans un emboîtement de niveaux de compréhension entre le comment et le pourquoi.
    (L'espace-temps fractal, p.320, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006)
     
  2. On déconstruit une conception mal faite et, par cette ouverture, les conceptions bien faites se mettent en place naturellement. Ce vide-là est vraiment constructif ! Plus les hypothèses sont élevées et générales, plus elles sont vides et détentrices de puissance pure. L'idée du vide constructif est fondamentale.
    (L'espace-temps fractal, p.336, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006)
     
  3. [Dans son] livre Philosophiae naturalis principia mathematica (Principes mathématiques de la philosophie naturelle), [Newton] montre que ce qui était de la philosophie - c'est-à-dire un discours - allait pouvoir être mathématisé. Et c'est cette mathématisation de la philosophie que l'on appelle physique.
    (L'espace-temps fractal, p.338, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006)
     
  4. Si nous admettons que rien de nous n'existe en soi, ni physiquement ni spirituellement, que personne ne peut se définir autrement qu'en relation avec l'extérieur et que nous sommes l'ensemble de toutes nos relations avec les autres et le monde, il devient évident que si nous abîmons nos relations, nous nous abîmons nous-mêmes... Donc, nous n'avons pas le choix : toute action négative par rapport à ce que nous considérons ordinairement comme extérieur à nous-mêmes nous abîme, non pas par contrecoup mais immédiatement parce que... c'est nous ! Nous sommes auto-constitués par nos relations avec l'extérieur. Ce n'est pas de la morale, c'est un fait brut.
    (L'espace-temps fractal, p.340, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006)