Bernard Pingaud
1923
  1. L'auteur et son roman : couple infernal. Qui est le maître de l'autre ?
    (Mon roman et moi, p.25, Joëlle Losfeld, 2003)
     
  2. Finir un livre est comme fermer une porte. On n'est jamais certain que le moment soit venu de sortir.
    (Mon roman et moi, p.41, Joëlle Losfeld, 2003)
     
  3. Le lecteur unique ne serait pas vraiment un lecteur si mon livre ne l'étonnait pas. L'intérêt, pour lui, est de me découvrir en me lisant. Donc, en même temps, il doit venir de loin, ne m'avoir jamais fréquenté. La contradiction qui rend toute approche du lecteur unique si difficile , elle est là : il faut qu'il me connaisse assez pour me retrouver, et trop peu pour ne pas être surpris. Il faut que la connaissance et la surprise soient, toutes les deux, totales.
    (Mon roman et moi, p.56, Joëlle Losfeld, 2003)
     
  4. La grande affaire de l'existence n'est-elle pas d'accepter la compagnie d'autrui ? Impossible de vivre sans, difficile de vivre avec. On ne s'en tire jamais que par un compromis.
    (Mon roman et moi, p.78, Joëlle Losfeld, 2003)
     
  5. Les écrivains sont incorrigibles : même quand ils parlent de se taire, ils ne résistent pas à la tentation de raconter leur silence.
    (Mon roman et moi, p.92, Joëlle Losfeld, 2003)
     
  6. Un nouveau projet chasse le précédent, un autre « mon roman » prend la place de celui que je viens de quitter. On n'en en jamais fini avec l'écriture.
    (Mon roman et moi, p.106, Joëlle Losfeld, 2003)