Jean-Pons-Guillaume Viennet
1777-1868

- Qui plaint la liberté doit vouloir la reprendre.
(Clovis, acte 1, sc. 1 (Césaire), 1820)
- On s'arme pour un homme et non pour la patrie.
(Clovis, acte 1, sc. 1 (Césaire), 1820)
- On fait, dès qu'on est roi, des ingrats et des traîtres,
Et le bonheur du peuple est d'accuser ses maîtres.
(Clovis, acte 1, sc. 2 (Syagrius), 1820)
- Le malheur est souvent l'écueil de la vertu.
(Clovis, acte 1, sc. 2 (Césaire), 1820)
- Un malheureux s'attache à qui plaint sa misère.
(Clovis, acte 1, sc. 2 (Syagrius), 1820)
- Les soldats d'un héros aspirent tous à l'être.
(Clovis, acte 2, sc. 1 (Clodéric), 1820)
- De perfides conseils trop souvent nous égarent,
Et de tels attentats jamais ne se réparent.
(Clovis, acte 2, sc. 3 (Eudomire), 1820)
- Mes droits n'ont plus besoin de cette rude épreuve,
Où l'adresse tient lieu de courage et de preuve.
Associer les Dieux à ces affreux combats
C'est mêler leur justice à des assassinats.
(Clovis, acte 2, sc. 7 (Syagrius), 1820)
- Qui n'ose se risquer reconnaît sa faiblesse.
(Clovis, acte 2, sc. 7 (Clorédic), 1820)
- Le glaive fait les rois, agrandit les États,
Mais, s'il fonde un empire, il ne l'affermit pas.
(Clovis, acte 3, sc. 2 (Clovis), 1820)
- Quelquefois à l'injure opposons des bienfaits.
(Clovis, acte 3, sc. 2 (Clovis), 1820)
- Malheur à qui s'élève et règne par des crimes!
(Clovis, acte 3, sc. 7 (Syagrius), 1820)
- On accorde souvent à la soumission
Ce que l'orgueil refuse à la rébellion.
(Clovis, acte 3, sc. 7 (Césaire), 1820)
- D'un hommage forcé mon coeur n'est point jaloux.
(Clovis, acte 3, sc. 8 (Eudomire), 1820)
- L'indulgence enhardit un peuple téméraire.
(Clovis, acte 4, sc. 10 (Clodéric), 1820)
- L'ennemi qui vous flatte a dessein de vous nuire.
Il ne vous désunit que pour mieux vous détruire.
(Clovis, acte 4, sc. 8 (Clovis), 1820)
- C'est voler ses lauriers que de vaincre dans l'ombre.
(Clovis, acte 5, sc. 3 (Clovis), 1820)
- On est juste et clément alors qu'on est vainqueur.
(Clovis, acte 5, sc. 8 (Eudomire), 1820)
- Tendez à l'opprimé votre main tutélaire.
(Sigismond de Bourgogne, acte 1, sc. 1 (Sidonie), 1825)
- On feint de mépriser ce qu'on brigue dans l'âme.
(Sigismond de Bourgogne, acte 1, sc. 4 (Clotilde), 1825)
- Par des refus souvent on attise une flamme.
(Sigismond de Bourgogne, acte 1, sc. 4 (Clotilde), 1825)
- Le sceptre est un fardeau, les grandeurs sont des chaînes.
(Sigismond de Bourgogne, acte 2, sc. 2 (Sidonie), 1825)
- On ne préfère point l'esclavage à l'empire.
(Sigismond de Bourgogne, acte 2, sc. 6 (Clodomir), 1825)
- Un pouvoir dégradé n'obtient que des mépris.
(Sigismond de Bourgogne, acte 3, sc. 1 (Clotilde), 1825)
- Rarement chez les grands on trouve la pitié.
(Sigismond de Bourgogne, acte 3, sc. 3 (Sigismond), 1825)
- Effrayons la révolte avant qu'elle n'éclate.
(Sigismond de Bourgogne, acte 4, sc. 11 (Clodomir), 1825)
- Qui ne craint point la mort ne connaît point l'effroi.
(Sigismond de Bourgogne, acte 5, sc. 1 (Avitus), 1825)
- Qui prête aux opprimés une main tutélaire
À la cour des tyrans devient trop nécessaire.
(Sigismond de Bourgogne, acte 5, sc. 2 (Sigismond), 1825)