Thomas Mayne Reid
1818-1883
  1. Le sentiment des convenances enchaînait ma langue ; mais toutes les convenances du monde n'auraient pas pu empêcher mes yeux de se servir de leur langage silencieux mais expressif.
    (La Quateronne, p.90, trad. Louis Stenio, Hachette, Paris, 1858)
     
  2. L'amour annule toutes les distinctions : c'est un adage aussi vieux que le monde. Il dompte les coeurs les plus fiers et enseigne la condescendance aux esprits les plus hautains ; mais il tend toujours à élever, à ennoblir : il ne fait pas un paysan d'un prince, il fait un prince d'un paysan.
    (La Quateronne, p.234, trad. Louis Stenio, Hachette, Paris, 1858)
     
  3. Celui dont le coeur est accablé de chagrin a besoin du soulagement que la sympathie peut lui procurer. La sympathie de l'amitié adoucit et console. Les conseils d'un ami sont un baume moral.
    (La Quateronne, p.281, trad. Louis Stenio, Hachette, Paris, 1858)
     
  4. L'amour qui n'est pas partagé est moins pénible à supporter quand il excite la sympathie. Il n'y a que le mépris hautain et l'orgueil insensible qui fassent saigner le coeur. La symphathie est un baume pour les blessures de l'amour.
    (La Quateronne, p.285, trad. Louis Stenio, Hachette, Paris, 1858)
     
  5. Il n'était pas loin, à l'exemple d'autres coeurs généreux, de blâmer la civilisation qui refoule chaque année davantage au désert ces pauvres fils de la nature et les dépossède de leurs anciens domaines.
    (Les chasseurs de chevelures, p.19, trad. ?, Collection J. Hetzel et Cie, 1878)
     
  6. La pratique [...] c'est la mort de la théorie.
    (Les chasseurs de chevelures, p.19, trad. ?, Collection J. Hetzel et Cie, 1878)
     
  7. Il est rare qu'un blessé sache à quoi s'en tenir sur la gravité de son mal. La vie peut s'échapper avec le sang à chaque pulsation des artères, sans que la souffrance dépasse beaucoup celle d'une forte coupure.
    (Les chasseurs de chevelures,p.54, trad. ?, Collection J. Hetzel et Cie, 1878)
     
  8. La vanité est de tous les pays et de tous les degrés de civilisation.
    (Les chasseurs de chevelures, p.159, trad. ?, Collection J. Hetzel et Cie, 1878)
     
  9. Un oiseau dans la main vaut mieux que deux sur l'arbre.
    (Les chasseurs de chevelures, p.245, trad. ?, Collection J. Hetzel et Cie, 1878)
     
  10. Il est avéré que l'homme fait s'affaiblit et succombe plus vite faute de nourriture que l'enfant, même de l'âge le plus tendre.
    (Les Naufragés de l'île de Bornéo, p.4, trad. Mme Burée, Collection J. Hetzel et Cie, 1872)
     
  11. La souffrance de la faim est une des plus difficiles à supporter quoiqu'il en soit une encore plus rude : celle de la soif.
    (Les Naufragés de l'île de Bornéo, p.29, trad. Mme Burée, Collection J. Hetzel et Cie, 1872)
     
  12. Les enfants sont souvent meilleurs marcheurs que les hommes faits. Tout les occupe dans le chemin ; cette distraction perpétuelle vient en aide à leurs jambes et les rend infatigables.
    (Les Naufragés de l'île de Bornéo, p.144, trad. Mme Burée, Collection J. Hetzel et Cie, 1872)
     
  13. Ils savaient bien que, réduits à leurs propres forces, ils ne pouvaient rien. Mais c'est justement alors que l'homme est le plus convaincu de sa propre faiblesse, qu'il sent croître en son coeur sa foi dans un être supérieur.
    (Les Naufragés de l'île de Bornéo, p.188, trad. Mme Burée, Collection J. Hetzel et Cie, 1872)