Jacques Audiberti
1899-1965
  1. De me trouver tout seul en présence d'une seule femme me déconcerte beaucoup plus que d'en affronter deux. Une femme, c'est un monde. Mais une femme plus une femme, ce n'est qu'une paire...
    (La fête noire, p.19, in Théâtre 2, Gallimard/nrf 1980)
     
  2. [...] l'amour est le plus grand des vaisseaux du corps...
    (La fête noire, p.21, in Théâtre 2, Gallimard/nrf 1980)
     
  3. L'existence m'apparaît comme la machination d'un mystère si fantastique et si théâtral que je tremble toujours de ne pas remplir congrûment le rôle qui m'y fut assigné.
    (La fête noire, p.23, in Théâtre 2, Gallimard/nrf 1980)
     
  4. Quand l'esprit de la justice et de la vérité, pour primer sur la violence aveugle et criminelle, parvient à susciter une force efficace, cette force, par la grossièreté de son essence, par l'importance de son volume, par la vibration de son intensité, s'apparente fâcheusement aux déchaînements mêmes qu'elle entend réprimer.
    (La fête noire, p.61, in Théâtre 2, Gallimard/nrf 1980)
     
  5. Celui qui n'a pas réussi avec les femmes, à quoi lui sert-il d'avoir réussi ?
    (La fête noire, p.82, in Théâtre 2, Gallimard/nrf 1980)
     
  6. La gloire est une maîtresse jalouse. Ou bien elle exige de tenir la place de toutes les maîtresses possibles, ou bien elle en suscite par douzaines [...].
    (La fête noire, p.83, in Théâtre 2, Gallimard/nrf 1980)
     
  7. Bellenature. - Je veux dire qu'elle porte un grand manteau de berger. Elle est peut-être nue sous ce manteau, et armée.
    Félicien. - Si elle est nue, elle est armée.

    (La fête noire, p.86, in Théâtre 2, Gallimard/nrf 1980)