Anne Barratin (3)
1845 - 1911
  1. Pour se faire aimer la vie a ses promesses, pour se faire respecter elle a ses lendemains ; pour se faire craindre elle a ses douleurs.
    (De toutes les Paroisses, p.1, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  2. D'aplomb sur ta volonté éclairée par la réflexion, marche !
    (De toutes les Paroisses, p.1, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  3. Le tact est la science des limites.
    (De toutes les Paroisses, p.1, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  4. J'ai ma morale, disent certaines gens, comme s'il y en avait plusieurs.
    (De toutes les Paroisses, p.2, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  5. Une pensée s'impose par la vérité et traverse le temps par sa forme.
    (De toutes les Paroisses, p.2, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  6. Excusons les malheureux : le malheur est une excuse.
    (De toutes les Paroisses, p.2, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  7. On n'apprend rien dans le bonheur, pas même à le perdre.
    (De toutes les Paroisses, p.2, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  8. Qu'il y a de différence dans les amitiés, autant que dans les melons !
    (De toutes les Paroisses, p.2, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  9. Les jouissances laissent des appétits, les sacrifices, des baumes.
    (De toutes les Paroisses, p.2, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  10. Les arts, des maîtres souvent mal servis par leurs valets.
    (De toutes les Paroisses, p.2, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  11. Comme ce que nous voulons nous semble juste !
    (De toutes les Paroisses, p.3, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  12. Ne ricane bien que l'imbécile.
    (De toutes les Paroisses, p.3, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  13. Rien ne nous rajeunit plus que la bonne volonté de vieillir.
    (De toutes les Paroisses, p.3, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  14. Que de choses on fait pour soi en se persuadant qu'on les fait pour les autres !
    (De toutes les Paroisses, p.3, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  15. Quel bien-être de voir les gens et les choses à leur place !
    (De toutes les Paroisses, p.3, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  16. L'amour ne voit pas, l'amitié ne veut pas voir.
    (De toutes les Paroisses, p.3, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  17. La vieillesse : l'art de dire adieu.
    (De toutes les Paroisses, p.3, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  18. Rien ne s'oublie plus vite que le bien reçu : c'est moins un tort de l'homme qu'une infirmité de la nature.
    (De toutes les Paroisses, p.4, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  19. La discrétion n'est qu'une qualité, mais elle vaut une vertu.
    (De toutes les Paroisses, p.4, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  20. Un mensonge ne tient debout qu'en s'appuyant sur un autre.
    (De toutes les Paroisses, p.4, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  21. Oublier, c'est pardonner sans mérite.
    (De toutes les Paroisses, p.4, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  22. Ce que tu as le droit de dire, ne l'envoie pas dire.
    (De toutes les Paroisses, p.4, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  23. Si la vie ne récompense pas toujours un sage, elle trouve toujours moyen de gifler un orgueilleux.
    (De toutes les Paroisses, p.4, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  24. Après certains deuils, le coeur se ferme complètement : le mort a emporté la clé.
    (De toutes les Paroisses, p.5, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  25. On naît habile, on devient faiseur.
    (De toutes les Paroisses, p.5, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  26. La meilleure amie de la vieillesse, c'est sa béquille.
    (De toutes les Paroisses, p.5, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  27. En aimant Dieu, on aime tant de choses qu'on n'aimait pas !
    (De toutes les Paroisses, p.5, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  28. Ceux qui déclarent : Je ne veux plus rien, comme ils veulent encore !
    (De toutes les Paroisses, p.5, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  29. Rôle ingrat de vouloir persuader aux autres qu'ils sont heureux, et combien inutile !
    (De toutes les Paroisses, p.5, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  30. Le crépuscule est la prière que fait le soir avant de s'endormir.
    (De toutes les Paroisses, p.5, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  31. Dans mille circonstances, il y a souvent beaucoup d'esprit à ne rien faire.
    (De toutes les Paroisses, p.6, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  32. J'aime le pas ferme et l'esprit d'aplomb.
    (De toutes les Paroisses, p.6, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  33. On méprise un menteur ; on se moque d'un vaniteux; quand on n'est pas obligé de faire sa cuisine on tolère un gourmand.
    (De toutes les Paroisses, p.6, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  34. On a toujours besoin de tourner la page : preuve d'insatisfaction.
    (De toutes les Paroisses, p.6, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  35. Des désirs vaincus ne savent pas se taire et deviennent facilement hargneux.
    (De toutes les Paroisses, p.6, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  36. La force de la mesure est dans son invariabilité.
    (De toutes les Paroisses, p.6, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  37. Autrefois la femme aimait le nid pour y rester, maintenant elle l'aime pour en sortir.
    (De toutes les Paroisses, p.6, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  38. N'oublie jamais de donner son titre à qui en a acheté un.
    (De toutes les Paroisses, p.7, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  39. La réponse à l'injure est toujours une concession.
    (De toutes les Paroisses, p.7, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  40. Où le premier chamois a passé, les autres peuvent passer aussi.
    (De toutes les Paroisses, p.7, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  41. Se vaincre, c'est y penser toujours.
    (De toutes les Paroisses, p.7, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  42. On aime la paix généralement plus en l'exigeant qu'en cherchant à la produire.
    (De toutes les Paroisses, p.7, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  43. L'approche de la mort grossit à nos yeux les taches de notre vie.
    (De toutes les Paroisses, p.7, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  44. De la bonne volonté toujours fraîche !... Dieu j'en contente.
    (De toutes les Paroisses, p.7, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  45. On interroge les beaux yeux cernés.
    (De toutes les Paroisses, p.8, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  46. N'éveille pas la tentation, elle a l'oreille fine.
    (De toutes les Paroisses, p.8, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  47. Le coeur vit sur des réalités ; l'esprit s'en courbature.
    (De toutes les Paroisses, p.8, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  48. Salue ce qui t'a réjoui, tu lui dois toujours.
    (De toutes les Paroisses, p.8, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  49. On est bien pauvre quand on n'a plus besoin de personne que de tout le monde.
    (De toutes les Paroisses, p.8, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  50. L'impertinence est une porte de sortie que prennent facilement les gens qui ont tort.
    (De toutes les Paroisses, p.8, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  51. La mémoire chez autrui fait croire à beaucoup plus qu'il n'y a.
    (De toutes les Paroisses, p.8, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  52. Les plus belles chutes de phrases, les mots les plus heureux, les comparaisons les plus saisissantes, sont presque toujours des cadeaux de l'inconscient.
    (De toutes les Paroisses, p.9, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  53. On estime toujours ses goûts, ce qui permet de les suivre.
    (De toutes les Paroisses, p.9, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  54. On gagne la sérénité, c'est le prix de la lutte.
    (De toutes les Paroisses, p.9, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  55. Les honneurs se croient souvent dispensés de l'honnêteté.
    (De toutes les Paroisses, p.9, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  56. Que tout est peu! et ce peu va toujours s'aflaiblissant; il n'y a d'enviable que les attirances de l'Infini.
    (De toutes les Paroisses, p.9, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  57. Soyons vieux gaîment, pour rendre la vieillesse aimable : elle a si mauvaise réputation.
    (De toutes les Paroisses, p.9, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  58. Ce qu'un riche connaît le mieux, c'est le faux ami.
    (De toutes les Paroisses, p.10, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  59. La vie tourne poliment le dos à la vieillesse, assez longue à comprendre.
    (De toutes les Paroisses, p.10, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  60. Il y a des gens qui s'essoufflent en médisant.
    (De toutes les Paroisses, p.10, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  61. Qu'il est important de sentir et de comprendre ce qu'on est aux autres, pour se conduire avec eux !
    (De toutes les Paroisses, p.10, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  62. Puisqu'il le faut, faisons la part du feu, mais surveillons la flamme.
    (De toutes les Paroisses, p.10, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  63. De la largeur d'idées, c'est de l'espace en soi, autour de soi et devant soi.
    (De toutes les Paroisses, p.10, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  64. Ne plains que le honteux, tu n'auras pas trop à faire.
    (De toutes les Paroisses, p.10, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  65. Les yeux qui ne savent pas voir ne sont agréables qu'aux gens qui trompent.
    (De toutes les Paroisses, p.11, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  66. L'ironiste épluche ce qui se dit et ce qui se fait, pour en fabriquer sa sauce piquante.
    (De toutes les Paroisses, p.11, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  67. Il y a des gens qui se blottissent dans "la paresse comme dans un nid.
    (De toutes les Paroisses, p.11, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  68. L'être sévère se proclame toujours juste.
    (De toutes les Paroisses, p.11, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  69. Commence par parler toilette à une femme, et tu verras si tu peux aller plus loin.
    (De toutes les Paroisses, p.11, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  70. Fi des sucreries littéraires ! Pas de confiserie dans le style !
    (De toutes les Paroisses, p.11, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  71. Une femme peut être aussi profonde qu'un homme, à condition pourtant qu'elle soit revenue de l'amour, de ses jeux et de ses fantaisies.
    (De toutes les Paroisses, p.11, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  72. Après avoir perdu toutes leurs feuilles, comme ils ont l'air honteux de leur nudité, les arbres! Ils nous regardent en vaincus.
    (De toutes les Paroisses, p.12, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  73. Il faut souvent reprendre haleine plusieurs fois avant de pouvoir entendre toute la vérité.
    (De toutes les Paroisses, p.12, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  74. On fait souvent des heureux à bien bon marché.
    (De toutes les Paroisses, p.12, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  75. En devenant sage l'Enfant prodigue a dû rester généreux.
    (De toutes les Paroisses, p.12, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  76. Le sacrifice se lasse aussi, sans oser le dire.
    (De toutes les Paroisses, p.12, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  77. Nos beaux amis, nos bons amis, tâchons de n'avoir jamais besoin d'eux, pour ne pas les voir manquer à l'appel.
    (De toutes les Paroisses, p.12, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  78. On arrive toujours au bout, les chemins seuls sont différents.
    (De toutes les Paroisses, p.12, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  79. Une petite fille peut être une femme, un petit garçon ne peut pas être un homme.
    (De toutes les Paroisses, p.13, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  80. Pour préparer ta retraite, diminue tes prétentions.
    (De toutes les Paroisses, p.13, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  81. On ne cherche pas à justifier ce qu'on aime, on aime.
    (De toutes les Paroisses, p.13, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  82. C'est surtout la mort dont le lendemain vaut mieux que la veille.
    (De toutes les Paroisses, p.13, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  83. Ceux qui t'ont fait du mal, laisse-les passer : la vie est large.
    (De toutes les Paroisses, p.13, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  84. Il y a des jours où le devoir a l'air si grognon ! Ne regardons pas sa figure.
    (De toutes les Paroisses, p.13, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  85. L'amoureux implore d'abord la confiance, c'est le prélude.
    (De toutes les Paroisses, p.13, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  86. On croirait souvent qu'une longue vie est assurée à l'homme qui projette.
    (De toutes les Paroisses, p.14, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  87. Évite les extrêmes, ou n'y demeure pas.
    (De toutes les Paroisses, p.14, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  88. La bienveillance qui commence a le devoir d'aller plus loin.
    (De toutes les Paroisses, p.14, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  89. Infirmes pour juger, infirmes pour défendre, infirmes pour aimer, infirmes pour souffrir, toujours infirmes !
    (De toutes les Paroisses, p.14, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  90. Tout en n'en connaissant que les promesses, comme il est consolant, l'au-delà !
    (De toutes les Paroisses, p.14, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  91. Ne pas chercher à démentir la louange que nous ne méritons pas : un petit vol au profit de notre vanité.
    (De toutes les Paroisses, p.14, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  92. L'enrouement subit d'un bavard en plein exercice, quelle aubaine !
    (De toutes les Paroisses, p.15, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  93. Chercher Dieu pour le trouver, c'est bien le moins qu'on puisse faire.
    (De toutes les Paroisses, p.15, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  94. On se croit de la veine et on ose ; on se croit de l'habileté et on avance; on se croit du poignet et on provoque.
    (De toutes les Paroisses, p.15, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  95. N'appelle pas la force sans appeler aussi la douceur.
    (De toutes les Paroisses, p.15, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  96. Il y a des âmes nées gitanas, même dans le département de la Seine.
    (De toutes les Paroisses, p.15, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  97. L'homme n'eût jamais pensé profondément sans la douleur.
    (De toutes les Paroisses, p.15, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  98. Les grandes douleurs sont des échelons.
    (De toutes les Paroisses, p.16, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  99. L'amitié n'aime que ce qu'elle comprend ; l'amour peut aimer ce qu'il ne comprend pas.
    (De toutes les Paroisses, p.16, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  100. Il y a tant de genres de fleurs, qu'elles rendent sublime la fidélité à une seule.
    (De toutes les Paroisses, p.16, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  101. Les bonnes fées avaient toujours des cadeaux à faire : bonne note pour être bien reçu.
    (De toutes les Paroisses, p.16, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  102. En général, ne crains pas de partir, plutôt d'arriver.
    (De toutes les Paroisses, p.16, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  103. Le souvenir ne peut pas agrandir son trésor, mais il l'embellit.
    (De toutes les Paroisses, p.16, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  104. Heureusement qu'il faut mourir, sans cela que de bêtises de plus on ferait !
    (De toutes les Paroisses, p.16, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  105. Le temps est la caisse, l'ordre est le caissier.
    (De toutes les Paroisses, p.17, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  106. Il y a de l'allégresse dans la réflexion : les déductions arrivent, les masques tombent, les exagérations se calment, les proportions naissent, la raison tient le flambeau, on voit clair.
    (De toutes les Paroisses, p.17, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  107. Les dangers nous attendent à chaque carrefour : sortons armés.
    (De toutes les Paroisses, p.17, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  108. L'accueil peut rappeler toutes les saisons.
    (De toutes les Paroisses, p.17, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  109. Regarde devant toi quand tu marches, derrière et devant toi quand tu projettes.
    (De toutes les Paroisses, p.17, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  110. Un désir estropié garde l'envie de courir.
    (De toutes les Paroisses, p.17, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  111. On penche la tête... la mort est là.
    (De toutes les Paroisses, p.18, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  112. La mort s'est arrangée de manière à s'éviter toute observation.
    (De toutes les Paroisses, p.18, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  113. L'ambition est comme le chat, qui aime qu'on lui caresse le dos.
    (De toutes les Paroisses, p.18, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  114. Ne vous impressionnez pas de l'air malheureux des retardataires; ils ne changeront jamais.
    (De toutes les Paroisses, p.18, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  115. Si l'amour n'avait pas de caprices, comment contenterait-il tous ses clients?
    (De toutes les Paroisses, p.18, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  116. Les joyeux nuisent souvent à leur patronne, la joie, et peuvent la rendre insupportable.
    (De toutes les Paroisses, p.18, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  117. L'esprit reste plus facilement le jeune homme, le sentiment devient plus vite le vieillard.
    (De toutes les Paroisses, p.19, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  118. Si les jeunes naïvetés sont charmantes, les vieilles sont touchantes.
    (De toutes les Paroisses, p.19, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  119. L'amour a de la marchandise à tout prix.
    (De toutes les Paroisses, p.19, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  120. Quand on est bon, on l'est avec tout le monde ; on est plus difficilement humble avec tout le monde.
    (De toutes les Paroisses, p.19, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  121. Les grandes promesses s'essoufflent en chemin.
    (De toutes les Paroisses, p.19, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  122. La charité qui se lasse n'est encore qu'une aspiration à la charité.
    (De toutes les Paroisses, p.19, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  123. Quand nous sommes contents, alors... surveillons-nous .
    (De toutes les Paroisses, p.20, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  124. Un peu de mépris, comme un peu de sel dans les mets, assaisonne bien tant de choses!
    (De toutes les Paroisses, p.20, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  125. Aimons le bien qu'on nous souhaite comme le bien qu'on nous fait.
    (De toutes les Paroisses, p.20, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  126. L'insomnie, cette plaine désolée où les fantômes dansent lugubrement devant l'esprit.
    (De toutes les Paroisses, p.20, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  127. Il y a des gens qui discernent des nuances dans la probité.
    (De toutes les Paroisses, p.20, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  128. Le secret que tu as surpris exige le même silence que le secret confié.
    (De toutes les Paroisses, p.20, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  129. Régale quelquefois ton coeur: ne compte qu'après avoir donné.
    (De toutes les Paroisses, p.21, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  130. Je plains la faiblesse comme je plains un orphelin.
    (De toutes les Paroisses, p.21, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  131. La folie a quelquefois le coeur tendre, en nous délivrant de nous-mêmes.
    (De toutes les Paroisses, p.21, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  132. Les jeunes filles riches ont perdu la modestie de leur argent. À qui la faute ?
    (De toutes les Paroisses, p.21, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  133. On est fait les uns pour les autres, mais qu'il est quelquefois difficile de s'ajuster à certains types !
    (De toutes les Paroisses, p.21, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  134. À grands pas vont les fous, à petits pas vont les sages.
    (De toutes les Paroisses, p.21, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  135. On ne court pas dans le progrès moral, on chemine.
    (De toutes les Paroisses, p.22, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  136. Le rêve des moutons est sage, il se borne à leur prairie.
    (De toutes les Paroisses, p.22, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  137. On vieillit avec grâce quand un reproche de jeunesse ne murmure pas derrière soi.
    (De toutes les Paroisses, p.22, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  138. N'importe quelle liqueur ne vaut la soif, n'importe quel mets ne vaut l'appétit.
    (De toutes les Paroisses, p.22, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  139. La paix est la meilleure partie de la joie.
    (De toutes les Paroisses, p.22, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  140. Les mondains ne jugent pas, ils répètent et se répètent.
    (De toutes les Paroisses, p.22, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  141. L'arrogance n'est pas plus le courage que la belle parole n'est la vertu.
    (De toutes les Paroisses, p.22, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  142. Pourquoi certains défauts sont-ils si durs à effrayer?
    (De toutes les Paroisses, p.23, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  143. Il me semble que les choses sont loin d'aller mieux depuis que les petits veulent en savoir plus que les grands.
    (De toutes les Paroisses, p.23, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  144. On peut être coupable et encore coupable ; on ne devient méprisable que si l'on a cherché à tromper.
    (De toutes les Paroisses, p.23, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  145. Le coeur est glorieux quand il s'est soumis : preuve que la tâche ne lui est pas facile.
    (De toutes les Paroisses, p.23, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  146. La fécondité est divine : la manne ne tombait pas à cuillerées.
    (De toutes les Paroisses, p.23, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  147. On prend l'habitude d'un air de mépris, comme on prend celle de croiser ses jambes.
    (De toutes les Paroisses, p.23, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  148. Il faut permettre quelques négligences aux plumes fécondes, comme on excuse de manger trop vite les gros appétits.
    (De toutes les Paroisses, p.24, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  149. L'encens n'est qu'à Dieu.
    (De toutes les Paroisses, p.24, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  150. Le progrès chasse ce qui le précède en manant, non en gentilhomme.
    (De toutes les Paroisses, p.24, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  151. Il est des fautes si bien mortes dans notre esprit que nous condamnons impitoyablement les pareilles chez les autres.
    (De toutes les Paroisses, p.24, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  152. J'appelle bienfaiteurs tous ceux qui nous ont aidés à vivre, qui ont déridé nos heures noires en les réconfortant de leur bonté.
    (De toutes les Paroisses, p.24, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  153. Aimer, c'est approcher de soi ; vénérer, c'est placer plus haut. r
    (De toutes les Paroisses, p.24, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  154. L'amour est sans rival, ce qui le rend si hardi.
    (De toutes les Paroisses, p.25, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  155. Dieu a confié aux femmes le sort des larmes.
    (De toutes les Paroisses, p.25, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  156. N'appréhende pas tant les peines, elles ont leurs forces; plutôt les joies, elles ont leur vertige.
    (De toutes les Paroisses, p.25, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  157. On sort souvent bien trisle de l'heure parfumée.
    (De toutes les Paroisses, p.25, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  158. Que de choses redoutées on apprend à bénir!
    (De toutes les Paroisses, p.25, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  159. On a toujours une exception pour soi-même.
    (De toutes les Paroisses, p.25, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  160. La plupart des grands de ce monde n'entreront au ciel qu'à la main des petits.
    (De toutes les Paroisses, p.25, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  161. Les souffrances de la modestie ne peuvent être comprises que d'elle seule.
    (De toutes les Paroisses, p.26, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  162. Les heures hésitent encore, les minutes sont décisives.
    (De toutes les Paroisses, p.26, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  163. Chez les ignorants, l'admiration est contagieuse : sans la comprendre ils la subissent.
    (De toutes les Paroisses, p.26, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  164. De l'air, de l'air, et encore de l'air intellectuel ! Ah ! ne sentons pas le moisi !
    (De toutes les Paroisses, p.26, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  165. L'habileté a toujours peine à cacher complètement sa queue.
    (De toutes les Paroisses, p.26, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  166. On a beau s'enrubanner, comme le jambon de Mayence on ne vaut que son poids.
    (De toutes les Paroisses, p.26, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  167. Où en serions-nous si les conseils ne nous laissaient toute notre liberté !
    (De toutes les Paroisses, p.27, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  168. C'est surtout quand on moralise qu'il faut être court.
    (De toutes les Paroisses, p.27, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  169. Il ne faut pas consentir aux bêtises : attendre qu'elles nous surprennent.
    (De toutes les Paroisses, p.27, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  170. Ah ! cette molle, celte inquiétante rêvasserie ! ce n'est pas le beau rêve, c'est son brouillard.
    (De toutes les Paroisses, p.27, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  171. Pitié ! le mot par lequel l'humanité avoue sa faiblesse.
    (De toutes les Paroisses, p.27, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  172. Lève la tête, ce geste-là soulage !
    (De toutes les Paroisses, p.27, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  173. On prend l'air grave, sans tromper la gravité.
    (De toutes les Paroisses, p.27, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  174. Tant il est beau le sommeil, que les gens qui dorment peu pardonnent difficilement à ceux qui dorment beaucoup.
    (De toutes les Paroisses, p.28, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  175. Des preuves ! est-ce qu'on ne peut pas en fabriquer ?
    (De toutes les Paroisses, p.28, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  176. S'il prend à un paresseux l'envie de travailler, c'est surtout le dimanche.
    (De toutes les Paroisses, p.28, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  177. Être sobre dans le faux, c'est une distinction.
    (De toutes les Paroisses, p.28, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  178. La parure demande l'occasion, qui finit par coûter plus cher qu'elle.
    (De toutes les Paroisses, p.28, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  179. On excuse l'amant qui vous ruine ; on est sévère pour le mari qui, en travaillant, n'arrive pas à contenter nos caprices.
    (De toutes les Paroisses, p.28, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  180. Les grandes innocences n'ont pas de honte si la science leur arrive un peu tard, plutôt un peu de fière satisfaction.
    (De toutes les Paroisses, p.29, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  181. La vérité a peu de paroles ; elle les laisse au mensonge.
    (De toutes les Paroisses, p.29, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  182. Les chauds mouvements préparent les belles oeuvres et les amènent à vivre.
    (De toutes les Paroisses, p.29, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  183. Il ne faut qu'un regret pour nous ouvrir le ciel.
    (De toutes les Paroisses, p.29, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  184. Dans la jeunesse, elle menace, dans la vieillesse, la mort réclame.
    (De toutes les Paroisses, p.29, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  185. La persévérance est douce, l'obstination est querelleuse.
    (De toutes les Paroisses, p.29, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  186. Savoir vivre amène à savoir mourir.
    (De toutes les Paroisses, p.29, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  187. Choisir est plus délicat qu'entasser.
    (De toutes les Paroisses, p.30, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  188. Une maison riche peu peuplée de visiteurs me fait désirer d'en connaître les propriétaires.
    (De toutes les Paroisses, p.30, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  189. Il fait toujours sombre dans un esprit étroit.
    (De toutes les Paroisses, p.30, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  190. Il vaut mieux que la vie nous doive que de devoir à la vie.
    (De toutes les Paroisses, p.30, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  191. Dieu a montré sa pitié pour la femme en lui donnant l'intuition.
    (De toutes les Paroisses, p.30, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  192. Et puis, la tête un peu basse, la mine un peu sombre, la larme un peu coulante... on revient au mari.
    (De toutes les Paroisses, p.30, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  193. Notre propre estime nous soutient, celle des autres nous récompense.
    (De toutes les Paroisses, p.30, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  194. L'homme fort appréhende peu : il est prêt.
    (De toutes les Paroisses, p.31, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  195. La gaucherie vient de l'inexpérience, la timidité souvent du désir de plaire.
    (De toutes les Paroisses, p.31, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  196. Les artistes sont des aristocrates, que l'art prend où bon lui semble.
    (De toutes les Paroisses, p.31, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  197. On était vertueux, on s'en vantait ; l'occasion n'avait pas passé, elle passe et emporte.
    (De toutes les Paroisses, p.31, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  198. On se guérit trop bien de la timidité.
    (De toutes les Paroisses, p.31, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  199. Faisons large part aux autres, n'étriquons pas notre indulgence.
    (De toutes les Paroisses, p.31, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  200. On arrose les fleurs avec mesure : louons sans hyperbole.
    (De toutes les Paroisses, p.31, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  201. L'esprit a aussi ses jours de grande et de petite marée.
    (De toutes les Paroisses, p.32, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  202. Le temps a beau détruire, à peine s'il contente l'avidité de la mort.
    (De toutes les Paroisses, p.32, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  203. L'homme qui dort bien n'a aucune excuse pour être méchant.
    (De toutes les Paroisses, p.32, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  204. La bonté a des ailes, la charité a des mains.
    (De toutes les Paroisses, p.32, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  205. Dans l'émotion, la musique va plus loin que la poésie, elle pénètre plus avant, elle touche l'âme de plus près, elle fait le ciel plus bleu.
    (De toutes les Paroisses, p.32, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  206. Je n'aime pas les sentiments qui meurent goutte à goutte; je préfère ceux qui meurent brusquement.
    (De toutes les Paroisses, p.32, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  207. Piano, ne te plains plus de tes détracteurs : tu es vengé par le pianola.
    (De toutes les Paroisses, p.33, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  208. Pauvre belle amoureuse! voyez-la faire son ronron quand on lui dit : Je t'aime.
    (De toutes les Paroisses, p.33, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  209. Le souvenir des veufs est sujet aux nouvelles lunes.
    (De toutes les Paroisses, p.33, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  210. Commencement de la perfection : Être persuadé que les autres sont plus parfaits que soi.
    (De toutes les Paroisses, p.33, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  211. Ne rien donner, ni au hasard des mots, ni au hasard des choses : savoir où l'on va.
    (De toutes les Paroisses, p.33, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  212. Ne te décide pas pendant l'orage.
    (De toutes les Paroisses, p.33, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  213. Le baiser qu'on reçoit nous indique notre âge : frémissant dans la jeunesse, avec quel calme il tombe sur une vieille joue !
    (De toutes les Paroisses, p.34, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  214. Une très belle religieuse a l'air de se donner deux fois à Dieu.
    (De toutes les Paroisses, p.34, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  215. L'aspirant a le ton du locataire; l'amant, celui du propriétaire.
    (De toutes les Paroisses, p.34, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  216. Une mère coquette défleurit la maternité.
    (De toutes les Paroisses, p.34, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  217. Il semble qu'il y ait si longtemps qu'on soit vieux !
    (De toutes les Paroisses, p.34, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  218. Sur ses longs doigts flétris, le passé compte nos ans. '
    (De toutes les Paroisses, p.34, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  219. Gâcher, c'est insulter.
    (De toutes les Paroisses, p.35, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  220. Un des meilleurs privilèges de la jeunesse, c'est la facilité avec laquelle elle se fait aimer.
    (De toutes les Paroisses, p.35, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  221. L'amour du commandement fait qu'on en garde en tous temps le bâton en main.
    (De toutes les Paroisses, p.35, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  222. Les jolies femmes entre elles ne voient que des rivales.
    (De toutes les Paroisses, p.35, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  223. Pour reconquérir, une femme qui aime peut tout pardonner.
    (De toutes les Paroisses, p.35, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  224. Le coeur n'a aucun amour-propre. Oh pourrait souvent lui en souhaiter un peu.
    (De toutes les Paroisses, p.35, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  225. En oeuvre d'art, on peut gagner la grâce où l'approcher, au moins ; on ne gagne pas la puissance.
    (De toutes les Paroisses, p.36, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  226. Le jour des morts impressionne surtout ceux qui ne pensent à leurs morts qu'une fois par an.
    (De toutes les Paroisses, p.36, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  227. L'ordre allonge la vie.
    (De toutes les Paroisses, p.36, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  228. Les regrets, comme les indiscrets, fouillent partout.
    (De toutes les Paroisses, p.36, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  229. Ceux qui veulent mourir font trembler les autres.
    (De toutes les Paroisses, p.36, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  230. Savoir comprendre, c'est être psychologue ; savoir sentir, c'est être artiste ; savoir azurer, c'est être poète.
    (De toutes les Paroisses, p.36, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  231. Comme on se surfait, et avec quelle profonde conviction !
    (De toutes les Paroisses, p.37, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  232. La luxure et la faim n'ont pas le temps de choisir.
    (De toutes les Paroisses, p.37, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  233. La volupté trouve partout des sirènes.
    (De toutes les Paroisses, p.37, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  234. La toilette donne de l'audace aux sots.
    (De toutes les Paroisses, p.37, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  235. On meurt à la peine : digne mort.
    (De toutes les Paroisses, p.37, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  236. Les conseils très bien accueillis ne sont pas généralement de très bons conseils.
    (De toutes les Paroisses, p.37, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  237. Tu n'as rien de plus précieux que ton coeur : surveilles-en l'entrée.
    (De toutes les Paroisses, p.37, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  238. Un mari qui veut comprendre sa femme! C'est bien de l'ambition.
    (De toutes les Paroisses, p.38, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  239. Ni fuir la bataille ni la chercher : pouvoir l'attendre.
    (De toutes les Paroisses, p.38, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  240. Nuisible désir de toujours vouloir hâter les choses : permettons au temps de prendre son temps.
    (De toutes les Paroisses, p.38, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  241. Que de fois l'entr'acte est le meilleur moment du spectacle !
    (De toutes les Paroisses, p.38, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  242. Il est des bontés que nous ne goûtons pas; apprécions-les tout de même.
    (De toutes les Paroisses, p.38, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  243. L'indifférence a un bon côté : elle excuse si facilement!
    (De toutes les Paroisses, p.38, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  244. Qui se laisse marchander ne sait pas se donner.
    (De toutes les Paroisses, p.39, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  245. Oh ! que ceux qui ont peu chez eux sont donc difficiles chez les autres !
    (De toutes les Paroisses, p.39, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  246. Mourir en pleine joie, la coupe aux lèvres : un don généreux de la vie.
    (De toutes les Paroisses, p.39, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  247. Ne parlez pas de pureté et d'amant : l'un chasse l'autre.
    (De toutes les Paroisses, p.39, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  248. La dignité, c'est le paratonnerre.
    (De toutes les Paroisses, p.39, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  249. La beauté promet le succès, non le bonheur.
    (De toutes les Paroisses, p.39, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  250. Les jeunes rides sont timides, elles osent à peine. En revanche, les vieilles!
    (De toutes les Paroisses, p.39, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  251. Une femme languissante plaît, on lui trouve une poésie secrète... qui ne demande que des réalités.
    (De toutes les Paroisses, p.40, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  252. On met sa vanité jusque dans sa maîtresse : on en a tant à placer !
    (De toutes les Paroisses, p.40, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  253. J'ai connu un mari si sûr de sa femme qu'il l'encourageait à la politesse envers un homme qu'elle adorait.
    (De toutes les Paroisses, p.40, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  254. Une tristesse non définie, c'est souvent de l'amour qui cherche.
    (De toutes les Paroisses, p.40, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  255. Les événements sont des étapes qui nous obligent à réfléchir.
    (De toutes les Paroisses, p.40, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  256. Que de fois un petit rayon de soleil nous eût sauvés de notre vilaine humeur! Pauvre humanité !
    (De toutes les Paroisses, p.40, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  257. Mourir, c'est retourner; mais on a oublié le chemin.
    (De toutes les Paroisses, p.41, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  258. La beauté montre, la physionomie exprime.
    (De toutes les Paroisses, p.41, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  259. Quand la parole ne réussit pas, les femmes appellent les larmes.
    (De toutes les Paroisses, p.41, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  260. Le souvenir de l'amour n'en redonne souvent pas l'envie.
    (De toutes les Paroisses, p.41, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  261. La jeunesse meurt dans son cortège d'illusions, de promesses ; elle meurt dans son bouquet.
    (De toutes les Paroisses, p.41, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  262. La tendresse se devine, la passion se lit.
    (De toutes les Paroisses, p.41, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  263. La première chose que fait l'amour, c'est de nous empêcher de voir ce qui est et de nous faire voir ce qui n'est pas.
    (De toutes les Paroisses, p.41, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  264. Dans le cortège du bonheur un croque-mort se cache.
    (De toutes les Paroisses, p.42, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  265. On nous loue comme on nous déchire, sans nous examiner.
    (De toutes les Paroisses, p.42, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  266. Laisse-les dire, laisse-les croire : il faut bien que les gens s'amusent.
    (De toutes les Paroisses, p.42, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  267. Une femme très laide, qui le sait, et très bonne, comme il faut qu'elle soit bonne !
    (De toutes les Paroisses, p.42, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  268. Dans la comédie humaine, les uns excellent dans le premier acte, les autres dans le dernier.
    (De toutes les Paroisses, p.42, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  269. Une parcelle du temps peut donner l'éternité.
    (De toutes les Paroisses, p.43, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  270. Interrogez les plus grands travailleurs : la plupart voudraient recommencer leur vie : fraîcheur que laisse le travail.
    (De toutes les Paroisses, p.43, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  271. Le pauvre honteux souffre autant de sa honte que de ses besoins.
    (De toutes les Paroisses, p.43, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  272. Avec le douloureux on pleure, avec le tragique on crie.
    (De toutes les Paroisses, p.43, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  273. Même une femme vertueuse, n'est pas fâchée d'avoir eu l'occasion de succomber.
    (De toutes les Paroisses, p.43, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  274. Nos morts ne sont véritablement froids que lorsque nous mourons.
    (De toutes les Paroisses, p.43, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  275. Le mariage tire à lui : l'ami marié n'est plus tout à fait un ami ; l'enfant marié n'est plus tout à fait un enfant.
    (De toutes les Paroisses, p.44, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  276. J'ai horreur de la pitié qu'on gâche, comme du pain qu'on jette.
    (De toutes les Paroisses, p.44, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  277. Une tâche rappelle et discipline la volonté.
    (De toutes les Paroisses, p.44, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  278. Comment se tire-t-on d'une longue souffrance? En espérant.
    (De toutes les Paroisses, p.44, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  279. Comme on voit beau par les yeux de la foi !
    (De toutes les Paroisses, p.44, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  280. Tout a été dit ; redire, c'est rallumer la lampe.
    (De toutes les Paroisses, p.44, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  281. Dire vrai dépend de nous ; sentir vrai, de notre nature.
    (De toutes les Paroisses, p.44, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  282. Qu'il aime, le coeur, et il aura toutes les audaces.
    (De toutes les Paroisses, p.45, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  283. Comme la douleur aime l'homme et le prouve !
    (De toutes les Paroisses, p.45, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  284. Tuer l'amant débarrasse souvent la femme qui ne savait peut-être pas comment sortir des bras de l'amour.
    (De toutes les Paroisses, p.45, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  285. Le mari conseille, l'amant approuve.
    (De toutes les Paroisses, p.45, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  286. On écoute un sermon pour entendre le prédicateur plus que comme un moyen d'amendement.
    (De toutes les Paroisses, p.45, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  287. Pour nous en éloigner, n'attendons pas d'avoir tout à fait assez d'une chose, afin de ne pas nous exposer à en avoir trop.
    (De toutes les Paroisses, p.45, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  288. La douceur est la perfection de la charité.
    (De toutes les Paroisses, p.46, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  289. Pour ceux qui ont su plaindre, le malheur a des respects.
    (De toutes les Paroisses, p.46, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  290. Pauvre d'espoir, le plus pauvre de tous les pauvres.
    (De toutes les Paroisses, p.46, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  291. Comme elle nous dévalise, la tentation, quand on répond à sa première oeillade !
    (De toutes les Paroisses, p.46, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  292. La vie regarde la mort avec effroi; la mort regarde la vie avec appétit.
    (De toutes les Paroisses, p.46, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  293. Un mari qui conduit sa jeune femme à toutes ces pièces véreuses d'aujourd'hui la mène par la main à l'adultère.
    (De toutes les Paroisses, p.46, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  294. Que de sottises on fait quand on veut trop plaire à son temps !
    (De toutes les Paroisses, p.47, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  295. Il n'y a rien de plus exigeant que l'étiquette, pour ses esclaves.
    (De toutes les Paroisses, p.47, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  296. La jeunesse est touchante quand elle compatit.
    (De toutes les Paroisses, p.47, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  297. Ne contemplons pas nos douleurs, c'est bien assez de les voir.
    (De toutes les Paroisses, p.47, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  298. De même que le bon sens traverse quelquefois la jeunesse, la folie traverse quelquefois la raison.
    (De toutes les Paroisses, p.47, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  299. L'amour du prochain est le dernier en date de nos amours.
    (De toutes les Paroisses, p.47, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  300. L'homme qui réussit voit tout à travers sa réussite : les temps sont beaux, la politique est bonne, la vie est juste, etc.
    (De toutes les Paroisses, p.47, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  301. Si peu qu'on fait nous empêche souvent de voir ce qu'on aurait pu faire.
    (De toutes les Paroisses, p.48, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  302. On peut s'instruire souvent par le blâme, on n'apprend rien par la louange.
    (De toutes les Paroisses, p.48, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  303. Celui qui a fait les tombes a fait aussi les nids.
    (De toutes les Paroisses, p.48, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  304. Pourquoi un chemin tracé est-il encore difficile a suivre?
    (De toutes les Paroisses, p.48, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  305. Pour inspirer toute confiance, la fortune et la sagesse ne doivent arriver qu'avec le temps.
    (De toutes les Paroisses, p.48, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  306. On n'aime les surprises que dans la jeunesse; plus tard on les craint, il y en a si peu de bonnes à attendre !
    (De toutes les Paroisses, p.48, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  307. Un désir est toujours neuf de jeunesse et frais d'espérance.
    (De toutes les Paroisses, p.49, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  308. Pourquoi cacher nos luttes? Elles encouragent les autres.
    (De toutes les Paroisses, p.49, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  309. Se faire aimer, c'est ce qu'il y a de plus utile pour un mari ; aimer, ce qu'il y a de mieux pour une femme.
    (De toutes les Paroisses, p.49, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  310. Le mal, ne le soupçonne pas trop tôt, tu as toujours le temps.
    (De toutes les Paroisses, p.49, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  311. Il y a des gens qu'on ne sent vraiment méchants que quand ils veulent être bons.
    (De toutes les Paroisses, p.49, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  312. Ce que la femme a de meilleur à offrir, c'est son amitié.
    (De toutes les Paroisses, p.50, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  313. Une âme toujours gaie n'a pas d'expression ; on n'a pas envie de lui rien communiquer ; elle est sans nuance, sans teinte, sans mystère, sans ombre.
    (De toutes les Paroisses, p.50, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  314. Tout a besoin d'un peu d'adresse, même le bien.
    (De toutes les Paroisses, p.50, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  315. Au nom de notre dignité, ah ! que de vilaines petites choses nous faisons !
    (De toutes les Paroisses, p.50, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  316. Rends la grandeur aimable, si tu es grand.
    (De toutes les Paroisses, p.50, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  317. Les droits savent attendre, contrairement aux prétentions.
    (De toutes les Paroisses, p.50, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  318. Soyons coquets de notre fraîcheur morale; elle donne une belle physionomie à notre vie.
    (De toutes les Paroisses, p.51, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  319. La fierté s'appuie sur des raisons, l'orgueil sur des sottises.
    (De toutes les Paroisses, p.51, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  320. On peut être honnête sans être ingénu ; on a envie de souhaiter un peu de malice à certaines honnêtes gens.
    (De toutes les Paroisses, p.51, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  321. Quand on ose mentir, on ose aller plus loin.
    (De toutes les Paroisses, p.51, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  322. La nature est taquine ; les désirs des neveux héritiers prolongent la vie des oncles.
    (De toutes les Paroisses, p.51, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  323. Comme elles s'ennuieraient entre elles, nos qualités, si nos défauts ne venaient les contredire !
    (De toutes les Paroisses, p.51, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  324. Les joies des petits, de ceux qui sont saturés de peines, comme elles sont vives, jeunes, vraies, touchantes à voir, quel bel élan de sincérité !
    (De toutes les Paroisses, p.52, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  325. Notre confiance a beau recevoir des balafres de tous côtés, elle ose encore.
    (De toutes les Paroisses, p.52, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  326. Il n'y a qu'un envers, pas d'endroit à la sottise.
    (De toutes les Paroisses, p.52, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  327. Elle est bien froide, la tombe, quand par les lassitudes du coeur on n'en a pas entrevu le repos.
    (De toutes les Paroisses, p.52, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  328. L'entrain, c'est le diable au corps, c'est la malice dans l'esprit, c'est le voyage dans le sang : vive l'entrain !
    (De toutes les Paroisses, p.52, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  329. Quelle tentation : pouvoir !
    (De toutes les Paroisses, p.52, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  330. Il y a de jolis yeux qui se meuvent, qui jouent avec l'expression, qui chuchotent, qui donnent à lire, qui envoient des baisers comme des bouches.
    (De toutes les Paroisses, p.53, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  331. On a l'amour plus ou moins goulu; certains amoureux rappelent l'enfant perdu jusqu'au menton dans sa tartine.
    (De toutes les Paroisses, p.53, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  332. Un ancien baiser recherche longtemps son ancienne place.
    (De toutes les Paroisses, p.53, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  333. Souffrance de ne plus entendre les cloches, si harmonieuses, si implorantes dans leur appel; vide qui endeuille l'âme et le souvenir.
    (De toutes les Paroisses, p.53, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  334. N'expose même pas le bonheur le plus sûr.
    (De toutes les Paroisses, p.53, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  335. Il y a des douleurs si muettes, si puissantes, qu'elles vous attirent.
    (De toutes les Paroisses, p.53, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  336. Un mari qui n'a pas quelquefois le cadeau à la main, ou la louange à la bouche, est un mari un peu en danger.
    (De toutes les Paroisses, p.54, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  337. Ce qu'un mari n'obtient pas, une femme l'offre à son amant.
    (De toutes les Paroisses, p.54, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  338. Pour être bon mari, il faut de la finesse sans en avoir trop, et ne chercher à comprendre que les deux tiers de ce qui se passe autour de soi; la confiance remplira le reste.
    (De toutes les Paroisses, p.54, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  339. Les pauvres maris! les jeunes filles modernes font trouver leur sort moins enviable ; on commence à avoir pour eux quelque pitié.
    (De toutes les Paroisses, p.54, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  340. La jalousie qui vient de l'amour peut s'excuser par sa fièvre.
    (De toutes les Paroisses, p.54, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  341. Il y a en nous des désirs qui y restent ; même vaincus, ils exhalent quelques bas soupirs de temps en temps : c'est toute leur vie.
    (De toutes les Paroisses, p.54, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  342. Quel panier de fleurs fraîches que les jolies pensées de l'adolescence!
    (De toutes les Paroisses, p.55, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  343. Un bonheur vaut ce qu'il coule.
    (De toutes les Paroisses, p.55, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  344. Aimer sans espoir, c'est encore au coeur un coin bleu.
    (De toutes les Paroisses, p.55, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  345. La tactique d'une femme est toujours de persuader à son mari qu'il est le maître, et il ne fait pas de difficulté pour le croire.
    (De toutes les Paroisses, p.55, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  346. Il y a la timidité du bonheur, mais peu d'heureux la connaissent.
    (De toutes les Paroisses, p.55, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  347. L'harmonie de nos goûts avec notre part dans la vie fait la félicité.
    (De toutes les Paroisses, p.56, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  348. Un mari, par mille manières, doit aussi chercher à se rajeunir.
    (De toutes les Paroisses, p.56, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  349. Il faut savoir être la femme d'un artiste, l'encensoir à la main.
    (De toutes les Paroisses, p.56, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  350. Les sots aiment à voir leur femme admirée par tous; les sages en souffrent.
    (De toutes les Paroisses, p.56, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  351. On se dépêche souvent le matin sans que le travail y gagne, pour flânerie soir.
    (De toutes les Paroisses, p.56, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  352. On fuit la pédanterie, comme on fuit les mauvaises odeurs.
    (De toutes les Paroisses, p.56, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  353. Le pauvre est exclu de tout et n'est visité que par le désir : que d'excuses !
    (De toutes les Paroisses, p.57, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  354. Soyons luxueusement bons avec les méchants.
    (De toutes les Paroisses, p.57, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  355. Il y a quelque chose de plus répugnant que l'adultère, c'est la mère qui abandonne l'enfant.
    (De toutes les Paroisses, p.57, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  356. Les femmes se pardonnent plus aisément entre elles la supériorité de l'esprit que celle de la toilette.
    (De toutes les Paroisses, p.57, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  357. On plaît par son esprit, tout autant par sa table.
    (De toutes les Paroisses, p.57, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  358. Il est des gens qui ne chercheraient pas l'occasion indélicate ; elle passe devant eux, leur délicatesse s'oublie.
    (De toutes les Paroisses, p.57, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  359. On a affirmé l'existence future quand on a dit : Dieu est juste.
    (De toutes les Paroisses, p.58, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  360. En fait de succès, qui a le jour n'a souvent pas le lendemain.
    (De toutes les Paroisses, p.58, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  361. Trois est le nombre charmant ; deux pour agir, un troisième pour regarder.
    (De toutes les Paroisses, p.58, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  362. La femme sait souvent obéir dans les petites choses pour commander dans les grandes.
    (De toutes les Paroisses, p.58, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  363. Bonheur inappréciable : être une volonté.
    (De toutes les Paroisses, p.58, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  364. Une pensée vivra, quand dix mille volumes périront.
    (De toutes les Paroisses, p.58, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  365. La faim du coeur est comme l'autre faim, criarde, certains jours.
    (De toutes les Paroisses, p.59, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  366. Heures douces, donnez-nous des forces !
    (De toutes les Paroisses, p.59, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  367. Pour parler de soi que ne dit-on pas? on se calomnie.
    (De toutes les Paroisses, p.59, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  368. On commence par être le confident, et puis on change de titre.
    (De toutes les Paroisses, p.59, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  369. Notre rire est bien souvent plus bête que nous.
    (De toutes les Paroisses, p.59, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  370. Derrière les piliers d'une église, que d'amoureux repentants viennent, les yeux caves, demander l'oubli !
    (De toutes les Paroisses, p.59, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  371. Un amant qui n'a pas encore abdiqué toute timidité n'est pas complèlement entré dans la carrière.
    (De toutes les Paroisses, p.59, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  372. Les habiletés s'acquièrent, les ruses s'introduisent.
    (De toutes les Paroisses, p.60, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  373. Les femmes de quarante ans jouissent de l'amour et tremblent : c'est le baiser du départ.
    (De toutes les Paroisses, p.60, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  374. Les heureux prennent les contrariétés pour des peines, oubliant de se comparer.
    (De toutes les Paroisses, p.60, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  375. Hélas! on ne considère jamais le pauvre tout à fait comme soi, et notre pitié s'en rétrécit.
    (De toutes les Paroisses, p.60, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  376. La femme romanesque n'est pas toute au présent : elle caresse le passé et bâtit dans l'avenir.
    (De toutes les Paroisses, p.60, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  377. Il y a des gens qui sont toujours contents d'eux, ce ne sont pas ceux dont je suis le plus contente.
    (De toutes les Paroisses, p.61, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  378. Une vie sans événements, sans hasards, c'est un peloton de fil que le temps dévide.
    (De toutes les Paroisses, p.61, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  379. La chance protège l'amoureux ; elle lui prépare des rencontres joyeuses et lui chuchote d'heureux mensonges.
    (De toutes les Paroisses, p.61, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  380. Que de temps pour garantir une pureté, qu'un mot imprudent suffit à détruire !
    (De toutes les Paroisses, p.61, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  381. Belles exceptions ! vous nous rendez plus inexcusable encore la rigidité de la règle.
    (De toutes les Paroisses, p.61, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  382. L'amour est quelquefois honteux de lui-même : sa dignité passe outre.
    (De toutes les Paroisses, p.61, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  383. Il y a certains salons où l'on entend passer les sifflements de l'envie,
    (De toutes les Paroisses, p.62, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  384. On se flatte de ses dons physiques; eh bien, mais le chameau est fier de sa bosse, et la girafe est fière de son cou.
    (De toutes les Paroisses, p.62, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  385. Tous les poètes n'ont fait que me rapetisser l'idée que j'ai du Paradis; certaines mélodies m'en ont donné l'émotion.
    (De toutes les Paroisses, p.62, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  386. La sévérité a de la grandeur, quand on commence par soi-même.
    (De toutes les Paroisses, p.62, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  387. Mettez une foi vive dans un coeur, vous verrez l'égoïsme s'y ennuyer et la vanité s'y flétrir.
    (De toutes les Paroisses, p.62, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  388. Le sacrifice s'adresse de préférence à la femme, il reçoit meilleur accueil.
    (De toutes les Paroisses, p.62, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  389. J'ai un petit faible, sauf exception, pour les gens qui ne m'invitent pas à dîner.
    (De toutes les Paroisses, p.63, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  390. La résignation a, dès le début, un gros travail à faire; puis ensuite, quel calme!
    (De toutes les Paroisses, p.63, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  391. En amour les banqueroutes sont toujours frauduleuses.
    (De toutes les Paroisses, p.63, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  392. On sert souvent bien mal son parti ; que de dévots font tort à la dévotion !
    (De toutes les Paroisses, p.63, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  393. Trop de prudence nous vieillit, et sans prudence nous chavirons.
    (De toutes les Paroisses, p.63, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  394. À la manière dont une femme donne le bras à un homme, on sent l'amant ou l'époux; l'amante s'accroche.
    (De toutes les Paroisses, p.63, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  395. Que de gens sans remords, faute de jugement!
    (De toutes les Paroisses, p.64, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  396. Que le bonheur soit bon à l'homme, c'est naturel; mais qu'il lui semble dû!
    (De toutes les Paroisses, p.64, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  397. Les femmes ont la méchanceté plus aiguë, plus perçante, plus coupante que celle des hommes.
    (De toutes les Paroisses, p.64, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  398. Un joli visage donne toutes les illusions, même celle de ne pas pouvoir mentir.
    (De toutes les Paroisses, p.64, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  399. Une résistance nous met la force en main.
    (De toutes les Paroisses, p.64, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  400. Il est de ces journées qui ne semblent plus être de la terre, tant elles sont limpides au coeur, chatoyantes à l'esprit, lumineuses à l'âme ; elles nous emportent dans leurs rayons, nous bercent dans leurs ondes... mais qu'on est misérables le lendemain!
    (De toutes les Paroisses, p.64, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  401. On branle toujours quand on ne peut pas s'appuyer sur soi-même.
    (De toutes les Paroisses, p.65, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  402. Il faut bien se résigner ; chacun doit assister à sa perte.
    (De toutes les Paroisses, p.65, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  403. En amour irrégulier, la trahison est une chute, un désastre en amour légitime.
    (De toutes les Paroisses, p.65, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  404. Les grimaces du monde en sont toute la sincérité.
    (De toutes les Paroisses, p.65, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  405. Les grands mondains sont plus à plaindre qu'à blâmer: creux intérieurement, ils ne sont rien sans les autres, nourris de vide et toujours affamés de nouveau.
    (De toutes les Paroisses, p.65, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  406. Les déceptions se tassent dans le coeur, les peines restent isolées.
    (De toutes les Paroisses, p.66, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  407. Ah! comme on s'aime, comme on s'aime! il faut chercher à s'aimer moins pour bien le comprendre.
    (De toutes les Paroisses, p.66, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  408. Donner, c'est sentir son coeur passer dans ses mains.
    (De toutes les Paroisses, p.66, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  409. Se repentir, hélas! c'est si peu ne pas recommencer.
    (De toutes les Paroisses, p.66, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  410. De la morale à l'action, il y a à traverser toute la faiblesse de l'homme.
    (De toutes les Paroisses, p.66, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  411. La coquette est forte de tout le coeur qui lui manque.
    (De toutes les Paroisses, p.66, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  412. C'est déshonorant de s'ennuyer.
    (De toutes les Paroisses, p.67, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  413. C'est croustillant, des ennemis.
    (De toutes les Paroisses, p.67, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  414. Un mari qui dort trop manque de grâce nuptiale.
    (De toutes les Paroisses, p.67, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  415. Une maladresse fait souvent la besogne d'une faute.
    (De toutes les Paroisses, p.67, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  416. On chante le sentiment qu'on n'oserait pas dire.
    (De toutes les Paroisses, p.67, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  417. L'amour conjugal s'est enrichi de plaies, de bosses, d'autorités usurpées et de libertés interdites.
    (De toutes les Paroisses, p.67, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  418. Un gendre est un fils donné par la municipalité.
    (De toutes les Paroisses, p.67, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  419. L'orgueil sait s'imposer des privations que couronnerait la vertu.
    (De toutes les Paroisses, p.68, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  420. L'intérêt met son nez partout; mais il est long, et on l'aperçoit.
    (De toutes les Paroisses, p.68, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  421. Si nous pouvions réfléchir, la fuite du temps serait un des meilleurs sermons.
    (De toutes les Paroisses, p.68, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  422. Il est des gens charmants, qui sèment quelque chose d'eux partout où ils passent.
    (De toutes les Paroisses, p.68, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  423. Tant qu'il y aura de l'esprit, il y aura un peu de revanche sur terre, puisqu'il y aura de la réplique.
    (De toutes les Paroisses, p.68, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  424. Comme on fait son lit on se couche; mais quand on le trouve tout fait?
    (De toutes les Paroisses, p.68, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  425. Chaque jour a sa science qu'il t'offre.
    (De toutes les Paroisses, p.69, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  426. La plus belle mémoire est celle du coeur, la nostalgie est sa fille.
    (De toutes les Paroisses, p.69, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  427. La douleur a sa vanité ; on veut souffrir plus que les autres.
    (De toutes les Paroisses, p.69, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  428. Mets plus haut l'estime que l'amour, parce que la mériter et la garder dépend de tout.
    (De toutes les Paroisses, p.69, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  429. Aie toujours quelques économies pour payer les farces de l'imprévu.
    (De toutes les Paroisses, p.69, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  430. Ce que la raison dit vaut mieux que sa voix, qui manque de modulations.
    (De toutes les Paroisses, p.69, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  431. Les flatteurs sont comme les polisseurs du men- songe.
    (De toutes les Paroisses, p.70, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  432. La pruderie est la maladie de la pudeur.
    (De toutes les Paroisses, p.70, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  433. Si elles continuent ainsi, les jeunes filles modernes, c'est elles qui feront l'éducation de leurs maris. O sainte modestie, que tu étais belle sous tes voiles de mousseline !
    (De toutes les Paroisses, p.70, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  434. La veille a de la naïveté, le lendemain a de la science.
    (De toutes les Paroisses, p.70, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  435. L'éducation s'adresse à la plus puissante des puissances, la nature : aussi est-elle souvent vaincue.
    (De toutes les Paroisses, p.70, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  436. Plus l'esprit est étroit, plus la vanité s'y tasse.
    (De toutes les Paroisses, p.70, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  437. Les grands causeurs nous laissent la même courbature que les grands vents.
    (De toutes les Paroisses, p.71, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  438. Une coquette rit pour montrer ses dents, parle chevelure pour faire remarquer la sienne; son physique entre dans toutes ses paroles et toutes ses actions.
    (De toutes les Paroisses, p.71, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  439. Le regard commence l'amour, la voix l'achève.
    (De toutes les Paroisses, p.71, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  440. On apporte plus ou moins d'empressement au bonheur selon la confiance qu'on a en lui.
    (De toutes les Paroisses, p.71, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  441. Fille de joie, Myrrha, trois choses te distinguent : tes yeux, tes dents et ta trahison.
    (De toutes les Paroisses, p.71, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  442. Certains avautages deviennent terribles dans des mains ordinaires : témoin l'indépendance.
    (De toutes les Paroisses, p.71, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  443. On revient de tant de choses, on se corrige de tant de gens, on se dépouille de tant d'espérances, on se réduit de tant de prétentions: c'est vivre.
    (De toutes les Paroisses, p.72, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  444. La foi du superstitieux est toujours inquiète.
    (De toutes les Paroisses, p.72, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  445. Une vieille actrice me fait peine : elle porte plusieurs vieillesses en elle.
    (De toutes les Paroisses, p.72, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  446. Dans la vieillesse, les nouvelles relations ne sont plus, hélas! que des rencontres de roule.
    (De toutes les Paroisses, p.72, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  447. Quand on a consenti à être vieux, rien ne désoblige plus ; ce qui coûte un peu, c'est le consentement.
    (De toutes les Paroisses, p.72, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  448. Pourquoi les dévotes se croient-elles obligées d'avoir mauvais goût?
    (De toutes les Paroisses, p.72, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  449. On rêve, on rêve, on rêve, puis, un beau jour, on est prisonnier dans son rêve.
    (De toutes les Paroisses, p.73, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  450. Malgré soi, on voit toujours de la barbe aux bas bleus.
    (De toutes les Paroisses, p.73, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  451. Que signifient les titres? On s'intitule homme de lettres, comme on s'intitule astronome quand, un beau soir, on a admiré longuement les étoiles.
    (De toutes les Paroisses, p.73, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  452. J'aime faire mes confidences au vent : il les emporte et ne se souvient plus.
    (De toutes les Paroisses, p.73, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  453. Une jeune femme est fière de nous montrer son premier enfant : elle a été au feu.
    (De toutes les Paroisses, p.73, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  454. L'envie est amaigrissante.
    (De toutes les Paroisses, p.73, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  455. Chez soi, il faut être chez soi, mais pas chez les autres.
    (De toutes les Paroisses, p.74, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  456. La vie demande toujours, et, quand on ne lui donne pas, elle prend.
    (De toutes les Paroisses, p.74, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  457. Aie mince confiance dans tes moyens, grosse confiance dans ta sottise.
    (De toutes les Paroisses, p.74, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  458. Sache te faire société.
    (De toutes les Paroisses, p.74, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  459. C'est souvent bien cher, un beau mari.
    (De toutes les Paroisses, p.74, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  460. L'amour nous donne le vertige, pour éviter avec nous toute discussion.
    (De toutes les Paroisses, p.74, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  461. Que de baisers nous recevons, qui ne s'adressent pas à nous !
    (De toutes les Paroisses, p.74, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  462. L'ami devait être l'autre nous-même, celui qu'on sert avant soi : voilà le portrait. Où est le modèle?
    (De toutes les Paroisses, p.75, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  463. Quand une limite arrive, elle semble toujours avoir été proche.
    (De toutes les Paroisses, p.75, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  464. Ayons le coeur fier, mais l'esprit humble.
    (De toutes les Paroisses, p.75, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  465. Les extrêmes vont quelquefois bien ensemble, s'étonnant l'un l'autre.
    (De toutes les Paroisses, p.75, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  466. Que de regrets donne le mensonge passager à celui qui n'a pas l'habitude de mentir !
    (De toutes les Paroisses, p.75, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  467. Un flâneur est plus terrestre qu'un rêveur, son horizon s'étend moins loin.
    (De toutes les Paroisses, p.75, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  468. Le silence est un vengeur élégant et fier.
    (De toutes les Paroisses, p.76, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  469. Les femmes les plus prisonnières de maris exigents sont souvent les plus inconsolables dans leur veuvage : on dirait que leurs chaînes leur manquent.
    (De toutes les Paroisses, p.76, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  470. Le temps de la maladie est le temps de la grâce : le monde fuit, les pensées vaines s'éloignent, on en a fini avec les considérations humaines, Dieu nous parle, et la mort, de temps en temps, vient s'asseoir, câline, au pied de notre lit.
    (De toutes les Paroisses, p.76, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  471. Une femme attend d'être prise par l'amour pour songer à se défendre, c'est vraiment un peu tard.
    (De toutes les Paroisses, p.76, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  472. Ce qu'on a véritablement de moins à soi, c'est son argent.
    (De toutes les Paroisses, p.76, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  473. L'insuccès nous fait ausculter nos prétentions.
    (De toutes les Paroisses, p.76, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  474. Un homme oublie de souhaiter la fête de sa femme, mais il n'oubliera jamais de souhaiter celle de sa maîtresse, ce serait grave.
    (De toutes les Paroisses, p.77, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  475. Toutes les boues restent en bas.
    (De toutes les Paroisses, p.77, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  476. Combats avec toutes tes forces, n'espère qu'avec la moitié.
    (De toutes les Paroisses, p.77, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  477. L'homme a une soif qu'il éprouve sans la comprendre, un désir qu'il ne sait ni définir ni contenter; il essaie de tout; insatisfait, il cherche toujours; il croit aborder, il échoue. Qu'est-ce, si ce n'est la soif de l'infini?
    (De toutes les Paroisses, p.77, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  478. Les raisons de se plaindre ne donnent pas encore le droit de se plaindre.
    (De toutes les Paroisses, p.77, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  479. Le malheur n'avertit pas, il est là; sa veille est souvent si joyeuse! elle allume les lustres, elle fleurit la maison, elle sonne la fanfare.
    (De toutes les Paroisses, p.77, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  480. On peut être tranquille, on ne va pas plus loin que la mort; mais c'est qu'on ne voudrait pas allerjusque-là.
    (De toutes les Paroisses, p.78, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  481. La beauté n'aime que les voiles qui s'enlèvent.
    (De toutes les Paroisses, p.78, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  482. La bonhomie est plus ronde, plus grassouillette que la bonté.
    (De toutes les Paroisses, p.78, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  483. On lui fait bien des infidélités, on l'accuse de bien des sécheresses, et puis... on retourne à la logique.
    (De toutes les Paroisses, p.78, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  484. Il reste toujours un espoir un peu fou, pour consoler l'amour sans espoir.
    (De toutes les Paroisses, p.78, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  485. Las de prose, on est encore plus las de poésie ; elle écoeure comme le sucre.
    (De toutes les Paroisses, p.79, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  486. Toutes les souffrances se reposent sur des yeux de femme.
    (De toutes les Paroisses, p.79, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  487. Que la vie est triste ! On l'entend sangloter certains jours.
    (De toutes les Paroisses, p.79, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  488. Prépare-toi à tout, tu ne seras encore prêt à rien.
    (De toutes les Paroisses, p.79, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  489. N'essayons pas de comprendre l'infini, nous n'en aurions jamais que de la stupeur.
    (De toutes les Paroisses, p.79, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  490. Que le gracieux est donc petit à côté du grand!
    (De toutes les Paroisses, p.79, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  491. L'homme a la permission de chercher, de creuser, pourvu que l'orgueil ne s'en mêle.
    (De toutes les Paroisses, p.80, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  492. Partout où l'orgueil entre, il déborde; partout où il parle, il domine.
    (De toutes les Paroisses, p.80, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  493. Les petites choses, ces moustiques de tous les jours, ne piquent plus quand les taons ont passé.
    (De toutes les Paroisses, p.80, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  494. L'homme est imprévoyant : il a, il croit garder ; il espère, il croit tenir; et cette imprévoyance l'accompagne au tombeau.
    (De toutes les Paroisses, p.80, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  495. Qu'il faut de couches de pitié pour couvrir le mépris que par moments notre âme pourrait concevoir pour l'homme !
    (De toutes les Paroisses, p.80, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  496. Fatale, la femme de quarante ans quand elle est orageuse : que de foudre elle recèle !
    (De toutes les Paroisses, p.81, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  497. Une heure d'entretien avec soi-même, que de moyens elle nous propose, que de ressources elle nous montre !
    (De toutes les Paroisses, p.81, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  498. L'habitude de se donner raison fait qu'on y arrive sans examen.
    (De toutes les Paroisses, p.81, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  499. Ah ! qu'il y a souvent de terre dans certains physiques azurés !
    (De toutes les Paroisses, p.81, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  500. L'homme va, vient, s'agite dans un monde de larmes, se sauvant de la souffrance, qui le poursuit.
    (De toutes les Paroisses, p.81, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  501. Savoir prendre, c'est plus facile que savoir rendre : de la discrétion dans le premier cas, de l'oubli de soi dans le second.
    (De toutes les Paroisses, p.81, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  502. S'élever jusqu'à l'indifférence du nombre, quelle belle station climatérique !
    (De toutes les Paroisses, p.82, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  503. Il faut avoir la fierté douce, pour qu'elle ne ressemble pas à l'orgueil.
    (De toutes les Paroisses, p.82, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  504. On n'est pas réjoui dans l'indifférence, mais on n'est pas déçu.
    (De toutes les Paroisses, p.82, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  505. Les malheurs ont des saisons favorites ; il y a des temps de suicides, comme il y a des mois de divorces; quand les nouvelles violettes arrivent, on aime facilement la femme d'autrui. Ah ! les premières violettes, elles ne prêchent pas la vertu!
    (De toutes les Paroisses, p.82, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  506. Quand un couple se promène avec l'air ennuyé, ne cherchez pas, c'est mari et femme.
    (De toutes les Paroisses, p.82, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  507. On n'est pas toujours l'homme de sa propre devise : faiblesse comme une autre.
    (De toutes les Paroisses, p.83, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  508. Voir, c'est devoir.
    (De toutes les Paroisses, p.83, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  509. L'amour, comme il fait bien corps avec la jeunesse, comme il chante bien dans sa voix, comme il badine bien avec son sourire, comme il divague bien sur ses lèvres, comme il désire avec impudeur, comme il part content et comme il revient joyeux!
    (De toutes les Paroisses, p.83, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  510. Ne cherche plus le temps où l'espoir court et vole : il est devenu vieux.
    (De toutes les Paroisses, p.83, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  511. Quand une femme a quelque chose de beau dans son physique, pourquoi ne le saurait-elle pas? Le mal est qu'elle le sait trop.
    (De toutes les Paroisses, p.83, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  512. Si les loups aimaient moins les brebis, certes ce serait mieux ; oui, mais comment leur en ôter le goût?
    (De toutes les Paroisses, p.83, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  513. Que de Messalines en robes blanches et à ceintures bleues !
    (De toutes les Paroisses, p.84, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  514. Je n'ai pas beaucoup d'admiration pour la pudeur des jeunes filles modernes, elle est un peu trop en chair pour mon goût.
    (De toutes les Paroisses, p.84, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  515. Aimons nos amis tout à fait en dehors de leur bourse, si c'est possible.
    (De toutes les Paroisses, p.84, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  516. On peut arriver à aimer la mort et à aimer son ennemi.
    (De toutes les Paroisses, p.84, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  517. Les âmes saintes pdrtent leur peine comme une guirlande de roses, avec amour et respect.
    (De toutes les Paroisses, p.84, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  518. Prêts pour le malheur, c'est quelquefois le bonheur qui nous embarque.
    (De toutes les Paroisses, p.85, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  519. Ayons des projets doux, pour avoir des réveils sereins.
    (De toutes les Paroisses, p.85, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  520. Quand une femme commence à prêcher l'indépendance, à en revendiquer les droits, son mari fera bien de réfléchir.
    (De toutes les Paroisses, p.85, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  521. Que c'est commode, une bourse, pour se faire aimer!
    (De toutes les Paroisses, p.85, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  522. Heureuse encore la vieillesse qui ne lutte qu'avec elle-même!
    (De toutes les Paroisses, p.85, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  523. Quand la moisson est jaunie, ne crois pas tout gagné.
    (De toutes les Paroisses, p.85, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  524. Tous les grands horizons sont féconds en promesses, tous les grands yeux aussi semblent pleins de richesses.
    (De toutes les Paroisses, p.86, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  525. L'être qui a besoin de se sauver perd facilement sa délicatesse.
    (De toutes les Paroisses, p.86, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  526. Il y a des gens qui ne sont jamais satisfaits : les deux mains pleines, ils en voudraient pouvoir tendre une troisième.
    (De toutes les Paroisses, p.86, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  527. En pensant, il nous semble penser avec tous ceux qui pensent ou qui pensèrent.
    (De toutes les Paroisses, p.86, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  528. La douceur n'est pas toujours de mise.
    (De toutes les Paroisses, p.86, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  529. Comme tu partirais serein si tu savais, jeune mourant, ce que t'aurait demandé la vie!
    (De toutes les Paroisses, p.86, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  530. L'amant est fait pour tromper, c'est sa vocation.
    (De toutes les Paroisses, p.87, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  531. Aime à donner, pour donner assez.
    (De toutes les Paroisses, p.87, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  532. C'est surtout la douleur qu'il faut habiller de simplicité ; les atours la défigurent.
    (De toutes les Paroisses, p.87, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  533. Gouverner sa sensibilité un peu comme un enfant : lui défendre et lui permettre.
    (De toutes les Paroisses, p.87, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  534. Ah! comme une bonne réponse nous aère et nous soulage !
    (De toutes les Paroisses, p.87, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  535. On court toujours risque en aimant, mais, sans aimer, on meurt.
    (De toutes les Paroisses, p.87, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  536. Quand une fois la confiance a quitté une place, comme elle y revient difficilement! elle a delà rancune.
    (De toutes les Paroisses, p.87, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  537. Use bien les jours, respecte les heures, jouis des moments.
    (De toutes les Paroisses, p.88, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  538. Aime l'humanité, surtout pour ce qu'elle souffre.
    (De toutes les Paroisses, p.88, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  539. L'humilité s'approche de la louange avec crainte, du blâme avec acquiescement.
    (De toutes les Paroisses, p.88, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  540. La vie a fait la douleur, l'homme a fait le remords.
    (De toutes les Paroisses, p.88, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  541. N'analyse pas un cadeau, il est son maître.
    (De toutes les Paroisses, p.88, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  542. Maladies de la volonté : en manquer ou en trop avoir.
    (De toutes les Paroisses, p.88, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  543. Être beau, un heureux superflu; être bon, un strict nécessaire.
    (De toutes les Paroisses, p.89, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  544. Perds la vie sans crainte, tu en retrouveras une autre.
    (De toutes les Paroisses, p.89, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  545. La vieillesse nous ferait croire qu'on a connu toute une famille d'années : les parents, les enfants, et les petits-enfants.
    (De toutes les Paroisses, p.89, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  546. Comme elle peut être saine, l'indifférence!
    (De toutes les Paroisses, p.89, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  547. Si l'on pouvait arracher certains feuillets de la vie, elle serait belle ; mais il faut les tourner tous.
    (De toutes les Paroisses, p.89, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  548. Touchant dans la misère, l'amour est si bien chez lui dans le luxe !
    (De toutes les Paroisses, p.89, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  549. Le Français se reconnaît beaucoup de raisons pour s'aimer, et il n'y manque pas.
    (De toutes les Paroisses, p.90, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  550. Je ne trouve pas que la dignité du mari trompé perde à croire sa femme toujours pure; trop de confiance n'est qu'un malheur.
    (De toutes les Paroisses, p.90, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  551. Heures d'illusions, légères comme des fluides, douces comme des cassolettes qui s'ouvrent !
    (De toutes les Paroisses, p.90, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  552. On est généralement payé de la même monnaie.
    (De toutes les Paroisses, p.90, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  553. On souffre surtout de ses égaux.
    (De toutes les Paroisses, p.90, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  554. Il faut supporter facilement ses dépenses; le luxe ne doit coûter ni inquiétude ni insomnie.
    (De toutes les Paroisses, p.90, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  555. Peu de succès grise, beaucoup donne à réfléchir.
    (De toutes les Paroisses, p.91, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  556. Nous pourrions souvent voir, mais nous n'avons pas le courage de lever les stores.
    (De toutes les Paroisses, p.91, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  557. Il y a bien des manières d'avoir trente ans.
    (De toutes les Paroisses, p.91, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  558. Certains hommes, comme les moutons, ont si peu l'air de regretter l'esprit qu'ils n'ont pas !
    (De toutes les Paroisses, p.91, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  559. C'est toujours un peu niais pour une femme de jurer sur la fidélité de son mari.
    (De toutes les Paroisses, p.91, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  560. L'arriviste! ce nouvel animal qui sait flatter, ramper, faire mille grimaces avec sa queue et lécher toutes les bottes.
    (De toutes les Paroisses, p.91, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  561. La femme croit au pressentiment, sa sensibilité l'y pousse.
    (De toutes les Paroisses, p.92, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  562. Il y aura toujours des duchesses, des comtesses, mais la grande dame est en train de mourir.
    (De toutes les Paroisses, p.92, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  563. En fait de malices, l'amour en remontrerait à la malice elle-même.
    (De toutes les Paroisses, p.92, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  564. La bizarrerie cache souvent des peines bien lourdes.
    (De toutes les Paroisses, p.92, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  565. Il ne faut pas connaître sa valeur, sans quoi on l'outre.
    (De toutes les Paroisses, p.92, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  566. L'amour aide à comprendre tant de choses où l'esprit ne suffirait pas.
    (De toutes les Paroisses, p.92, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  567. Ne jugeons pas le pauvre malade : il est possédé.
    (De toutes les Paroisses, p.93, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  568. Une humeur douce ne va généralement pas avec beaucoup d'imagination.
    (De toutes les Paroisses, p.93, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  569. Sentir vite, c'est surtout souffrir plus que les autres.
    (De toutes les Paroisses, p.93, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  570. À tout ce qui n'est pas un franc coquin, la candeur impose.
    (De toutes les Paroisses, p.93, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  571. Expier ne doit pas nous faire oublier.
    (De toutes les Paroisses, p.93, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  572. On n'a pas le temps de se haïr à Paris ; la haine n'y est pas noire, elle y est grise.
    (De toutes les Paroisses, p.93, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  573. Ils meurent en beauté, nos amis les arbres, dorés et empourprés.
    (De toutes les Paroisses, p.94, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  574. Si la beauté a ses jours, l'esprit a ses moments; la bonté seule est de toutes les heures.
    (De toutes les Paroisses, p.94, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  575. Malade bien souvent, comme il est long à mourir, le coeur !
    (De toutes les Paroisses, p.94, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  576. La mort n'est belle que dans le silence.
    (De toutes les Paroisses, p.94, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  577. Avec quelle facilité on oublie ce qu'on a fait souffrir !
    (De toutes les Paroisses, p.94, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  578. On peut toujours consoler un vaniteux par sa marotte.
    (De toutes les Paroisses, p.94, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  579. Faire la paix autour de soi, coûte que coûte.
    (De toutes les Paroisses, p.94, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  580. Si les réformateurs pensaient à se réformer, comme ce serait édifiant !
    (De toutes les Paroisses, p.95, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  581. La femme se soumet, tant qu'elle aime.
    (De toutes les Paroisses, p.95, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  582. La foi est la patrie des douleurs.
    (De toutes les Paroisses, p.95, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  583. L'heureuse mère d'une fille expie souvent tout son bonheur, par son gendre.
    (De toutes les Paroisses, p.95, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  584. Il y a une douceur trop sucrée, qui sent l'hypocrisie.
    (De toutes les Paroisses, p.95, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  585. On oublie ce qu'on a appris, on n'oublie jamais ce qu'on a deviné.
    (De toutes les Paroisses, p.95, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  586. En amour, on se vole à qui mieux mieux.
    (De toutes les Paroisses, p.95, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  587. Nous n'achèterions pas la trompette pour louer nos bienfaits, non, mais nous ne sommes pas fâchés de l'entendre sonner.
    (De toutes les Paroisses, p.96, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  588. La vertu a ses intermittences.
    (De toutes les Paroisses, p.96, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  589. Ensemble elles ont vieilli, ensemble elles s'en vont, les feuilles. Que désirer de plus?
    (De toutes les Paroisses, p.96, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  590. Les grandes âmes s'isolent, fières comme les grands pics : il leur faut l'air pur.
    (De toutes les Paroisses, p.96, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  591. On arrive plus vite à ne rien regretter qu'à ne rien désirer.
    (De toutes les Paroisses, p.96, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  592. Faire de la mort une habituée de la pensée ; qu'elle y entre et en sorte facilement.
    (De toutes les Paroisses, p.96, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  593. Les vertus chez nous sont devenues si minces que, quand on est correct, on se croit héroïque.
    (De toutes les Paroisses, p.97, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  594. Une beauté de paysanne chez une reine : ironie de la nature, assez indifférente aux majestés.
    (De toutes les Paroisses, p.97, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  595. Oh! les beaux jours que ceux où par un mot, par un geste, par un acte, on a fait de la miséricorde !
    (De toutes les Paroisses, p.97, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  596. Comme les rivières, les confidences sont sujettes aux débordements.
    (De toutes les Paroisses, p.97, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  597. Comme un jeune damoiseau, le printemps aime qu'on le chante; les poètes l'ont rendu vain.
    (De toutes les Paroisses, p.97, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  598. Entre homme et femme trop de respect devant le monde, très mauvais signe.
    (De toutes les Paroisses, p.97, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  599. Le tutoiement est criminel, honnête ou divin.
    (De toutes les Paroisses, p.98, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  600. Une femme sait toujours montrer ce qu'elle a de beau. Si elle ne montrait que cela!
    (De toutes les Paroisses, p.98, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  601. On s'endort pour oublier, on se réveille pour pleurer.
    (De toutes les Paroisses, p.98, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  602. On envoie ses promesses à la lune, ses désirs aux étoiles.
    (De toutes les Paroisses, p.98, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  603. On peut oublier le jour ou l'amour a fini, on n'oublie pas celui où il a commencé.
    (De toutes les Paroisses, p.98, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  604. Les coquettes se sont débarrassées du coeur ; elles y ont écrit : chambre à louer.
    (De toutes les Paroisses, p.98, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  605. Être jolie femme seulement pour son mari, on trouve que c'est un peu court.
    (De toutes les Paroisses, p.99, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  606. La dispute fait partie du ménage, comme le poêle de la salle à manger.
    (De toutes les Paroisses, p.99, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  607. Les fiançailles : le temps où la dissimulation joue ses plus belles parties.
    (De toutes les Paroisses, p.99, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  608. L'orgueil ni l'amour ne veulent de pitié.
    (De toutes les Paroisses, p.99, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  609. N'emploie les grands moyens que pour les grandes choses.
    (De toutes les Paroisses, p.99, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  610. Le cantique est le chant d'exil de l'âme chrétienne.
    (De toutes les Paroisses, p.99, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  611. Une femme croit facilement avoir un joli pied.
    (De toutes les Paroisses, p.100, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  612. Une femme qui aime saura longtemps attendre, longtemps espérer, longtemps croire, longtemps souffrir, sans pouvoir se persuader qu'elle est soumise à l'abandon.
    (De toutes les Paroisses, p.100, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  613. Fais le gros tant que tu voudras, tu ne tromperas jamais que les imbéciles.
    (De toutes les Paroisses, p.100, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  614. Un être vicieux ne peut pas croire à la vertu ; l'intérêt ne pourra jamais croire, quoi qu'on lui dise, au désintéressement.
    (De toutes les Paroisses, p.100, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  615. Les choses trop achevées arrivent à la perfection plus qu'à la grâce.
    (De toutes les Paroisses, p.100, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  616. Avec de l'esprit, comme on peut-être désagréable et faire frissonner d'antipathie !
    (De toutes les Paroisses, p.100, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  617. Quelle paix il y a à laisser dire, une paix pleine de fierté douce !
    (De toutes les Paroisses, p.101, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  618. Si tu le veux, prends la rose pour amie; pour femme, cueille la pâquerette.
    (De toutes les Paroisses, p.101, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  619. Laisse à la jeunesse ses joies, ses ivresses, ses amours : elle seule sait s'en servir.
    (De toutes les Paroisses, p.101, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  620. On tombe de sa hauteur.
    (De toutes les Paroisses, p.101, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  621. La reconnaissance a emprunté à l'amour quelques-unes de ses grandes émotions et de ses beaux moments.
    (De toutes les Paroisses, p.101, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  622. N'appréhende pas tant les peines, elles ont leurs forces, mais plutôt les joies, elles ont leur vertige.
    (De toutes les Paroisses, p.101, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  623. Un homme d'esprit peut aimer une femme qui lui est inférieure; mais il l'aimera avec condescendance, pas en égal, comme on aime et protège le faible.
    (De toutes les Paroisses, p.102, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  624. La plainte fait naître la plainte : ne me plaignez pas pour ne pas que je me plaigne à mon tour.
    (De toutes les Paroisses, p.102, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  625. La vie ne demande pas : qui es-tu? mais : que fais-tu?
    (De toutes les Paroisses, p.102, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  626. Là-haut nous ne serons pas jugés sur le mérite de nos ancêtres, bien plutôt sur ceux de nos descendants.
    (De toutes les Paroisses, p.102, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  627. Demandons peu à ceux auxquels il coûte tant de refuser.
    (De toutes les Paroisses, p.102, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  628. Tâchons de rendre le pauvre croyant, mettons un peu de ciel sous ses haillons.
    (De toutes les Paroisses, p.102, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  629. Le soin est de l'amour qui veille.
    (De toutes les Paroisses, p.103, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  630. En écrivant ne soyons pas trop long : la vie est courte.
    (De toutes les Paroisses, p.103, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  631. Solliciter le baiser, c'est lui ôter toute sa valeur. La branche n'appelle pas l'oiseau.
    (De toutes les Paroisses, p.103, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  632. Il faut savoir sortir de ses idées, quand on en trouve de meilleures.
    (De toutes les Paroisses, p.103, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  633. Tous les effets de nos sottises, même les plus grossières, nous les appelons des épreuves.
    (De toutes les Paroisses, p.103, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  634. La sérénité : le plus beau des sommets.
    (De toutes les Paroisses, p.103, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  635. Ne fais que regarder les uns, imite les autres.
    (De toutes les Paroisses, p.103, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  636. Présente à tous la vérité, nue aux âmes fortes, voilée aux faibles.
    (De toutes les Paroisses, p.104, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  637. Riche, ne cache pas ta souffrance au malheureux, c'est déjà presque lui faire l'aumône.
    (De toutes les Paroisses, p.104, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  638. Le gaffeur, pour se rattraper, lance une autre gaffe.
    (De toutes les Paroisses, p.104, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  639. C'est bien plus difficile d'être bonne femme que bon mari.
    (De toutes les Paroisses, p.104, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  640. Toutes les femmes insatisfaites s'appellent incomprises.
    (De toutes les Paroisses, p.104, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  641. Comme on ose quand on ignore !
    (De toutes les Paroisses, p.104, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  642. On peut avoir bonne mine et mauvaise santé, parler de dons à faire et être avare. ,
    (De toutes les Paroisses, p.104, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  643. N'être pas content de ce qu'on écrit indique qu'on écrira mieux.
    (De toutes les Paroisses, p.105, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  644. Qui aspire au nombre dédaigne le choix.
    (De toutes les Paroisses, p.105, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  645. Ce qui est chevaleresque est bien passé de mode ; on se contenterait aujourd'hui de ce qui est honnête.
    (De toutes les Paroisses, p.105, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  646. On se repent en automne, on craint en hiver et on recommence au printemps.
    (De toutes les Paroisses, p.105, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  647. Rencontrer deux jeunes amoureux, sentir la confiance qu'ils se donnent, la tendresse qui les unit, le rêve qui les accompagne, l'auréole qui les entoure, la nature qui les écoute, le ciel qui les regarde, c'est délicieux.
    (De toutes les Paroisses, p.105, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  648. L'admiration de l'homme n'est pas celle de la femme ; le beau a besoin de l'une et de l'autre.
    (De toutes les Paroisses, p.105, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  649. La gêne entre deux amoureux annonce que l'heure fatale a sonné.
    (De toutes les Paroisses, p.106, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  650. L'amour a des jours de tigresse et des heures de gazelle.
    (De toutes les Paroisses, p.106, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  651. En amour, il ne faut pas toujours savoir ce qu'on dit.
    (De toutes les Paroisses, p.106, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  652. Le départ des désirs, accompagne-le avec des larmes à la frontière.
    (De toutes les Paroisses, p.106, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  653. La vanité supporte le pain sec, l'eau pure, l'estomac vide, pourvu qu'elle paraisse.
    (De toutes les Paroisses, p.106, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  654. La mer rêve avec ceux qui rêvent, gronde avec ceux qui grondent, ose avec ceux qui osent, se soulève avec ceux qui aiment, se plaint avec ceux qui souffrent, console ceux qui n'avaient plus d'espoir.
    (De toutes les Paroisses, p.106, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  655. L'homme veut avec plus de force, la femme désire avec plus de ténacité.
    (De toutes les Paroisses, p.107, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  656. À jeun, l'idée est plus tragique; après le déjeuner, elle est plus conciliante.
    (De toutes les Paroisses, p.107, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  657. Ne diminue pas ton bienfait en le reprochant. Si l'autre a démérité, n'as-tu pas joui en donnant? Trouve-toi payé.
    (De toutes les Paroisses, p.107, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  658. D'un riche, tous les cadeaux semblent si natu- rels ! il n'a pas la joie de surprendre.
    (De toutes les Paroisses, p.107, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  659. Le besoin d'aimer, comme il nous trompe sur l'occasion!
    (De toutes les Paroisses, p.107, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  660. Comme l'amour, le mépris pardonne, mais le ton est différent.
    (De toutes les Paroisses, p.108, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  661. L'âge mûr arrive chargé des sottises de la jeu- nesse, dont il paie les dettes.
    (De toutes les Paroisses, p.108, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  662. L'origine du succès est à rechercher ; comme le voyageur, il a besoin d'avoir ses papiers en règle.
    (De toutes les Paroisses, p.108, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  663. S'en aller gracieusement vers l'autre rivage, et, quoi qu'elle ait été, remercier la vie.
    (De toutes les Paroisses, p.108, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  664. Trop de crainte de Lui offense Dieu.
    (De toutes les Paroisses, p.108, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  665. Un homme qui déclare n'avoir jamais souffert ne s'attire-t-il pas un peu le mépris des autres?
    (De toutes les Paroisses, p.108, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  666. Dieu nous réprimande avant de nous punir.
    (De toutes les Paroisses, p.109, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  667. Est-ce parce qu'on a toujours beaucoup mangé qu'on deviendra sobre? Est-ce parce qu'un jeune homme a beaucoup vécu qu'il fera un mari fidèle ?
    (De toutes les Paroisses, p.109, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  668. Quand le physique tient beaucoup de plan chez un être, le moral en tient moins.
    (De toutes les Paroisses, p.109, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  669. Où le rêve s'effeuille, la route reste parfumée.
    (De toutes les Paroisses, p.109, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  670. L'amitié à l'amour : tu auras besoin de moi L'amour à l'amitié : non pas moi, mais peut-être ma victime !
    (De toutes les Paroisses, p.109, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  671. L'usage nous apprend ù nous tenir, plus qu'à nous conduire.
    (De toutes les Paroisses, p.109, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  672. La mort de certains amis entr'ouvre notre tombeau.
    (De toutes les Paroisses, p.110, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  673. Il y a bien des gens qui ne sont que des demi : demi-amis, demi-époux, demi-maîtres... incomplets, toujours.
    (De toutes les Paroisses, p.110, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  674. Les regrets marchent en procession avec leurs cierges.
    (De toutes les Paroisses, p.110, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  675. « Je l'avais dit » : quelle gloriole s'attache à ces trois mots !
    (De toutes les Paroisses, p.110, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  676. La province: l'indiscrétion frappant à toutes les portes et fouillant tous les tiroirs.
    (De toutes les Paroisses, p.110, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  677. En cheveux blancs, la haine rugit encore.
    (De toutes les Paroisses, p.110, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  678. S'il ne faut pas partir la veille, il faut mourir l'avant-veille,
    (De toutes les Paroisses, p.111, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  679. Laisse passer les plus pressés : la meilleure place n'est pas toujours la première.
    (De toutes les Paroisses, p.111, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  680. Tout ce que l'on force trop se venge.
    (De toutes les Paroisses, p.111, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  681. On remercie de tant de manières, même par l'injure !
    (De toutes les Paroisses, p.111, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  682. Pensées du soir : tout ce que les hommes peuvent dire n'est rien, et tout ce qu'ils peuvent faire, si peu de chose.
    (De toutes les Paroisses, p.111, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  683. Ce que nous exagérons, comme plus tard nos enfants s'en moquent !
    (De toutes les Paroisses, p.111, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  684. Il est souvent bien près, l'ennemi que nous cherchons bien loin.
    (De toutes les Paroisses, p.112, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  685. L'amour a besoin de ses malheurs et de ses traverses pour être intéressant aux autres.
    (De toutes les Paroisses, p.112, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  686. Le coeur du vieillard est un peu comme un prisonnier ; il n'ose plus aimer.
    (De toutes les Paroisses, p.112, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  687. On a quelquefois cinquante ans à vingt-cinq ; c'est moins grave que d'en avoir vingt-cinq à cinquante.
    (De toutes les Paroisses, p.112, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  688. Il est des jeunesses nées éteintes pour ainsi dire, jeunesses comme l'or allemand, à titre inférieur.
    (De toutes les Paroisses, p.112, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  689. Que ce serait agréable de pouvoir donner plus à ses pauvres, au lieu de donner aux pauvres de chacun!
    (De toutes les Paroisses, p.112, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  690. Un vieux qui s'étonne me surprend.
    (De toutes les Paroisses, p.113, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  691. Joie immense que celle de pouvoir ne rien demander! Surveillons-la, elle irait à l'orgueil.
    (De toutes les Paroisses, p.113, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  692. L'imagination! qu'elle nous enchante, nous rafraîchisse, nous parfume; qu'elle rende la tâche plus facile, le jour plus clair, le matin plus serein, le soir plus doux, l'espérance plus brillante, la vie moins terne! Que lui demander de plus?
    (De toutes les Paroisses, p.113, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  693. Comme l'oiseau, la pensée vole autour de nous jusqu'à ce qu'elle ait trouvé sa branche.
    (De toutes les Paroisses, p.113, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  694. Si la vie n'avait pas les jeunes, comme elle serait triste ! si elle n'avait pas les vieux, comme elle serait frivole!
    (De toutes les Paroisses, p.113, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  695. Non, les petites déceptions n'apprennent pas à supporter les grandes, ni les grandes les petites ; les premières demandent beaucoup de patience, les secondes, beaucoup de force.
    (De toutes les Paroisses, p.113, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  696. Qu'il serait bon, ce qu'on a autrefois dédaigné, s'il venait plus tard s'offrir !
    (De toutes les Paroisses, p.114, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  697. Les gênants ne sont gênés nulle part,
    (De toutes les Paroisses, p.114, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  698. La persévérance est haute de désir et belle de courage ; elle pactise avec le temps.
    (De toutes les Paroisses, p.114, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  699. Dans les ondes des dires, que de vérités se noient !
    (De toutes les Paroisses, p.114, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  700. Quand le bonheur parle, la voix de la raison faiblit.
    (De toutes les Paroisses, p.114, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  701. On se lasse d'aimer, bien plus que d'espérer.
    (De toutes les Paroisses, p.115, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  702. Ah ! la bonne conscience, comme elle nous baigne de satisfactions ! avec quels bons yeux elle nous regarde !
    (De toutes les Paroisses, p.115, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  703. À la traduction la couleur manque, l'air natal aussi.
    (De toutes les Paroisses, p.115, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  704. L'éclat nuit toujours à la vertu.
    (De toutes les Paroisses, p.115, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  705. La chair a plus de peine à mourir que l'esprit ; la nature doit l'y forcer.
    (De toutes les Paroisses, p.115, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  706. Le critique, comme le chirurgien, doit avoir la main dure et légère.
    (De toutes les Paroisses, p.115, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  707. Pour monter à la vie, la jeunesse nous donne la main; pour en descendre, la vieillesse ne nous offre que sa béquille.
    (De toutes les Paroisses, p.115, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  708. La seule grâce qu'un vieillard puisse avoir, c'est celle de la bourse ouverte ; qu'il l'ouvre donc souvent.
    (De toutes les Paroisses, p.116, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  709. Ne jamais négliger de se faire aimer; c'est souvent si facile !
    (De toutes les Paroisses, p.116, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  710. Heures bénies ! celles où l'on se sent à la hauteur de sa tâche.
    (De toutes les Paroisses, p.116, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  711. O portraits de famille sans héritiers, je vous souhaite l'incendie.
    (De toutes les Paroisses, p.116, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  712. Que de fois on est quelque chose, sans être quelqu'un !
    (De toutes les Paroisses, p.116, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  713. Il y a des gens qui aiment à être entourés de trompettes et à rencontrer la fanfare.
    (De toutes les Paroisses, p.117, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  714. La poésie aide à embellir la vie ; la pensée aide à la supporter.
    (De toutes les Paroisses, p.117, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  715. Les femmes sont faibles devant la tentation; les hommes vont au-devant.
    (De toutes les Paroisses, p.117, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  716. La routine est la servante de l'habitude.
    (De toutes les Paroisses, p.117, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  717. La flatterie doit être bien habillée et ne doit pas trop montrer sa peau.
    (De toutes les Paroisses, p.117, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  718. On cache son âge, est-ce pour le plaisir de le faire deviner? Ce n'est pas bien difficile.
    (De toutes les Paroisses, p.117, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  719. Une amabilité qui se force ressemble à une grimace qui se cache.
    (De toutes les Paroisses, p.118, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  720. On met généralement toute sa bêtise dans son rire, et tout son esprit dans son injustice.
    (De toutes les Paroisses, p.118, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  721. Un raccommodement garde une certaine fêlure.
    (De toutes les Paroisses, p.118, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  722. Hélas ! généralement les sourds aiment la conversation, et les jambes dolentes les longues promenades.
    (De toutes les Paroisses, p.118, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  723. Il est peut-être plus facile d'arrêter le cheval emporté que le médisant en pleine jouissance.
    (De toutes les Paroisses, p.118, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  724. Les relations peuvent être imposées par les circonstances; ne jugeons les gens que sur leurs amis.
    (De toutes les Paroisses, p.118, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  725. On a des torts qu'il ne faut pas atténuer, ils doivent porter toute leur honte.
    (De toutes les Paroisses, p.119, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  726. Vouloir avoir toujours raison, signe d'étroite embouchure.
    (De toutes les Paroisses, p.119, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  727. L'intelligence crée beaucoup de devoirs.
    (De toutes les Paroisses, p.119, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  728. Qu'est le prestige? un introducteur qui nous précède, et un ami qui nous suit.
    (De toutes les Paroisses, p.119, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  729. Comme il nous font obéir, ces deux petits mots : Il faut !
    (De toutes les Paroisses, p.119, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  730. Je n'ai jamais, en dehors du malade, pu plaindre quelqu'un qui trouve le temps long.
    (De toutes les Paroisses, p.119, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  731. Patience! À entendre les grand'mères, nous n'aurons que des génies dans l'avenir.
    (De toutes les Paroisses, p.120, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  732. On ne demande pas beaucoup d'esprit à la fortune ; et comme généralement elle s'en dispense !
    (De toutes les Paroisses, p.120, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  733. Ce qu'on aimerait surtout à avoir, c'est ce qu'on ne peut pas avoir.
    (De toutes les Paroisses, p.120, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  734. L'esprit de lutte a de l'haleine, du nerf, du jarret, de l'audace, de la crinière, le thorax large, les hanches solides, il sait faire front à la résistance et se tient ferme dans l'action, il peut être vaincu, mais non soumis.
    (De toutes les Paroisses, p.120, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  735. Comptons sur nos doigts les bonheurs reçus, pour ne pas en oublier un seul dans notre reconnaissance.
    (De toutes les Paroisses, p.120, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  736. N'oublie pas ton âge, même si tu ne le sens pas.
    (De toutes les Paroisses, p.121, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  737. Une bonne émotion, quoi de meilleur? sentir son coeur traversé par un rayon bleu, et rester muet sous la joie.
    (De toutes les Paroisses, p.121, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  738. Qu'elle est belle, la franchise... quand cependant elle a été un peu à l'école !
    (De toutes les Paroisses, p.121, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  739. La beauté devient facilement statue, alors on se refroidit à son approche, elle ne descend plus au coeur, elle n'est plus que la fête des yeux.
    (De toutes les Paroisses, p.121, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  740. La laideur un peu humble, qui a l'air de demander pardon à la vie et grâce à l'amour, elle nous conquiert.
    (De toutes les Paroisses, p.121, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  741. On n'a pas besoin d'être l'auteur d'une belle action pour en jouir; le bien honore tous les gens de bien.
    (De toutes les Paroisses, p.121, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  742. Tout bien calculé, laisse partir ce qui veut partir.
    (De toutes les Paroisses, p.122, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  743. Il y a des choses qui s'en vont gracieusement, d'autres douloureusement, d'autres enfin au pas de course.
    (De toutes les Paroisses, p.122, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  744. Que la Providence a bien pensé en donnant la tristesse au vieillard, qu'elle aide à tout quitter!
    (De toutes les Paroisses, p.122, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  745. Pour se contenter de ce qui reste, ne faisons pas toujours l'inventaire de ce qu'il y avait.
    (De toutes les Paroisses, p.122, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  746. Le peu embarrasse souvent plus que le manque.
    (De toutes les Paroisses, p.122, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  747. La plupart des femmes séduites y ont mis tant de bonne volonté !
    (De toutes les Paroisses, p.123, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  748. Les fleurs sans parfum me font toujours l'effet de subir une condamnation.
    (De toutes les Paroisses, p.123, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  749. Le soin est une partie du culte.
    (De toutes les Paroisses, p.123, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  750. Il y a des gens qui empèsent tout ce qu'ils disent et tout ce qu'ils font, qui donnent de l'importance à tout, qui appuient sur tous les détails, qui se pâment sur les riens, qui interrogent les hasards, qui s'accrochent aux plus petites circonstances... ils n'oublient que les grands problèmes et les grandes choses qui passent.
    (De toutes les Paroisses, p.123, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  751. L'habileté peut nous être utile ; elle nous fait craindre mais non aimer : elle est hostile au coeur.
    (De toutes les Paroisses, p.123, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  752. Dans le mariage la femme attend toujours l'occasion de prendre l'autorité que la légèreté du mari lui donne.
    (De toutes les Paroisses, p.124, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  753. Le génie sème, le travail laboure.
    (De toutes les Paroisses, p.124, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  754. Le poète a besoin de parler de lui ; ce qu'il en dit nourrit généralement ses plus beaux vers.
    (De toutes les Paroisses, p.124, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  755. Si la beauté pouvait trembler, elle tremblerait devant la grâce.
    (De toutes les Paroisses, p.124, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  756. Courageux ceux qui voudraient recommencer la vie, ou, plutôt, insouciants.
    (De toutes les Paroisses, p.124, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  757. Dans la jeunesse on interroge les vivants, dans la vieillesse on interroge les morts.
    (De toutes les Paroisses, p.124, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  758. L'esprit ne peut que momentanément donner l'apparence du savoir; grattez un peu.
    (De toutes les Paroisses, p.125, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  759. Comme il y a des gens qui prennent donc vite du galon !
    (De toutes les Paroisses, p.125, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  760. La femme qui manque de douceur a manqué sa vocation.
    (De toutes les Paroisses, p.125, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  761. L'exaltation nous fait tout croire, affirmer; c'est le cheval emporté, elle va jusqu'à ce qu'elle bute.
    (De toutes les Paroisses, p.125, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  762. On ne peut pas aimer sans trembler, puisque alors on ne peut plus souffrir que dans ce qu'on aime.
    (De toutes les Paroisses, p.125, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  763. Ce que l'on dit prouve si peu ce que l'on vaut !
    (De toutes les Paroisses, p.125, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  764. Rien n'est sacré pour le vrai mondain; il joue avec l'honneur des autres, et pour quelle récompense: faire rire!
    (De toutes les Paroisses, p.126, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  765. Un modeste ignorant, quelle supériorité il a sur les quarts de savants!
    (De toutes les Paroisses, p.126, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  766. Un simple parfum peut faire tressaillir en nous de profonds souvenirs.
    (De toutes les Paroisses, p.126, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  767. N'ayons pas d'attachement pour les objets s'ils ne rappellent aucun souvenir; tout attachement rendra la mort plus difficile.
    (De toutes les Paroisses, p.126, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  768. Que de grands noms tombent en ruines par leur héritiers !
    (De toutes les Paroisses, p.126, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  769. Toujours sentir devant qui l'on parle : ce qui est bien dit ici est mal dit là.
    (De toutes les Paroisses, p.126, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  770. La femme laide est un hommage de la nature à la beauté.
    (De toutes les Paroisses, p.127, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  771. Il est des coeurs qui semblent créés pour être l'autel du sacrifice.
    (De toutes les Paroisses, p.127, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  772. Simplifier sa vie, c'est apprécier le prix du temps.
    (De toutes les Paroisses, p.127, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  773. C'est le refus obstiné de cerlaines faveurs qui en fait le grand prix.
    (De toutes les Paroisses, p.127, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  774. Le grand amour finit souvent par des larmes ; ses jours de fête sont comptés.
    (De toutes les Paroisses, p.127, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  775. Il y a des femmes qu'on invite pour leurs bijoux. Comme c'est flatteur !
    (De toutes les Paroisses, p.127, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  776. Les femmes laides sont généralement encore plus décolletées que les autres.
    (De toutes les Paroisses, p.128, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  777. Moment très agréable quand toutes les timidités sont passées, qu'il ne reste plus que les réserves.
    (De toutes les Paroisses, p.128, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  778. La nature ne demande pas, elle exige.
    (De toutes les Paroisses, p.128, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  779. Ne t'appesantis pas sur les maux que tu ne connais pas; ils se préparent peut-être à frapper à la porte.
    (De toutes les Paroisses, p.128, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  780. Aie de la bonté de reslo : ou trouvo toujours à l'employer.
    (De toutes les Paroisses, p.128, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  781. L'obéissance est terrestre, la soumission est divine.
    (De toutes les Paroisses, p.128, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  782. Heureusement, il n'est pas défendu à un mariage commencé par intérêt de bifurquer sur la route de l'amour.
    (De toutes les Paroisses, p.129, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  783. La manière de porter la faute indique son avenir en nous.
    (De toutes les Paroisses, p.129, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  784. Le travail fait des héros qui n'inscrivent leurs noms sur aucune colonne.
    (De toutes les Paroisses, p.129, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  785. Les sourires méprisent les rires, et vice versa.
    (De toutes les Paroisses, p.129, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  786. On est fier d'avoir de la reconnaissance, tant on serait honteux de ne pas la sentir.
    (De toutes les Paroisses, p.129, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  787. Ah ! comme chacun a besoin de sa chacune !
    (De toutes les Paroisses, p.129, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  788. Les chagrins qui ne savent pas aller à l'église doivent être bien désemparés.
    (De toutes les Paroisses, p.130, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  789. Il est des êtres qui ne savent parler que de leurs affaires, comme si chacun n'avait pas les siennes.
    (De toutes les Paroisses, p.130, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  790. L'esprit pointu est quelquefois mal servi par sa pointe
    (De toutes les Paroisses, p.130, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  791. On est souvent vaniteux d'une confidence, puis on s'aperçoit qu'elle a fait le tour du quartier et qu'elle se colporte en omnibus.
    (De toutes les Paroisses, p.130, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  792. Il y a des gens qui ont l'air si endimanchés dans la douceur !
    (De toutes les Paroisses, p.130, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  793. Comme on est mal à son aise dans une vertu d'emprunt ! des souliers qui gênent.
    (De toutes les Paroisses, p.130, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  794. La sagesse est froide et n'est bonne que le lendemain.
    (De toutes les Paroisses, p.131, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  795. Il est des livres où l'on respire de l'âme.
    (De toutes les Paroisses, p.131, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  796. La simplicité sacre la grandeur.
    (De toutes les Paroisses, p.131, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  797. L'envie n'a pas de bonheur parce qu'elle n'a pas d'amour.
    (De toutes les Paroisses, p.131, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  798. L'élégance vient des proportions.
    (De toutes les Paroisses, p.131, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  799. Une âme à genoux est toujours belle à voir.
    (De toutes les Paroisses, p.131, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  800. La douceur qui succède à l'énergie n'est souvent qu'une fatigue.
    (De toutes les Paroisses, p.131, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  801. Un grand front semble donner de l'air au cerveau.
    (De toutes les Paroisses, p.132, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  802. Promène-toi avec une belle pensée, elle t'en amènera d'autres.
    (De toutes les Paroisses, p.132, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  803. Le beau intimide, c'est un maître.
    (De toutes les Paroisses, p.132, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  804. Ne mendie aucune affection, elle ne te serait pas longtemps chère.
    (De toutes les Paroisses, p.132, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  805. L'ami de tous ignore l'amitié.
    (De toutes les Paroisses, p.132, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  806. Pour leur en donner plus de regrets la nature a voulu que les fautes des mères se payassent sur leurs enfants.
    (De toutes les Paroisses, p.132, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  807. Les vrais mondains n'aiment à vivre que dans leur bocal.
    (De toutes les Paroisses, p.132, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  808. J'aime la perfection un peu bonne enfant, sans humeur pointilleuse.
    (De toutes les Paroisses, p.133, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  809. La misère ! il y a bien des manières d'en parler, il n'y en a qu'une d'en souffrir.
    (De toutes les Paroisses, p.133, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  810. Les idées morales doivent toujours être devant nos actions, comme une garde d'honneur.
    (De toutes les Paroisses, p.133, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  811. N'applaudis pas tout ce qu'on applaudit, et ne vilipende pas tout ce qu'on vilipende : juge.
    (De toutes les Paroisses, p.133, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  812. Le bonheur devient égoïste, c'est sa manière de se flétrir.
    (De toutes les Paroisses, p.133, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  813. Ne te flatte pas plus de ton bonheur que de ta naissance.
    (De toutes les Paroisses, p.133, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  814. Les saillies naissent partout, même de la pensée la plus profonde : ce sont des sauts de l'esprit.
    (De toutes les Paroisses, p.134, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  815. La valeur est au rabais, même celle des académiciens.
    (De toutes les Paroisses, p.134, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  816. Un son de cloche traversant une méditation l'enrichit et l'enlève.
    (De toutes les Paroisses, p.134, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  817. En politesse n'oublie pas les centimes.
    (De toutes les Paroisses, p.134, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  818. En fait d'éloges, certaines gens se nourrissent de tout, même des épluchures.
    (De toutes les Paroisses, p.134, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  819. On ne peut pas être grand homme sans croire en soi-même.
    (De toutes les Paroisses, p.134, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  820. J'aime la femme-femme, mais homme au besoin.
    (De toutes les Paroisses, p.134, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  821. L'amitié se lasse comme l'amour, mais un peu moins vite, parce qu'elle galope moins.
    (De toutes les Paroisses, p.135, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  822. La gravité nous enrichit de tout ce qu'elle nous défend.
    (De toutes les Paroisses, p.135, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  823. Un sot qui sait se taire n'est plus un sot.
    (De toutes les Paroisses, p.135, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  824. On cache son mensonge, on ne peut pas cacher sa vanité.
    (De toutes les Paroisses, p.135, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  825. L'égoïste ne sent rien ; enfermé dans sa croûte, il vit.
    (De toutes les Paroisses, p.135, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  826. Il est des préférences qui nous diminuent, des louanges qui nous humilient.
    (De toutes les Paroisses, p.135, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  827. Il y a de la pudeur dans la sobriété.
    (De toutes les Paroisses, p.135, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  828. Aimons à pardonner, pour être sûr de pardonner assez.
    (De toutes les Paroisses, p.144, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  829. Méfie-toi du premier moment, c'est un farceur.
    (De toutes les Paroisses, p.144, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  830. L'impression est la lueur de la pensée.
    (De toutes les Paroisses, p.144, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  831. Commander à ses sens, c'est d'un grand capitaine.
    (De toutes les Paroisses, p.144, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  832. L'ennui est une insuffisance.
    (De toutes les Paroisses, p.144, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  833. Tant de gens veulent jouir avant le temps, commencer le repas par le dessert.
    (De toutes les Paroisses, p.144, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  834. Il est des nerfs qui ne supportent pas les fleurs ; certains chagrins n'aiment pas les caresses.
    (De toutes les Paroisses, p.143, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  835. Tout pouvoir pense à lui, songeant à peine à nous, ce qui se voit, hélas ! même entre deux époux.
    (De toutes les Paroisses, p.143, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  836. On a tant d'empressement avec la bourse des autres, et tant de généreuses intentions avec leur argent !
    (De toutes les Paroisses, p.143, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  837. Sans s'effrayer de sa longue route, la patience peut la trouver longue.
    (De toutes les Paroisses, p.143, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  838. Les femmes prennent souvent le chemin de l'amitié dans l'espoir d'y rencontrer l'amour.
    (De toutes les Paroisses, p.143, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  839. Tout ce qui se tait ne consent pas.
    (De toutes les Paroisses, p.143, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  840. Il est des gens qui font si sèchement leur devoir, que ce devoir ressemble à un pensum qu'ils s'infligent.
    (De toutes les Paroisses, p.142, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  841. La demande la plus audacieuse est la plus surprise d'un refus.
    (De toutes les Paroisses, p.142, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  842. Le succès est un mauvais échanson, il verse souvent à côté.
    (De toutes les Paroisses, p.142, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  843. On aime généralement jusqu'à une certaine hauteur ; ceux qui la dépassent sont des fous ou des anges.
    (De toutes les Paroisses, p.142, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  844. Certains vieux nobles intransigeants me font l'effet de vieux matelas qui ont besoin d'être recardés.
    (De toutes les Paroisses, p.142, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  845. Il n'est pas absolument nécessaire d'aimer la vie, il l'est de savoir s'en servir.
    (De toutes les Paroisses, p.142, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  846. Il ne faut à certaines gens qu'un petit ruban de plus pour devenir morveux.
    (De toutes les Paroisses, p.141, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  847. Quel esprit différent entre celui qu'il faut pour commencer et celui qu'il faut pour finir!
    (De toutes les Paroisses, p.141, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  848. Certains vers ne résistent pas à une seconde lecture : des fleurs revues le lendemain.
    (De toutes les Paroisses, p.141, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  849. Un don dont on se souvient ressemble plus à un prêt qu'à un don.
    (De toutes les Paroisses, p.141, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  850. Les jeunes se regardent, les vieux s'examinent.
    (De toutes les Paroisses, p.141, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  851. Comme toutes les barques, toutes les intentions sont chavirables.
    (De toutes les Paroisses, p.141, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  852. L'espoir croit ce qu'il promet : c'est son honnêteté.
    (De toutes les Paroisses, p.140, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  853. J'aime à marcher dans un chemin désert, pour rapprocher deux solitudes.
    (De toutes les Paroisses, p.140, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  854. Que de choses l'on supporterait si l'on était regardé !
    (De toutes les Paroisses, p.140, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  855. On se grise de silence, comme on se grise d'opium.
    (De toutes les Paroisses, p.140, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  856. Les illusions enguirlandent la jeunesse, caressent l'âge mur, et expirent aux pieds de la vieillesse.
    (De toutes les Paroisses, p.140, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  857. Promesses ! monnaie avec laquelle les hommes s'acquittent.
    (De toutes les Paroisses, p.140, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  858. On est bien moins reconnaissant à la jeunesse de tout ce qu'elle nous donne, qu'à la vieillesse de tout ce qu'elle nous laisse.
    (De toutes les Paroisses, p.139, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  859. Bien faciles à expliquer les ennemis d'une femme riche : argent refusé.
    (De toutes les Paroisses, p.139, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  860. Les faux amis semblent nous donner un coeur de plus pour aimer les vrais.
    (De toutes les Paroisses, p.139, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  861. La vie coûte cher à ceux qui la gâchent.
    (De toutes les Paroisses, p.139, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  862. Pour être sympathique, la tristesse doit avoir abdiqué toute colère.
    (De toutes les Paroisses, p.139, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  863. Les excuses sont des plaignantes plutôt que des repentantes.
    (De toutes les Paroisses, p.139, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  864. Le malheur répété nous rend comme timides et nous donnerait presque l'air de l'avoir mérité.
    (De toutes les Paroisses, p.138, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  865. Comme elle nous préoccupe peu, notre grande dette, la mort!
    (De toutes les Paroisses, p.138, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  866. Toutes les ardeurs s'éteignent, toutes les larmes ne sèchent pas.
    (De toutes les Paroisses, p.138, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  867. Il faut laisser à la pensée son heure, tout en la favorisant.
    (De toutes les Paroisses, p.138, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  868. Deux bonheurs qu'on oublie trop : être le père de ses enfants, et avoir eu une mère respectable.
    (De toutes les Paroisses, p.138, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  869. L'argent nous aide en bien ou en mal à être ce que nous sommes.
    (De toutes les Paroisses, p.138, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  870. L'heure de la réflexion en fait la richesse.
    (De toutes les Paroisses, p.138, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  871. Apprenons à nous passer de tout ce qui ne veut plus de nous : bonheur, jeunesse, amour, illusions, toute celle belle guirlande où le temps,
    (De toutes les Paroisses, p.137, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  872. Sur les marches du temple de la gloire agonise la paix.
    (De toutes les Paroisses, p.137, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  873. J'aime beaucoup la douceur sous laquelle je sens silencieusement gigoter l'énergie.
    (De toutes les Paroisses, p.137, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  874. Les beautés peuvent se nuire ; les charmes ne se nuisent jamais.
    (De toutes les Paroisses, p.137, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  875. La crainte peut être une vénération.
    (De toutes les Paroisses, p.137, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  876. Les choses semblent quelquefois avoir une intention, tant elles arrivent à propos.
    (De toutes les Paroisses, p.137, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  877. Fleurs des champs, charmantes paysannes, vous avez tout l'attrait de la sincérité.
    (De toutes les Paroisses, p.136, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  878. Il est des dévouements qui se font payer cher par le caractère.
    (De toutes les Paroisses, p.136, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  879. Comme vous nous avez grandis, mon Dieu, en nous donnant le souvenir!
    (De toutes les Paroisses, p.136, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  880. Il y a des yeux qui nous détroussent comme le voleur.
    (De toutes les Paroisses, p.136, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  881. Mentir, c'est plus que comprendre, c'est s'assimiler,
    (De toutes les Paroisses, p.136, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  882. La clarté est olympienne.
    (De toutes les Paroisses, p.136, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  883. Qu'elle est fausse, la louange! et elle remue quand même.
    (De toutes les Paroisses, p.144, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  884. Ce qui nous reste toujours, c'est de nous taire.
    (De toutes les Paroisses, p.145, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  885. Porte bien la vieillesse, il y a pire.
    (De toutes les Paroisses, p.145, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  886. Le génie nous donne l'emportement, que le travail doit équilibrer.
    (De toutes les Paroisses, p.145, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  887. En avril, comme elles sont jolies, les premières feuilles ! elles ressemblent à des fillettes en robes courtes.
    (De toutes les Paroisses, p.145, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  888. On a le regret bien plus long que n'a été le désir.
    (De toutes les Paroisses, p.145, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  889. Il est plus dur que le service militaire, celui du monde.
    (De toutes les Paroisses, p.145, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  890. Un mondain en égratigne toujours un autre.
    (De toutes les Paroisses, p.145, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  891. Quand il nous parle, un fat a toujours l'air de nous asperger de son indulgence.
    (De toutes les Paroisses, p.146, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  892. Une promesse peut être honnête, mais elle devient facilement friponne.
    (De toutes les Paroisses, p.146, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  893. La cendre d'un beau rêve n'est jamais froide.
    (De toutes les Paroisses, p.146, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  894. Les hautes visions n'arrivent qu'à un corps chaste.
    (De toutes les Paroisses, p.146, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  895. Le talent peut être mondain, le génie est solitaire.
    (De toutes les Paroisses, p.146, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  896. Les faux artistes courent les rues, les vrais restent sur la colline.
    (De toutes les Paroisses, p.146, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  897. Vieillir n'est rien à côté de voir vieillir ceux qu'on aime.
    (De toutes les Paroisses, p.146, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  898. Les souvenirs se promènent dans la mémoire et nichent dans le coeur.
    (De toutes les Paroisses, p.147, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  899. Par moments, on dirait que le soir se recueille ; il a quelquefois l'air d'être ému.
    (De toutes les Paroisses, p.147, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  900. Allons au-devant des devoirs, sachons attendre les honneurs.
    (De toutes les Paroisses, p.147, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  901. Les choses qui se vendent, comme elles font valoir celles qui se donnent !
    (De toutes les Paroisses, p.147, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  902. L'énergie n'a pas besoin de public pour être.
    (De toutes les Paroisses, p.147, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  903. La vieillesse a l'air de s'excuser en venant chez certains êtres, tant elle arrive doucement; mais elle reprend vite son pas.
    (De toutes les Paroisses, p.147, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  904. Il faut une grâce particulière pour reconnaître, dans des parents par alliance, des parents.
    (De toutes les Paroisses, p.148, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  905. Le détachement est la plus haute des sérénités.
    (De toutes les Paroisses, p.148, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  906. Ah ! que c'est bon de croire en un être sans que le doute le plus malin puisse rencontrer la moindre fissure !
    (De toutes les Paroisses, p.148, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  907. On se donne presque toujours soi-même la peine de se ruiner.
    (De toutes les Paroisses, p.148, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  908. Les regrets de l'amour peuvent durer jusqu'au nouvel amour.
    (De toutes les Paroisses, p.148, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  909. Imaginer! c'est aller partout, c'est supposer tout, c'est frôler tout, c'est voir tout, c'est colorer tout, c'est partir triste et revenir gai, pauvre et rentrer riche.
    (De toutes les Paroisses, p.148, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  910. L'homme doit tout gouverner : son coeur, son esprit, son humeur, sans oublier sa fortune.
    (De toutes les Paroisses, p.149, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  911. Un homme amoureux de ce qu'il a fait donne la mesure de son intelligence.
    (De toutes les Paroisses, p.149, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  912. Les gens qui ont fait leur fortune ont involontairement une sorte de mépris pour ceux qui n'ont rien su gagner.
    (De toutes les Paroisses, p.149, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  913. Il faut avoir raison avec douceur, politesse et égards, pour avoir complètement raison.
    (De toutes les Paroisses, p.149, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  914. Rien de plus édifiant que l'esprit de famille, et rien de plus égoïste pourtant.
    (De toutes les Paroisses, p.149, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  915. La cloche charme par tout ce qu'elle'semble apporter de lointain.
    (De toutes les Paroisses, p.149, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  916. Sache bien avec qui tu es sincère.
    (De toutes les Paroisses, p.150, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  917. La poésie des soirs est apaisante, celle des matins est aspirante.
    (De toutes les Paroisses, p.150, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  918. Une jolie tristesse, dit-on ; c'est, je suppose, celle qui sait rester douce, dont les yeux sont bons, dont l'attitude est humble, dont le geste est douloureux sans être amer, qui ose regarder le bonheur des autres et lui sourire.
    (De toutes les Paroisses, p.150, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  919. La méfiance gagne en vieillissant.
    (De toutes les Paroisses, p.150, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  920. À l'enfant tout jeune il faut apprendre qu'il a un coeur, plus tard, qu'il a une pensée.
    (De toutes les Paroisses, p.150, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  921. Si l'on convainc, ce n'est qu'à coups de douceur.
    (De toutes les Paroisses, p.150, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  922. On a le respect de l'ingénuité, comme on a la crainte de salir ce qui est blanc.
    (De toutes les Paroisses, p.151, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  923. Comme la nature a vite fait de nous montrer nos limites !
    (De toutes les Paroisses, p.151, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  924. Si le passé nous fait rêver, et l'avenir espérer, le présent nous demande d'agir.
    (De toutes les Paroisses, p.151, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  925. L'ennui conseille toujours mal ; il ne nous dira jamais par exemple : Va travailler.
    (De toutes les Paroisses, p.151, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  926. On n'est généralement prudent qu'après coup.
    (De toutes les Paroisses, p.151, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  927. On n'ose pas tout faire, on osera tout souhaiter.
    (De toutes les Paroisses, p.151, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  928. Les vaines dépenses condamnent notre bon sens, font pâlir notre justice, et nous disqualifient.
    (De toutes les Paroisses, p.151, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  929. Blâme en tremblant ; sais-tu ce qui te menace i
    (De toutes les Paroisses, p.152, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  930. Approuve le bien, même celui que ton ennemi a fait.
    (De toutes les Paroisses, p.152, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  931. On ne se venge généralement qu'en se salissant.
    (De toutes les Paroisses, p.152, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  932. Nos vertus restent honnêtes, elles vont rare- ment plus loin.
    (De toutes les Paroisses, p.152, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  933. Quand on craint d'être indiscret, en rester là.
    (De toutes les Paroisses, p.152, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  934. Comme elles meurent gracieusement, les fleurs ! elles se penchent.
    (De toutes les Paroisses, p.152, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  935. Aie la confiance avisée ; qu'elle sache au besoin mettre des lunettes.
    (De toutes les Paroisses, p.153, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  936. Touche doucement tout ce qui se brise.
    (De toutes les Paroisses, p.153, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  937. L'endroit où le bonheur a croulé en garde le souvenir, comme si l'on avait mis là son épitaphe.
    (De toutes les Paroisses, p.153, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  938. Du panache? que j'aime à voir ce qu'il y a dessous!
    (De toutes les Paroisses, p.153, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  939. Un long discours a pour dernier succès de produire la lassitude.
    (De toutes les Paroisses, p.153, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  940. Un rentier a presque toujours la figure de son état: un repos qui s'ennuie.
    (De toutes les Paroisses, p.153, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  941. J'aime tout ce qui m'avertit.
    (De toutes les Paroisses, p.153, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  942. Un orgueilleux est fait ou de poussière féodale ou de fortune moderne mal digérée.
    (De toutes les Paroisses, p.154, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  943. Il y en a facilement un de trop quand on est trois.
    (De toutes les Paroisses, p.154, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  944. La vieillesse s'égaie plus volontiers des souvenirs de l'enfance que des joies de la jeunesse, qui semblent l'attrister.
    (De toutes les Paroisses, p.154, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  945. Dans un mariage de convenance, les deux notaires remplacent les amoureux.
    (De toutes les Paroisses, p.154, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  946. Que de mariages de moins, s'il fallait compter sur les mariés pour nous en donner le goût !
    (De toutes les Paroisses, p.154, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  947. La prudence est une mère-grand qui n'oublie jamais son panier.
    (De toutes les Paroisses, p.154, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  948. J'aime mieux le rêve que les rêveurs.
    (De toutes les Paroisses, p.155, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  949. Écouter avec douceur ce qu'on vous répète pour la huitième ou dixième fois, dure épreuve pour l'amabilité !
    (De toutes les Paroisses, p.155, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  950. La ruse aime à se cacher sous la naïveté, comme une reprise sous un ruban.
    (De toutes les Paroisses, p.155, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  951. La femme galope dans les suppositions, elle aime l'incroyable.
    (De toutes les Paroisses, p.155, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  952. La sincérité garde toujours une petite part pour elle-même.
    (De toutes les Paroisses, p.155, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  953. Il y a des gens adorables à régaler : comme ils honorent donc bien la gourmandise!
    (De toutes les Paroisses, p.155, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  954. Faire sortir certains êtres d'un parti pris, autant vaut essayer de prendre une forteresse.
    (De toutes les Paroisses, p.156, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  955. Le bonheur de se vaincre a des douceurs à lui, un peu altières.
    (De toutes les Paroisses, p.156, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  956. La politesse de l'esprit consiste à ne pas dire tout ce qu'il souffle.
    (De toutes les Paroisses, p.156, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  957. Le bel esprit n'est qu'un amoureux de lui-même.
    (De toutes les Paroisses, p.156, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  958. Mets tout de ton côté : le courage, le droit, la mesure, et puis arrive que pourra!
    (De toutes les Paroisses, p.156, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  959. La vie sait parler ferme quand on l'outrage.
    (De toutes les Paroisses, p.156, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  960. Ne sois jamais la première à accuser ni la dernière à pardonner.
    (De toutes les Paroisses, p.156, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  961. Il n'est pas nécessaire de parler de son tort, mais de le sentir honteux en soi.
    (De toutes les Paroisses, p.157, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  962. Comme on se lasse des mots à effet ! aussi vite que des toilettes voyantes.
    (De toutes les Paroisses, p.157, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  963. J'aime à voir un vaniteux s'embourber dans sa sottise.
    (De toutes les Paroisses, p.157, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  964. À Paris, on enterre sa simplicité, on triple son aplomb.
    (De toutes les Paroisses, p.157, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  965. Les héritiers ont des heures désagréables : jouer la tristesse le jour d'obsèques qui les enrichissent.
    (De toutes les Paroisses, p.157, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  966. Comme certains dédains ont une belle allure et savent bien se cambrer !
    (De toutes les Paroisses, p.157, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  967. De son bel air narquois, le lendemain nous nargue.
    (De toutes les Paroisses, p.158, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  968. La charité recoud tout ce que déchire la médisance.
    (De toutes les Paroisses, p.158, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  969. L'application ne peut faire que le bon ouvrier.
    (De toutes les Paroisses, p.158, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  970. Ce n'est pas la vie, ce sont les hommes qui nous rendent sceptiques par leur hypocrisie, qui font qu'en touchant on doute, qu'en ayant on frémit, qu'en méritant on désespère.
    (De toutes les Paroisses, p.158, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  971. Le vrai repentir a compris : il marchera sur une autre route.
    (De toutes les Paroisses, p.158, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  972. De la sagesse en excès peut devenir folie.
    (De toutes les Paroisses, p.158, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  973. On peut se laisser si facilement attaquer ! mais ceux qu'on aime !
    (De toutes les Paroisses, p.159, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  974. Aimer en majeur, détester en mineur.
    (De toutes les Paroisses, p.159, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  975. Modernisme. Touchante demande avant de se fiancer : Quel âge ont le père et la mère?
    (De toutes les Paroisses, p.159, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  976. Si vouloir n'est pas toujours pouvoir, c'est du moins montrer qu'on est là.
    (De toutes les Paroisses, p.159, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  977. Il faut renouveler ses bonnes résolutions chaque matin pour les tenir fraîches, comme on change l'eau des bouquets.
    (De toutes les Paroisses, p.159, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  978. Triste condition du talent : il doit plaire.
    (De toutes les Paroisses, p.159, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  979. La flânerie qui dure est de la paresse qui commence.
    (De toutes les Paroisses, p.160, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  980. Un acte est une idée mise sur ses jambes.
    (De toutes les Paroisses, p.160, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  981. Dans sa conversation, un banquier sent toujours un peu le billet de banque.
    (De toutes les Paroisses, p.160, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  982. Les vraies larmes ont de la mémoire.
    (De toutes les Paroisses, p.160, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  983. Dans les bons mariages on se partage le fardeau des ennuis, ou on se le passe; dans les mauvais un seul le porte.
    (De toutes les Paroisses, p.160, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  984. On a l'indifférence plus ou moins épaisse, comme on a la peau plus ou moins fine.
    (De toutes les Paroisses, p.160, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  985. Ce que je trouve léger sur ton dos, sur le mien comme c'est lourd!
    (De toutes les Paroisses, p.161, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  986. Une simple rougeur ouvre le secret d'une âme.
    (De toutes les Paroisses, p.161, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  987. La pudeur ne sait pas toujours le pourquoi de sa crainte, elle sent qu'il y a à craindre.
    (De toutes les Paroisses, p.161, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  988. Donner tort à ce qu'on aime, comme c'est aimer le juste!
    (De toutes les Paroisses, p.161, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  989. Il y a bien des êtres qu'on n'a pas besoin de voir souvent, mais de savoir là ; il faut la mort, hélas ! pour nous apprendre ce qu'ils nous étaient.
    (De toutes les Paroisses, p.161, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  990. On profite du prestige des gens avec lesquels on vit, et on s'en pourléche.
    (De toutes les Paroisses, p.161, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  991. Comme il y a manière de porter la toilette, il y a manière d'être duchesse.
    (De toutes les Paroisses, p.162, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  992. Un coeur sans verrou, fi de ce coeur!
    (De toutes les Paroisses, p.162, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  993. Les dames de compagnie, comme les dentelles, demandent le choix.
    (De toutes les Paroisses, p.162, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  994. La jeunesse se regarde pleurer, tant les larmes l'étonnent.
    (De toutes les Paroisses, p.162, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  995. Où prend-on son opinion? Bien moins dans son raisonnement que dans son humeur.
    (De toutes les Paroisses, p.162, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  996. La première infidélité que tu commets, avec un peu de complaisance on peut la mettre sur le dos de la nature, la seconde franchement sur le tien.
    (De toutes les Paroisses, p.162, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  997. Comment comprendre qu'une tyrannie douce puisse manquer quand elle s'éloigne ?
    (De toutes les Paroisses, p.163, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  998. Que de pauvres maris donnent toute leur sueur à la mode !
    (De toutes les Paroisses, p.163, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  999. Que de petites gens sont devenus de grands morts devant l'Éternel !
    (De toutes les Paroisses, p.163, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1000. Nos altesses sont très arrangeantes aujourd'hui; elles donneraient des leçons aux bourgeoises.
    (De toutes les Paroisses, p.163, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1001. L'ironie ne va pas à la vieillesse : elle aggrave ses rides.
    (De toutes les Paroisses, p.163, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1002. Il y a des étoiles dans le repentir.
    (De toutes les Paroisses, p.163, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1003. Par habileté certains médisants ne vont pas jusqu'au bout, mais ils montrent le chemin.
    (De toutes les Paroisses, p.164, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1004. C'est toujours juteux de faire pâlir un envieux.
    (De toutes les Paroisses, p.164, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1005. Les Scandinaves semblent être enfants du clair de lune.
    (De toutes les Paroisses, p.164, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1006. Sois bon, à rendre les anges jaloux.
    (De toutes les Paroisses, p.164, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1007. Toutes les hautes vertus qui tombent éteignent une étoile.
    (De toutes les Paroisses, p.164, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1008. Juge avec douceur pour n'entendre que la justice.
    (De toutes les Paroisses, p.164, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1009. Tous les grands dons sont effrayants dans la vie : la grande beauté, la grande fortune, le grand pouvoir, quels nids à tentations !
    (De toutes les Paroisses, p.164, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1010. Il faut attendre en priant ou en agissant, tromper l'attente.
    (De toutes les Paroisses, p.165, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1011. Il est des gens qui semblent nés pour engraisser l'ennui.
    (De toutes les Paroisses, p.165, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1012. Tièdement vouloir, c'est offenser la volonté.
    (De toutes les Paroisses, p.165, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1013. Pour savoir se taire que faut-il? être convaincu de la sottise de beaucoup de gens qui parlent.
    (De toutes les Paroisses, p.165, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1014. C'est lâche de trop se préoccuper de l'opinion, c'est fou de se boucher les oreilles pour ne pas l'entendre; se moquer d'elle en faisant son devoir.
    (De toutes les Paroisses, p.165, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1015. Tout ce que fait l'abeille c'est en songeant à l'essaim.
    (De toutes les Paroisses, p.166, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1016. Que de catégories de maris! Choisissez bien, pauvres femmes, le tas n'est pas fameux.
    (De toutes les Paroisses, p.166, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1017. Il y a des gens qui compliquent tout, qui font des problèmes de tout, ils alourdiraient l'idéal même.
    (De toutes les Paroisses, p.166, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1018. Aime où tu peux, respecte où tu dois.
    (De toutes les Paroisses, p.166, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1019. Que c'est friand d'intriguer un curieux !
    (De toutes les Paroisses, p.166, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1020. Rien ne s'ébruite plus que l'argent.
    (De toutes les Paroisses, p.166, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1021. La souplesse est le mouvement de la grâce.
    (De toutes les Paroisses, p.166, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1022. Un trait d'esprit préparé n'est guère de l'esprit : l'esprit doit se surprendre lui-même.
    (De toutes les Paroisses, p.167, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1023. Châtiment : le trompeur a toujours peur d'être trompé.
    (De toutes les Paroisses, p.167, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1024. C'est doux de revenir d'une antipathie, comme d'un voyage ennuyeux.
    (De toutes les Paroisses, p.167, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1025. Chercher beaucoup et trouver toujours la même chose, c'est le sort du philosophe.
    (De toutes les Paroisses, p.167, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1026. Remercie chaque jour qui passe sans malheur, il a été généreux.
    (De toutes les Paroisses, p.167, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1027. Y a-t-il des présences aussi douces que certaines absences ?
    (De toutes les Paroisses, p.167, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1028. Efforce-toi de te suffire, si la vie t'a fait solitaire ; on y arrive en souffrant et en saignant.
    (De toutes les Paroisses, p.168, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1029. L'âme souffre des souffrances du corps par pitié.
    (De toutes les Paroisses, p.168, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1030. Habitue ton âme à être sobre dans la joie.
    (De toutes les Paroisses, p.168, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1031. En gagnant la raison, ne perds pas la pitié.
    (De toutes les Paroisses, p.168, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1032. Les veufs ont reçu le don de consolation.
    (De toutes les Paroisses, p.168, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1033. Un jeune qui pense, un vieux qui chante font exception.
    (De toutes les Paroisses, p.168, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1034. Un bouquet dans une main, une faulx dans l'autre, c'est l'inattendu ; il réjouit ou il tue.
    (De toutes les Paroisses, p.168, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1035. Châtiment de pouvoir tout avoir : n'avoir envie de rien.
    (De toutes les Paroisses, p.169, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1036. Que de désillusions se cachent derrière une femme jeune et belle, entièrement détachée de son physique !
    (De toutes les Paroisses, p.169, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1037. Où le coeur a passé reste un sourire ou une goutte de sang.
    (De toutes les Paroisses, p.169, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1038. C'est souvent difficile de pouvoir soi-même se pardonner.
    (De toutes les Paroisses, p.169, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1039. Que de rêves ne sont que de justes réclamations pour le bonheur !
    (De toutes les Paroisses, p.169, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1040. N'attends pas la mort en condamné, attends-la dans les bras de l'espérance.
    (De toutes les Paroisses, p.169, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1041. Aie l'air d'être persuadé, pour abréger le discours qui t'ennuie.
    (De toutes les Paroisses, p.170, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1042. Une bêtise marche, trotte, galope jusqu'à ce qu'un esprit courageux la prenne à la bride.
    (De toutes les Paroisses, p.170, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1043. Un peu de tout, un peu de bonté, un peu d'esprit, un peu de malice, un peu d'attention font un homme facile à vivre.
    (De toutes les Paroisses, p.170, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1044. La politesse se contente en satisfaisant les autres.
    (De toutes les Paroisses, p.170, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1045. On retrouve la faiblesse de l'homme dans le prêtre, dans l'ami, dans le juge; c'est affligeant.
    (De toutes les Paroisses, p.170, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1046. Un silence prolongé humilie le bavard et le lasse.
    (De toutes les Paroisses, p.170, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1047. L'amabilité nous permet toujours de garder notre rang; elle a ses poids et ses mesures.
    (De toutes les Paroisses, p.171, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1048. On s'avoue colère avec gentillesse, gourmand avec satisfaction, paresseux avec délices... vaniteux, jamais.
    (De toutes les Paroisses, p.171, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1049. Porter la paix dans ses paroles, dans ses exemples, la respecter où elle existe, la faire entrer où elle n'est pas, c'est bien travailler !
    (De toutes les Paroisses, p.171, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1050. Que de projets de travail fait un paresseux dans son fauteuil !
    (De toutes les Paroisses, p.171, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1051. On a rarement de la patience de reste, mais il suffit d'en avoir assez.
    (De toutes les Paroisses, p.171, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1052. Il faut faire honneur à tout ce qu'on a reçu.
    (De toutes les Paroisses, p.171, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1053. La vie s'irrite si nous prenons ses prêts pour des dons.
    (De toutes les Paroisses, p.172, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1054. La caresse et le mensonge ont les mêmes besoins d'appeler leurs semblables.
    (De toutes les Paroisses, p.172, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1055. En croyant on se sent plus assis, plus rebondissant quand on espère.
    (De toutes les Paroisses, p.172, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1056. Le courage est un grand vainqueur, même vaincu.
    (De toutes les Paroisses, p.172, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1057. Il y a des mémoires qui ressemblent à certaines boutiques : tout s'y trouve, rien n'y frappe.
    (De toutes les Paroisses, p.172, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1058. En élevant un enfant, erreur de chercher à créer un type ; développer ce qui existe. '
    (De toutes les Paroisses, p.172, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1059. Il doit être humble, celui qui aime à pardonner.
    (De toutes les Paroisses, p.173, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1060. Un regard qui plaint vaut une main qui se tend.
    (De toutes les Paroisses, p.173, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1061. On ne guérit bien que de ce qu'on méprise : ne dorlotez pas votre mélancolie si vous voulez la vaincre.
    (De toutes les Paroisses, p.173, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1062. Tout peut s'accepter avec un grain de tendresse ou de poésie.
    (De toutes les Paroisses, p.173, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1063. On est souvent traqué par la vérité et obligé de lui rendre les armes.
    (De toutes les Paroisses, p.173, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1064. La vraie bonté ne se laisse pas battre; on recommence, elle recommence.
    (De toutes les Paroisses, p.173, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1065. Si tu veux rire du péril, attends d'y être.
    (De toutes les Paroisses, p.174, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1066. Se tenir le plus loin possible de la tentation, c'est la plus juste marque de confiance qu'on puisse se donner à soi-même.
    (De toutes les Paroisses, p.174, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1067. Prends-toi pour peu, et tu te prendras encore pour trop.
    (De toutes les Paroisses, p.174, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1068. On ne joue jamais avec les choses sérieuses sans qu'elles appellent leur tonnerre.
    (De toutes les Paroisses, p.174, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1069. Il y a des gens dont la présence est si nécessaire pour se souvenir d'eux !
    (De toutes les Paroisses, p.174, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1070. O fortune, que de gâteries tu nous permets ! Récompenser, quel délice !
    (De toutes les Paroisses, p.174, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1071. Au moins, en promettant, ayons l'intention de tenir.
    (De toutes les Paroisses, p.175, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1072. Sous le nom de sincérité, nous savons dire tant de choses qui nous sont agréables !
    (De toutes les Paroisses, p.175, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1073. On a facilement la menace à la bouche quand on n'est capable d'aucune fermeté.
    (De toutes les Paroisses, p.175, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1074. Ah! qu'il était joli, ce petit banc de pierre avec son dossier de verdure, que quelques jeunes pervenches traversaient! De grands sapins majestueux semblaient le protéger, il avait l'air d'attendre son aventure, sa rencontre, et d'en être impatient.
    (De toutes les Paroisses, p.175, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1075. Laisse entrer du ciel dans tes actions, on peut en mettre dans toutes.
    (De toutes les Paroisses, p.175, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1076. On peut tout faire par complaisance, mais tout coûte.
    (De toutes les Paroisses, p.176, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1077. Que j'ai peu d'admiration pour le style joaillerie, et qu'il me laisse froide !
    (De toutes les Paroisses, p.176, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1078. Le mensonge honteux se rachète un peu, mais l'autre !
    (De toutes les Paroisses, p.176, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1079. Quand on sait voir, c'est en regardant les autres qu'on commence à se sentir vieillir.
    (De toutes les Paroisses, p.176, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1080. Les autre et soi : la fraternité des deux antipodes.
    (De toutes les Paroisses, p.176, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1081. On n'ose même plus dire qu'on a du bon sens.
    (De toutes les Paroisses, p.176, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1082. La beauté et la pauvreté espèrent bien de ne pas rester longtemps ensemble.
    (De toutes les Paroisses, p.177, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1083. Ne fais attendre que l'arrogant.
    (De toutes les Paroisses, p.177, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1084. Quand le coeur a été trop prompt, il appelle souvent l'esprit pour arranger ses affaires.
    (De toutes les Paroisses, p.177, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1085. Les désirs hurlent quand on les nourrit.
    (De toutes les Paroisses, p.177, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1086. Un vieillard gai est agréable à voir, comme un sarment qui flambe.
    (De toutes les Paroisses, p.177, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1087. Ne méprise pas sans entendre : les excuses particulières sont là.
    (De toutes les Paroisses, p.177, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1088. Le peuple n'a pas de confiance à donner ; il n'a que des engoûments.
    (De toutes les Paroisses, p.177, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1089. Si tu veux que ta tendresse dure, sache pourquoi tu aimes.
    (De toutes les Paroisses, p.178, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1090. La dureté de l'exil nous diminue les fautes de l'exilé.
    (De toutes les Paroisses, p.178, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1091. Un jaloux peut ne pas être un méchant, il en tient l'emploi.
    (De toutes les Paroisses, p.178, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1092. C'est toujours le lendemain qu'on charge de sa résolution nouvelle.
    (De toutes les Paroisses, p.178, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1093. Une longue vie a besoin de s'excuser par l'aumône et le sacrifice.
    (De toutes les Paroisses, p.178, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1094. Quand on ne devient pas meilleur en vieillissant, comme on devient pire !
    (De toutes les Paroisses, p.178, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1095. Ah ! pourquoi vertueux et agréables ne vont-ils pas toujours ensemble !
    (De toutes les Paroisses, p.179, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1096. Les parties d'un entier regardent toujours si l'une d'elles n'est pas plus favorisée que l'autre.
    (De toutes les Paroisses, p.179, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1097. Le beau temps a quelquefois l'air exalté, tant il est beau.
    (De toutes les Paroisses, p.179, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1098. Une belle haie excuse le désordre.
    (De toutes les Paroisses, p.179, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1099. On s'habitue à recevoir, et la gêne est souvent plus grande à celui qui donne qu'à celui qui reçoit.
    (De toutes les Paroisses, p.179, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1100. La paresse déjeune avec le sommeil et soupe avec la faim.
    (De toutes les Paroisses, p.179, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1101. Une courte, mais une des meilleures prières : Mon Dieu, chassez-moi de moi-même!
    (De toutes les Paroisses, p.180, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1102. Heureux ceux qui conservent dans la vieillesse une certaine teinte de candeur, cette jeunesse de l'âme!
    (De toutes les Paroisses, p.180, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1103. Le pays des aïeux, c'est encore plus que le nôtre, c'est le leur.
    (De toutes les Paroisses, p.180, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1104. Interroge discrètement un retour : qui sait ce qu'il rapporte? Les chemins peuvent avoir été des conseillers mauvais.
    (De toutes les Paroisses, p.180, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1105. Nous avons toujours de la mémoire pour les fautes d'autrui. Nous aurions toujours mieux fait à leur place.
    (De toutes les Paroisses, p.180, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1106. Salue en passant la vieille maison : elle a vu des douleurs.
    (De toutes les Paroisses, p.180, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1107. La satiété est la plus vulgaire des lassitudes.
    (De toutes les Paroisses, p.181, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1108. La fortune est un peu étonnée de ne pas nous rendre fous.
    (De toutes les Paroisses, p.181, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1109. La vue de l'or et la vue de la chair, les deux plus terribles tentations.
    (De toutes les Paroisses, p.181, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1110. En route pour la gloire, on se foule le pied.
    (De toutes les Paroisses, p.181, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1111. Ce que j'admire beaucoup, par prudence je ne cherche pas à le voir tous les jours : on n'a pas tous les jours les mêmes yeux.
    (De toutes les Paroisses, p.181, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1112. Les grandes pensées viennent du coeur, oui, mais s'inscrivent dans l'esprit, et c'est lui qui les habille.
    (De toutes les Paroisses, p.181, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1113. N'abusons pas du majestueux, il tourne souvent au comique.
    (De toutes les Paroisses, p.182, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1114. La fierté se drape et attende
    (De toutes les Paroisses, p.182, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1115. Un pauvre reconnaissant, ah ! saluons-le trois fois : au nom de sa mémoire, au nom de son coeur et au nom de sa délicatesse.
    (De toutes les Paroisses, p.182, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1116. On aime à chercher la petite tache des plus purs. Pauvre humanité !
    (De toutes les Paroisses, p.182, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1117. En général, la femme déteint plus sur l'homme que l'homme sur la femme.
    (De toutes les Paroisses, p.182, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1118. En style, on se lasse des détours les plus charmants, des images les plus inattendues, des mots les plus friands, des comparaisons les plus heureuses, jamais de la clarté.
    (De toutes les Paroisses, p.182, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1119. La douleur élargit l'âme en la déchirant.
    (De toutes les Paroisses, p.183, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1120. La vie se charge souvent de payer les dettes de l'ingratitude, et sans oublier les intérêts.
    (De toutes les Paroisses, p.183, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1121. La vieillesse et la légèreté, quel pauvre assemblage! un valseur faisant des pirouettes avec un moribond.
    (De toutes les Paroisses, p.183, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1122. Si friands sont nos appétits !
    (De toutes les Paroisses, p.183, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1123. Le travail sauve tous ceux qui ont voulu se confier à lui.
    (De toutes les Paroisses, p.183, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1124. O vie, tes attraits te rendent aussi responsable !
    (De toutes les Paroisses, p.183, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1125. À la campagne, quand le soir arrive, la journée semble si lasse et si heureuse de s'endormir en lui!
    (De toutes les Paroisses, p.183, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1126. Quand on est en train de promettre, comme on y va !
    (De toutes les Paroisses, p.184, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1127. En fait de plaisir, espacer ce qu'on ne peut augmenter.
    (De toutes les Paroisses, p.184, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1128. La nature a aussi sa mauvaise humeur ; peut-être, bonne mère, est-ce pour excuser la nôtre ?
    (De toutes les Paroisses, p.184, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1129. À Paris, du temps devant soi, quelle friandise !
    (De toutes les Paroisses, p.184, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1130. Un vieux coeur qui a aimé comprend toujours les orages d'un jeune.
    (De toutes les Paroisses, p.184, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1131. Admirer ce qu'on est sûr de ne jamais avoir, bon signe.
    (De toutes les Paroisses, p.184, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1132. Notre âme nous regarde souvent avec l'air de nous demander : où en sommes-nous?
    (De toutes les Paroisses, p.185, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1133. Un mauvais exemple ne peut pas plus nous excuser, que la bonté d'un autre nous faire mériter.
    (De toutes les Paroisses, p.185, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1134. Pendant que les autres oiseaux chantent, le moineau cherche.
    (De toutes les Paroisses, p.185, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1135. L'espace semble nous promettre du temps.
    (De toutes les Paroisses, p.185, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1136. Être bon, à quelque chose de bon, n'importe à quoi.
    (De toutes les Paroisses, p.185, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1137. La loi qui gêne l'honnête homme, il lui manque sûrement quelque chose.
    (De toutes les Paroisses, p.185, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1138. Il faut que le repentir soit près de la faute, comme le jeune enfant qui marche, près de sa mère.
    (De toutes les Paroisses, p.186, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1139. Où tu ne manques pas, on peut t'estimer, on ne t'aime pas.
    (De toutes les Paroisses, p.186, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1140. Devant les gens qui parlent peu, pèse tes paroles : ils savent généralement écouter.
    (De toutes les Paroisses, p.186, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1141. Avec quelle profonde tendresse on se pardonne !
    (De toutes les Paroisses, p.186, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1142. J'aime les coeurs qui se donnent lentement: leur tendresse est plus sûre.
    (De toutes les Paroisses, p.186, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1143. Un moraliste peut être aussi un artiste; les deux qualités ne s'excluent pas.
    (De toutes les Paroisses, p.186, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1144. Il est des redites qui ne vieillissent pas, la vérité les embaume et les conserve.
    (De toutes les Paroisses, p.187, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1145. Le coeur, quand il n'a pas, soupire ; quand il a, tremble; quand il n'a plus, se plaint : n'est-il pas né malheureux ?
    (De toutes les Paroisses, p.187, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1146. La philosophie doit pouvoir regarder passer le bonheur sans l'appeler.
    (De toutes les Paroisses, p.187, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1147. Ne montre pas toutes tes craintes, tu ouvrirais toutes tes portes à l'attaque.
    (De toutes les Paroisses, p.187, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1148. Défie-toi de toi-même, car tu es toujours avec toi.
    (De toutes les Paroisses, p.187, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1149. Ne donne pas seulement de ton argent, c'est sec, donne aussi de tes émotions, c'est le don supérieur.
    (De toutes les Paroisses, p.187, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1150. Il serait pire que l'ingrat, celui qui se laisserait fermer les mains par l'ingratitude.
    (De toutes les Paroisses, p.188, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1151. Quand on n'aime pas un être, comme on en craint la pitié !
    (De toutes les Paroisses, p.188, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1152. Se résigner, c'est aussi se ménager.
    (De toutes les Paroisses, p.188, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1153. La faiblesse est sur le chemin du crime.
    (De toutes les Paroisses, p.188, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1154. Savoir être jeune, c'est aussi difficile que de savoir être vieux.
    (De toutes les Paroisses, p.188, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1155. La fausse modestie doit apprécier la vraie, puisqu'elle la simule.
    (De toutes les Paroisses, p.188, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1156. Le trop nous amène souvent au trop peu.
    (De toutes les Paroisses, p.188, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1157. Sur le chemin que tous suivent on peut encore se signaler.
    (De toutes les Paroisses, p.189, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1158. On n'est jamais jaloux de la simplicité, elle ne semble pas en valoir la peine.
    (De toutes les Paroisses, p.189, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1159. Le mensonge est une bosse qu'on fait à la vérité.
    (De toutes les Paroisses, p.189, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1160. Quand on dit : c'est une coquette, éloigne-toi, il n'y a rien.
    (De toutes les Paroisses, p.189, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1161. Quand on dit : c'est un avare, sauve-toi.
    (De toutes les Paroisses, p.189, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1162. Ceux qui se vendent, en les payant bon marché on les paie toujours trop cher.
    (De toutes les Paroisses, p.189, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1163. Le désir du bien a de saintes impatiences.
    (De toutes les Paroisses, p.189, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1164. Recevoir une fois, pour certaines gens c'est attendre toujours.
    (De toutes les Paroisses, p.190, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1165. J'aime le philosophe à l'air serein : c'est une conséquence.
    (De toutes les Paroisses, p.190, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1166. L'avidité, c'est la faim à toute heure.
    (De toutes les Paroisses, p.190, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1167. On croit savoir lire en soi-même, on sait à peine épeler.
    (De toutes les Paroisses, p.190, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1168. La tolérance peut n'être qu'une mollesse capitonnée.
    (De toutes les Paroisses, p.190, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1169. Si l'injustice ne vous révolte pas, vous n'êtes pas loin de la commettre.
    (De toutes les Paroisses, p.190, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1170. Les chagrins sans larmes ont eu des aînés.
    (De toutes les Paroisses, p.190, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1171. Trop prévoir nous empêche de voir.
    (De toutes les Paroisses, p.191, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1172. La violence peut faire taire, mais non persuader.
    (De toutes les Paroisses, p.191, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1173. La gaîté donne au travail un bel air de santé.
    (De toutes les Paroisses, p.191, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1174. Une saine vengeance : avoir horreur de commettre le tort dont on a souffert.
    (De toutes les Paroisses, p.191, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1175. En disant: « C'est impossible », nous croyons nous dispenser.
    (De toutes les Paroisses, p.191, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1176. Pleurer toujours le passé, c'est humilier le présent.
    (De toutes les Paroisses, p.191, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1177. Cadeau en main, une entrée est toujours gracieuse.
    (De toutes les Paroisses, p.191, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1178. Il y a des sottises qui sont si générales qu'elles semblent avoir acquis droit de naturalisation.
    (De toutes les Paroisses, p.192, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1179. L'emphase gâte tout par prodigalité.
    (De toutes les Paroisses, p.192, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1180. Le soleil semble toujours pardonner.
    (De toutes les Paroisses, p.192, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1181. Il faut quelquefois une absence pour nous faire apprécier ce que nous avions au logis.
    (De toutes les Paroisses, p.192, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1182. Les désoeuvrés, qu'ils sont lourds aux autres! On leur achèterait des perles pour le plaisir de les voir les enfiler.
    (De toutes les Paroisses, p.192, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1183. On n'a jamais moins de temps de reste que quand on ne pense qu'à soi.
    (De toutes les Paroisses, p.192, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1184. N'envie aucun avantage : dans ta main en serait-il un?
    (De toutes les Paroisses, p.193, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1185. Il y a des choses qu'il ne faut juger que de loin, d'autres plus fines, que de près.
    (De toutes les Paroisses, p.193, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1186. Les grandes lâchetés ont peu d'occasion de se produire, mais en revanche, les petites, comme elles s'en donnent !
    (De toutes les Paroisses, p.193, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1187. Fuis l'indécis, tu ne lui ferais pas de bien et il te ferait du mal.
    (De toutes les Paroisses, p.193, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1188. Le temps s'en va sans regrets, il ne s'en va jamais seul.
    (De toutes les Paroisses, p.193, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1189. Une tentation n'est souvent qu'un jeu ; on l'écoute sans l'intention de la suivre : le crabe nous tient.
    (De toutes les Paroisses, p.193, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1190. Quand tu te juges, mets ton voisin à ta place, tu verras plus clair.
    (De toutes les Paroisses, p.194, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1191. Persuadons-nous bien qu'en art la longueur ne remplace rien, elle ne fait qu'augmenter ce qui manque.
    (De toutes les Paroisses, p.194, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1192. On porte la défaite tête haute ou tête basse, dans le silence ou dans la rhétorique.
    (De toutes les Paroisses, p.194, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1193. Les peines accourent, les bonheurs comptent leurs pas.
    (De toutes les Paroisses, p.194, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1194. Ce serait quelquefois malheureux que la sottise se corrigeât: elle est si amusante pour les autres, par tout ce qu'elle ose !
    (De toutes les Paroisses, p.194, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1195. Le silence est donc la propriété du bavard, qu'il devient furieux quand un autre parle?
    (De toutes les Paroisses, p.194, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1196. Sur l'aile de l'espérance arrive une bonne nouvelle.
    (De toutes les Paroisses, p.195, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1197. La négligence compte sur le temps, comme l'imprudence sur le hasard.
    (De toutes les Paroisses, p.195, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1198. C'est la colère qui donne le plus à faire au repentir.
    (De toutes les Paroisses, p.195, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1199. Et tout seul on s'en va vers son heure dernière, heureux lorsque la foi ferme notre paupière.
    (De toutes les Paroisses, p.195, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1200. Une grande dame recherche souvent une bourgeoise pour refaire son honneur ou sa bourse.
    (De toutes les Paroisses, p.195, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1201. Ce n'est ni dans le château ni dans la chaumière que l'amitié se cultive le plus : elle est le privilège de la classe moyenne.
    (De toutes les Paroisses, p.195, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1202. Le service qui n'est pas rendu avec plaisir, comme il est pesant pour celui qui le reçoit !
    (De toutes les Paroisses, p.196, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1203. Que de gens sans fortune n'auraient pas été plus sots que d'autres !
    (De toutes les Paroisses, p.196, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1204. La leçon de l'avenir est dans son silence.
    (De toutes les Paroisses, p.196, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1205. Tôt ou tard, l'énergie triomphe, les dieux l'admirent.
    (De toutes les Paroisses, p.196, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1206. N'écouter que la raison, c'est lui faire la part trop belle.
    (De toutes les Paroisses, p.196, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1207. Sois franc, sans tout dire.
    (De toutes les Paroisses, p.196, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1208. Pour défendre autrui, l'émotion l'emporte sur l'adresse.
    (De toutes les Paroisses, p.196, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1209. Personne ne va plus vite en besogne que la sympathie.
    (De toutes les Paroisses, p.197, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1210. La plus touchante couronne derrière le convoi d'un riche : voir sincèrement pleurer un pauvre.
    (De toutes les Paroisses, p.197, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1211. Si tu veux être pleuré, donne beaucoup : on pleure le bien perdu avant de pleurer le mort.
    (De toutes les Paroisses, p.197, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1212. Âme de plaisirs, âme de soupirs.
    (De toutes les Paroisses, p.197, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1213. Les moments perdus ne sont jamais perdus pour le mal.
    (De toutes les Paroisses, p.197, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1214. Prétendre, c'est toujours exagérer.
    (De toutes les Paroisses, p.197, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1215. Les mots sont timides, à côté des baisers.
    (De toutes les Paroisses, p.197, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1216. La vérité est-elle jamais entrée dans un compliment de femme à une autre femme?
    (De toutes les Paroisses, p.198, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1217. On court à la beauté, on court pour y aller et on court pour en revenir.
    (De toutes les Paroisses, p.198, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1218. On ne plaint jamais assez les femmes qui tombent : tout ce qu'elles donnent, pour le peu qu'elles reçoivent!
    (De toutes les Paroisses, p.198, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1219. On ne guérit pas de l'amour, il lui faut sa victime.
    (De toutes les Paroisses, p.198, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1220. Les proportions sont chères à l'harmonie, comme les enfants à leur mère.
    (De toutes les Paroisses, p.198, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1221. Triste, triste, la défeuillée des arbres, si craintifs au moment des adieux !
    (De toutes les Paroisses, p.198, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1222. Profite des petites occasions de bien faire, en attendant les grandes.
    (De toutes les Paroisses, p.199, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1223. Oublier l'heure qui sonne, c'est aussi pardonnable au penseur, au poète, que c'est impardonnable au cuisinier.
    (De toutes les Paroisses, p.199, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1224. La cloche obéît, le sonneur commande.
    (De toutes les Paroisses, p.199, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1225. Nous les trouvons si mignons, si jolis, nos petits mensonges, que nous les racontons et les faisons circuler en guise de mots d'esprit.
    (De toutes les Paroisses, p.199, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1226. Assise à côté de son grand frère l'espoir, la tendresse attend et soupire.
    (De toutes les Paroisses, p.199, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1227. C'est aux plus humbles amis qu'on demande souvent les choses les plus désagréables.
    (De toutes les Paroisses, p.199, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1228. Une longue solitude marque son homme au coeur, ou à l'esprit, ou au caractère.
    (De toutes les Paroisses, p.200, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1229. L'esprit bourgeois craint l'imagination et s'en éloigne, comme on s'éloigne des fusées du feu d'artifice.
    (De toutes les Paroisses, p.200, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1230. Bien conduire sa vie, c'est travailler, accepter et se taire.
    (De toutes les Paroisses, p.200, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1231. Il y a des baisers qui ont envie de mordre.
    (De toutes les Paroisses, p.200, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1232. Le désespoir dédaigne les larmes : il a ses cris.
    (De toutes les Paroisses, p.200, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1233. Dans le mariage moderne, la porte de l'adultère reste toujours entr'ouverte.
    (De toutes les Paroisses, p.200, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1234. Ce qui prouve la supériorité du veuvage sur le second mariage, c'est qu'on a toujours un prétexte pour se remarier et qu'on n'avoue jamais se re- marier pour soi.
    (De toutes les Paroisses, p.201, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1235. Être enlevée, disons : se faire enlever.
    (De toutes les Paroisses, p.201, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1236. L'état du coeur d'une femme se lit dans ses yeux : l'amoureuse a le regard inquiet, elle cherche son ciel.
    (De toutes les Paroisses, p.201, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1237. Il y a des choses qu'il ne faut pas voir de près : assister à la toilette d'une femme qu'on admire, aux efforts d'un talent qu'on apprécie... Ah! comme il est bon que la cuisine soit loin de la salle à manger!
    (De toutes les Paroisses, p.201, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1238. Le bruit qu'on fait autour d'un nom n'en prouve pas plus la valeur que le boniment celle de la marchandise.
    (De toutes les Paroisses, p.201, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1239. L'envieux ne choisit pas, tout ce que l'autre a lui est bon.
    (De toutes les Paroisses, p.202, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1240. Un bonheur longtemps attendu garde quand même, lorsqu'il arrive, son beau visage.
    (De toutes les Paroisses, p.202, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1241. Que c'est commode de croire à la fatalité! à elle la besogne !
    (De toutes les Paroisses, p.202, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1242. Il est des gens qui se garderaient bien d'essayer les choses ordinaires, se croyant prédestinés aux grandes.
    (De toutes les Paroisses, p.202, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1243. Donner, c'est toujours neuf.
    (De toutes les Paroisses, p.202, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1244. Un peu d'humilité en acceptant, beaucoup de simplicité en donnant.
    (De toutes les Paroisses, p.202, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1245. On dément du regard, de l'attitude; c'est plus poli que de la parole.
    (De toutes les Paroisses, p.203, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1246. C'est gâcher son coeur que d'aimer tout le monde. *
    (De toutes les Paroisses, p.203, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1247. On jouit surtout quand on a perdu et retrouvé.
    (De toutes les Paroisses, p.203, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1248. Jouer avec les mots, c'est être bien désoeuvré.
    (De toutes les Paroisses, p.203, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1249. Être neuf en idées, plutôt vieux en sentiments.
    (De toutes les Paroisses, p.203, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1250. Un désir naît d'abord petit, modeste, peureux, puis, comme à l'oiseau, les plumes lui poussent.
    (De toutes les Paroisses, p.203, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1251. On avoue difficilement un amant cruel ; longtemps on l'excuse.
    (De toutes les Paroisses, p.203, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1252. La tristesse ennoblit.
    (De toutes les Paroisses, p.204, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1253. On a rarement le dévouement et la grâce ; ce serait aussi trop demander.
    (De toutes les Paroisses, p.204, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1254. Tombe, mais ne bute pas.
    (De toutes les Paroisses, p.204, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1255. Le calme est la puissance des forts.
    (De toutes les Paroisses, p.204, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1256. Jours de fêle! vous cherchez à essuyer les larmes des autres jours.
    (De toutes les Paroisses, p.204, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1257. Le premier amant n'est jamais le dernier.
    (De toutes les Paroisses, p.204, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1258. Nos expériences pleurent le prix de leur sagesse.
    (De toutes les Paroisses, p.204, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1259. Il y a des bontés de luxe ; ne craignons pas de temps en temps de les avoir.
    (De toutes les Paroisses, p.205, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1260. Ah! les modestes, comme on les oublie !
    (De toutes les Paroisses, p.205, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1261. Le boudeur n'a jamais fini de digérer.
    (De toutes les Paroisses, p.205, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1262. Dans un mariage, quand l'un apporte l'amour et l'autre l'argent, à la rigueur chacun apporte quelque chose ; il y a pire.
    (De toutes les Paroisses, p.205, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1263. Un homme qui ne sait pas causer avec sa femme appelle l'amant.
    (De toutes les Paroisses, p.205, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1264. L'honnêteté qui ne se fait pas respecter n'est qu'une honnêteté rêvant d'une chute.
    (De toutes les Paroisses, p.205, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1265. La vie est une amie plus franche que tendre.
    (De toutes les Paroisses, p.206, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1266. Les chiens font vivre la fidélité.
    (De toutes les Paroisses, p.206, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1267. On croit toujours au bien quand on est capable de le faire.
    (De toutes les Paroisses, p.206, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1268. Savoir se passer de ses richesses serait leur philosophie.
    (De toutes les Paroisses, p.206, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1269. L'homme ne peut pas être sans défauts, mais il a pire, il a des petitesses.
    (De toutes les Paroisses, p.206, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1270. Le vice ne peut pas se montrer sans son masque.
    (De toutes les Paroisses, p.206, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1271. Contentons-nous d'admirer le beau, ne lui demandons pas ce qu'il est.
    (De toutes les Paroisses, p.206, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1272. La colère, c'est l'explosion : voilà son excuse.
    (De toutes les Paroisses, p.207, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1273. Le malheur enseigne, le fouet à la main.
    (De toutes les Paroisses, p.207, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1274. La soumission est la plus raisonnable des vertus.
    (De toutes les Paroisses, p.207, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1275. Achever, c'est être souvent bien las.
    (De toutes les Paroisses, p.207, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1276. Les grands liseurs se dispensent facilement de beaucoup penser, les grands penseurs de beaucoup lire.
    (De toutes les Paroisses, p.207, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1277. La douceur donne de jolies pensées, plus consolantes que saisissantes.
    (De toutes les Paroisses, p.207, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1278. Apprends à te suffire avant d'être vieux.
    (De toutes les Paroisses, p.207, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1279. Il y a toujours en nous un désir chronique, qui se réveille de temps en temps.
    (De toutes les Paroisses, p.208, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1280. On n'aime pas tout dans un être : pourvu que ce qu'on aime puisse faire oublier ce qu'on n'aime pas.
    (De toutes les Paroisses, p.208, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1281. On discute l'esprit, on discute la beauté; on ne discute pas la grâce, on la subit.
    (De toutes les Paroisses, p.208, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1282. Appelle une bonne habitude pour en chasser une mauvaise, mais appelle-la deux fois.
    (De toutes les Paroisses, p.208, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1283. Que j'en ai vu tomber de ces beaux orgueils, fiers, revêches, intolérants, tomber bien bas; et, quand on les secourait, c'était sans pitié.
    (De toutes les Paroisses, p.208, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1284. L'esprit conciliant ne sait pas seulement admirer la paix, il sait aussi qu'on l'achète.
    (De toutes les Paroisses, p.208, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1285. Que la voix de la discrétion devient faible dans le besoin! l'entend-on même encore?
    (De toutes les Paroisses, p.209, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1286. Cache ton rêve : il ne parlait que pour toi.
    (De toutes les Paroisses, p.209, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1287. Intéressants, les talents orageux: ils ont plusieurs musiques.
    (De toutes les Paroisses, p.209, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1288. On n'est jamais mort de pitié.
    (De toutes les Paroisses, p.209, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1289. L'imagination n'est pas toujours la folle du logis, elle en est aussi la gaîté.
    (De toutes les Paroisses, p.209, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1290. Beaux regards des mourants, dernières profondes pensées en achevant un livre.
    (De toutes les Paroisses, p.209, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1291. La méthode est froide, mais elle trace le chemin.
    (De toutes les Paroisses, p.209, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1292. Affecter la simplicité, comme c'est afficher qu'on ne l'a pas !
    (De toutes les Paroisses, p.210, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1293. On trouve toujours un sujet pour parler de soi.
    (De toutes les Paroisses, p.210, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1294. Ne dérange pas le penseur, il aime certainement mieux sa société que la tienne.
    (De toutes les Paroisses, p.210, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1295. Savoir être vaincu, c'est déjà une victoire.
    (De toutes les Paroisses, p.210, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1296. Que la demande est aisée à certaines gens, comme le compliment à d'autres !
    (De toutes les Paroisses, p.210, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1297. Que de sagesse il y a dans une douce tristesse !
    (De toutes les Paroisses, p.210, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1298. Mettre de la bonne volonté à son bonheur, se convaincre qu'il ne se fait pas tout seul.
    (De toutes les Paroisses, p.210, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1299. La main de l'amour ou de l'amitié essuie les jeunes larmes ; les vieilles tombent.
    (De toutes les Paroisses, p.211, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1300. Parler sans savoir ce qu'on dit, et rire sans savoir pourquoi, deux habituelles expressions de la sottise.
    (De toutes les Paroisses, p.211, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1301. D'étrange on devient hétéroclite.
    (De toutes les Paroisses, p.211, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1302. Il y a des gens qui sont bons, ou qui ont de bons moments, non par bonté, par esprit; mais cela ne dure pas longtemps.
    (De toutes les Paroisses, p.211, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1303. Les amours viles s'accommodent du soupçon.
    (De toutes les Paroisses, p.211, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1304. On a moins d'amour à convaincre que d'amour à se faire écouter.
    (De toutes les Paroisses, p.211, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1305. Cacher le bien que l'on fait, c'est en laisser jouir toute son âme.
    (De toutes les Paroisses, p.212, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1306. Un coin appelle l'intimité.
    (De toutes les Paroisses, p.212, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1307. On se dessèche en jugeant trop.
    (De toutes les Paroisses, p.212, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1308. Les circonstances font les catastrophes; le coeur, les drames.
    (De toutes les Paroisses, p.212, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1309. La vraie candeur éblouit.
    (De toutes les Paroisses, p.212, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1310. La bienséance chez certaines gens est entrée dans la bête ; ils la gardent au milieu des plus noires actions.
    (De toutes les Paroisses, p.212, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1311. On se tait aussi par pitié.
    (De toutes les Paroisses, p.212, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1312. Le charme est varié comme les rêves.
    (De toutes les Paroisses, p.213, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1313. Une injustice victorieuse qui baisse la tête nous montre un peu de décence, mais celle qui la lève !
    (De toutes les Paroisses, p.213, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1314. Les astres même obéissent.
    (De toutes les Paroisses, p.213, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1315. Qu'importe qu'ici-bas on ait eu plus ou moins de bonheur? Le principal, c'est de s'en aller confiant.
    (De toutes les Paroisses, p.213, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1316. Le souvenir : la présence vue au travers d'un crêpe.
    (De toutes les Paroisses, p.213, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1317. Il y a des pourpres honteuses et il y a de saintes guenilles.
    (De toutes les Paroisses, p.213, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1318. Réussir fait naître en nous de charmantes amabilités de passage.
    (De toutes les Paroisses, p.214, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1319. Sans droits, l'exigence s'en crée.
    (De toutes les Paroisses, p.214, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1320. Mériter la louange nous empêche de la rechercher.
    (De toutes les Paroisses, p.214, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1321. La joie menace.
    (De toutes les Paroisses, p.214, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1322. Un prétexte a besoin d'esprit, et beaucoup en manquent.
    (De toutes les Paroisses, p.214, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1323. On devient plus sûrement vieux que sage.
    (De toutes les Paroisses, p.214, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1324. Et quand tous les méchants se ligueraient, et quand toutes les calomnies s'associeraient, ils ne feraient ni reculer ni trembler la vérité.
    (De toutes les Paroisses, p.214, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1325. Cachez le plus possible vos défaites à vos domestiques : pour qu'ils respectent le maître, il doit être infaillible.
    (De toutes les Paroisses, p.215, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1326. Tâchons d'excuser tant que le bon sens le permet.
    (De toutes les Paroisses, p.215, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1327. Désirer, c'est fermenter.
    (De toutes les Paroisses, p.215, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1328. Une femme qui a un amant en prête facilement un à toutes les autres femmes.
    (De toutes les Paroisses, p.215, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1329. Parler d'amour, c'est souvent vouloir faire prendre le feu.
    (De toutes les Paroisses, p.215, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1330. Ne parlez pas richesse à ceux qui n'en ont pas, mais parlez pauvreté à ceux qui sont riches.
    (De toutes les Paroisses, p.216, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1331. Pour la maîtresse de maison, des convives qui mangent bien sont comme, pour l'auteur, des spectateurs qui applaudissent.
    (De toutes les Paroisses, p.216, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1332. Insupportables à rencontrer ces gens riches tout engoncés dans leurs millions, les portant sur eux!
    (De toutes les Paroisses, p.216, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1333. Tant craindre l'avenir, ce n'est pas l'encourager à être généreux.
    (De toutes les Paroisses, p.216, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1334. La logique fait mieux que parler, elle montre.
    (De toutes les Paroisses, p.216, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1335. Les conséquences d'une faute sont le reçu qu'elle signe.
    (De toutes les Paroisses, p.216, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1336. Le mépris contemple tranquillement ce qui se passe du haut de ses petits yeux gris.
    (De toutes les Paroisses, p.217, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1337. Comme les souffrances physiques ou morales ont vite fait de nous réconcilier avec la mort !
    (De toutes les Paroisses, p.217, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1338. Respecte la pureté, au nom de tes enfants.
    (De toutes les Paroisses, p.217, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1339. On dirait que la pitié écorche l'orgueil, tant il la craint.
    (De toutes les Paroisses, p.217, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1340. La confiance en soi donne des forces, oui, mais encore plus des illusions.
    (De toutes les Paroisses, p.217, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1341. On a une balance particulière pour se peser, une glace particulière pour se voir.
    (De toutes les Paroisses, p.217, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1342. Le détachement s'arrache morceau par morceau.
    (De toutes les Paroisses, p.218, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1343. Dans les rêves de l'amour les sens et l'idéal mêlent leur conversation.
    (De toutes les Paroisses, p.218, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1344. Parlez beaucoup à l'enfant de sa conscience pour qu'il sache, homme, rester sous sa domination.
    (De toutes les Paroisses, p.218, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1345. Le mal est comme l'eau : pour pénétrer il ne lui faut qu'une toute petite fissure.
    (De toutes les Paroisses, p.218, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1346. La mort prend comme on prend son bien, avec autorité.
    (De toutes les Paroisses, p.218, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1347. Il y a quelque chose de plus beau que la mode, c'est la décence.
    (De toutes les Paroisses, p.218, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1348. Il y a quelque chose de plus beau que les honneurs qu'on obtient, c'est de les mériter.
    (De toutes les Paroisses, p.219, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1349. Personne n'a osé s'appeler Jésus.
    (De toutes les Paroisses, p.219, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1350. La politique fait bien des fautes, mais comme elle se les pardonne !
    (De toutes les Paroisses, p.219, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1351. La morgue, c'est l'orgueil qui s'outre.
    (De toutes les Paroisses, p.219, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1352. Un artiste qui n'a pas un bout d'article favorable sur lui à vous montrer, un savant qui ose douter, un duc qui oublie son duché, rares gens!
    (De toutes les Paroisses, p.219, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1353. On ne pleure pas avec son amant ; quand une grande douleur arrive à une femme, elle revient pleurer près de son mari.
    (De toutes les Paroisses, p.219, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1354. Faisons vite ce qui nous coûte : différer ne nous acquitte pas.
    (De toutes les Paroisses, p.220, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1355. Les grands hommes sont-ils plus nombreux qu'autrefois, ou les fait-on à meilleur compte?
    (De toutes les Paroisses, p.220, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1356. Une femme ne veut pas souffrir de la jalousie de son mari, mais elle veut qu'il soit capable d'en avoir.
    (De toutes les Paroisses, p.220, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1357. Avec quel mépris on dit d'une femme non jolie : « Mais elle est bonne », comme si c'était si commun de l'être !
    (De toutes les Paroisses, p.220, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1358. Nous prenons souvent l'obstination pour de la fermeté, et tranquillement nous y demeurons. La fermeté, écoute l'avis contraire, l'obstination n'écoute rien.
    (De toutes les Paroisses, p.220, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1359. Comme il est faible, l'homme qui se croit fort!
    (De toutes les Paroisses, p.221, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1360. Les légères amours malheureuses n'ont d'autre pitié que la leur.
    (De toutes les Paroisses, p.221, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1361. Qu'il faut plaindre ceux qui ne sentent pas leur immortalité, qui ne te connaissent pas, mon Dieu, et qui n'ont pas le bonheur d'espérer en Toi !
    (De toutes les Paroisses, p.221, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1362. L'Église, c'est l'union du Temps et de l'Éternité.
    (De toutes les Paroisses, p.221, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1363. Comme la poussière des grandes routes, la vanité est aveuglante.
    (De toutes les Paroisses, p.221, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1364. La joie de la conscience n'est jamais bruyante, elle est discrète, c'est un chant en mineur.
    (De toutes les Paroisses, p.221, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1365. Ne crois jamais être à tes dernières larmes.
    (De toutes les Paroisses, p.222, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1366. Vieillir sans croire, oh! quelle sombre nuit!
    (De toutes les Paroisses, p.222, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1367. La souffrance honteuse, que nous sentons double par le coeur et l'amour-propre, Dieu sait toujours la récompenser.
    (De toutes les Paroisses, p.222, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1368. Pour savoir bien dépenser, il faut que tu contentes ton âme, la mesure, ta situation et la générosité.
    (De toutes les Paroisses, p.222, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1369. Répondre à la crainte par le mépris, c'est l'oeuvre du courage.
    (De toutes les Paroisses, p.222, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1370. La parole gâchée, c'est du pain qu'on émiette.
    (De toutes les Paroisses, p.222, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1371. Certains êtres sont si bien placés près d'autres : les arrogants près de ceux qui savent répondre.
    (De toutes les Paroisses, p.223, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1372. On pense en robe de chambre avec les intimes de sa pensée.
    (De toutes les Paroisses, p.223, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1373. Le rire de complaisance n'est qu'une jolie grimace.
    (De toutes les Paroisses, p.223, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1374. Il faut pouvoir respecter tous ceux que l'on fréquente.
    (De toutes les Paroisses, p.223, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1375. Les uns en s'en allant emportent de notre coeur, les autres de notre poésie, ceux-ci de notre admiration, ceux-là de notre force, hélas!
    (De toutes les Paroisses, p.223, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1376. L'incertain s'amuse de nous; il s'éloigne, il s'approche, il nous touche, il nous échappe, et notre coeur suit ces divers mouvements.
    (De toutes les Paroisses, p.223, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1377. Tu pourras me salir, mais m'avilir, jamais.
    (De toutes les Paroisses, p.224, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1378. Comme tous les gens délicats ont, d'une manière ou d'une autre, le besoin de s'acquitter!
    (De toutes les Paroisses, p.224, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1379. Ne dévore pas la vie, vis-la.
    (De toutes les Paroisses, p.224, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1380. Apprends à bien faire ce que tu n'aimes pas à faire.
    (De toutes les Paroisses, p.224, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1381. Comme il y a peu de gens qui veuillent se fâcher avec la fortune !
    (De toutes les Paroisses, p.224, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1382. On prospère aussi en bêtise.
    (De toutes les Paroisses, p.224, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1383. Sois même sobre des choses permises.
    (De toutes les Paroisses, p.224, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1384. On peut être très modeste et connaître l'avantage de la belle situation que l'on possède.
    (De toutes les Paroisses, p.225, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1385. Le flirt est une des allumettes de la coquetterie.
    (De toutes les Paroisses, p.225, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1386. La plus belle expression de l'homme, c'est le courage.
    (De toutes les Paroisses, p.225, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1387. Les compliments ne font que confirmer ce que nous pensions de nous-mêmes.
    (De toutes les Paroisses, p.225, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1388. Dites à une femme qu'elle a les plus beaux yeux de la terre ; pour tout étonnement, elle vous répondra qu'elle a aussi de belles épaules.
    (De toutes les Paroisses, p.225, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1389. L'être susceptible s'ébrèche comme la porcelaine, à chaque contact.
    (De toutes les Paroisses, p.225, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1390. Il est des esprits qui ne vivent que de soupçons, comme il est des gens qui ne vivent que de contrebande.
    (De toutes les Paroisses, p.226, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1391. L'ami nous répète tout le mal qu'on a dit de nous, par amitié.
    (De toutes les Paroisses, p.226, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1392. Quand on n'a plus envie des choses, comme on en est généreux !
    (De toutes les Paroisses, p.226, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1393. C'est beau de voir le pré se r'habiller à neuf.
    Est-ce aussi beau de voir se consoler le veuf?

    (De toutes les Paroisses, p.226, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1394. Ce n'est que par l'ironie que certains esprits connaissent la gaîté, gaîté un peu triste comme la lumière d'une lampe.
    (De toutes les Paroisses, p.226, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1395. Ce n'est pas d'écrire comme celui-ci ou comme celui-là; c'est d'avoir sa propre patte.
    (De toutes les Paroisses, p.226, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1396. Ah! que nos défauts aiment à en rencontrer de semblables !
    (De toutes les Paroisses, p.227, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1397. La vulgarité gagne facilement ce qu'elle approche.
    (De toutes les Paroisses, p.227, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1398. On s'accuse, oui, mais, repentant, en même temps on s'excuse.
    (De toutes les Paroisses, p.227, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1399. Tout ce qui est éphémère est bruyant.
    (De toutes les Paroisses, p.227, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1400. L'éloge intoxique.
    (De toutes les Paroisses, p.227, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1401. Ceux qui sont restés naïfs restent jeunes, les ans les respectent.
    (De toutes les Paroisses, p.227, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1402. Le devoir accompli laisse une fraîcheur qui dure.
    (De toutes les Paroisses, p.227, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1403. Comme nous sentons bien que nous ne sommes pas nés pour le plaisir ! il nous laisse altérés.
    (De toutes les Paroisses, p.228, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1404. Quand la moisson orageuse est passée, certaines femmes deviennent d'une pruderie qui leur sert d'enseigne.
    (De toutes les Paroisses, p.228, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1405. Un homme qui pleure impressionne comme un plafond qui craque.
    (De toutes les Paroisses, p.228, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1406. Dans le malheur on ne voit pas que ce qui est ; ce serait pourtant bien assez.
    (De toutes les Paroisses, p.228, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1407. Il est des esprits faits de manoeuvres et de duplicité : ceux qui parlent toujours de franchise et de sincérité.
    (De toutes les Paroisses, p.228, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1408. Tous ces vieux pommadés à outrance, qu'espèrent-ils donc encore du hasard?
    (De toutes les Paroisses, p.228, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1409. La crainte hypnotise les faibles et fait réfléchir les forts.
    (De toutes les Paroisses, p.229, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1410. Deux femmes s'aiment à distance; dans le même salon elles se jalousent.
    (De toutes les Paroisses, p.229, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1411. Blondes ou brunes, petites ou grandes, belles ou laides, rassurez-vous, il y a des hommages pour toutes ; ça pousse facilement, comme le persil.
    (De toutes les Paroisses, p.229, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1412. Il y a des illusions qui font sourire jusqu'à la folie ; ce ne sont pas celles que le sort traite le plus mal.
    (De toutes les Paroisses, p.229, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1413. Certains maris à morale facile ne considèrent pas comme une infidélité la faute qu'ils commettent loin de chez eux, en voyage, accusant la nature d'avoir été surprise, sans le consentement du coeur.
    (De toutes les Paroisses, p.229, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1414. Lés passions ne se guérissent pas; elles se courbaturent et recommencent.
    (De toutes les Paroisses, p.230, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1415. Se garder de l'ennui et n'ennuyer personne, deux soins à prendre.
    (De toutes les Paroisses, p.230, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1416. La pruderie est citadine; on n'est pas prude au village.
    (De toutes les Paroisses, p.230, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1417. Trop craindre, c'est appeler.
    (De toutes les Paroisses, p.230, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1418. Il est toujours regrettable qu'une femme riche soit belle ; elle peut si bien s'en passer pour trouver un mari et être entourée !
    (De toutes les Paroisses, p.230, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1419. Les souffrances de l'amour, comme elles sont chères, pendant et après !
    (De toutes les Paroisses, p.230, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1420. Nos invités trouvent leur compte dans ce que nous leur offrons, la maîtresse de maison dans ce qu'elle observe.
    (De toutes les Paroisses, p.231, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1421. Le calme est la préface de l'indifférence.
    (De toutes les Paroisses, p.231, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1422. L'emballement, c'est l'effervescence du goût.
    (De toutes les Paroisses, p.231, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1423. Si quelqu'un fait ton éloge avec opiniâtreté, cherche, cherche encore ce qu'il te veut.
    (De toutes les Paroisses, p.231, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1424. Un nid, c'est le secret à plusieurs.
    (De toutes les Paroisses, p.231, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1425. Quand on aime à parler on parle toujours trop.
    (De toutes les Paroisses, p.231, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1426. On se lasserait aussi de la jeunesse, si elle nous en donnait le temps.
    (De toutes les Paroisses, p.231, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1427. Tout ce qui coûte mérite.
    (De toutes les Paroisses, p.232, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1428. Il est des cas où la douleur se surpasse elle-même.
    (De toutes les Paroisses, p.232, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1429. La révolte énerve la peine, elle ne l'aide pas.
    (De toutes les Paroisses, p.232, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1430. Heureux celui qui peut se soumettre, il est à moitié chemin de la paix.
    (De toutes les Paroisses, p.232, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1431. Qu'il est facile d'être bon prince avec la médisance, quand elle nous concerne !
    (De toutes les Paroisses, p.232, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1432. Quelques femmes mûres portent dans leur physionomie l'âcreté des hommages perdus.
    (De toutes les Paroisses, p.232, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1433. Quand Dieu refuse la profondeur à une intelligence, il lui dit : Allons, je te ferai poète.
    (De toutes les Paroisses, p.232, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1434. L'envie ne laisse rien de bon en nous.
    (De toutes les Paroisses, p.233, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1435. Le mépris, ce souffle boréal, nous empêche de maudire.
    (De toutes les Paroisses, p.233, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1436. Avoir respecté la morale nous permet de ne rougir devant aucun regard d'honnête femme et de ne redouter aucune indiscrétion sur notre vie.
    (De toutes les Paroisses, p.233, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1437. Savoir vieillir n'est pas une science, c'est une soumission.
    (De toutes les Paroisses, p.233, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1438. Comme le succès des autres est asphyxiant à certains !
    (De toutes les Paroisses, p.233, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1439. Le pouvoir sert souvent à nous montrer combien sont médiocres ceux qui y sont.
    (De toutes les Paroisses, p.233, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1440. La musique est le ciel des incrédules.
    (De toutes les Paroisses, p.234, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1441. Mon Dieu, ne punissez pas ceux qui m'ont calomniée, ils m'ont fait si peu de mal !
    (De toutes les Paroisses, p.234, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1442. Un esprit juste est plus malheureux qu'un autre : où fuir?
    (De toutes les Paroisses, p.234, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1443. Les jeunes se regardent, les vieux s'examinent.
    (De toutes les Paroisses, p.234, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1444. Nous sommes généralement sévères pour les fautes que nous ne pouvons plus commettre.
    (De toutes les Paroisses, p.234, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1445. Les hommes valent ce que valent leurs désirs.
    (De toutes les Paroisses, p.234, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1446. Je ne vois pas une quenouille sans en regretter le temps.
    (De toutes les Paroisses, p.234, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1447. Les attentions? de la bonté en miettes.
    (De toutes les Paroisses, p.235, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1448. L'amitié peut avoir un doux crépuscule; l'amour ne connaît que le jour ou la nuit.
    (De toutes les Paroisses, p.235, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1449. La crasse de l'orgueil s'appelle la morgue.
    (De toutes les Paroisses, p.235, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1450. Les phrases toutes faites? le bureau de bienfaisance des esprits bornés.
    (De toutes les Paroisses, p.235, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1451. Une reconstitution me fait peine, tout comme une jambe de bois.
    (De toutes les Paroisses, p.235, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1452. Le bruit est un perturbateur, le son est un ami.
    (De toutes les Paroisses, p.235, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1453. Pour un gouvernement ou pour un particulier, il n'y a que le premier pas qui coûte dans la démoralisation ; ensuite comme on y patine!
    (De toutes les Paroisses, p.235, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1454. Les femmes peu frottées de vertu exigent souvent de bonnes moeurs chez leurs femmes de chambre : compensation !
    (De toutes les Paroisses, p.236, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1455. Il ne faut rien avoir de trop épais, pas même la chasteté.
    (De toutes les Paroisses, p.236, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1456. Sachons être prudents sans avoir été brûlés, et sages sans avoir été fous.
    (De toutes les Paroisses, p.236, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1457. On apprécie peu son bonheur, on le gobe.
    (De toutes les Paroisses, p.236, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1458. Comme on est fiévreux, on est aussi quémandeur, par tempérament.
    (De toutes les Paroisses, p.236, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1459. L'effort a toujours le droit d'être content de lui.
    (De toutes les Paroisses, p.237, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1460. Sans trop les craindre, respecte les difficultés.
    (De toutes les Paroisses, p.237, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1461. L'amour est toujours bon à chanter.
    (De toutes les Paroisses, p.237, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1462. Tu ne peux plus croire au bien, pourquoi? - J'ai trop trompé.
    (De toutes les Paroisses, p.237, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1463. La Parque à l'orgueilleux : « Pour tous les hommes j'ai les mêmes ciseaux. »
    (De toutes les Paroisses, p.237, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1464. Un parti pris, c'est un borgne : il ne voit que d'un oeil.
    (De toutes les Paroisses, p.237, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1465. Il faut avoir plus peur de sa vie que de sa mort.
    (De toutes les Paroisses, p.237, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1466. La paresse mitige la méchanceté ; un méchant paresseux est moins redoutable qu'un autre.
    (De toutes les Paroisses, p.238, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1467. J'aime l'ouverture des grands chemins et les confidences des petits.
    (De toutes les Paroisses, p.238, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1468. Toutes les cendres se ressemblent.
    (De toutes les Paroisses, p.238, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1469. Le gros de l'affaire, c'est de savoir se passer des éloges des autres.
    (De toutes les Paroisses, p.238, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1470. Il y a des vieillards si pleins d'urbanité qu'ils ont l'air de demander à la jeunesse la permission de continuer à vivre.
    (De toutes les Paroisses, p.238, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1471. La vie intérieure nous rend gourmands de nous-mêmes.
    (De toutes les Paroisses, p.238, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1472. Avant de planter, on pioche ; avant de convaincre, on ébranle.
    (De toutes les Paroisses, p.239, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1473. La distinction nous sauve des ans auxquels elle résiste.
    (De toutes les Paroisses, p.239, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1474. Toutes ces lèvres peintes sont en train de tuer le baiser.
    (De toutes les Paroisses, p.239, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1475. Plaindre, c'est comprendre.
    (De toutes les Paroisses, p.239, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1476. Les rêveurs sont toujours au bord d'un abîme.
    (De toutes les Paroisses, p.239, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1477. Ma force appartient à mes devoirs avant de m'appartenir.
    (De toutes les Paroisses, p.239, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1478. Les répits que laisse la douleur semblent en être la respiration.
    (De toutes les Paroisses, p.239, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1479. Plaire est plus avantageux que mériter.
    (De toutes les Paroisses, p.240, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1480. Tout ce qu'on a longtemps rêvé sans l'avoir, fait presque l'effet d'un patrimoine perdu.
    (De toutes les Paroisses, p.240, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1481. La concision, c'est du poing.
    (De toutes les Paroisses, p.240, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1482. La volupté regarde de près ; le sentiment, de haut.
    (De toutes les Paroisses, p.240, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1483. Les âmes s'appellent par le désir et la conformité.
    (De toutes les Paroisses, p.240, Ed. Lemerre, Paris, 1913)
     
  1484. La contemplation nous fait oublier la terre, la méditation nous apprend à nous y conduire.
    (De toutes les Paroisses, p.240, Ed. Lemerre, Paris, 1913)