Hubert Reeves
1932
  1. Des catastrophes " arrivent ". Puis, elles " sont arrivées ". Et on passe à autre chose.
    (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 20, Éditions l'Essentiel, 1995)
     
  2. La curiosité d'être enfin sur le point de savoir peut-elle soutenir nos derniers instants ?
    (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 31, Éditions l'Essentiel, 1995)
     
  3. Par nous, la nature se renvoie une image d'elle-même.
    (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 47, Éditions l'Essentiel, 1995)
     
  4. La beauté naît du regard de l'homme. Mais le regard de l'homme naît de la nature.
    (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 51, Éditions l'Essentiel, 1995)
     
  5. Pour tirer le meilleur parti des connaissances acquises, pour en extraire toute la richesse, il importe de ne pas s'y habituer trop vite, de se laisser le temps de la surprise et de l'étonnement.
    (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 57, Éditions l'Essentiel, 1995)
     
  6. Pour explorer le champ des possibles, le bricolage est la méthode la plus efficace.
    (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 62, Éditions l'Essentiel, 1995)
     
  7. La question n'est pas de savoir si Dieu existe ou non. Mais plutôt : qui est-Il, et à quoi joue-t-Il ?
    (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 73, Éditions l'Essentiel, 1995)
     
  8. Toute philosophie est indissociable du monde émotif duquel elle émerge. Son intérêt vient du fait qu'elle témoigne d'une expérience humaine, d'une rencontre d'un monde intérieur avec le monde extérieur.
    (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 77, Éditions l'Essentiel, 1995)
     
  9. Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le " Père Noël " n'existe pas. C'est apprendre à vivre dans le doute et l'incertitude.
    (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 78, Éditions l'Essentiel, 1995)
     
  10. Distinguer le " raisonnable " et le " rationnel ". Le premier inclut l'intuition et l'affectif. Le second n'implique qu'un déroulement correct du processus logique.
    (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 91, Éditions l'Essentiel, 1995)
     
  11. La musique nous donne accès au cœur du monde. Quand j'écoute Mozart, Schubert ou Wagner, je sens monter en moi un irrésistible sentiment d'exaltation et de reconnaissance pour l'univers qui a engendré la vie et la musique.
    (L'Espace prend la forme de mon regard, p. 95, Éditions l'Essentiel, 1995)
     
  12. La science moderne est un admirable monument qui fait honneur à l'espèce humaine et qui compense (un peu) l'immensité de sa bêtise guerrière.
    (Intimes convictions, p.16, Stanké, 2001)
     
  13. En tout anthropomorphisme on peut dire que, en créant l'être humain, la nature s'est donné un coeur. La compassion n'existe peut-être pas au niveau de l'ADN mais certainement au niveau de la personne tout entière. Ce sentiment - ne pas être indifférent à la souffrance des autres - est pour moi le plus beau sentiment humain. La compassion « est » dans la nature ; elle a engendré un être capable de compatir et d'offrir son aide. Cette constatation me paraît passible de donner un sens et une orientation à l'existence humaine.
    (Intimes convictions, p.23, Stanké, 2001)
     
  14. J'inverserais volontiers le pari de Pascal. Vivre comme s'il n'y avait rien après, mais laissant grande ouverte la possibilité qu'il y ait « quelque chose ».
    (Intimes convictions, p.24, Stanké, 2001)
     
  15. Devenir adulte, c'est apprendre à vivre dans le doute et à developper, au travers des expériences, sa propre philosophie, sa propre morale. Éviter le « prêt-à-penser ».
    (Intimes convictions, p.51, Stanké, 2001)
     
  16. Comme la femme enceinte ne sait pas ce que son ventre prépare, nous ignorons quelles merveilles peuvent encore surgir du développement de la complexité cosmique. Comme elle, notre devoir est d'accorder à cette gestation les meilleures conditions possibles d'émergence.
    (Intimes convictions, p.64, Stanké, 2001)
     
  17. Faire de la musique, c'est recréer le lien avec un homme disparu depuis longtemps, marcher dans ses pas, le retrouver à sa table de travail. Entendre la musique qui se construit et se fixe dans sa forme finale.
    (Intimes convictions, p.70, Stanké, 2001)
     
  18. Le drame de l'existence humaine [...] est de devoir renoncer un jour à être dans la lumière [...]
    (Intimes convictions, p.104, Stanké, 2001)