Novalis
1772-1801
  1. [...] il faut que nous tâchions à nous rendre immortels.
    (Les disciples à Saïs)
     
  2. Il ne semble pas sage de vouloir pénétrer et comprendre un monde humain, sans avoir développé en soi une parfaite humanité.
    (Les disciples à Saïs)
     
  3. La mort, comme un sauveur, se tient aux côtés de la pauvre humanité, car sans la mort l'homme le plus fou serait le plus heureux.
    (Les disciples à Saïs)
     
  4. Tout ce que nous voyons n'est-il déjà pas un larcin fait au ciel, les ruines immenses des gloires de jadis et les restes d'un abominable repas?
    (Les disciples à Saïs)
     
  5. Malheureux, tu n'as pas encore aimé! Au premier baiser un univers nouveau s'ouvrira devant toi et la vie, de ses mille rayons, pénétrera ton coeur extasié.
    (Les disciples à Saïs)
     
  6. La pensée n'est qu'un rêve du toucher, un attouchement mort, une vie grise et faible.
    (Les disciples à Saïs)
     
  7. Tout ce qui est divin a une histoire, et la Nature, le seul tout auquel l'homme puisse se comparer, ne serait pas, aussi bien que l'homme, comprise dans une histoire, ou, ce qui revient au même, n'aurait pas un esprit?
    (Les disciples à Saïs)
     
  8. Le sublime pétrifie, et c'est pourquoi il ne nous est pas permis de nous étonner devant le sublime de la Nature et devant ses effets, ou d'ignorer où ce sublime se trouve. La Nature ne pourrait-elle pas s'être pétrifiée à la vue de la face de Dieu, ou dans la terreur que lui causa l'arrivée des hommes?
    (Les disciples à Saïs)
     
  9. L'homme qui pense retourne à la fonction originelle de son être, à la contemplation créatrice, à ce point même où produire et savoir ont les plus étranges relations, à ce moment fécond de la jouissance proprement dite, de l'auto-conception intérieure.
    (Les disciples à Saïs)
     
  10. Pour moi, le rêve est une sauvegarde contre la monotonie et la médiocrité de l'existence, le libre délassement de l'imagination créatrice grâce auquel celle-ci peut entremêler toutes les images de la vie et rompre, par un joyeux jeu d'enfants, la perpétuelle solennité de l'adulte. Sans les songes, nous vieillirions plus vite...
    (Heinrich von Ofterdingen)
     
  11. Ce n'est pas le sujet qui est le but de l'art, mais l'exécution!
    (Heinrich von Ofterdingen)
     
  12. L'amour n'est rien d'autre que la suprême poésie de la nature.
    (Heinrich von Ofterdingen)
     
  13. Qu'est la religion, sinon une intelligence infinie, une éternelle union de coeurs qui s'aiment?
    (Heinrich von Ofterdingen)
     
  14. L'amour est une répétition sans fin.
    (Heinrich von Ofterdingen)