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Citations ajoutées le 28 mai 2009
Remy de Gourmont
Savoir ce que tout le monde sait, c'est ne rien savoir. Le savoir commence là où commence ce que le monde ignore. La vraie science aussi est située au delà de la science.
(Des pas sur le sable... , p.257,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
J'estime les animaux. Voyez l'écureuil : il se réveille, broute les jeunes pousses, fait l'amour, guette les noisettes, en croque, en cueille dont il emplit son nid, grimpe aux arbres, redescend, bondit, joue ; venu le froid, il s'endort.
- Mais l'homme n'est pas un écureuil !
- L'homme est un écureuil prétentieux.
(Des pas sur le sable... , p.257,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La postérité, c'est un écolier qui est condamné à apprendre cent vers par cœur. Il en apprend dix, bredouille quelques syllabes du reste : les dix c'est la gloire ; le reste, c'est l'histoire littéraire.
(Des pas sur le sable... , p.257,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'athlétisme, cela fait de beaux hommes ; voyez les lutteurs.
(Des pas sur le sable... , p.258
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La tradition ? sans doute, la tradition. Mais, ne croyez-vous pas qu'il y ait commencement à tout, même à la tradition ?
(Des pas sur le sable... , p.258,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'anti-cléricalisme travaille au profit de la secte dissidente. En Angleterre, le radicalisme religieux recrute des catholiques ; en France, il recrute des protestants.
(Des pas sur le sable... , p.258,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'homme ne peut pas plus voir le monde qu'un poisson ne voit la rivière.
(Des pas sur le sable... , p.258,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
J'ai écrit bien des fois le mot «
Beauté
», mais presque jamais sans avoir conscience d'écrire une sottise. Il y a des choses belles, il n'y a pas de Beauté : c'est une expression abrégée. On ne peut la prendre en absolu ; il n'y a pas d'absolu.
(Des pas ur le sable... , p.258,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La civilisation, c'est la culture de tout ce que le christianisme appelle vice, frivolité, plaisirs, jeux, affaires et choses temporelles, biens de ce monde, etc.
(Des pas sur le sable... , p.259,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Voilà bientôt deux milliers d'années que le christianisme, jouant avec impudence sur le sens des mots, nous dit : La vie est la mort, la mort est la vie. Il est temps de consulter le dictionnaire.
(Des pas sur le sable... , p.259,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Dieu a ses courtisans, comme les rois, comme les puissants.
(Des pas sur le sable... , p.259,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Nietzsche nous éclipse tous, nous qui avons voulu penser d'après nous-mêmes, avec ingéniosité et avec contradiction. Il a pensé plus fort ; il était d'une nature plus opulente. Mais qu'on n'aille pas chercher dans Nietzsche, tout ce qu'il y a de nietzschéen dans notre littérature, depuis dix ans, car sa grandeur est précisément que sa pensée était pensée à côté de lui même.
(Des pas sur le sable... , p.259,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'observateur est exactement le contraire du sauveteur. L'un se jette à l'eau, à la tête d'un cheval, arrête le bras, etc. ; l'autre regarde comment cela va se passer. L'intervention la plus brave lui semble un peu criminelle.
(Des pas sur le sable... , p.259,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La politique dépend des hommes d'État, à peu près comme le temps dépend des astronomes.
(Des pas sur le sable... , p.260,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Il y a deux voies pour le prophète : ou annoncer un avenir conforme au passé, - ou se tromper.
(Des pas sur le sable... , p.260,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Un imbécile ne s'ennuie jamais : il se contemple.
(Des pas sur le sable... , p.260,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
C'est précisément parce qu'il n'y a pas de vérité en soi, absolue, que les hommes peuvent se comprendre. S'il y avait une vérité, il faudrait la connaître : supposez que, pour converser avec sa tendre amie, il fallût avoir appris le calcul infinitésimal ?
(Des pas sur le sable... , p.260,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Rien ne fait plus de bien pour l'« avancement spirituel », le détachement de la chair, qu'une lecture attentive du « Dictionnaire érotique ».
(Des pas sur le sable... , p.260,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les femmes ont des manières de ne pas se donner qui sont plus délicieuses que tout.
(Des pas sur le sable... , p.260,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La plupart des hommes qui disent du mal des femmes disent du mal d'une seule femme.
(Des pas sur le sable... , p.260,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sorti de l'alcôve, le lit impudent s'allonge, se déroule, se répand comme une litière.
(Des pas sur le sable... , p.260,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les femmes poussent l'hypocrisie assez loin pour que tous les enfants puissent dire de leur mère, avec conviction : « C'était une sainte. »
(Des pas sur le sable... , p.261,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sachez bien que, partout où vous allez dans la vie, Tartufe est sous un tapis et Chérubin dans une armoire.
(Des pas sur le sable... , p.261,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'homme de génie peut vivre ignoré ; on reconnaît toujours le sentier qu'il a suivi dans la forêt. C'est un géant qui a passé par là. Les branches sont cassées à une hauteur où ne peuvent atteindre les autres hommes.
(Des pas sur le sable... , p.261,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Werther
a un grand intérêt, parce que Goethe a fait ensuite
Faust
,
Wilheim Meister
et tant d'œuvres, toutes différentes. Le
Werther
de ceux qui refont quinze et trente fois leur premier livre perd à chaque épreuve nouvelle un peu de sa valeur première ; dès la troisième, il n'est presque plus rien. Mais on ne sait pas d'abord si ce
Werther
est l'œuvre d'un cerveau ou le produit d'un moule ; c'est pourquoi le premier livre est sacré.
(Des pas sur le sable... , p.261,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Un critique innommable note quelques-unes des fougueuses incorrections de Verhaeren, quelques-unes « entre cent autres ». C'est là, vers la faute, vers la tache, vers la plaie, que le médiocre, comme une mouche, vole avec certitude ; il ne regarde ni les yeux, ni les cheveux, ni les mains, ni la gorge, ni toute la grâce de la femme qui passe ; il regarde la boue dont un manant éclaboussa la robe ; il en jouit ; il voudrait voir la moucheture grandir et dévorer l'étoffé et la chair ; il voudrait que tout fût laid, sale et méprisé comme lui.
(Des pas sur le sable... , p.261,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'histoire qu'on nous récite a de singulières contractions : Byzance, nid crevé, repaire de théologiens frénétiques sans idées, sans langue, sans méthode, - et il suffît qu'une douzaine de ces abrutis se répandent par le monde, à la conquête turque, pour régénérer le monde.
(Des pas sur le sable... , p.262,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
« Je suis si frivole que j'aime le style », disait, peut-être sans ironie, la marquise de Créqui.
(Des pas sur le sable... , p.262,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Dialogue. - Dieu : Qui t'a fait homme ? L'Homme : Qui t'a fait Dieu ?
(Des pas sur le sable... , p.262,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les religions roulent éperdument sur des questions sexuelles.
(Des pas sur le sable... , p.262,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le conseil moral ou immoral n'est suivi que par celui à qui ce conseil était inutile. Les chastes seuls comprennent le : « Soyez chastes » ; les luxurieux seuls le : « Soyez luxurieux ». La valeur de résonance mentale des mots a été exagérée : le mot n'agit que sur les cellules à son diapason.
(Des pas sur le sable... , p.262,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le monde ne pardonnera jamais aux Juifs d'avoir dédaigné la religion qu'ils ont donnée au monde. Il y a là une sorte de trahison intellectuelle qui fait penser à ces marchands suspects qui ne se vêtent pas, ne se nourrissent pas, ne se désaltèrent pas de leur marchandise.
(Des pas sur le sable... , p.263,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Quand on voudra définir la philosophie du XIX
e
siècle, on s'apercevra qu'il n'a fait que de la théologie.
(Des pas sur le sable... , p.263,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Une opinion n'est choquante que lorsqu'elle est une conviction.
(Des pas sur le sable... , p.263,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Rien ne donne la satisfaction du devoir accompli comme une bonne nuit de sommeil, un repas sérieux, une belle passe d'amour.
(Des pas sur le sable... , p.263,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Qu'est-ce que la vie ? Une suite de sensations ? Qu'est-ce qu'une sensation ? Un souvenir. On ne vit pas. On a vécu. La vie, disait un vieillard, c'est un regret.
(Des pas sur le sable... , p.263,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité, c'est qu'on la trouve.
(Des pas sur le sable... , p.264,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Il y a des choses qu'il faut avoir le courage de ne pas écrire.
(Des pas sur le sable... , p.264,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les satires générales sont toujours des mensonges, parce que le sentiment réserve toujours des exceptions.
(Des pas sur le sable... , p.264,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Posséder la vérité : je songe à ces explorateurs qui ont chez eux un lion apprivoisé, et qui ne dorment que d'un œil.
(Des pas sur le sable... , p.264,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les hommes qui vivent avec le plus d'intensité sont souvent ceux qui ont l'air de s'intéresser le moins à la vie.
(Des pas sur le sable... , p.264,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Avoir un fonds solide de scepticisme, c'est-à-dire la faculté de se reprendre à tout moment, de se retourner, de faire face successivement aux métamorphoses de la vie.
(Des pas sur le sable... , p.264,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Monter au-dessus de soi-même, pour se regarder.
(Des pas sur le sable... , p.265,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Apprendre pour apprendre est peut-être aussi grossier que manger pour manger.
(Des pas sur le sable... , p.265,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
C'est singulier : en littérature, quand la forme n'est pas nouvelle, le fond ne l'est pas non plus.
(Des pas sur le sable... , p.265,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le nu de l'art contemporain est un nu d'hydrothérapie.
(Des pas sur le sable... , p.265,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'art doit être à la mode ou créer la mode.
(Des pas sur le sable... , p.265,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'écrit de M. Renan, appelé
Vie de Jésus
, est un petit roman assez agréable dans l'édition où il n'y a pas de notes au bas des pages. On dirait le
Premier des Abencerages
rédigé par George Sand sur les notes de Michelet.
(Des pas sur le sable... , p.265,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Michelet, l'éternel blessé.
(Des pas sur le sable... , p.265,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'homme est un animal arrivé, voilà tout.
(Des pas sur le sable... , p.265,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Un hasard a donné à l'homme l'intelligence. Il en a fait usage : il a inventé la bêtise.
(Des pas sur le sable... , p.265,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La conscience n'est peut-être que la sensation d'un effort, un état consécutif à un mauvais travail. C'est la lampe qui fume.
(Des pas sur le sable... , p.265,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La pudeur sexuelle est un progrès sur l'exhibitionnisme des singes.
(Des pas sur le sable... , p.266,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sixte disait :
« L'intelligence des femmes, leurs droits, le féminisme, sans doute... Mais moi, mâle, ce qui m'intéresse dans la femme, c'est l'appareil reproducteur. »
(Des pas sur le sable... , p.266,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La pudeur est la forme délicate de l'hypocrisie.
(Des pas sur le sable... , p.266,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Une femme pieuse disait des plaisirs de l'amour : « Ce sont les gâteries de la Providence. »
(Des pas sur le sable... , p.266,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La femme qu'on aime sent toujours bon.
(Des pas sur le sable... , p.266,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Rien n'amollit la dureté des cœurs chastes comme la certitude du secret.
(Des pas sur le sable... , p.266,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les femmes poussent l'esprit d'imitation jusqu'au délire.
(Des pas sur le sable... , p.266,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
- Madame *** dit de vous un mal ! Qu'allez-vous lui faire ?
- La cour. Il y a, contre les femmes, une vengeance unique...
- Les...
- Vous l'avez dit.
(Des pas sur le sable, p.266, in Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
On s'indigne de la conduite d'Elisabeth à l'égard de Marie Stuart. Il faut lui savoir gré de ne pas l'avoir fait écorcher vive.
(Des pas sur le sable... , p.267,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
— Toutes ces épines ?...
— Ce sont les hampes des roses que j'ai désarmées pour elle.
(Des pas sur le sable... , p.267,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les gens qui ont des convictions ne sont pas à mépriser pour cela. C'est une maladie de l'esprit. Mais il est de mauvais goût de la cultiver, de s'en glorifier. On ressemble alors à ces jeunes viveurs qui se parent d'une sensibilité dorsale.
(Des pas sur le sable... , p.267,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sixte disait :
« C'est très intéressant, quand une douleur vous a brisé le cœur, d'observer les mouvements — comme ceux des tronçons d'un serpent — des morceaux qui veulent se recoller. »
(Des pas sur le sable... , p.267,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'idée que les morts ne sont pas morts revêt, dans le vulgaire, des formes comiques. Je lis dans un roman (1901) : « Madeleine relut cette lettre : Monsieur Piot était mort, le pauvre homme !... Comme il devait avoir froid avec ce vent du nord ! Les hommes sont bêtes. »
(Des pas sur le sable... , p.267,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Vous avez des doutes ? Sur quoi, sur qui ? Sur Dieu ? Mais c'est bien simple : écrivez-lui. — Je n'ai pas son adresse. — Telle est en effet l'état de la question.
(Des pas sur le sable... , p.268,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La colère est un moyen de défense, analogue aux diverses sécrétions de guerre des animaux : civette, sèche, scarabée à bombarde, lézard à larmes de sang, etc. Il s'agit de faire peur.
(Des pas sur le sable... , p.268,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
C'est le malheur de ceux qui ne prennent pas parti dans la politique, qu'ils sont également dégoûtés par toutes les factions et qu'ils ont le sentiment de vivre chez des bandits ou chez des fous.
(Des pas sur le sable... , p.268,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les socialistes révolutionnaires me font penser à celui qui, ayant un piano désaccordé, dirait : « Brisons ce piano et jetons-en les morceaux au feu ; à la place, nous installerons une harpe éolienne. »
(Des pas sur le sable... , p.268,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les pacifistes, de braves gens à genoux, près d'une balance et priant le ciel qu'elle s'incline, non pas selon les lois de la pesanteur, mais selon leurs vœux.
(Des pas sur le sable... , p.269,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le christianisme a déjà remporté trois grandes victoires : Constantin, la Réforme, la Révolution. On en attend une quatrième, le Collectivisme, après quoi, il est assez probable que les Forts en ayant assez d'être brimés, se révolteront contre les Faibles et les réduiront en esclavage, — encore une fois.
(Des pas sur le sable... , p.269,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
C'est beau, un coup d'État, cette grande main qui descend dans la nuit.
(Des pas sur le sable... , p.269,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
C'est beau, une révolution, cette grande faux qui passe, un matin de soleil.
(Des pas sur le sable... , p.269,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La propriété est nécessaire ; mais il ne l'est pas qu'elle reste toujours dans les mêmes mains.
(Des pas sur le sable... , p.269,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Améliorer, embourgeoiser la condition sociale des ouvriers, c'est créer une race d'esclaves contents de leur sort, une caste de parias confortables.
(Des pas sur le sable... , p.269,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La pensée fait mal aux reins. On ne peut à la fois porter des fardeaux et des idées.
(Des pas sur le sable... , p.270,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Un homme avec une trompe d'éléphant, c'est Ganéça, dieu de la science, dans l'Inde : ce n'est pas si mal trouvé.
(Des pas sur le sable... , p.270,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sixte disait :
« Ne croire à rien, pas même au métier que l'on pratique, pas même à la main que l'on caresse, aux yeux où l'on se trouble, pas même à soi, surtout pas à soi. »
(Des pas sur le sable... , p.270,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le vrai philosophe ne désire pas voir ses idées appliquées. Il sait qu'elles le seraient mal, déformées, médiocrisées. Au besoin même, il s'y opposerait : cela s'est vu.
(Des pas sur le sable... , p.270,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La modestie est un timide aveu d'orgueil.
(Des pas sur le sable... , p.270,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les malades sont toujours optimistes. Peut-être que l'optimisme lui-même est une maladie.
(Des pas sur le sable... , p.270,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les prêtres sont d'une grande indulgence pour les péchés secrets des filles et des veuves, les complaisances solitaires qui ne mettent point d'hommes entre la femme et le confesseur Comme ils la caressent et la choient dans ce chapitre de leurs manuels ! Que de charmants détails, et ce qui se lit entre les lignes, et ce qui se dit à l'oreille ! Mais le mâle est l'ennemi parce qu'il est l'empreinte.
(Des pas sur le sable... , p.270,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le catholicisme laisse nue la beauté païenne, détourne la tête et dit : « Ne la regardez pas, c'est un péché ». Le protestantisme la fourre dans un sac.
(Des pas sur le sable... , p.271,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
En France l'esprit est tellement à fleur de peau, tellement jaillissant, tellement naturel, qu'il ne fait même pas rire, à peine sourire. Ce qui ferait éclater un Teuton, s'il comprenait, ici, parmi nous, va de soi, est de règle.
(Des pas sur le sable... , p.271,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Il y a une simulation de l'intelligence, comme il y a une simulation de la vertu.
(Des pas sur le sable... , p.271,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
M... disait : « Des gens ont besoin de beaucoup pour retenir un peu ; à moi, il me suffit d'un peu pour retenir beaucoup. »
(Des pas sur le sable... , p.271,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Faugère veut que l'on considère avec respect l'amulette de Pascal. Je ne le considère pas avec respect, mais avec un mélange de honte et de terreur.
(Des pas sur le sable... , p.271,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La science vaut ce que vaut le savant.
(Des pas sur le sable... , p.272,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Des savants font courir le bruit que la science est impersonnelle. Des savants ? Ils le sont, comme les compagnons maçons sont des architectes.
(Des pas sur le sable... , p.272,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Dès qu'une idée tombe dans le peuple, elle devient peuple.
(Des pas sur le sable... , p.272,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le peuple, c'est tous ceux qui ne comprennent pas. Il y a des ducs parmi le peuple ; il y a des académiciens. Le peuple, c'est très bien composé.
(Des pas sur le sable... , p.272,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Apprendre à jouir du présent, de l'aujourd'hui, de l'heure, de la minute où nous passons dans ce qui passe.
(Des pas sur le sable... , p.272,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La poésie, matériellement, c'est la continuité d'un rythme, simple ou complexe, continuité directe ou par reprise. C'est au dixième vers, c'est à la seconde ou à la troisième strophe que s'affirme pleinement le plaisir rythmique.
(Des pas sur le sable... , p.272,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La vérité est dans les faits et non dans la raison. Les sciences historiques ne peuvent aboutir qu'à prouver la légitimité de ce que fut, de ce qui est, de ce qui sera.
(Des pas sur le sable... , p.273,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Il n'y a quelquefois pas d'autre moyen de juger d'une opinion politique que de considérer la qualité de ceux qui la professent.
(Des pas sur le sable... , p.273,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La croyance à la vie future fut un des plus grands actes d'énergie de l'espèce humaine ; mais l'intelligence y a brisé ses forces et en est encore toute dolente.
(Des pas sur le sable... , p.273,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le paradis, selon les classes sociales : un salon où l'on est présenté au roi, la cour ; un théâtre où l'on fait, dans les coulisses, connaissance avec les acteurs du destin ; un cirque sans façons où l'on fraternise avec les héros du paillon ; une « société » où l'on chante en chœur les éternels refrains, etc.
(Des pas sur le sable... , p.273,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le peuple peut faire des émeutes ; des révolutions jamais. Les révolutions viennent toujours d'en haut.
(Des pas sur le sable... , p.273,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les mêmes cuistres humanitaires qui méprisent les sacrifices des armées modernes (brutes, esclaves, assassins), bavent à Léonidas et à ses trois cents Spartiates.
(Des pas sur le sable... , p.273,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les
Monita secreta
des Jésuites, c'est l'art de pactiser avec la tyrannie de la conscience moyenne, la conscience des imbéciles.
(Des pas sur le sable... , p.274,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Quand on parle de réalité, il est bien entendu que cela ne veut pas dire qu'il y ait une réalité en soi, distincte de nos sensations. Le mot s'oppose au mot abstraction.
(Des pas sur le sable... , p.274,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La loi ne peut pas tenir compte des personnalités des physiologies. Alors, dans la moitié des cas, elle est criminelle et, dans l'autre moitié, imbécile.
(Des pas sur le sable... , p.274,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'univers n'a pas de manière d'être. Il a des manières d'être vu, d'être touché, d'être senti.
(Des pas sur le sable... , p.274,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Il n'y a qu'un autre « grand écrivain » français qui soit aussi bas que George Sand dans cette catégorie créée par les professeurs, c'est Magdeleine de Scudéry. Il est probable, par surcroît, que les rares lueurs de bon sens aperçues dans les romans de la demoiselle furent posées là par son frère, homme d'esprit, poète de verve.
(Des pas sur le sable... , p.274,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Que les hommes ne puissent s'assimiler aucune notion qu'à l'état de sentiment, ou enveloppée de sentiment, comme une drogue dans une hostie, on en trouvera une preuve décisive dans l'inefficacité de la morale pure et nue, réduite à des règles intellectuelles, séparée du sentiment qui la rendait alibile, peur, amour, orgueil, religion, ambition, etc.
(Des pas sur le sable... , p.275,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Quelqu'un écrit : « L'humanité célèbre les conquérants qui l'ont ensanglantée, et elle n'a pas retenu la date de la naissance de quelques-uns de ses plus grands bienfaiteurs intellectuels : Copernic, Colomb, » etc. Opposition facile, mais bien légère, car sans les conquérants, l'humanité, ce serait un tas de petites peuplades sporadiques, sans langues communes, sans liens d'échanges, etc., quelque chose comme l'humanité du Congo.
(Des pas sur le sable... , p.275,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le christianisme a maté la chair comme un resserrement de roches mate un fleuve dans son cours : il a obtenu des chutes, des cascades, des bouillonnements, des tourbillons et beaucoup d'écume.
(Des pas sur le sable... , p.275,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Descartes écrivait à Balzac : « Je me promène tous les jours à travers un peuple immense, presque aussi tranquillement que vous pouvez le faire dans vos allées. Les hommes que je rencontre me font la même impression que si je voyais les arbres de vos forêts ou les troupeaux de vos campagnes. » Toute la faiblesse des métaphysiques est expliquée par ces deux phrases dédaigneuses. Non seulement, pour comprendre quelque chose à la vie, il ne faut pas être indifférent aux hommes, il ne faut pas l'être aux troupeaux, il ne faut pas l'être aux arbres ; il ne faut l'être à rien.
(Des pas sur le sable... , p.276,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
On a voulu, ces temps derniers, réhabiliter M. Homais. C'est tout à l'honneur de Flaubert, car on confond ainsi une création de l'esprit avec un personnage naturel. On a voulu aussi réhabiliter Judas. Ceci ne fait honneur à personne. L'erreur est la même, d'ailleurs, dans les deux cas. On confond les actes ou les paroles avec les mots qui synthétisent ces actes ou ces paroles. Des assassinats se peuvent justifier ; le mot assassinat ne peut changer de signification générale. Judas est Judas et Homais est Homais.
(Des pas sur le sable... , p.276,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La superstition qui faisait, chez les anciens, regarder comme des signes de la colère divine et immoler les nouveaux-nés infirmes, boîteux, aveugles, bossus, etc., était plus heureuse que la sensiblerie religieuse ou scientifique qui les tolère, les élève, en fait des demi-hommes, introduit dans la race des germes éternels de décrépitude.
(Des pas sur le sable... , p.276,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La pitié n'est peut-être, au fond, que de la lâcheté. Nous n'avons pitié que de nous-mêmes ou de ceux que nous craignons.
(Des pas sur le sable... , p.277,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La Rochefoucauld fait les hommes plus malins qu'ils ne sont. Il a mis son esprit au service de l'humanité.
(Des pas sur le sable... , p.277,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Nietzsche stupéfie. Pourquoi ? À bien réfléchir, on verra qu'il n'exprime presque jamais que des vérités de bon sens.
(Des pas sur le sable... , p.277,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Nietzsche a été un révélateur, au nouveau sens photographique. Le contact de son oeuvre a mis au jour les vérités qui sommeillaient dans les esprits.
(Des pas sur le sable... , p.277,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le bonheur, comme la richesse, a ses parasites.
(Des pas sur le sable... , p.277,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
On ne demeure pas dans une maison, on demeure en soi-même.
(Des pas sur le sable... , p.277,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Mettez un cochon dans un palais, il en fera une étable.
(Des pas sur le sable... , p.278,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
M. Bourget croit encore aux duchesses. Quoi d'étonnant ? Il y a bien des gens qui croient aux revenants.
(Des pas sur le sable... , p.278,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le vulgaire n'a aucune idée de ce qu'il faut de sensibilité et d'intelligence pour jouir du parfum d'une rose ou du sourire d'une femme.
(Des pas sur le sable... , p.278,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sixte disait : « Mon aisance à remuer les idées me dégoûte des idées. Je voudrais faire un travail concret : des vers, de la menuiserie ou de la peinture... »
(Des pas sur le sable... , p.278,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sainte-Beuve est trop lettré. II ne sait pas se mettre nu devant la statue nue : il lui faut des poches d'où sortir un tas de carnets et de papiers.
(Des pas sur le sable... , p.278,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Une femme a quelquefois pitié des chagrins qu'elle cause sans remords.
(Des pas sur le sable... , p.278,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
À défaut de l'ami attendu, en voici un autre. À défaut de l'amie, voici une autre amie. Illusion : à défaut de l'amie, il n'y a rien.
(Des pas sur le sable... , p.278,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La petite fille n'attend pas de sa poupée une déclaration de tendresse. Elle l'aime, et voilà tout. C'est ainsi qu'il faut aimer.
(Des pas sur le sable... , p.279,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
« Maintenant que je n'ai plus ni..., ni estomac, ni jambes, je vais me retirer des affaires, et jouir de la vie, enfin ! »
(Des pas sur le sable... , p.279,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les classes, la lutte des classes... Sans doute, mais c'est un classement par couleurs, par grandeurs. Ouvrez les êtres. La hiérarchie vraie se fera d'après le contentement de vivre. Cela donnerait bien des surprises.
(Des pas sur le sable... , p.279,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le délire de la décoration est poussé à ce point que les acteurs, dit-on, sont fiers du rôle d'un monsieur officier de la Légion d'honneur.
(Des pas sur le sable... , p.279,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
« Un véritable homme de sport, et intelligent avec cela... »
(Des pas sur le sable... , p.279,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Balzac n'a pas reculé devant le ridicule.
(Des pas sur le sable... , p.279,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sixte disait : « II y a en moi une sorte d'amour de la gloire que je n'ai jamais pu déraciner entièrement. »
(Des pas sur le sable... , p.279,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sixte disait : « C'est un grand triomphe pour la religion que la conversion des écrivains et des artistes leur enlève ce terrible talent avec lequel ils séduisaient les hommes. »
(Des pas sur le sable... , p.280,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
J'aime beaucoup à considérer, à l'étal des tripiers, les cervelles de mouton. Nous avons dans la tête une éponge rougeâtre toute pareille et qui pense.
(Des pas sur le sable... , p.280,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'amour dispose à la religiosité. J'ai connu un athée qui voulait aller dans une église, le soir, échanger des serments avec sa maîtresse ; elle refusa par scrupule.
(Des pas sur le sable... , p.280,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sixte disait : « C'est un grand triomphe pour la religion que la conversion des écrivains et des artistes leur enlève ce terrible talent avec lequel ils séduisaient les hommes. »
(Des pas sur le sable... , p.280,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Il faut être heureux. On se doit cela, ne serait-ce que par orgueil.
(Des pas sur le sable... , p.280,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'intelligence n'est peut-être qu'une maladie, une belle maladie : la perle de l'huître.
(Des pas sur le sable... , p.280,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
En faisant un travail de corrections, fort long et fort ennuyeux, toutes les deux heures, pour me donner du cœur, je lis dix pages des
Mémoires d'Outre-Tombe
, comme un ouvrier boit un verre de vin.
(Des pas sur le sable... , p.280,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sixte disait : « Je ne suis pas du peuple, moi, j'ai une hérédité que je connais. Elle est longue. Mes racines sont là-bas, dans le passé, comme celles des vieux arbres, enfoncées dans la terre profonde... »
(Des pas sur le sable... , p.281,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
II y a des anticléricaux qui sont vraiment des chrétiens un peu excessifs.
(Des pas sur le sable... , p.281,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Ces lettres de femmes, du temps que les femmes ne savaient pas l'orthographe !
(Des pas sur le sable... , p.281,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La composition de l'Académie est en partie ridicule, des académiciens spirituels le disent. Mais celle des académies adverses, rêvées on réelles, l'est-elle beaucoup moins ?
(Des pas sur le sable... , p.281,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le poète qui récite ses vers devant un auditoire, n'est-ce pas tout à fait le rossignol qui dit sa chanson ? Pas tout à fait. L'instinct s'est dévoyé : mimique sexuelle, mais sans emploi. L'utile est devenu le jeu : et c'est toute l'histoire de la civilisation.
(Des pas sur le sable... , p.281,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
— Que de contradictions !
— Eh ! si je chargeais ma voiture tout du même côté, je verserais.
(Des pas sur le sable... , p.281,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Des gens pleins de morale parlent. Tout ce qu'ils jugent criminel, je le pratique ou je le pense. Et pourtant...
(Des pas sur le sable... , p.282,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'altruiste est un égoïste déraisonnable : il voudrait modeler tout les hommes sur sa propre sensibilité.
(Des pas sur le sable... , p.282,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Aimez-vous les uns les autres. Comme cela, sans se connaître ? Non, non : un peu de pudeur, un peu de dignité.
(Des pas sur le sable... , p.282,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Non seulement l'âme n'est pas immortelle, mais il n'y a qu'elle de mortelle. Un homme périt : les éléments de son corps survivent et se transforment ; son esprit disparaît.
(Des pas sur le sable... , p.282,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Il est honteux d'avoir honte de ses plaisirs.
(Des pas sur le sable... , p.282,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Être au-dessus de tout. Mépriser tout et aimer tout. Savoir qu'il n'y a rien et que ce rien, pourtant, contient tout.
(Des pas sur le sable... , p.282,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Mépris biblique de la femme : « Tu ne prendras pas la femme de ton voisin, ni son bœuf, ni son âne. »
(Des pas sur le sable... , p.282,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Mépris administratif de la femme : Dans notre statistique des douanes, les cheveux de femme sont classés parmi les « dépouilles d'animaux ».
(Des pas sur le sable... , p.283,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Quand ils étaient exemptés du service militaire, les instituteurs et professeurs étaient fervents patriotes. N'étant plus exempts, ils sont devenus non-patriotes. Quoi de plus humain ? Croit-on que le plus honnête forgeron forgerait avec beaucoup d'entrain les chaînes qui lui seraient destinées ?
(Des pas sur le sable... , p.283,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Pour être vrai, un roman doit être faux.
(Des pas sur le sable... , p.283,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Le roman historique. Il y a aussi la peinture historique, l'architecture historique, et, à la mi-carême, le costume historique.
(Des pas sur le sable... , p.283,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Être impersonnel, c'est être personnel selon un mode particulier : voyez Flaubert. On dirait : en jargon : l'objectif est une des formes du subjectif.
(Des pas sur le sable... , p.283,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Proudhon a dit : « Après les persécuteurs, je ne sais rien de plus haïssable que les martyrs. » N'ayant pas trouvé cela, j'ai du plaisir à le copier.
(Des pas sur le sable... , p.283,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Dispute des sorciers. L'abbé Roussin, vicaire du schismatique évêque Vilatte, disait : « Quoi qu'ils prétendent, je fais descendre Jésus-Christ sur l'autel, aussi bien que les Romains. »
(Des pas sur le sable... , p.284,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Rousseau écrivait à la marquise de Créqui, au mois de juillet 1764 : « ...Quoique je sois trop bon chrétien pour être jamais catholique. » Osez donc, vous autres, retourner le mot et dire : « Je suis trop bon catholique pour être jamais chrétien. »
(Des pas sur le sable... , p.284,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Vous admirez Polyeucte, les anti-païens qui renversaient les idoles ? Admirez donc aussi les anti-chrétiens qui incendient les églises, ou bien mettons-nous d'accord et disons : « Polyeucte était un de ces anarchistes militants dont aucun état policé ne peut tolérer les dangereuses fredaines. »
(Des pas sur le sable... , p.284,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Être vu. L'homme de lettres aime non seulement à être lu, mais à être vu. Heureux d'être seul, il serait plus heureux encore, si l'on savait qu'il est heureux d'être seul, de travailler dans la solitude des nuits, sous sa lampe ; et il serait tout à fait aise, lorsqu'il a clos sa porte, que sa bonne la rouvrît pour un visiteur, qu'elle montrât à l'importun, par l'entrebâillement, l'homme de lettres heureux d'être seul.
(Des pas sur le sable... , p.284,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'homme commence par aimer l'amour et finit par aimer une femme.
La femme commence par aimer un homme et finit par aimer l'amour.
(Des pas sur le sable... , p.285,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Mot d'un vicaire de campagne à une dévote fort scrupuleuse : « Dieu n'est pas si bête que ça. »
(Des pas sur le sable... , p.286,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Sainte-Beuve n'a guère compris ses contemporains. Pourquoi ? Il n'est pas le seul. On comprend rarement ses contemporains. Si nous paraissons comprendre les anciens, c'est peut-être qu'il n'y a plus en eux rien à pénétrer, qu'ils ne sont plus que des surfaces. N'y a-t-il pas de quoi rire en voyant, comme je l'ai vu, enfant, faire à M. Deltour, de vieux professeurs ratatinés se frapper le cœur, lever les yeux au ciel et dire : « Oh ! Racine, cet ami de cœur ! Racine ! La passion de Racine ! » Tout n'est peut-être que geste, imitation, ressouvenir, rengaine.
(Des pas sur le sable... , p.286,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
— Elle vous oublie.
— Moi ?
(Des pas sur le sable... , p.286,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Les femmes, ça a une âme, une toute petite âme...
(Des pas sur le sable... , p.286,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La maternité, c'est beau tant qu'on n'y fait pas attention. C'est vulgaire, dès qu'on admire.
(Des pas sur le sable... , p.287,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Nietzsche a ouvert la porte. Maintenant on entre de plain pied dans le verger dont il fallait, avant lui, escalader les murs.
(Des pas sur le sable... , p.287,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
La morale est un talent de société.
(Des pas sur le sable... , p.287,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
L'excuse du christianisme, ç'a été son impuissance sur la réalité. Il a corrompu l'esprit bien plus que la vie.
(Des pas sur le sable... , p.287,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Se donner un but : quelle fanfaronnade ! Le but que l'on se donnait, c'est celui que l'on a atteint.
(Des pas sur le sable... , p.287,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Je suis fâché qu'on ait tant pensé avant moi. J'ai l'air d'un reflet. Mais peut-être aussi que je ferai dire la même chose, un jour, à un autre homme.
(Des pas sur le sable... , p.287,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
Je ne garantis pas qu'aucune de ces notes ne se trouve déjà dans un de mes écrits, ou qu'elle ne figurera pas dans un écrit futur. On les retrouvera même peut-être dans des écrits qui ne seront pas les miens.
(Des pas sur le sable... , p.288,
in
Promenades philosophiques, Troisième série, Mercure de France, 1925)
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Serge (26)
Burroughs-Jobin
(1)
Buson
Yosa (18)
Butler
Samuel (1)
Buzzati
Dino (7)
Byron
(108)
Cailhava d'Estandoux
(11)
Cailly
(2)
Calvino
Italo (8)
Camões
Luís Vaz de (6)
Campistron
(25)
Camus
Albert (198)
Canetti
Elias (39)
Capus
Alfred (18)
Caragiale
Ion Luca (2)
Card
Orson Scott (7)
Carrel
Alexis (45)
Carrère
Emmanuel (3)
Carroll
Lewis (6)
Carvel
Paul (69)
Carver
Raymond (9)
Caton
Denys (143)
Cauvin
Patrick (15)
Céline
(78)
Chaitin
Gregory (2)
Chamfort
Sébastien (102)
Chantavoine
Henri (3)
Chapelan
Maurice (184)
Chapsal
Madeleine (22)
Char
René (15)
Charencey
Hyacinthe de (201)
Charon
Jean E. (3)
Chateaubriand
(19)
Châteaubrun
(9)
Chattam
Maxime (13)
Chebel
Malek (5)
Chénier
Marie-Joseph (320)
Cherbuliez
Victor (27)
Chéron
Louis-Claude (33)
Chesterton
Gilbert Keith (16)
Chilon (Le Lacédémonien)
(15)
Ciceron
(11)
Cioran
Emil Michel (239)
Claudel
Paul (31)
Claudel
Philippe (40)
Cléobule (de Lindos)
(8)
Clifford-Barney
(52)
Cocteau
Jean (37)
Coelho
Paulo (45)
Coenilhé
Étienne (30)
Cohen
Olivier (1)
Cohen
Albert (27)
Colardeau
Charles-Pierre (12)
Collé
Charles (4)
Collin D'Harleville
(68)
Collins
Wilkie (4)
Comtesse Diane
(56)
Conan Doyle
Sir Arthur (9)
Condé
Maryse (1)
Condillac
(19)
Confucius
(31)
Connelly
Michael (8)
Constant
Benjamin (6)
Corneille
Pierre (179)
Corneille
Thomas (41)
Cossé
Laurence (6)
Cossery
Albert (5)
Couder
Amédée (1)
Coupé de Saint-Donat
(47)
Crébillon
(98)
Crouzet
Thierry (21)
Cueco
Henri (11)
Curel
François de (6)
Cyr
Céline (1)
Cyrulnik
Boris (49)
D'Amours
Guy (12)
D'Arnaud
(4)
D'Avrigny
(20)
Dannemark
Francis (12)
Dard
Fréderic (34)
Darrieussecq
Marie (2)
Darwin
Charles (9)
Daudet
Alphonse (6)
Davies
Robertson (31)
Davis
P.J. (1)
Dawkins
Richard (74)
De Belloy
Pierre-Laurent (91)
De Bièvre
(21)
De Caux
Gilles (5)
De Koninck
Thomas (56)
De La Ville de Mirmont
(25)
De Lanthier
E. F. (3)
De Launay
(2)
De Luca
Erri (14)
De Prada
Juan Manuel (16)
Defay-Boutheroue
(133)
Defoe
Daniel (21)
Del Rey
Lester (2)
Delaforêst
A. (1)
Delaunay-Vasary
(2)
Delavigne
Casimir (108)
Delerm
Philippe (14)
Dell
Jean (2)
Delorme
Gilles (1)
Delrieu
(10)
Démocrite
(27)
Démophile
(30)
Demoustier
Charles-Albert (46)
Derrida
Bernard (2)
Desaugiers
Antoine (3)
Desbordes
Michèle (2)
Descaves
Pierre (22)
Desfaucherets
(10)
Desforges
(71)
Desplechin
Marie (13)
Destouches
(70)
Detoeuf
Auguste (78)
Dhôtel
André (3)
Dick
Philip K. (1)
Diderot
Denis (56)
Djian
Philippe (2)
Domat
Jean (32)
Dominique
(1)
Donne
John (14)
Dorat
Claude-Joseph (33)
Dorchain
Auguste (1)
Dorin
Françoise (5)
Dostoïevsky
Fiodor M. (73)
Doucet
Dominique (5)
Doumer
Paul (2)
Droit
Roger-Pol (5)
Druon
Maurice (42)
Dryden
John (15)
Du Cerceau
Jean-Antoine (18)
Du Houllay
Romain Nicolas (54)
Du Ryer
Pierre (43)
Dubé
Marcel (10)
Dubos
René (15)
Duc
Lucien (2)
Duché
(6)
Ducis
Jean-François (111)
Duclos
Charles Pinot (39)
Dufresny
(23)
Dumur
Louis (606)
Dupaty
(1)
Duras
Marguerite (34)
Durrell
Lawrence (27)
Dutramblay
Antoine-Pierre (14)
Dürrenmatt
Friedrich (1)
Echenoz
Jean (4)
Eco
Umberto (19)
Egloff
Joël (5)
Ehrenberg
Alain (3)
Ehrenstein
Albert (4)
Einstein
Albert (27)
Ekeland
Ivar (6)
Elgozy
Georges (84)
Eliot
T.S. (13)
Ellory
R. J. (8)
Emongo
Iomomba (4)
Empédocle
(3)
Engel
Peter (3)
Epictète
(8)
Epicure
(7)
Erasme
(24)
Escarpit
Robert (30)
Eschyle
(66)
Etienne
(28)
Euripide
(174)
Fabre d'Églantine
(52)
Fadiman
Anne (12)
Fagan
(3)
Faguet
Émile (41)
Fante
John (1)
Faraggi
C. (2)
Faulkner
William (25)
Faur
Louis-François (17)
Favard
Charles-Simon (45)
Fénéon
Félix (9)
Fenouillot de Falbaire
(10)
Ferguson
Marylin (33)
Fermine
Maxence (37)
Ferron
Jacques (38)
Ferry
Luc (20)
Fine
Reuben (1)
Flaubert
Gustave (60)
Folco
Michel (10)
Forgeot
Nicolas-Julien (5)
Fournier
Édouard (29)
Fox
Paula (4)
François
Annie (9)
Frankfurt
Harry G. (4)
Franzen
Jonathan (1)
French
Nicci (2)
Frey
Jean-Marie (15)
Fuentes
Carlos (16)
Fuster
Charles (3)
Fuyuno
Niji (2)
Gaarder
Jostein (34)
Gailly
Christian (6)
Galilée
(1)
Garcia Lorca
Federico (6)
Garcia Marquez
Gabriel (6)
Gary
Romain (40)
Gauthier
Louis (9)
Gavalda
Anna (13)
Genest
Charles-Claude (9)
Genet
Jean (2)
Géraldy
Paul (27)
Gershenfeld
Neil (2)
Gérusez
É. (5)
Gibran
Khalil (36)
Gide
André (59)
Ginguené
Pierre-Louis (16)
Giono
Jean (35)
Girardin
Émile de (30)
Giraudoux
Jean (183)
Godin
Christian (9)
Goethe
(530)
Gogol
Nicolas (6)
Goldoni
Carlo (5)
Goldsmith
Oliver (20)
Goldsmith
Oliver (19)
Gombaud
Antoine (130)
Goodwin
Brian (1)
Gorki
Maxime (6)
Gosse
Étienne (47)
Gosztola
Matthieu (8)
Gougaud
Henri (64)
Gourio
Jean-Marie (79)
Gourmont
Remy de (172)
Grangé
(4)
Green
Julien (14)
Gresset
Jean-Baptiste (40)
Grétry
(18)
Grimaud
Hélène (19)
Guedj
Denis (13)
Guérin
Eugénie de (2)
Guillevic
Eugène (43)
Guilloux
Louis (2)
Guimond de La Touche
(23)
Guinon
Albert (459)
Guiraud
Edmond (4)
Guiraud
Alexandre (13)
Guitry
Sacha (301)
Guitton
Jean (86)
Guizot
François (1)
Guth
Paul (12)
Guttinguer
Ulric (18)
Hadamard
Jacques (29)
Haddon
Mark (4)
Hamsun
Knut (2)
Handke
Peter (14)
Hanff
Helene (5)
Hashi
Kanseki (1)
Hauteroche
(6)
Havel
Václav (4)
Hébert
Anne (10)
Helvétius
(145)
Hemingway
Ernest (1)
Héraclite
(18)
Hérodote
(1)
Herriot
Édouard (80)
Hersh
R. (1)
Hesse
Hermann (86)
Higon
Albert (3)
Hillerman
Tony (4)
Himanen
Pekka (21)
Hoffmann
(9)
Homel
David (17)
Horace
(9)
Houdar de La Motte
(9)
Houdetot
(1)
Houellebecq
Michel (16)
Hrabal
Bohumil (7)
Hugo
Victor (173)
Hulot
Nicolas (3)
Huston
Nancy (8)
Huxley
Aldous (13)
Hübner
(24)
Ibsen
Henrik (34)
Illich
Ivan (45)
Imbert
Barthélemy (24)
Indridason
Arnaldur (23)
Ingres
(58)
Inoué
Yasushi (4)
Ionesco
Eugène (50)
Isocrate
(69)
Israël
Gérard (4)
Issa
Kobayashi (9)
Jaccard
Roland (57)
Jacquard
Albert (80)
Jankélévitch
Vladimir (2)
Jarry
Alfred (10)
Joergensen
Johannes (4)
Joubert
Joseph (514)
Jouhandeau
Marcel (5)
Jouxtel
Pascal (23)
Jouy
Étienne de (32)
Juliet
Charles (8)
Jung
Carl Gustav (16)
Jünger
Ernst (14)
Kant
Emmanuel (11)
Kauffman
Stuart (1)
Kawabata
Yasunari (3)
Keelt
Arthur (8)
Kerbaker
Andrea (2)
Kerouac
Jack (4)
Kierkegaard
Sören (40)
King
Stephen (13)
Klein
Gérard (7)
Kôda
Rohan (1)
Koestler
Arthur (38)
Kotzebue
August von (8)
Kourkov
Andreï (4)
Kourouma
Ahmadou (19)
Kraus
Karl (16)
Krishnamurti
Jiddu (80)
Kubota
Kuhona (1)
Kuhn
Thomas S. (28)
Kundera
Milan (346)
Kureishi
Hanif (23)
La Boutraye
A.-L. de (37)
La Calprenède
(14)
La Chaussée
(192)
La Fontaine
Jean de (177)
La Fosse
Antoine de (9)
La Harpe
(97)
La Rochefoucauld
(176)
Labiche
Eugène (11)
Lablénie
Edmond (1)
Laborde
(328)
Lachabeaussière
(20)
Lachièze-Rey
Marc (1)
Lacroix
Grégoire (49)
Lafargue
Paul (5)
Lafont
Joseph de (2)
Lagarde
Alain (6)
Lagrange-Chancel
(9)
Lambert
Marquise de (13)
Lamoure
Christophe (8)
Landre
Jeanne (9)
Langton
Christofer (1)
Lanoue
(28)
Larbaud
Valery (9)
LaRue
Monique (24)
Lassay
Marquis de (17)
Latzarus
Louis (28)
Laurencin
don Juan (2)
Laxness
Halldor (8)
Laya
Jean-Louis (36)
Lazuech
Gilles (3)
Le Bon
Gustave (212)
Le Brun
Annie (28)
Le Clézio
Jean-Marie G. (4)
Le Hoc
Louis-Grégoire (31)
Le Monnier
Pierre-René (16)
Leblanc
Antoine (14)
Lec
(166)
Leclerc
Félix (37)
Lefranc
Jean-Jacques (19)
Legrand
Marc-Antoine (19)
Lehane
Dennis (15)
Leloup
Jean-Yves (9)
Lemarchand
Jacques (2)
Lemercier
Népomucène (140)
Lemesle
Charles (78)
Lemierre
Antoine Marin (18)
Leon
Donna (3)
Leopardi
Giacomo (30)
Leroux
Gaston (1)
Lesage
Alain René (15)
Lescure
Jean (7)
Lessing
(1)
Leucippe
(1)
Lewis
Roy (13)
Lewis
C.S. (10)
Liadières
(43)
Lichtenberg
G.C. (144)
Lieberman
Herbert (4)
Linde
Andrei (1)
Lispector
Clarice (45)
Lobo Antunes
Antonio (14)
Lockhart
Paul (43)
Lodge
David (2)
Longepierre
(9)
Lope de Vega
Félix (35)
Loranger
Françoise (3)
Lorentz
Konrad (11)
Louvet
Jean (2)
Luce de Lancival
(16)
Maalouf
Amin (13)
Maeterlinck
Maurice (6)
Malka
Francis (5)
Malzieu
Mathias (4)
Mange
Daniel (1)
Manguel
Alberto (18)
Mankell
Henning (75)
Marbeau
Eugène (516)
Marc-Aurèle
(16)
Marcel
Gabriel (6)
Marinina
Alexandra (43)
Marivaux
(14)
Marmontel
Jean-François (35)
Martel
Yann (10)
Martin
Michel Élie (1)
Martinez
Guillermo (6)
Masson
Paul (350)
Matheson
Richard (2)
Mauriac
François (18)
Maurois
André (110)
Mauvignier
Laurent (4)
Mayne Reid
Thomas (13)
Mazetti
Katarina (4)
McCoy
Horace (2)
Mélissos
(1)
Melville
Herman (4)
Ménard
Robert (1)
Méré
Chevalier de (515)
Méré
Charles (3)
Mérimée
Prosper (2)
Merle
Robert (22)
Merville
(7)
Meyer
Deon (3)
Meyrinck
Gustav (8)
Mille
Pierre (1)
Miller
Henry (13)
Miller
Arthur (3)
Millet
Olivier (3)
Mingarelli
Hubert (4)
Miomandre
Francis de (14)
Mishima
Yukio (2)
Mithois
Marcel (3)
Mitsuhashi
Takajo (1)
Mitton
Damien (2)
Modiano
Patrick (2)
Molière
(76)
Monnier
Marc (10)
Montaigne
Michel de (201)
Montfleury
(10)
Montherlant
Henry de (128)
Monvel
(17)
Mooney
Chris (3)
Morand
Paul (58)
Moravia
Alberto (20)
Moreau
Hégésippe (1)
Moreau
Denis (3)
Moreto
Augustin (12)
Morin
Edgar (278)
Murakami
Haruki (4)
Murger
Henry (1)
Murry
John Middleton (1)
Murville
(5)
Musil
Robert (8)
Musset
Alfred de (36)
Musso
Guillaume (2)
Müller
Wilhelm (6)
Nabokov
Vladimir (28)
Nadolny
Sten (30)
Nanteuil
(6)
Naquet
Philippe (3)
Naveau
Étienne (6)
Negroponte
Nicholas (14)
Néret
Gilles (1)
Nesbø
Jo (8)
Neufchâteau
François de (21)
Neveu
Richard (1)
Newton
Sarah (88)
Nietzsche
Friedrich (42)
Nimier
Roger (5)
Nivoix
Paul (5)
Nooteboom
Cees (17)
Nothomb
Amélie (55)
Nottale
Laurent (4)
Novalis
(14)
Nugent
(105)
Nys-Mazure
Colette (7)
Nyssen
Hubert (4)
O'Casey
Sean (2)
O'Neill
Eugene (2)
Obaldia
René de (8)
Ogawa
Yoko (13)
Ollivier
Mikaël (5)
Orsenna
Erik (27)
Orwell
George (17)
Osborne
John (2)
Ossian
(19)
Oster
Christian (6)
Ozaki
Hôsai (1)
Paasilinna
Arto (12)
Page
Martin (12)
Pagels
Heinz (23)
Pagnol
Marcel (32)
Pailleron
Edouard (17)
Palissot
Charles (17)
Pamuk
Orhan (21)
Papert
Seymour (87)
Parménide
(1)
Parny
Évariste (10)
Pascal
Blaise (128)
Patier
Xavier (6)
Pauwels
Louis (92)
Payot
Jules (86)
Péguy
Charles (53)
Pelt
Jean-Marie (2)
Pennac
Daniel (168)
Penrose
Roger (3)
Perec
Georges (7)
Perez-Reverte
Arturo (10)
Périandre
(6)
Perret
Jacques (4)
Perros
Georges (79)
Perruchot
Henri (40)
Perutz
Leo (20)
Pessoa
Fernando (63)
Petit-Senn
Jules (722)
Phocylide
(96)
Picard
Louis-Benoît (19)
Picard
Georges (148)
Pichat
Michel (1)
Pictet
Adolphe (32)
Pieyre de Mandiargues
(10)
Pilhes
René Victor (9)
Pingaud
Bernard (6)
Pirandello
Luigi (16)
Piron
Alexis (55)
Pirsig
Robert M. (45)
Pittacus
(10)
Planard
(6)
Plaute
(7)
Plotin
(1)
Plutarque
(9)
Poe
Edgar Allan (17)
Poinsinet
Louis (7)
Poisson
Philippe (12)
Pomeau
Yves (1)
Pons
Maurice (4)
Pontalis
J.-B. (56)
Pope
Alexander (357)
Popper
Karl R. (10)
Porée
Jérôme (7)
Prévert
Jacques (13)
Prigogine
Ilya (4)
Proulx
Monique (10)
Proust
Marcel (46)
Proverbes arabes
(243)
Proverbes chinois
(180)
Proverbes indiens
(19)
Proverbes russes
(156)
Publius Syrus
(604)
Puisieux
Madeleine de (61)
Quignard
Pascal (107)
Quinault
Philippe (14)
Quint
Michel (11)
Quinte-Curce
(1)
Racine
Jean (90)
Radcliffe
Ann (9)
Reeves
Hubert (18)
Régismanset
Charles (371)
Regnard
Jean-François (31)
Régnier
Henri de (66)
Reichs
Kathy (5)
Renard
Jules (381)
Resnick
Mitchel (11)
Rey
Étienne (27)
Reza
Yasmina (7)
Riboutté
François-Louis (26)
Richard
Jules (16)
Richardson
Charles Scott (4)
Ricoeur
Paul (3)
Rilke
Rainer Maria (11)
Rivarol
Antoine de (42)
Robidoux
Louis-Philippe (114)
Rochon de Chabannes
(11)
Roger
Jean-François (10)
Rogers
Carl (5)
Romagnési
Jean-Antoine (22)
Romains
Jules (5)
Rondelet
Antonin (612)
Rostand
Edmond (14)
Rostand
Jean (327)
Roth
Philip (11)
Rotrou
Jean (20)
Rougier
Stan (10)
Roussin
André (13)
Roux
Joseph (244)
Roy
Claude (265)
Royou
(15)
Russell
Bertrand (53)
Sa
Shan (10)
Sá Moreira
Régis de (5)
Sabato
Ernesto (8)
Sablé
Marquise de (36)
Sackville-West
Vita (7)
Sagan
Françoise (15)
Saint-Cyran
(2)
Saint-Évremond
(7)
Saint-Exupéry
Antoine de (95)
Saint-Just
(5)
Saint-Martin
(1)
Sainte-Beuve
(44)
Sakaguchi Ango
(4)
Salinger
Jerome David (12)
Salm-Dyck
(324)
Salvayre
Lydie (7)
Sansot
Pierre (17)
Saramago
José (111)
Sarment
Jean (5)
Sartre
Jean-Paul (103)
Satie
Érik (35)
Saumont
Annie (4)
Saurin
Bernard-Joseph (56)
Savater
Fernando (47)
Say
Jean-Baptiste (179)
Scarron
Paul (8)
Schmid
Christophe (3)
Schmitt
Eric-Emmanuel (22)
Schopenhauer
Arthur (33)
Scutenaire
Louis (147)
Ségur
(496)
Sénac de Meilhan
(23)
Senancour
(1)
Séneque
(13)
Sepulveda
Luis (18)
Serres
Michel (72)
Shaffer
Mary Ann (6)
Shakespeare
William (204)
Shaw
George Bernard (16)
Sheridan
(7)
Shiki
Masaoka (2)
Sibleyras
Gérald (2)
Sijie
Dai (2)
Silesius
Angelus (45)
Simenon
Georges (2)
Singer
Christiane (11)
Skemp
Richard R. (9)
Snow
Charles Percy (19)
Solemne
Marie de (7)
Soljenitsyne
Alexandre (1)
Solon
(15)
Sophocle
(78)
Sorin
Raphaël (1)
Sôseki
Natsume (18)
Soumet
Alexandre (26)
Soupault
Philippe (12)
Stapeldon
Olaf (7)
Stassart
(590)
Steels
Luc (1)
Steiner
Kurt (1)
Stendhal
(1)
Stephens
Ann S. (3)
Sternberg
Jacques (47)
Sterne
Laurence (52)
Stevenson
Robert Louis (1)
Strindberg
August (10)
Sturgeon
Theodor (1)
Sudermann
Hermann (4)
Swift
Jonathan (47)
Süskind
Patrick (25)
Tagore
Rabindranath (15)
Takashima
Shigeru (1)
Takayama
Kyoshi (3)
Tallemant des Réaux
(1)
Tasso
Torquato (10)
Tchékhov
Anton (20)
Tenant de Latour
(1)
Terentianus Maurus
(1)
Thackeray
(38)
Thalès de Milet
(10)
Theorin
Johan (5)
Thériault
Yves (2)
Thiaudière
Edmond (705)
Thibon
Gustave (193)
Thilliez
Franck (5)
Thom
René (1)
Thomas
Chantal (11)
Thoreau
Henry David (15)
Tirso de Molina
(8)
Tirtiaux
Bernard (14)
Tolstoï
Léon (1)
Toole
J. Kennedy (1)
Tournier
Michel (146)
Toussenel
Alphonse (1)
Turgot
(1)
Töpffer
Rodolphe (56)
Unamuno
Miguel de (208)
Ungaretti
Giuseppe (16)
Vac
Bertrand (78)
Vadeboncoeur
Pierre (10)
Valéry
Paul (56)
Valyère
Marie (94)
Van Cauwelaert
Didier (18)
Vandérem
Fernand (28)
Vaneigem
Raoul (92)
Varela
Francisco (2)
Vargas
Fred (5)
Vauvenargues
(80)
Verne
Jules (14)
Vialar
Paul (21)
Vian
Boris (8)
Viennet
(28)
Vigée
Étienne (12)
Vigneault
Gilles (9)
Vila-Matas
Enrique (3)
Villemain
Abel-François (2)
Villeneuve
Marité (1)
Villiers de l'Isle-Adam
(19)
Vinet
Alexandre (1)
Voilquin
Jean (1)
Voisenon
(16)
Voiture
Vincent (6)
Voltaire
(68)
Watzlawick
Paul (3)
Weil
Simone (36)
Wells
H.G. (24)
Werber
Bernard (18)
Weyergans
François (9)
Wharton
Edith (2)
Wieland
(9)
Wilde
Oscar (35)
Williams
Tennessee (6)
Winkler
Josef (2)
Woolf
Virginia (6)
Wordsworth
William (6)
Wyss
Johann David (15)
Xénocrate
(2)
Xénophane
(2)
Yamaguchi
Seishi (2)
Yeats
William Butler (4)
Young
Edward (41)
Yourcenar
Marguerite (64)
Zafón
Carlos Ruiz (28)
Zola
Émile (3)
Zweig
Stefan (60)
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