Citations ajoutées le 27 janvier 2008

  
Albert Camus

  1. Nous sommes dans les noeuds de la violence et nous y étouffons. Que ce soit à l'intérieur des nations ou dans le monde, la méfiance, le ressentiment, la cupidité, la course à la puissance sont en train de fabriquer un univers sombre et désespéré où chaque homme se trouve obligé de vivre dans le présent, le mot seul d'«avenir» lui figurant toutes les angoisses, livré à des puissances abstraites, décharné et abruti par une vie précipitée, séparé des vérités naturelles, des loisirs sages et du simple bonheur.
    (La crise de l'homme, p.10, in encart de Philosophie Magazine n°15, Déc.07-Janv.08)
     
  2. Nous devons appeler les choses par leur nom et bien nous rendre compte que nous tuons des millions d'hommes chaque fois que nous consentons à penser certaines pensées. On ne pense pas mal parce qu'on est un meurtrier. On est un meurtrier parce qu'on pense mal.
    (La crise de l'homme, p.11, in encart de Philosophie Magazine n°15, Déc.07-Janv.08)
     
  3. Le grand malheur de notre temps est que justement la politique prétend nous munir, en même temps, d'un catéchisme, d'une philosophie complète et même quelquefois d'un art d'aimer. Or le rôle de la politique est de faire le ménage et non pas de régler nos problèmes intérieurs. J'ignore pour moi s'il existe un absolu. Mais je sais qu'il n'est pas de l'ordre politique. L'absolu n'est pas l'affaire de tous : il est l'affaire de chacun.
    (La crise de l'homme, p.11, in encart de Philosophie Magazine n°15, Déc.07-Janv.08)
     
  4. [...] concilier une pensée pessimiste et une action optimiste. C'est là le travail des philosophes.
    (La crise de l'homme, p.12, in encart de Philosophie Magazine n°15, Déc.07-Janv.08)
     
  5. La vérité01 est probablement comme le bonheur, elle est toute simple et elle n'a pas d'histoire.
    (La crise de l'homme, p.12, in encart de Philosophie Magazine n°15, Déc.07-Janv.08)
     
  6. C'est parce que le monde est malheureux dans son essence, que nous devons faire quelque chose pour le bonheur, c'est parce qu'il est injuste que nous devrons oeuvrer pour la justice ; c'est parce qu'il est absurde enfin que nous devons lui donner ses raisons.
    (La crise de l'homme, p.13, in encart de Philosophie Magazine n°15, Déc.07-Janv.08)
     
  7. [...] ce monde doit cesser d'être celui des policiers, de soldats et de l'argent pour devenir celui de l'homme et de la femme, du travail fécond et du loisir réfléchi.
    (La crise de l'homme, p.13, in encart de Philosophie Magazine n°15, Déc.07-Janv.08)
     
  8. La décadence du monde grec a commencé avec l'assassinat de Socrate. Et on a tué beaucoup de Socrates en Europe depuis quelques années. C'est une indication. C'est l'indication que seul l'esprit socratique d'indulgence envers les autres et de rigueur envers soi-même est dangereux pour les civilisations du meurtre. C'est donc l'indication que seul cet esprit peut régénérer le monde.
    (La crise de l'homme, p.13, in encart de Philosophie Magazine n°15, Déc.07-Janv.08)
     

  
Edgar Morin

  1. Je n'ai cessé d'osciller entre la négation nihiliste et l'enthousiasme humaniste, de chercher du sens et de douter du sens. J'ai été sensible à la pitié et non à la piété. Je suis du côté de la « reliance », c'est-à-dire de ce qui relie les êtres, y compris à la matrice planétaire, et non du côté de la religion, du salut terrestre ou céleste.
    (Entretien, p.51, Phiosophie Magazine n°15, Déc.07-Janv.08)
     
  2. Il n'y a pas de raison sans passion, et il ne devrait pas y avoir de passion sans raison. La pensée complexe que je défends part du latin complexus, qui veut dire « ce qui est tissé ensemble », afin d'opérer une tension permanente entre l'aspiration à un savoir non parcellaire, non cloisonné, non réducteur, et la reconnaissance de l'inachèvement et de l'incomplétude de toute connaissance. « complexe » ne signifie nullement « compliqué », encore moins « obscur » ou « abscons », mais désigne cette forme de pensée qui relie un tout à ses parties, articule au lieu de segmenter.
    (Entretien, p.54, Phiosophie Magazine n°15, Déc.07-Janv.08)
     

  
Georges Picard

  1. Le pouvoir rend l'homme fou, et folle la femme, d'une folie intériorisée, socialement acceptable et valorisante, et dont la principale manifestation consiste justement en cette revendication totalitaire : avoir toujours raison.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.11, José Corti, 1999)
     
  2. Pour maintenir l'humain à son niveau le plus bas, là où il ne risque pas de faire des vagues, rien ne vaut une organisation structurée avec des niveaux de pouvoir et des pions disciplinés capables de les exercer.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.17, José Corti, 1999)
     
  3. Donnez du pouvoir à votre voisin, il en usera pour imposer son conformisme autour de lui.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.19, José Corti, 1999)
     
  4. Dans les débats de société, vous pouvez dire n'importe quoi, à condition de parler plus longtemps que l'adversaire : comme dans les querelles de ménage, c'est l'endurance qui fera la différence.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.26, José Corti, 1999)
     
  5. [...] à toute époque, l'arrogance de l'obscurantisme reste le carrefour des nullités humaines.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.31, José Corti, 1999)
     
  6. Seuls, les naïfs peuvent croire qu'une discussion vise à résoudre un problème ou à éclaircir une question difficile. En réalité, sa seule justification est d'éprouver la capacité des participants à désarçonner leur adversaire. L'enjeu n'est pas de vérité, mais d'amour-propre.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.33, José Corti, 1999)
     
  7. Si vous appartenez à une minorité forcément exploitée, minorité linguistique, religieuse, sexuelle, culturelle, sociale, physique, etc., vous serez tenté de transformer votre destin en argument. Ce n'est pas loyal, mais c'est humain et, surtout, efficace dans un débat où dire la vérité importe moins que parler vrai.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.40, José Corti, 1999)
     
  8. [...] c'est l'importance du média en terme d'audience qui détermine la suprématie d'une opinion. N'importe quelle sottise cathodique émise entre vingt heures et vingt heures trente est plus crédible que la conclusion mûrie d'un colloque de spécialistes. Pourquoi plus crédible ? Parce que plus crue.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.43, José Corti, 1999)
     
  9. C'est une loi universelle et éternelle selon laquelle l'homme préfère donner son adhésion à celui qui le charme plutôt qu'à celui qui le convainc.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.48, José Corti, 1999)
     
  10. Il n'y a qu'une façon d'être sincère, il y en a cent d'être habile. Si on n'est vraiment sincère, on n'est pas habile.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.55, José Corti, 1999)
     
  11. La politique est l'art de faire prendre aux citoyens des vessies pour des lanternes.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.57, José Corti, 1999)
     
  12. La politique est une arithmétique. Calculette en main, les politiciens doivent faire le compte des intérêts corporatistes qu'ils souhaitent défendre, en défalquant ceux que leur programme ne peut entériner pour des raisons de principes, de tradition ou simplement d'incompatibilité.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.59, José Corti, 1999)
     
  13. Qu'est-ce qu'une idée ? Un radeau sur l'océan de l'incertitude.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.64, José Corti, 1999)
     
  14. [...] la pensée tient moins à la nature des idées qu'à la façon singulière dont chacun les appréhende, les porte et les exprime.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.79, José Corti, 1999)
     
  15. Lorsque nous défendons un point de vue, nous nous défendons d'abord nous-même. Nous sommes les mercenaires de nos préjugés. Au nom de quelle raison supérieure pourrait-on nous convaincre d'abdiquer notre propre identité ? Changer d'avis sur une question importante n'est envisageable que si la différence entre les deux points de vue s'inscrit elle-même dans l'angle plus ou moins fermé de notre moi, ce territoire tellement surdéterminé que l'on peut se demander si c'est bien nous qui pensons ce que nous pensons, et si ce que nous appelons notre liberté n'est pas simplement le moyen de fournir un peu de jeu aux mécanismes serrés de notre esclavage.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.90, José Corti, 1999)
     
  16. [...] ce n'est que sur les cadavres de nos ennemis que nous pouvons sans risque nous laisser aller à notre inclination à ne pas nous prendre au sérieux.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.91, José Corti, 1999)
     
  17. Priver notre rage d'avoir raison du prétexte qui la justifie, c'est priver de combustible une chaudière en pleine montée de puissance.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.93, José Corti, 1999)
     
  18. Lorsque, dans une discussion, quelqu'un lance : « Il faut être logique ! », soyez à peu près sûr qu'une fois sur deux, il s'apprête à s'en abstenir lui-même. Les débatteurs les moins cohérents ne se privent pas de placer leurs inconséquences sous le patronage de la Logique : ils l'invoquent d'autant plus qu'ils ne la respectent pas, comme certains dévots avec leur dieu.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.95, José Corti, 1999)
     
  19. Aldous Huxley disait : « Tout événement ressemble essentiellement à la nature de l'homme qui le subit », parole d'une grande profondeur qui éclaire l'aveuglement inouï de bien des acteurs de l'Histoire. L'objectivité des faits est le masque dont se parent la subjectivité militante des acteurs et la subjectivité angoissée des témoins.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.104, José Corti, 1999)
     
  20. L'histoire des sciences ressemble à un champ illimité où quelques raisons éternelles veillent sur un cimetière toujours plus peuplé de raisons défuntes.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.108, José Corti, 1999)
     
  21. La plupart des idées sont des opinions.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.109, José Corti, 1999)
     
  22. [...] si nous savions ce qui nous incite subjectivement à embrasser la cause d'une théorie particulière, nous risquerions de nous déprendre d'elle, pour la même raison que nous cessons d'aimer une femme ou un homme quand nous savons trop bien pourquoi nous en étions amoureux.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.110, José Corti, 1999)
     
  23. [...] l'absurdité est infinie, c'est une hydre dont chaque bras arraché repousse presque aussitôt.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.115, José Corti, 1999)
     
  24. [...] ce qui ne se prouve pas en une heure ne se prouvera pas mieux en une vie.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.117, José Corti, 1999)
     
  25. Si les raisons d'autrui vous paraissent obscures, dites-vous que les vôtres ne le sont pas moins à ses yeux. Que cela ne vous oblige pas à accabler le monde d'explications : expliquer revient souvent à délayer dans l'insignifiance ce qu'une croyance avait de plus ferme ; c'est ouvrir le poing pour libérer du vide. Si l'on insiste en vous sommant de vous expliquer quand même, prenez l'air profond et parlez d'autre chose.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.119, José Corti, 1999)
     
  26. Il est normal de se méfier des coupeurs de cheveux en quatre qui finiraient par vous aimer l'ignorance (bien que l'ignorance ne soit, elle-même, qu'une accumulation géologique de vérités abusivement simplistes). Lancer à quelqu'un : « ce n'est pas si simple ! » est toujours assez risqué : on donne l'impression de vouloir l'entraîner au fond d'un bois pour abuser de lui.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.129, José Corti, 1999)
     
  27. L'ironie est une manière de guérilla.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.134, José Corti, 1999)
     
  28. Les orateurs barbants ont compris le truc : les plus malins concluent généralement sur un bon mot censé racheter le reste, prouvant ainsi que l'humour est aussi la politesse des gens ennuyeux.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.139, José Corti, 1999)
     
  29. La plupart des contemporains, abrutis d'informations, ont l'oreille dure et l'intelligence lourde.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.141, José Corti, 1999)
     
  30. Sur dix idées publiques, huit ou neuf ont été imposées par matraquage. Seraient-elles vraies, nous ne les avons pas domestiquées nous-mêmes, ce sont elles qui nous ont assaillis de force. Comme disait un Ancien, un fou qui crie qu'il fait jour en plein jour n'en est pas moins fou. Répéter ce qui se dit, même si ce qui se dit est vrai, relève du simple psittacisme tant que l'on n'a pas décortiqué soi-même l'idée et essayé d'en vérifier le bien-fondé.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.146, José Corti, 1999)
     
  31. L'originalité n'est payante que comme adjuvant pittoresque au conformisme. Elle ne doit pas mettre ses bases en péril, seulement les ébranler légèrement : il s'agit de jouer à faire peur, pas d'effrayer vraiment. Une bonne partie de notre culture est fondée sur cet équilibre judicieux. Ceux qui en font trop se déconsidèrent, ceux qui n'en font pas assez n'existent pas. Pour obtenir un résultat, il faut doser l'impertinence, mesurer l'excès, pousser jusqu'aux limites du tolérable en se gardant de les franchir.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.152, José Corti, 1999)
     
  32. Lorsqu'une discussion ne tourne pas à notre avantage, il reste, en dernier ressort, à placer une statistique. Les médecins de Molière avaient le grec et le latin ; nous avons les statistiques et les sondages. Jadis, la pédanterie était éloquente ; désormais, elle est sèche et scientifique.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.159, José Corti, 1999)
     
  33. [...] la modération intransigeante, tout aussi ruineuse pour la notion de vérité que le fanatisme intellectuel. L'excès n'est pas toujours là où on l'attend : attention aux sages qui, au nom de la mesure, finissent par aplanir toute idée saillante et par recouvrir de sable les pistes les mieux tracées. Avec eux, il y a risque de tout perdre, à commencer par la compréhension de notre propre point de vue.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.167, José Corti, 1999)
     
  34. La force de Socrate n'est pas tant dans la supériorité intrinsèque de ses opinions que dans son habileté rhétorique à mettre la pression au moment et au point de l'échange chosiis par lui. Au fond, il nous prouve qu'il n'est pas si compliqué de déstabiliser un esprit incapable d'assimiler ses propres contradictions.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.171, José Corti, 1999)
     
  35. Les manipulateurs d'opinion ou, pour utiliser un mot plus civil, les communicateurs [...]
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.174, José Corti, 1999)
     
  36. Il y a deux façons de disqualifier quelqu'un : le traiter d'imbécile ou d'intellectuel.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.179, José Corti, 1999)
     
  37. Tel est le but véritable de l'institution du débat médiatique : bétonner de part et d'autre les positions, compter les troupes et ragaillardir son monde en le rassurant sur le bénéfice d'une victoire à terme.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.192, José Corti, 1999)
     
  38. Que de vérités universelles ont tourné à l'illusion idéologique après coup ! L'histoire des idéologies est le recensement des valeurs unanimes et périmées d'une époque - autant de croyances-cathédrales qui finissent en ruines... Les vérités trop partagées ont quelque chose de suspect, comme si leur extension exagérée en épuisait la force.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.197, José Corti, 1999)
     
  39. Les vérités valent par la singularité de leur surgissement, beaucoup moins par l'universalisme supposé de leur rayonnement. Les vérités ne devraient pas vieillir.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.199, José Corti, 1999)
     
  40. La critique est encore plus aisée que le prétend le proverbe, car c'est la forme ordinaire de l'estimation qui détermine nos goûts et nos dégoûts.
    (Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison, p.208, José Corti, 1999)
     

  
Philippe Bouvard

  1. Un artiste est quelqu'un qui a réussi à transformer des défauts caractériels en qualités professionnelles.
    (Maximes au minimum, p.15, Robert Laffont, 1984)
     
  2. Dieu n'existe pas, mais il faut faire semblant d'y croire. Cela lui fait tellement plaisir.
    (Maximes au minimum, p.19, Robert Laffont, 1984)
     
  3. Dans notre société, on dit que quelqu'un a du caractère lorsqu'il accorde plus d'importance à ses opinions qu'à celles d'autrui.
    (Maximes au minimum, p.21, Robert Laffont, 1984)
     
  4. Quand on n'a rien du tout à dire, il est préférable de la chanter.
    (Maximes au minimum, p.25, Robert Laffont, 1984)
     
  5. Quand une femme du monde a les yeux vides, c'est que son regard est tourné vers l'intérieur.
    (Maximes au minimum, p.31, Robert Laffont, 1984)
     
  6. Il faut choisir ses ennemis parmi les gens beaucoup plus âgés que soi : ils disparaissent plus vite.
    (Maximes au minimum, p.45, Robert Laffont, 1984)
     
  7. Travaillez bien en classe si vous voulez réussir mieux que vos professeurs.
    (Maximes au minimum, p.46, Robert Laffont, 1984)
     
  8. Les impôts ont été inventés pour que tout le monde n'ait pas envie de réussir.
    (Maximes au minimum, p.54, Robert Laffont, 1984)
     
  9. On appelle « mauvaise foi » les convictions d'autrui qu'on ne partage pas.
    (Maximes au minimum, p.56, Robert Laffont, 1984)
     
  10. Il faut se garder de dire du mal de l'homosexualité et de la bêtise : elles diminuent la concurrence.
    (Maximes au minimum, p.66, Robert Laffont, 1984)
     
  11. Si les hommes n'avaient pas la manie d'épouser des femmes beaucoup plus jeunes qu'eux, il y aurait moins de veuves.
    (Maximes au minimum, p.77, Robert Laffont, 1984)
     
  12. Méfiez-vous des gens qui n'ont pas le droit d'être un peu méchants dans leur vie professionnelle : ils ont des réserves de bile à écouler dans leur vie privée.
    (Maximes au minimum, p.78, Robert Laffont, 1984)
     
  13. La modestie est, par définition, le seul sentiment qui cesse d'exister à l'instant où on commence à l'évoquer.
    (Maximes au minimum, p.82, Robert Laffont, 1984)
     
  14. Le comble de la suffisance intellectuelle est de croire qu'on peut apprendre quelque chose en s'écoutant monologuer.
    (Maximes au minimum, p.83, Robert Laffont, 1984)
     
  15. La publicité est à la consommation ce que l'érotisme est à l'amour. Le plaisir ne suit pas toujours...
    (Maximes au minimum, p.97, Robert Laffont, 1984)
     
  16. La modestie est l'art de faire dire par d'autres tout le bien que l'on pense de soi-même.
    (Maximes au minimum, p.107, Robert Laffont, 1984)
     
  17. Le savoir nourrit l'imagination, l'érudition la stérilise.
    (Maximes au minimum, p.109, Robert Laffont, 1984)
     
  18. Le talent consiste à dire les mêmes bêtises que les autres, mais plus élégamment...
    (Maximes au minimum, p.116, Robert Laffont, 1984)