Henrik Ibsen
1828-1906
  1. Il s'introduit une sorte d'esclavage, quelque chose de laid dans toute maison fondée sur des dettes et des emprunts.
    (Maison de poupée, Livre de poche n° 1311, trad. Moritz Prozor, p.17)
     
  2. Il y a ceux qu'on aime et ceux avec qui on se plaît.
    (Maison de poupée, Livre de poche n° 1311, trad. Moritz Prozor, p.93)
     
  3. Au fond, c'est une jouissance que d'attendre l'épouvante.
    (Maison de poupée, Livre de poche n° 1311, trad. Moritz Prozor, p.111)
     
  4. Il me faut travailler pour pouvoir supporter l'existence. Tous les jours de ma vie, aussi loin que vont mes souvenirs, je les ai passés au travail. C'était ma meilleure et mon unique joie. Maintenant, me voici seule au monde ; je sens un abandon, un vide affreux. Ne songer qu'à soi, cela détruit tout le charme du travail.
    (Maison de poupée, Livre de poche n° 1311, trad. Moritz Prozor, p.119)
     
  5. Il me faut être seule pour me rendre compte de moi-même et de tout ce qui m'entoure. Aussi ne puis-je rester avec toi.
    (Maison de poupée, Livre de poche n° 1311, trad. Moritz Prozor, p.146)
     
  6. Helmer: Abandonner ton foyer, ton mari, tes enfants ! Tu ne songes pas à ce qu'on en dira ?
    Nora: Je ne puis m'arrêter à cela. Je sais seulement que, pour moi, c'est indispensable.
    Helmer: Ah ! c'est révoltant ! Ainsi tu trahirais les devoirs les plus sacrés !
    Nora: Que considères-tu comme mes devoirs les plus sacrés ?
    Helmer: Ai-je besoin de te le dire ? Ce sont tes devoirs envers ton mari et tes enfants.
    Nora: J'en ai d'autres tout aussi sacrés.
    Helmer: Tu n'en as pas. Quels seraient ces devoirs ?
    Nora: Mes devoirs envers moi-même.
    Helmer: Avant, tu es épouse et mère.
    Nora: Je ne crois plus à cela. Je crois qu'avant tout je suis un être humain, au même titre que toi... ou au moins que je dois essayer de le devenir.

    (Maison de poupée, Livre de poche n° 1311, trad. Moritz Prozor, p.147)
     
  7. [...] nous sommes tous des revenants. Ce n'est pas seulement le sang de notre père et mère qui coule en nous, c'est encore une espèce d'idée détruite, une sorte de croyance morte, et tout ce qui s'ensuit. Cela ne vit pas, mais ce n'en est pas moins là, au fond de nous-mêmes, et jamais nous ne parvenons à nous en délivrer. [...] Et puis, tous, tant que nous sommes, nous avons une si misérable peur de la lumière !
    (Les revenants, Livre de poche n° 1311, trad. Moritz Prozor, p.223)
     
  8. Il est si facile de perdre la mémoire de soi-même.
    (Les revenants, Livre de poche n° 1311, trad. Moritz Prozor, p.225)
     
  9. Madame Alving: À moi qui t'ai donné la vie !
    Oswald: Je ne te l'ai pas demandée. Et quelle sorte de vie m'as-tu donnée ? Je n'en veux pas ! Reprends-la !

    (Les revenants, Livre de poche n° 1311, trad. Moritz Prozor, p.284)
     
  10. Mère, donne-moi le soleil.
    (Les revenants, Livre de poche n° 1311, trad. Moritz Prozor, p.285)
     
  11. Une joie pleine d'une terrible inquiétude...
    (Le Canard sauvage, nrf-Gallimard 1972, trad. Gilbert Sigaux, p.51)
     
  12. Quel courage il faut, à certains moments, pour choisir la vie !
    (Le Canard sauvage, nrf-Gallimard 1972, trad. Gilbert Sigaux, p.79)
     
  13. Il existe certains devoirs, certaines obligations auxquelles un homme doit obéir, sous peine de salir son âme.
    (Le Canard sauvage, nrf-Gallimard 1972, trad. Gilbert Sigaux, p.95)
     
  14. Pourquoi employer toujours ce grand mot d' " idéal " ? Dites donc : " mensonge ". C'est plus direct, et plus clair.
    (Le Canard sauvage, nrf-Gallimard 1972, trad. Gilbert Sigaux, p.121)
     
  15. Le courage. Si seulement on avait cette.... force... qui permet de continuer à vivre. La vie n'est pas désespérante, elle est ridicule.
    (Hedda Gabler, nrf-Gallimard 1972, trad. Gilbert Sigaux, p.74)
     
  16. [...] c'est dans le besoin qu'on connaît son prochain.
    (Peer Gynt (Aase, I), trad. Régis Boyer , p.59, Garnier Flammarion, n°805)
     
  17. C'est tellement affreux de voir le destin en face.
    (Peer Gynt (Aase, II), trad. Régis Boyer , p.105, Garnier Flammarion, n°805)
     
  18. Il faut espérer en la puissance de l'habitude.
    (Peer Gynt (Peer Gynt, II), trad. Régis Boyer , p.121, Garnier Flammarion, n°805)
     
  19. Rappelle-toi donc que la vue est la source de l'irritante et amère lessive des larmes.
    (Peer Gynt (Le Vieux du Dovre, II), trad. Régis Boyer , p.125, Garnier Flammarion, n°805)
     
  20. L'homme est quand même toujours semblable à lui-même. Par la gueule, vous confessez tous l'esprit. Toutefois vous ne considérez que ce que vous pouvez attraper par les poings.
    (Peer Gynt (Le Vieux du Dovre, II), trad. Régis Boyer , p.127, Garnier Flammarion, n°805)
     
  21. Si l'on est créé pour jouir, il faut jouir. Il est écrit, n'est-ce pas : ce qui est perdu est perdu, ce qui est parti est parti...
    (Peer Gynt (Peer Gynt, IV), trad. Régis Boyer , p.167, Garnier Flammarion, n°805)
     
  22. Que doit être l'homme ? Soi-même. Voilà ma réponse brève.
    (Peer Gynt (Peer Gynt, IV), trad. Régis Boyer , p.168, Garnier Flammarion, n°805)
     
  23. Il ne faut pas étudier pour engloutir, mais pour voir ce que l'on peut utiliser...
    (Peer Gynt (Peer Gynt, IV), trad. Régis Boyer , p.171, Garnier Flammarion, n°805)
     
  24. Peer Gynt : La clef de l'art dans l'affaire de la vie est tout simplement de bien se boucher l'oreille pour ne pas laisser passer une dangereuse vipère.
    Master Cotten : Quelle vipère, cher ami ?
    Peer Gynt : Une petite, une parfaitement séduisante qui vous entraîne à des choses décisives.

    (Peer Gynt (IV), trad. Régis Boyer , p.174, Garnier Flammarion, n°805)
     
  25. Il est écrit ou dit quelque part, je ne me rappelle plus où, que si tu gagnes la terre entière mais pour te perdre toi-même, ton gain n'est qu'une couronne autour d'un front fêlé.
    (Peer Gynt (Peer Gynt, IV), trad. Régis Boyer , p.177, Garnier Flammarion, n°805)
     
  26. Qui ne possède rien risque facilement.
    (Peer Gynt (Peer Gynt, IV), trad. Régis Boyer , p.182, Garnier Flammarion, n°805)
     
  27. Mais qu'est-ce que la beauté ? Une simple convention...
    (Peer Gynt (Peer Gynt, IV), trad. Régis Boyer , p.194, Garnier Flammarion, n°805)
     
  28. Sagesse poussée à l'extrême est sottise. Bouton de lâcheté une fois en fleur est cruauté. Vérité exagérée est écrit de sagesse à rebours.
    (Peer Gynt (Peer Gynt, IV), trad. Régis Boyer , p.200, Garnier Flammarion, n°805)
     
  29. [L'art de vivre] est descendre à pied sec le fleuve du temps, en restant totalement soi-même.
    (Peer Gynt (Peer Gynt, IV), trad. Régis Boyer , p.201, Garnier Flammarion, n°805)
     
  30. Là où le point de départ est le plus fou, le résultat est souvent le plus original...
    (Peer Gynt (Peer Gynt, IV), trad. Régis Boyer , p.208, Garnier Flammarion, n°805)
     
  31. Briser de tous côtés les liens qui attachent au sol natal, aux amis... faire voler en l'air le trésor de sa richesse... tout, pour trouver le mystère du vrai... Voilà le critère de l'authentique chercheur !
    (Peer Gynt (Peer Gynt, IV), trad. Régis Boyer , p.208, Garnier Flammarion, n°805)
     
  32. [...] la paix de la conscience est un délicieux oreiller.
    (Peer Gynt (Peer Gynt, V), trad. Régis Boyer , p.237, Garnier Flammarion, n°805)
     
  33. Sois à toi-même assez !
    (Peer Gynt (Peer Gynt, V), trad. Régis Boyer , p.292, Garnier Flammarion, n°805)
     
  34. Être soi-même, c'est : mourir à soi-même.
    (Peer Gynt (Le Fondeur de boutons, V), trad. Régis Boyer , p.284, Garnier Flammarion, n°805)