Oliver Goldsmith
1728-1774
  1. J'ai toujours pensé que l'honnête homme qui se mariait et qui élevait une nombreuse famille rendait plus de service à l'humanité que celui qui, vivant garçon, faisait les raisonnements les plus savants sur la population.
    (Le Vicaire de Wakefield, p. 5, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  2. Le caractère des femmes s'accorde ordinairement avec leurs traits.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.9, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  3. Le bonheur de notre vie dépend en général de nous-mêmes.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.15, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  4. L'adulation s'attache toujours à l'ambition ; car c'est de toutes les passions celle à qui la flatterie fait le plus de plaisir.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.21, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  5. Pour acquérir le coeur d'un autre, il faut lui donner le sien.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.23, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  6. Dans la fortune la plus humble, on peut trouver le bonheur et le plaisir qui ne dépendent point des circonstances, mais de la façon de penser.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.24, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  7. Les personnes qui aspirent à des maris au-dessus d'elles, ou au lot de cent mille livres, n'en sont pas moins des folles par leur ridicule prétention, soit qu'elles réussissent, soit qu'elles échouent.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.33, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  8. Il n'y a point parmi les hommes de caractère si méprisable que celui de coureur de fortune, et je ne vois pas pourquoi, parmi les femmes, les coureuses de fortune ne seraient pas également méprisables.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.33, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  9. Mais comme les hommes sont plus capables de distinguer le mérite des femmes, de même les femmes jugent plus sainement des hommes. Les deux sexes semblent avoir été faits pour s'observer l'un l'autre, et sont pourvus de talents différents pour cette observation mutuelle.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.50, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  10. Les pauvres qui veulent ne faire société qu'avec les riches sont haïs de ceux qu'ils abandonnent et méprisés de ceux qu'ils veulent imiter.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.73, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  11. Les reproches que fait la conscience à un homme qui a déjà commis une mauvaise action sont bientôt étouffés. La conscience est une poltronne, qui, quand elle n'a pas eu assez de force pour prévenir une faute, a rarement assez de justice pour en punir le coupable en l'accusant.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.77, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  12. L'opinion qu'un homme se forme de sa capacité est mesurée sur celle de la compagnie qu'il fréquente.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.78, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  13. [...] Nous ne devons pas être surpris que les méchants soient sans pudeur. Ils ne rougissent que quand on les surprend à faire une bonne action : pour les mauvaises, ils s'en glorifient.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.91, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  14. L'ambitieux, qui voit tout brillant d'en bas, trouve, à mesure qu'il monte, que chaque pas qu'il fait lui découvre quelque désagrément caché qu'il n'avait pas prévu.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.111, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  15. Il est de l'intérêt particulier des grands de diminuer autant qu'ils peuvent l'autorité royale, parce que naturellement tout ce qu'ils lui enlèvent leur retourne.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.117, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  16. C'est dans cet état mitoyen [la classe moyenne] que se trouvent communément les arts, la prudence et les vertus de la société : c'est cet ordre seul qui est le conservateur de la liberté, et qu'on peut appeler le peuple.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.119, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  17. J'ai vu que, dans tout le pays, la richesse était un nom qui remplace celui de liberté, et qu'il n'y a pas d'homme si ami de la liberté qui ne voulût soumettre la volonté de quelques individus à la sienne.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.142, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  18. Je lui faisais voir que les livres étaient une compagnie douce et irréprochable pour les malheureux, et que, s'ils ne pouvaient pas nous procurer les plaisirs de la vie, ils nous apprenaient du moins à la supporter.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.154, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  19. Que nous cherchions dans le monde entier, nous ne trouverons pas un homme si complètement heureux qu'il ne lui reste quelque chose à désirer.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.202, Roe Lockwood & Son, 1857)
     
  20. C'est donc à la religion que nous devons nous attacher dans toutes les occasions de la vie pour nous procurer de vrais plaisirs : car, si nous sommes déjà heureux, c'est une augmentation de plaisir de penser que nous pouvons rendre ce bonheur éternel; et, si nous sommes malheureux, il est bien consolant de penser que nous avons ailleurs une place de repos. Ainsi la religion présente à l'homme heureux une continuité de bonheur ; aux malheureux, un changement de misère en bonheur.
    (Le Vicaire de Wakefield, p.204, Roe Lockwood & Son, 1857)