
Je collectionne depuis toujours les citations. Voici une sélection de celles que j'ai relevées au fil de mes lectures. Elles ne se retrouvent, pour la plupart, dans aucune collection déjà publiée.
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Citations quotidiennes du 27 décembre 2025
Pour faire de la philosophie, il me semble, finalement, qu'il faut être à la fois ambitieux et très modeste. Très ambitieux, parce qu'on ne cesse pas de vouloir tout comprendre, tout résoudre, tout analyser. Et puis très modeste, parce qu'on ne doit jamais oublier que ce but n'est pas totalement accessible, que nos moyens sont limités, et que l'effort est sans fin.
Roger-Pol Droit (La philosophie expliquée à ma fille, p.85, Seuil, 2004)
J'adore les histoires que je connais déjà... Ce sont les meilleures.
Edward Albee (Qui a peur de Virginia Woolf ?, trad. Jean Cau, p.189, Livre de Poche n°2624)
[...] laissez-vous aller, la seule façon de vaincre les années, c'est de suivre leur cours, laissez glisser, ne vous cramponnez pas au milieu du fleuve, vous finiriez noyée.
Patrick Cauvin (Héloïse, p.62, Albin Michel, 2008)
D'un combat inégal tenterez-vous le sort,
Quand d'un courage vain le seul prix est la mort ?
Michel Pichat (Léonidas, acte 2, sc. 4 (Artapherne), 1825)
Le français était, pour lui [Saint François d'Assise -GGJ] la langue de la poésie, la langue de la religion, la langue de ses meilleurs souvenirs et de ses heures les plus solennelles, la langue où il recourait lorsque son coeur était trop plein pour pouvoir s'exprimer dans son langage natal, vulgarisé, pour lui, par l'usage quotidien; c'était, essentiellement, la langue maternelle de son âme. Toutes les fois qu'il parlait en français, ceux qui le connaissaient savaient qu'il se sentait heureux.
Johannes Joergensen (Saint François d'Assise, sa vie, son oeuvre, p.43, trad. Teodor de Wyzewa, Paris, 1911)
Épictète du jour
Si, dans un voyage sur mer, ton vaisseau entre dans un port, et que l'on t'envoie faire de l'eau, tu peux, chemin faisant, ramasser un coquillage ou cueillir un champignon, mais tu dois avoir toujours ta pensée à ton vaisseau, et tourner souvent la tête, de peur que le pilote ne t'appelle, et, s'il t'appelle, il faut jeter tout et courir, de peur que, si tu fais attendre, on ne te jette dans le vaisseau pieds et poings liés comme une bête. Il en est de même dans le voyage de cette vie : si, au lieu d'un coquillage ou d'un champignon, on te donne une femme ou un enfant, tu peux les prendre ; mais, si le pilote t'appelle, il faut courir au vaisseau et tout quitter, sans regarder derrière toi. Et, si tu es vieux, ne t'éloigne pas trop du navire, de peur que le pilote venant à t'appeler tu ne sois pas en état de le suivre.
Pensées, XIII.