Bertrand Vac
1914-2010
  1. On ne prouve pas son patriotisme en détestant le pays des autres.
    (Mes pensées « profondes », p.9, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  2. Moins on a d'idées, plus on y tient.
    (Mes pensées « profondes », p.9, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  3. Pourquoi mourir pour une idée, alors qu'il en existe tant d'autres ?
    (Mes pensées « profondes », p.10, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  4. Un livre incompréhensible sert le prestige de l'auteur.
    (Mes pensées « profondes », p.10, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  5. C'est déranger tout le monde que de ne pas sortir à l'entracte.
    (Mes pensées « profondes », p.11, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  6. Nous ne résistons pas à dissimuler notre impuissance derrière le mépris de ce qui nous manque.
    (Mes pensées « profondes », p.11, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  7. Il y a des auteurs qui s'écoutent écrire.
    (Mes pensées « profondes », p.12, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  8. Ne sous-estimez pas les femmes stupides, ce sont celles qui mentent le mieux.
    (Mes pensées « profondes », p.12, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  9. La philosophie est l'art de s'illusionner sur la vérité.
    (Mes pensées « profondes », p.15, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  10. À New York, les arbres les plus gros sont tout petits.
    (Mes pensées « profondes », p.15, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  11. Réfléchir permet de se tromper judicieusement.
    (Mes pensées « profondes », p.20, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  12. Une vérité est fausse de tout le mal qu'elle fait.
    (Mes pensées « profondes », p.21, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  13. Il y a des phrases qui ferment les portes des académies pour des années et des années... le temps qu'elles mettent à entrer dans les anthologies.
    (Mes pensées « profondes », p.21, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  14. Nos jugements sont d'autant plus sévères que notre esprit est étroit.
    (Mes pensées « profondes », p.21, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  15. La théologie n'est pas une science, c'est une affaire.
    (Mes pensées « profondes », p.21, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  16. Dans le langage féminin, se donner, c'est prendre.
    (Mes pensées « profondes », p.24, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  17. Il y a de ces marins qui donnent envie de voyager par avion.
    (Mes pensées « profondes », p.24, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  18. Si seulement nous pouvions admirer sans désirer !
    (Mes pensées « profondes », p.24, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  19. Le désir tisonne l'envie.
    (Mes pensées « profondes », p.25, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  20. La science ne peut rien contre les préjugés.
    (Mes pensées « profondes », p.25, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  21. Être cynique, c'est raisonner pendant que les autres braillent.
    (Mes pensées « profondes », p.26, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  22. Une femme ne trouve jamais tant de choses à terminer qu'au moment où son mari l'attend dans la voiture.
    (Mes pensées « profondes », p.26, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  23. Le génie des affaires n'est pas forcément l'affaire des génies.
    (Mes pensées « profondes », p.29, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  24. Plus ton chien est beau, moins on te regarde.
    (Mes pensées « profondes », p.30, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  25. 1960 : la lune n'est plus une planète, mais une cible.
    (Mes pensées « profondes », p.31, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  26. Si vous vous trouvez la voix faible, élevez quelques enfants.
    (Mes pensées « profondes », p.33, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  27. La philosophie est l'art de passer du doute à la vérité douteuse.
    (Mes pensées « profondes », p.35, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  28. La patience est la force des faibles.
    (Mes pensées « profondes », p.36, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  29. Est-ce l'ignorance qui engendre la prétention, ou la prétention l'ignorance ?
    (Mes pensées « profondes », p.39, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  30. La décence est la vertu des laids.
    (Mes pensées « profondes », p.39, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  31. Ce sont les illusions qu'on abandonne le moins facilement.
    (Mes pensées « profondes », p.42, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  32. Si vous vous ennuyez dans une réception, parlez !
    (Mes pensées « profondes », p.43, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  33. Nous disons des bêtes qu'elles sont intelligentes, quand elles font ce que nous leur demandons.
    (Mes pensées « profondes », p.43, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  34. Les miracles ne prouvent que notre ignorance.
    (Mes pensées « profondes », p.45, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  35. On se demande pourquoi les gens ont appris à lire.
    (Mes pensées « profondes », p.50, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  36. Gueulez plus fort, vous aurez raison.
    (Mes pensées « profondes », p.51, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  37. Les vierges font la fortune des prostituées.
    (Mes pensées « profondes », p.51, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  38. Qui se refuse de vieillir meurt de jeunesse.
    (Mes pensées « profondes », p.51, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  39. L'éducation se mesure à la distance que parcourt la fourchette de l'assiette au palais.
    (Mes pensées « profondes », p.52, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  40. Si vous tenez à être en retard, prenez l'avion.
    (Mes pensées « profondes », p.54, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  41. Ce qui pousse le mieux en Turquie, c'est la barbe.
    (Mes pensées « profondes », p.55, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  42. Ce sont les confidences qu'on aime le plus à colporter.
    (Mes pensées « profondes », p.58, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  43. La Terre Sainte a été le Klondyke de l'époque.
    (Mes pensées « profondes », p.59, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  44. Aussi longtemps que les femmes parlent, vous les tenez.
    (Mes pensées « profondes », p.63, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  45. Pendant une heure d'étude, les élèves ont bu 3 cokes et deux cafés, fumé cinq cigarettes, fait tourner deux disques, vu mourir quinze personnes à la T.V. et rien compris.
    (Mes pensées « profondes », p.64, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  46. Voulez-vous connaître la qualité de votre autorité sur vos enfants ? Achetez un appareil de télévision.
    (Mes pensées « profondes », p.67, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  47. Les sauvages n'ont plus la peau rouge.
    (Mes pensées « profondes », p.70, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  48. La sérénité est le maquillage de la vieillesse.
    (Mes pensées « profondes », p.70, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  49. Nos meilleures colères sont celles que nous avons répétées soigneusement.
    (Mes pensées « profondes », p.71, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  50. Le charme, c'est ce qui fait dire oui à qui hésite encore.
    (Mes pensées « profondes », p.73, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  51. Les oiseaux sont revenus, l'arbre était coupé.
    (Mes pensées « profondes », p.75, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  52. On faisait de la musique à danser ; on fait de la musique à épousseter.
    (Mes pensées « profondes », p.75, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  53. Autrefois, les gens avouaient aux confesseurs, maintenant ils le font aux journalistes.
    (Mes pensées « profondes », p.76, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  54. Pour savoir si vous avez le pied marin, prenez l'autobus.
    (Mes pensées « profondes », p.77, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  55. Il faut dormir vite pour rattraper le sommeil perdu.
    (Mes pensées « profondes », p.82, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  56. Le cynisme épargne du temps.
    (Mes pensées « profondes », p.83, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  57. Les caricaturistes sont les philosophes du XXe siècle.
    (Mes pensées « profondes », p.86, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  58. Les religions sont la croix du genre humain.
    (Mes pensées « profondes », p.86, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  59. Les enfants regardent tout et ne comprennent rien ; les adultes ne regardent rien et ne comprennent rien.
    (Mes pensées « profondes », p.87, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  60. La vie est trop courte pour s'attarder à faire changer l'opinion d'un adolescent.
    (Mes pensées « profondes », p.87, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  61. Chez certains, l'élégance est une verrue.
    (Mes pensées « profondes », p.88, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  62. Tenez-vous aux faveurs d'une fille cruelle ? Faites de l'oeil à sa voisine.
    (Mes pensées « profondes », p.92, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  63. Difficile d'écrire dans un restaurant sans se donner l'air inspiré.
    (Mes pensées « profondes », p.93, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  64. Quand on n'a rien à dire, la forme est importante.
    (Mes pensées « profondes », p.95, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  65. La meilleure excuse qu'on a d'attendre un retardataire, c'est d'entendre celle qu'il apportera.
    (Mes pensées « profondes », p.96, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  66. Les ponctuels sont des esseulés.
    (Mes pensées « profondes », p.96, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  67. L'humble... ment.
    (Mes pensées « profondes », p.97, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  68. Les gens ne sont pas forcément snobs parce que nous ne les intéressons pas.
    (Mes pensées « profondes », p.97, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  69. Apprenez votre langue, ne serait-ce que pour faire enrager votre conjoint en lui indiquant ses fautes de grammaire.
    (Mes pensées « profondes », p.97, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  70. La peinture est à la photographie ce qu'est le roman psychologique à la psychiatrie.
    (Mes pensées « profondes », p.100, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  71. L'Amérique se ligote de fils électriques.
    (Mes pensées « profondes », p.104, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  72. La lenteur est un moyen de défense.
    (Mes pensées « profondes », p.106, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  73. Au royaume de l'amour, les lents sont rois.
    (Mes pensées « profondes », p.115, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  74. Habiter la banlieue, c'est vivre sur la route.
    (Mes pensées « profondes », p.115, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  75. On applaudit souvent parce que c'est fini.
    (Mes pensées « profondes », p.118, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  76. On ne suit pas la mode, on étrenne.
    (Mes pensées « profondes », p.118, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  77. Les gens qui s'ennuient ennuient.
    (Mes pensées « profondes », p.119, Le cercle du livre de France, 1967)
     
  78. Beaucoup de sourdes, peu de muettes.
    (Mes pensées « profondes », p.122, Le cercle du livre de France, 1967)