Citations ajoutées le 03 mars 2001

Virginia Woolf

  1. Peu de gens demandent aux livres ce que les livres peuvent nous donner.
    (Cité par H. Nyssen dans Éloge de la lecture, p.15, coll. Les grandes conférences, éd. Fides 1997)
     

  
Molière

  1. Les grimaces d'amour ressemblent fort à la vérité ; et j'ai vu de grands comédiens là-dessus.
    (Le malade imaginaire, p.770, in Oeuvres complètes, Éd. de Crémille, 1971)
     
  2. L'amour a, pour nous prendre,
    De si doux attraits,
    Que, de soi, sans attendre,
    On voudrait se rendre
    À ses premiers traits ;
    Mais tout ce qu'on écoute
    Des vives douleurs
    Et des pleurs qu'il nous coûte,
    Fait qu'on en redoute
    Toutes les douceurs.

    (Le malade imaginaire, p.789, in Oeuvres complètes, Éd. de Crémille, 1971)
     
  3. [Il est question des médecins, bien sûr! -GGJ]
    [...] toute l'excellence de leur art consiste en un pompeux galimatias, en un spécieux babil, qui vous donne des mots pour des raisons, et des promesses pour des effets.

    (Le malade imaginaire, p.791, in Oeuvres complètes, Éd. de Crémille, 1971)
     
  4. [...] presque tous les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies.
    (Le malade imaginaire, p.791, in Oeuvres complètes, Éd. de Crémille, 1971)
     
  5. Dans les discours et dans les choses, ce sont deux sortes de personnes que vos grands médecins. Entendez-les parler : les plus habiles gens du monde ; voyez-les faire : les plus ignorants des hommes.
    (Le malade imaginaire, p.791, in Oeuvres complètes, Éd. de Crémille, 1971)
     

Saint-Cyran

  1. [Selon saint Jérôme], il n'y a point de plus grande tentation que de n'être pas tenté.
    (Maximes, p. 73, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     
  2. Il n'y a rien de si fort que les paroles fondées sur la vérité. Ce sont des éclairs qui éblouissent les yeux des hommes et les empêchent de répliquer.
    (Maximes, p. 74, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     

Damien Mitton

  1. Les hommes ne louent jamais gratuitement et sans intérêt. Il faut que quelque bien leur en revienne ou qu'il en coûte quelque chose à celui qu'ils veulent bien louer.
    (Pensées sur l'honnêteté, p.87, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     
  2. Il faut s'accommoder à la portée de ceux avec qui l'on est et prendre en quelque façon le point et le degré de leur esprit. On doit bien se garder d'affecter de vouloir toujours être le maître de la conversation. On se rend agréable quand on écoute volontiers et sans jalousie et qu'on laisse avoir de l'esprit aux autres.
    (Pensées sur l'honnêteté, p.89, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     

Bonaventure d'Argonne

  1. On n'avance guère dans le monde quand on n'a que du mérite.
    (Maximes et Réflexions de Monsieur de Moncade, p.95, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     
  2. C'est au coeur à fournir les sentiments, mais c'est à l'esprit de les agencer.
    (Maximes et Réflexions de Monsieur de Moncade, p.95, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     
  3. La rhétorique est l'art de dire peu de choses de bien des façons.
    (Maximes et Réflexions de Monsieur de Moncade, p.95, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     
  4. S'il n'y avait point de fourbes au monde, il n'y aurait plus guère de sorciers.
    (Maximes et Réflexions de Monsieur de Moncade, p.95, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     
  5. Le génie de Montaine est tout risquer, bon sens, religion, conscience, doctrine, pour faire valoir une pensée forte et une expression hardie.
    (Maximes et Réflexions de Monsieur de Moncade, p.96, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     
  6. Si on ne s'aimait guère, on ne se soucierait guère d'être aimé.
    (Maximes et Réflexions de Monsieur de Moncade, p.96, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     
  7. On choisit plutôt de s'ennuyer avec les autres que de s'ennuyer avec soi-même.
    (Maximes et Réflexions de Monsieur de Moncade, p.97, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     
  8. Il y a une espèce de stupidité qui suit de près une grande érudition.
    (Maximes et Réflexions de Monsieur de Moncade, p.97, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
     
  9. On a trouvé en ce [17e] siècle les télescopes, les microscopes et les trompettes parlantes pour augmenter notre vue et notre ouïe. Si l'on continue ainsi à augmenter nos sens, l'homme à la fin deviendra immense par machine.
    (Maximes et Réflexions de Monsieur de Moncade, p.97, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)