Marcel Pagnol
1895-1974
  1. La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité.
    (César, Livre de Poche n° 161, p.17)
     
  2. De mourir, ça ne me fait rien. Mais ça me fait peine de quitter la vie.
    (César, Livre de Poche n° 161, p.17)
     
  3. Pardi ! Si les péchés faisaient souffrir quand on les fait, nous serions tous des saints.
    (César, Livre de Poche n° 161, p.36)
     
  4. Vois-tu, il faut mentir aux malades. Même quand ils comprennent, il faut mentir, ça les aide...
    (César, Livre de Poche n° 161, p.55)
     
  5. En souvenir de lui, écoutez quatre vers de Sully Prudhomme. [...]
    C'est aux premiers regards portés
    En famille autour de la table
    Sur les sièges plus écartés
    Que se fait l'adieu véritable.

    (César, Livre de Poche n° 161, p.81)
     
  6. Quand on apporte une mauvaise nouvelle, personne ne pense à vous offrir à boire.
    (César, Livre de Poche n° 161, p.89)
     
  7. Qu'est-ce que je vais penser des autres femmes, maintenant que je sais que ma mère peut mentir !
    (César, Livre de Poche n° 161, p.93)
     
  8. [...] un secret, ce n'est pas quelque chose qui ne se raconte pas. Mais c'est une chose qu'on se raconte à voix basse, et séparément.
    (César, Livre de Poche n° 161, p.115)
     
  9. Pour moi, c'est un malheur, c'est une catastrophe, c'est même un contretemps !
    (César, Livre de Poche n° 161, p.137)
     
  10. C'est facile d'avoir vingt ans ! Voyez ! Je vais les avoir et j'ai rien fait pour ça ?
    (César, Livre de Poche n° 161, p.149)
     
  11. Et quand on a peur de quelqu'un, on croit facilement le mal qu'on dit de lui.
    (César, Livre de Poche n° 161, p.213)
     
  12. Quand on doit diriger des enfants ou des hommes, il faut de temps en temps commettre une belle injustice, bien nette, bien criante : c'est ça qui leur en impose le plus !
    (Topaze, Presses-Pocket n° 1294, p.38)
     
  13. Les coupables, il vaut mieux les choisir que les chercher.
    (Topaze, Presses-Pocket n° 1294, p.39)
     
  14. [...] je vous condamne à l'incertitude...
    (Topaze, Presse-Pocket n° 1294, p.76)
     
  15. Je suis professeur. C'est-à-dire que, hors d'une classe, je ne suis bon à rien.
    (Topaze, Presses-Pocket n° 1294, p.147)
     
  16. Au fond, voyez-vous, le chagrin, c'est comme le ver solitaire : le tout, c'est de le faire sortir.
    (Fanny, Presses-Pocket n° 1285, p.37)
     
  17. Oui, l'habit ça flatte toujours ; et ce n'est pas moi qui suis élégant, c'est mon costume.
    (Fanny, Presses-Pocket n° 1285, p.103)
     
  18. Si on criait sur la place publique les fautes de tout le monde, on ne pourrait plus fréquenter personne !
    (Fanny, Presses-Pocket n° 1285, p.133)
     
  19. Quand on n'a pas d'enfants, on est jaloux de ceux qui en ont et quand on en a, ils vous font devenir chèvre ! La Sainte Vierge, peuchère, elle n'en a eu qu'un et regarde un peu les ennuis qu'il lui a faits !
    (Fanny, Presses-Pocket n° 1285, p.143)
     
  20. Si vous voulez aller sur la mer, sans aucun risque de chavirer, alors, n'achetez pas un bateau : achetez une île !
    (Fanny, Presses-Pocket n° 1285, p.160)
     
  21. [...] les folies, tu sais, c'est toujours pareil, dès qu'on a ce qu''on voulait, on se demande un peu pourquoi on l'a voulu!
    (Fanny, Presses-Pocket n° 1285, p.239)
     
  22. [...] le plus grand mérite d'une poésie, c'est d'être bien placée dans la conversation.
    (Marius, Livre de Poche n° 22, p.75)
     
  23. Si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n'est plus la peine de jouer aux cartes.
    (Marius, Livre de Poche n° 22, p.148)
     
  24. [...] tout le monde sait bien que c'est dans la marine qu'il y a le plus de cocus.
    (Marius, Livre de Poche n° 22, p.155)
     
  25. Quand on aime quelqu'un, c'est effrayant comme on pense peu aux autres...
    (Marius, Livre de Poche n° 22, p.168)
     
  26. [...] l'honneur, c'est comme les allumettes : ça ne sert qu'une fois...
    (Marius, Livre de Poche n° 22, p.216)
     
  27. L'amour, ce n'est pas une passion, c'est une maladie.
    (Jazz, p.43, Éd. Le Livre de Paris, 1974)
     
  28. Oui, les oeuvres de la pensée ne sont que des jeux dérisoires : fantaisie, fariboles, suggestion, blague et fichaise.
    (Jazz, p.84, Éd. Le Livre de Paris, 1974)
     
  29. L'intelligence, dans la nature, ce n'était qu'une pauvre petite lueur qui devait nous guider dans l'accomplissement des actes quotidiens. Nous lui avons donné, peu à peu, trop d'importance. Et nous sommes comme serait un homme qui porte une lampe dans un souterrain à la recherche d'un trésor. Soudain, la lampe fume, ou flamboie, ou ronfle, ou crépite. Alors, il s'arrête, il s'assied par terre, il fait monter ou descendre la mèche, il règle des éclairages. Et ce travail l'intéresse tant qu'il a oublié le trésor, qu'il finit par croire que le bonheur c'est de perfectionner une lampe et de faire danser des ombres sur un mur. Et il se contente de ces pauvres joies de lampiste, jusqu'au jour où il voit soudain que sa vie s'est passée à ce jeu puéril... Trop tard ! La mort déjà le tient à la gorge. L'intelligence, c'est la lampe. Le trésor, ce sont les joies de la vie.
    (Jazz, p.86, Éd. Le Livre de Paris, 1974)
     
  30. [...] ici bas, tout ce que font, disent ou pensent les hommes dans la lumière des matins ou sous les pleurnicheries des étoiles, tout n'est que blague et fichaise, de haut en bas, de bas en haut, de long en large et vice-versa.
    (Jazz, p.96, Éd. Le Livre de Paris, 1974)
     
  31. Celui qui est capable de ressentir la passion, c'est qu'il peut l'inspirer.
    (Jazz, p.121, Éd. Le Livre de Paris, 1974)
     
  32. La plupart des femmes qu'on n'a pas eues, c'est qu'on ne les a pas demandées.
    (Jazz, p.122, Éd. Le Livre de Paris, 1974)