A.-L. de La Boutraye
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  1. Parfois un sot possède un emploi d'importance,
    Tandis que les talents, l'esprit et la science
    Sont relégués dans quelques coins.

    (Les deux Chauves, p. 108 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  2. Point de pitié pour tout corsaire.
    (Le Chauve et la Mouche, p. 112 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  3. On pardonne aisément le mal involontaire.
    (Le Chauve et la Mouche, p. 112 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  4. L'habit est chez les uns un signal de talent,
    Chez les autres ce n'est qu'orgueil et faux brillant.

    (Le Bouc et la Chèvre, p. 116 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  5. [...] Apprenez qu'il n'est rien
    De plus trompeur que l'apparence.

    (Les deux Pauvres, p. 12 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  6. [...] Un bel habit souvent cache bien des misères.
    (Les deux Pauvres, p. 12 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  7. On perd, à peu de frais, la bonne renommée;
    La mauvaise, à chaque heure, est, hélas! confirmée.

    (La Cloche et la Calomnie, p. 125 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  8. L'utilité vaut mieux que l'extrême élégance.
    (Les Fleurs doubles et les Fleurs simples, p. 134 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  9. Humains, ne vous fiez pas
    À la première apparence.

    (les Fleurs simples et les doubles., p. 134 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  10. En vain on offrirait de vertueux modèles :
    Le monde n'est point fait pour la paix, l'équité ;
    Maint auteur, avant moi, l'a vingt fois répété :
    La force à tout jamais finira les querelles.

    (Le Papillon et les Fourmis, p. 136 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  11. [...] Il faut jouir le plus qu'on peut sur terre.
    (L'Acheteur dupé, p. 139 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  12. Le menteur et le faux témoin
    Sont vrais rebuts de la nature;
    Et souvent l'instant n'est pas loin,
    Qui doit punir leur imposture.

    (La Brebis, le Chien et le Loup, p. 15 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  13. [...] La fausseté sera toujours punie
    Par les décrets d'un ciel vengeur.

    (La Brebis, le Chien et le Loup, p. 16 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  14. [...] On peut d'amour réparer les dommages
    Par les bienfaits de l'amitié.

    (Le Veuvage du Pigeon., p. 2 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  15. Si puissant que l'on soit, il est de la prudence
    De ne pas s'attirer la haine des petits;
    On a toujours, sans qu'on y pense,
    Un trop grand nombre d'ennemis.

    (Le Renard et l'Aigle, p. 36 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  16. Pauvres moutons ne sont pas faits
    Pour réussir dans cette vie:
    Leur lot est qu'on les sacrifie
    Sans autre forme de procès.1
    1Ce vers est de La Fontaine ; mais il est devenu proverbe, et d'ailleurs il est mis ici comme autorité.

    (Le Berger et le Mouton, p. 40 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  17. Les bons n'ont point de défiance.
    (Le Milan et les Colombes, p. 44 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  18. [...] L'exemple d'autrui nous est d'un vain secours.
    (La Linotte et le Hibou, p. 45 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  19. Il faut toujours céder à la puissance.
    (Les deux Chevaux, p. 47 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  20. Celui qui fait le mal doit penser qu'à son tour
    Un autre lui réserve une semblable injure.

    (Le Chasseur, les Oiseaux et les Voleurs, p. 5 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  21. L'avidité procure un sort heureux,
    Quand la pudeur languit dans la misère!

    (Le Lion, le Voleur et l'honnête Homme., p. 50 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  22. Le fracas ne convient qu'à gens de haut parage.
    (Le Voiturin et le Passant, p. 53 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  23. N'est pas qui veut un personnage.
    (Le Voiturin et le Passant, p. 54 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  24. Il n'est pas très aisé d'échapper aux puissants.
    (L'Aigle, la Corneille et la Tortue, p. 60 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  25. Ce qu'un seul méchant ne peut faire,
    Deux méchants le feront, quand ils sont réunis.

    (L'Aigle, la Corneille et la Tortue, p. 62 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  26. Le bien, le mal se rend avec usure;
    Phèdre l'a dit : c'est un droit de nature.

    (La Panthère et les Bergers, p. 68 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  27. Les vertus, les talents, les grâces, la bonté,
    Ont le don d'embellir la plus laide figure.

    (Le Frère et la Soeur, p. 73 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  28. [...] La nature a sans doute ses droits,
    Mais on chérit surtout ceux de la bienfaisance.

    (Le Chevreau nourri par une Brebis et le Chien., p. 79 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  29. Toujours sur la sottise et la crédulité
    L'impudence prélève une rente certaine.1
    1Quorum stultitis quaestus impudentiae est.

    (Le Cordonnier devenu médecin, p. 8 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  30. La douceur et la complaisance
    Pour chacun ici-bas sont d'utiles vertus.
    Malheur à ces esprits orgueilleux et têtus
    Que rien ne peut guérir de leur sotte jactance.

    (La Cigale et le Hibou, p. 80 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  31. [...] Entre amis on n'a point de réserve.
    (La Cigale et le Hibou, p. 82 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  32. Rien que la mort ne peut corriger les défauts
    Des gens à tout jamais créés pour la sottise.

    (La Cigale et le Hibou, p. 82 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  33. Tout le temps qu'un fripon prospère
    D'imiter ses méfaits on peut être tenté:
    Mais un oeil vigilant le suit dans le mystère,
    Et découvre la vérité.

    (Le Chien et le Chat, p. 84 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  34. Gens de bien qui souffrez un peu trop sur la terre,
    Cherchez dans le travail remède à la misère,
    Et ne vous lassez point de votre probité.

    (Le Chien et le Chat, p. 84 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  35. [...] L'on perd bien souvent tout, en voulant trop avoir.
    (Le Chasseur et les deux Lièvres, p. 85 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  36. Il ne faut pas courir deux lièvres à la fois.
    (Le Chasseur et les deux Lièvres, p. 86 in Fables, Barbier, Paris, 1823)
     
  37. Fais le bonheur d'autrui, tu seras satisfait;
    Le bien, le mal tout se compense.
    De tout temps, en tous lieux, on a dit qu'un bienfait
    Porte avec soi sa récompense.

    (Les Enfants, le Maître et la Vache, p. 98 in Fables, Barbier, Paris, 1823)