Citations ajoutées le 18 juillet 2014

  
Thomas Mayne Reid

  1. Il n'était pas loin, à l'exemple d'autres coeurs généreux, de blâmer la civilisation qui refoule chaque année davantage au désert ces pauvres fils de la nature et les dépossède de leurs anciens domaines.
    (Les chasseurs de chevelures, p.19, trad. ?, Collection J. Hetzel et Cie, 1878)
     
  2. La pratique [...] c'est la mort de la théorie.
    (Les chasseurs de chevelures, p.19, trad. ?, Collection J. Hetzel et Cie, 1878)
     
  3. Il est rare qu'un blessé sache à quoi s'en tenir sur la gravité de son mal. La vie peut s'échapper avec le sang à chaque pulsation des artères, sans que la souffrance dépasse beaucoup celle d'une forte coupure.
    (Les chasseurs de chevelures,p.54, trad. ?, Collection J. Hetzel et Cie, 1878)
     
  4. La vanité est de tous les pays et de tous les degrés de civilisation.
    (Les chasseurs de chevelures, p.159, trad. ?, Collection J. Hetzel et Cie, 1878)
     
  5. Un oiseau dans la main vaut mieux que deux sur l'arbre.
    (Les chasseurs de chevelures, p.245, trad. ?, Collection J. Hetzel et Cie, 1878)
     
  6. Il est avéré que l'homme fait s'affaiblit et succombe plus vite faute de nourriture que l'enfant, même de l'âge le plus tendre.
    (Les Naufragés de l'île de Bornéo, p.4, trad. Mme Burée, Collection J. Hetzel et Cie, 1872)
     
  7. La souffrance de la faim est une des plus difficiles à supporter quoiqu'il en soit une encore plus rude : celle de la soif.
    (Les Naufragés de l'île de Bornéo, p.29, trad. Mme Burée, Collection J. Hetzel et Cie, 1872)
     
  8. Les enfants sont souvent meilleurs marcheurs que les hommes faits. Tout les occupe dans le chemin ; cette distraction perpétuelle vient en aide à leurs jambes et les rend infatigables.
    (Les Naufragés de l'île de Bornéo, p.144, trad. Mme Burée, Collection J. Hetzel et Cie, 1872)
     
  9. Ils savaient bien que, réduits à leurs propres forces, ils ne pouvaient rien. Mais c'est justement alors que l'homme est le plus convaincu de sa propre faiblesse, qu'il sent croître en son coeur sa foi dans un être supérieur.
    (Les Naufragés de l'île de Bornéo, p.188, trad. Mme Burée, Collection J. Hetzel et Cie, 1872)
     

  
Xénocrate

  1. Un homme priait en vain un Mercure de bois : irrité il le jeta à terre et le brisa. Des pièces d'or se répandirent de ses fragments. Souvent une injure rapporte un bénéfice.
    Lyriques grecs (Sur une statue de Mercure), trad. E. Falconnet, p.568, Paris, 1842)
     
  2. - D'où est celui qui t'a sculptée ?
    - De Sicyone.
    - Quel est son nom?
    - Lysippe.
    - Et toi, qui es-tu?
    - L'Occasion, qui triomphe de tout.
    - Pourquoi te tiens-tu sur la pointe du pied?
    - Je cours toujours.
    - Pourquoi des ailes à tes doux talons?
    - Je suis légère comme le Zéphyre.
    - Pourquoi tes cheveux pendent-ils sur ton front?
    - Afin que celui qui me rencontre puisse m'arrêter.
    - Par Jupiter ! pourquoi ta nuque est-elle chauve?
    - Parce que, courant avec des pieds rapides, je ne me laisse jamais retenir par derrière. Cher hôte! c'est pour toi que l'artiste m'a ainsi sculptée ; et pour servir d'enseignement à tous, il m'a placée dans ton vestibule.

    Lyriques grecs (Sur une statue de l'Occasion), trad. E. Falconnet, p.568, Paris, 1842)
     

  
Hermann Sudermann

  1. Nous autres femmes, nous savons mieux nous comprendre que les durs et violents hommes entre eux. Les souffrances communes, qui pèsent sur nous, nous rapprochent [...].
    (La Femme en gris, p. 8, trad. Édouard Rod, Perrin, 1895.)
     
  2. Aussi longtemps qu'on a la conscience d'être un honnête homme, on peut supporter n'importe quelle infortune avec une certaine volupté.
    (La Femme en gris, p. 6, trad. Édouard Rod, Perrin, 1895.)
     
  3. Il ne faut jamais penser à soi [...]; on a toujours le temps de s'occuper de sa propre personne.
    (La Femme en gris, p. 136, trad. Édouard Rod, Perrin, 1895.)
     
  4. La mort n'est mauvaise que pour ceux qui ont attendu le bonheur toute leur vie et pour qui il n'est jamais venu. On doit éprouver alors la sensation de quelqu'un qui quitterait, affamé, une table bien servie.
    (La Femme en gris, p. 136, trad. Édouard Rod, Perrin, 1895.)
     

  
Ann Radcliffe

  1. Partout la méditation et l'étude sont nécessaires au bonheur ; à la compagne, elles préviennent les langueurs d'une existence apathique et enseignent à comprendre le grand spectacle de la nature ; à la ville, elles dispensent de ces vaines distractions qui ouvent la porte à tant de dangers.
    (Les mystères du château d'Udolphe, série 1, trad. N. Fournier, p. 5, Michel Lévy frères, 1864)
     
  2. Tout excès est blâmable; le chagrin même, quelque légitime que soit son principe, devient une passion répréhensible quand on s'y livre aux dépens de ses devoirs ; et par devoirs, j'entends ce que l'on se doit à soi-même, aussi bien que ce que l'on doit aux autres.
    (Les mystères du château d'Udolphe, série 1, trad. N. Fournier, p. 18, Michel Lévy frères, 1864)
     
  3. Notre avenir est une nuit épaisse dans laquelle nos deux guides sont l'espérance et la foi. On ne nous oblige point à croire que nos âmes, dégagées de leur enveloppe, veillent encore sur ceux qui leur sont chers, mais il nous est permis de l'espérer.
    (Les mystères du château d'Udolphe, série 1, trad. N. Fournier, p. 55, Michel Lévy frères, 1864)
     
  4. Les femmes prennent souvent la flatterie pour la vérité.
    (Les mystères du château d'Udolphe, série 1, trad. N. Fournier, p. 100, Michel Lévy frères, 1864)
     
  5. La passion du jeu a des attraits invincibles ; le chevalier se corrigerait peut-être pour un temps, mais il retournerait bientôt à ce funeste penchant. Je redoute la force de l'habitude.
    (Les mystères du château d'Udolphe, série 2, trad. N. Fournier, p. 144, Michel Lévy frères, 1864)
     
  6. Ah ! ma soeur [...] repentons-nous et prions; on nous enseigne que la prière et la pénitence peuvent opérer notre salut; il y a l'espoir sur terre et au ciel pour tout ceux qui se repentent.
    (Les mystères du château d'Udolphe, série 2, trad. N. Fournier, p. 193, Michel Lévy frères, 1864)
     
  7. Prenez bien garde au premier mouvement des passions ! Leur élan est rapide, si on nele refrène à temps ! Il nous entraîne en aveugles à des forfaits ineffaçables ! Tel est l'empire abolu d'une passion ; elle absorbe toutes les autres ; elle s'empare de toues les avenues du coeur ; c'est une furie qui nous possède et qui nous fait agir en furies, qui nous rend insensibles à la pitié, à la conscience, et quand son oeuvre est faite, plus que jamais impitoyable, elle nous livre en pâturage è tous ces sentiments qu'elle avait suspendus sans les étouffer, aux tortures de la compassion, du remords, du désespoir !
    (Les mystères du château d'Udolphe, série 2, trad. N. Fournier, p. 245, Michel Lévy frères, 1864)
     
  8. Qu'est-ce que la richesse, la grandeur, la santé même, près de ce bien inestimable, une conscience pure? Qu'est-ce que l'affliction, le dédain des hommes, la misère même près des angoisses d'une conscience coupable?
    (Les mystères du château d'Udolphe, série 2, trad. N. Fournier, p. 245, Michel Lévy frères, 1864)
     
  9. Puisse du moins ce récit démontrer une vérité utile : c'est qu'ici-bas le crime peut bien obtenir un succès passager ; mais que la sainte vertu, appuyée sur la patience, finit tôt ou tard par triompher de l'injustice et du malheur.
    (Les mystères du château d'Udolphe, série 2, trad. N. Fournier, p. 274, Michel Lévy frères, 1864)
     

  
Johannes Joergensen

  1. Le français était, pour lui [Saint François d'Assise -GGJ] la langue de la poésie, la langue de la religion, la langue de ses meilleurs souvenirs et de ses heures les plus solennelles, la langue où il recourait lorsque son coeur était trop plein pour pouvoir s'exprimer dans son langage natal, vulgarisé, pour lui, par l'usage quotidien; c'était, essentiellement, la langue maternelle de son âme. Toutes les fois qu'il parlait en français, ceux qui le connaissaient savaient qu'il se sentait heureux.
    (Saint François d'Assise, sa vie, son oeuvre, p.43, trad. Teodor de Wyzewa, Paris, 1911)
     
  2. La vie de tout homme n'est que le fruit de sa volonté intime.
    (Saint François d'Assise, sa vie, son oeuvre, p.70, trad. Teodor de Wyzewa, Paris, 1911)
     
  3. Soyez patients dans les épreuves, répondez humblement à tous ceux qui vous interrogeront, bénissez ceux qui vous persécuteront, et soyez reconnaissants à ceux qui vous traiteront injustement ou vous calomnieront; car, pour tout cela, grande sera votre récompense dans le ciel !
    (Saint François d'Assise, sa vie, son oeuvre, 99, trad. Teodor de Wyzewa, Paris, 1911)
     
  4. Toutes les réformes générales ne servent de rien sans la réforme de l'individu.
    (Saint François d'Assise, sa vie, son oeuvre, p.131, trad. Teodor de Wyzewa, Paris, 1911)